Euphemia de Chalcédoine
284-305
Il existe différentes versions du martyre d’Euphemia. En voici une.
Le père d’Euphemia était un sénateur, Philophronos, marié à Theodosia.
Ils vivaient à Chalcédoine (auj.Kadıköy, Istanbul, Turquie).
Or le gouverneur fit donner l’ordre à tous les habitants de venir adorer l’idole d’Arès et de lui offrir des sacrifices.
Une ciquantaine de Chrétiens refusèrent, parmi lesquels notre Euphemia. Ils restèrent dans une maison où ils priaient intensément. La maison fut découverte, les Chrétiens arrêtés et torturés.
Fou de rage devant la fermeté de ces Chrétiens, le gouverneur les envoya à l’empereur Dioclétien pour les juger ; il garda seulement Euphemia, espérant que, une fois seule, cette jeune fille aurait cédé.
Mais Euphemia résista aux fausses promesses de richesse du gouverneur. Elle fut alors soumise à diverses tortures, dont elle sortit indemne à chaque fois : la roue garnie de couteaux tranchants s’immobilisa ; le four chauffé à bloc effraya les bourreaux qui y virent deux anges redoutables ; elle marcha sans se blesser sur un faux tapis de gazon qui recouvrait une quantité de lames tranchantes ; les bêtes lâchées contre elle la respectèrent.
Euphemia ne mourut d’aucune de ces tortures ; mais bientôt elle rendit l’âme et un terrible tremblement de terre mit en fuite et les gardes et les badauds, de sorte que les parents purent reprendre son corps et l’enterrer dignement. Ce devait être vers 305.
Sainte Euphémie fut immensément vénérée, jusqu’en Espagne ou en Autriche. De plus, le concile de Chalcédoine (451), fut célébré dans son église, ce qui la rendit, si l’on peut dire, encore plus célèbre.
Le Martyrologe Romain mentionne sainte Euphemia de Chalcédoine au 16 septembre.