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20 janvier 2024 6 20 /01 /janvier /2024 00:00

20 JANVIER

 

II.

Ss Innas, Rimas et Pinas, grecs convertis par s.André, martyrisés dans un étang glacé.

III.

S Fabien, pape (236-250)  : premier cas d’un laïque élu pape, désigné par une colombe ; il divisa Rome en sept districts confiés à sept diacres ; il aurait envoyé en Gaule les sept célèbres évêques Saturnin, Trophime, Gatien, Denis… ; martyr.

S Sébastien, martyr romain ; il s’était enrôlé dans l’armée pour pouvoir plus facilement assister les chrétiens persécutés ; chef de la garde prétorienne, dénoncé, il fut percé de flèches, assommé et jeté aux égouts ; une procession de ses reliques en 680 arrêta la peste à Rome, raison pour laquelle il est invoqué contre la peste ; il est aussi le patron des policiers.

S Asclas, martyr à Antinoé, précipité dans le Nil.

IV.

S Néophyte, martyr à Nicée, à quinze ans.

V.

S Euthymios le Grand, abbé en Palestine, à Coutila, puis au Sahel ; il convertit beaucoup de Sarrasins, soutint les conciles orthodoxes et mourut presque centenaire.

S Minase, abbé à Condat.

VII.

S Féchin, abbé à Fore, thaumaturge.

XI.

S Wulfstan, évêque à Worcester ; il avait vaincu la tentation de la chair en se roulant dans les épines, comme s.Benoît ; un siècle après sa mort, il fut retrouvé sans corruption.

XII.

B Benedetto Ricasoli, ermite près le monastère de Vallombreuse à Coltibuono.

S Henri, anglais, évêque à Upsal, lapidé.

B Didier, évêque à Thérouanne, soutien des cisterciens, dont il prit l’habit peu avant sa mort.

XV.

Ste Smeralda (Eustochia) Calafato, clarisse sicilienne fondatrice du couvent de Montevergine, canonisée en 1988. Son corps est resté sans corruption.

XVIII.

B Francesco Paoli (Angelo), prêtre carme de l’ancienne observance, surnommé par les paroissiens romains “le Père du Pauvre” ; béatifié en 2010.

XIX.

B Basile Antoine Moreau, fondateur français de la congrégation de Sainte-Croix au Mans (frères enseignants et sœurs soignantes), béatifié en 2007.

XX.

Bse Adelaide Brando (Maria Cristina de l’Immaculée, 1856-1906), napolitaine, fondatrice des Sœurs Victimes expiatrices de Jésus-Sacrement, pour l’éducation des enfants, béatifiée en 2003.

B Michael Iwene Tansi (Cyprian, 1903-1964), curé au Nigéria, cistercien près de Leicester puis au Cameroun, béatifié en 1998.

 

Fabianus, pape

236-250

 

Fabianus (Fabien) succéda à saint Antherus comme vingtième pape. Il était italien.

Son élection fut extra-ordinaire : laïc, il revenait de la campagne avec des amis et rejoignit l’assemblée qui, dans une église, devait nommer le successeur d’Antherus. A ce moment-là une colombe se posa sur la tête de Fabianus qui, tout confus, fut acclamé et désigné pour monter sur la chaire de Pierre.

Fabianus est ainsi le premier laïc à être élu pape. Toute sa conduite fit honneur à cette charge.

L’Eglise étant en paix à ce moment-là, il en profita pour organiser l’Eglise à Rome, en la partageant en sept diaconies. Il fit faire des travaux au cimetière de Calliste, rapporter de Sardaigne le corps du pape saint Pontien.

A l’extérieur, il dut déposer un évêque africain indigne. 

Origène s’adressa à lui pour justifier l’orthodoxie de sa propre doctrine.

On a moins de certitude sur l’envoi qu’il aurait fait de sept évêques pour évangéliser la Gaule : Austremoine, Denis, Gatien, Martial, Paul, Saturnin, Trophime, car pour certains au moins de ceux-ci des «traditions» les font remonter au 1er siècle.

La persécution reprit violemment sous l’empereur Dèce, et le pape Fabianus en fut une des premières victimes, le 20 janvier 250.

Son successeur fut saint Corneille.

 

 

Asclas d’Egypte

† 287

 

Asclas était né à Hermopolis la Grande (Thébaïde, Moyenne Egypte).

Chrétien, il fut dénoncé pour sa foi au Christ et traduit devant Arrianus, le gouverneur de la Thébaïde.

Sommé d’adorer les idoles, il déclara qu’il craignait le jugement de Dieu, bien plus que celui des hommes. A cela il ajouta cette prédiction, qu’Arrian se verrait bientôt contraint d’invoquer le Dieu unique.

Arrianus le fit suspendre par les mains et durement flageller avec des instruments en métal, de sorte que la chair d’Asclas tombait en morceaux. A un moment donné, un des bourreaux fit remarquer qu’Asclas était désormais sans connaissance, mais Asclas ouvrit les yeux et rétorqua : Non seulement j’ai toute ma connaissance, mais encore je ne cesse pas de glorifier mon Dieu et Sauveur.

Puis Arrian voulut emmener sa victime de l’autre côté du Nil, pour reprendre publiquement là-bas les tortures sur Asclas, mais celui-ci implora de Dieu un miracle : que le bateau ne puisse plus se déplacer. En plein milieu du fleuve, le bateau s’arrêta, pas de vent dans les voiles, tous les avirons ensemble ne parvenaient plus à le faire bouger. Arrianus cria à la sorcellerie et, à un moment, proféra le nom de Dieu… et le bateau se remit en marche.

Une fois débarqué non loin d’Antinoé, il ordonna de suspendre à nouveau Asclas, cette fois-ci au-dessus d’un brasier. Asclas pouvait avoir de profondes brûlures à l’endroit de ses plaies précédentes et rapidement rendre l’esprit par asphyxie. Mais il eut encore la force de dire quelques mots aux Chrétiens qui l’entouraient : Frères, cherchez à recevoir la récompense divine. Dans trois jours, vous trouverez mon corps au nord de la ville. Enterrez-le avec la pierre qui y sera attachée.

En effet, on décida alors de le précipiter dans le fleuve, une pierre au cou. Les Chrétiens le retrouvèrent trois jours après et firent comme Asclas leur avait dit.

Ce devait être le 20 janvier vers 287.

Dans le Martyrologe Romain, saint Asclas d’Egypte est commémoré le 20 janvier.

 

 

Sebastianus

† 288

 

Sebastianus (Sébastien) naquit soit à Narbonne soit à Milan, suivant les interprétations. D’autres pensent que son père était de Narbonne, et sa mère de Milan.

Ces parents chrétiens élevèrent leur fils dans la fidélité au Christ.

Vers 283, sous l’empereur Carinus, Sébastien s’enrôla dans l’armée, non pas par amour de la carrière des armes, mais pour avoir la possibilité d’approcher plus commodément les Chrétiens persécutés.

Les Chrétiens qu’il put ainsi assister en 284 furent les saints Marcus et Marcellianus (v. 18 juin), leurs parents Tranquillinus et Marcia ; le greffier du tribunal, Nicostrate et sa femme Zoe, qui se convertirent après que Sébastien ait guéri Zoe de son mutisme par le signe de la croix ; le geôlier Claudius avec toute une cohorte de prisonniers qui reçurent le baptême ; le gouverneur de Rome, Chromace et son fils Tiburce (v. 11 août) ; également Castulius (v. 26 mars). Certains autres martyrs n’ont pas été retenus dans le Martyrologe.

A la fin de l’année 284, l’empereur Dioclétien, ignorant tout de cette belle activité de Sébastien, le nomma capitaine de la garde prétorienne.

De son côté, le pape Caïus conféra le diaconat aux deux Marcus et Marcellianus, et le sacerdoce à leur père Tranquillinus ; en outre il nommait Sébastien «glorieux défenseur de l’Eglise».

En 286, la persécution s’accentua et tous les Chrétiens dont il était question plus haut furent tour à tour exécutés.

De retour à Rome, Dioclétien apprit les «méfaits» de son centurion Sébastien et le convoqua au tribunal, pour lui reprocher son «ingratitude» et son «impiété». Mais Sébastien protesta de sa fidélité à remplir tous ses devoirs et aussi de sa piété envers Dieu pour demander la prospérité de l’empire.

Vexé de cette franchise, Dioclétien ordonna à ses archers de percer Sébastien de leurs flèches. Ils le laissèrent pour mort, mais Sébastien respirait encore et guérit, pieusement soigné par une sainte femme, Irène, la veuve de Castulius, martyrisé l’année précédente.

Bien déterminé à protéger les Chrétiens, même au risque de sa vie, Sébastien se présenta sur le chemin de Dioclétien, tout surpris de le voir debout devant lui. Sébastien s’adressa à l’empereur : Si tu veux vivre en paix, cesse de répandre le sang des innocents.

L’empereur ordonna alors d’assommer le glorieux centurion Sébastien à coups de bâton et de jeter son corps dans l’égout. 

Peu de jours après, Sébastien apparut à une certaine Lucina, lui révélant où était son corps.

Saint Sébastien est un des Martyrs les plus illustres de Rome. La basilique d’abord nommée «des Saints Apôtres», construite au 4e siècle sur la Via Appia, s’appela ensuite Saint-Sébastien-hors-les-Murs, quand on y reporta les restes du Martyr.

Les Carabinieri italiens ont pris saint Sébastien comme patron ; de plus, il est invoqué contre le fléau de la peste, depuis qu’on porta en procession ses reliques lors d’une épidémie de peste à Rome (680), qui cessa immédiatement. De même à Milan en 1575 et à Lisbonne en 1599, où le saint Martyr fut invoqué avec succès.

Saint Sébastien est fêté le 20 janvier.

 

 

Neophytus

4e siècle

 

Quel beau nom pour un jeune Martyr !

Ce jeune chrétien était originaire de Nicée en Bithynie (actuelle Iznik, en Turquie sur la Mer de Marmara.

Dès l’âge de neuf ans, il réunit ses camarades pour les instruire.

A dix ans, nouveau Jean-Baptiste, il se retira dans une grotte du mont Olympe, où il prit la place d’une bête fauve.

Il avait quinze ans, lorsque la persécution le fit arrêter à Nicée. Sur son refus de sacrifier aux idoles, il fut frappé de verges, jeté dans un brasier, enfin décapité.

Saint Néophyte est commémoré le 20 janvier dans le Martyrologe.

 

 

Euthymios le Grand

377-473

 

Euthymios naquit à Mélitène (Cappadoce, auj. Malatya, Turquie) en 377, de parents pieux et sages.

Le papa et la maman, Dionysia, vinrent prier au tombeau de s.Polyeucte (v. 7 janvier), où il leur fut annoncé une prochaine naissance : leur fils serait une bénédiction pour toute l’Eglise.

A l’époque de la naissance d’Euthymios, cessa en effet une période de persécutions qui avaient duré quarante ans.

A trois ans, Euthymios perdit son père ; Dionysia voulut l’offrir à Dieu et se consacrer elle-même. Effectivement, l’évêque Otrée les reçut avec bienveillance ; Dionysia devint «diaconesse», comme on appelait alors les religieuses. Divinement inspiré, Otrée baptisa l’enfant, le tonsura et lui conféra déjà le lectorat.

Béni de Dieu, Euthymios grandit dans une sainte sagesse, une grande culture, un profond respect des lois liturgiques et de la doctrine chrétienne.

En 396, à dix-neuf ans, il reçut le sacerdoce et fut nommé archimandrite pour tous les monastères de la région de Mélitène.

Dix ans plus tard, il renonça à cette charge trop honorable et trop en vue, pour aller se cacher dans un désert de Judée et se fixa dans la laure de Pharan.

Veilles prolongées, court sommeil, jeûnes incessants, prière, travail manuel de vannerie, telle devint la vie d’Euthymios.

Avec Théoctiste, autre solitaire, il vécut chaque année le Carême dans une profonde solitude à Coutila, sur les bords de la Mer Morte. Un jour qu’ils s’égarèrent, ils trouvèrent une grotte qui leur convint : ils édifièrent une église. Ce furent des bergers qui les découvrirent, les firent connaître et leur firent apporter un peu de nourriture.

Des disciples ne tardèrent pas à se présenter. Après les avoir reçus, Euthymios alla seul vivre dans une autre grotte, d’où il sortait pour donner quelques conseils.

Vers 420 vinrent se présenter là des Sarrasins. Le fils de leur chef, Terebon, semi-paralysé, affirmait avoir vu en vision Euthymios qui l’invitait à venir le voir pour être guéri. Euthymios obéit à ce signe divin, fit un signe de croix et guérit le malade. Tous les Sarrasins présents demandèrent alors le baptême ; le chef, Aspebet, reçut le nom de Pierre ; le beau-frère de ce dernier, Maris, se fit moine.

L’épisode rendit Euthymios célèbre dans toute la région et les malades affluèrent pour implorer leur guérison. Euthymios s’enfuit avec, cette fois, Domitien, passa par Rouba, Mird, Ziph, Aristoboulias, autant de localités où il établit des monastères, et vint s’établir dans une grotte du Sahel.

Là, d’autres Sarrasins, envoyés par Aspebet, vinrent demander le baptême, et voulurent rester près d’Euthymios. Celui-ci construisit pour eux une église, ils y établirent leurs tentes et leur groupe donna naissance à une communauté chrétienne, la Parembole. Finalement, Aspebet devint leur évêque, consacré par le patriarche de Jérusalem, Juvénal, qui consacra aussi l’église (428).

Euthymios se vit contraint d’édifier aussi un nouveau monastère. La Parembole se trouvait alors entre le monastère de Théoctiste et celui d’Euthymios.

Un jour qu’un grand groupe d’Arméniens se présentèrent pour saluer Euthymios, ce dernier donna ordre de leur servir à manger ; mais comme il n’y avait de farine que pour quelques personnes, Euthymios convainquit son économe d’obéir : on ne pouvait plus ouvrir la porte, tant les pains s’étaient brusquement multipliés ; il fallut enlever la porte, qu’on ne put remettre en place que trois mois plus tard !

A cette époque, on ne célébrait pas chaque jour la Liturgie eucharistique. Euthymios célébrait les samedis, dimanches et certains jours de fêtes ; en-dehors de ces festivités, Euthymios donnait aux moines l’Eucharistie de la Sainte Réserve.

Les luttes trinitaires furent l’occasion de deux autres événements importants, qui soulignèrent encore plus la sainteté d’Euthymios.

Un de ses moines, Domnus, voulut aller trouver son oncle Ioannis, patriarche d’Antioche, pour le persuader de ne pas adhérer à l’erreur de Nestorius ; Euthymios lui prédit que ce voyage finirait mal, mais Domnus partit tout de même : il fut élu pour succéder à son oncle, décédé, mais fut peu après dépossédé de son siège et n’eut plus qu’à venir demander pardon à Euthymios.

L’autre événement se vérifia vers 456, quand l’impératrice Eudoxie voulut rentrer dans la communion de l’Eglise. Elle alla trouver s.Siméon le Stylite (v. 27 juillet), qui la redirigea vers Euthymios : Tu as là-bas l’homme de Dieu, Euthyme ; suis son enseignement et tu seras sauvée. Euthymios à son tour l’exhorta en des termes qui valent pour nous une véritable confession de Foi : Désormais, il faut écarter toute dispute déraisonnable : outre les trois synodes œcuméniques tenus à Nicée contre Arius, à Constantinople contre Macédonius, à Ephèse contre Nestorius, il faut recevoir aussi celui qui a été réuni récemment à Chalcédoine, abandonner la communion de Dioscore et communier avec l’évêque de Jérusalem, Juvénal.

En 458, mourut le patriarche Juvénal, dont le successeur fut Anastase, comme l’avait prédit Euthymios. En 466, mourut le cher ami d’Euthymios, Théoctiste.

Euthymios connut d’avance le jour de sa mort, mais n’en avertit personne jusqu’aux derniers jours qui la précédèrent. Le 17 janvier, on fêta s.Antoine, puis Euthymios demanda aux moines qui ils désiraient comme supérieur ; leur choix fut d’abord Domitien, mais Euthymios leur annonça qu’il devait mourir une semaine plus tard (ce qui devait arriver) ! Ils désignèrent alors Elie : Euthymios lui recommanda de veiller consciemment sur lui-même et sur son troupeau, et lui annonça que cette laure allait devenir un monastère.

Euthymios mourut le 20 janvier 473, âgé de quatre-vingt seize ans. 

Au onzième siècle, on disait que le monastère était en ruines, probablement victime de l’avancée des Arabes.

Dans le Martyrologe Romain, saint Euthymios le Grand est commémoré le 20 janvier.

Wulfstan

1008-1095

 

Wulfstan (qu’on trouve aussi écrit Wolstan, Wulstan ou Ulfstan) était né vers 1008 à Itchington (Warwick, Angleterre), d’Æthelstan et Wulfgifu qui eurent aussi une fille.

Il reçut son éducation dans les abbayes d’Evesham et Peterborough (de la première, il ne reste que le clocher, le reste ayant été détruit par ordre d’Henri VIII ; de la deuxième, on ne parle que de sa Chronique).

Revenu dans sa famille, Wulfstan ne put se faire au monde. Un jour qu’il s’était distingué dans un tournoi, il vit s’approcher de lui une belle créature qui, croyant honorer sa victoire, se mit à danser devant lui : Wulfstan sentit monter en lui la passion et, tout effrayé, alla se rouler dans un massif de ronces, ce qui éteignit pour le reste de ses jours toute tentation de la chair, comme cela advint pour saint Benoît (v. 11 juillet).

Ses pieux parents, d’un commun accord, décidèrent d’entrer en religion ; Æthelstan se fit moine, Wulfgifu entra chez les moniales de Worcester. Wulfstan alla alors se mettre sous la conduite de l’évêque, Brihthead, qui l’ordonna prêtre, tant son disciple cultivait en lui de grandes vertus.

Mais l’humble Wulfstan ne se sentait pas capable d’exercer le ministère des âmes. Il entra dans le chapitre cathédral de Worcester où, pendant un quart de siècle, il fut écolâtre, préchantre, sacristain, enfin prieur.

Il sortait peu et peu le connaissaient. Mais on parlait de ses hautes vertus : un comte orgueilleux ne voulut se confesser qu’à lui et fit bien une trentaine de miles pour venir le trouver.

Vers 1062, arriva à Worcester l’évêque d’York, Ealdred, accompagné de deux cardinaux romains. Après être restés tout un carême dans le monastère où se trouvait le pieux prieur, ils revinrent auprès du roi Edouard (v. 5 janvier), qu’ils persuadèrent facilement que Wulfstan était le meilleur candidat pour le siège épiscopal de Worcester. Certes il manquait un peu d’instruction, mais sa parole était pleine de l’esprit divin. Sans trop penser à la dignité de cette charge, Wulfstan accepta humblement sa nomination et fut sacré évêque le 8 septembre 1062. Il devait rester sur ce siège pendant trente-trois ans.

L’évêque ne changea guère les habitudes du prieur, sauf qu’il y ajouta les visites du diocèse. En se déplaçant, il priait les psaumes, les litanies, l’office des morts ; son intendant devait conserver une bourse bien pleine et toujours ouverte, pour venir aux besoins des nécessiteux ; chaque église l’arrêtait pour un moment de prière.

La cathédrale de Worcester, construite par saint Oswald (v. 29 février) fut reconstruite, des églises furent édifiées dans le diocèse.

Wulstan savait, dit-on, reprendre, et même vertement, les habitudes efféminées des gens de cour, mais tout le monde l’aimait et l’admirait.

Quand le roi Guillaume voulut imposer des prélats normands pour remplacer les anglais nommés par l’ancien roi saxon, Wulfstan fut le seul qu’on n’osa pas démettre, mais il y eut ensuite un autre incident : lors d’un synode de Westminster, l’évêque Lanfranc crut bon de demander à Wulfstan de remettre son bâton et son anneau, car on lui reprochait son peu d’aptitude «épiscopale». Il se leva, reconnut humblement son indignité et affirma qu’ayant reçu son bâton du roi Edouard, il ne le remettrait qu’à lui, et alla le planter auprès du tombeau du saint Roi. Dieu fit que le bâton alors resta fiché en terre ; personne ne pouvait l’en retirer ; Lanfranc ordonna alors à Wulfstan d’aller le reprendre - et il resta sur son siège.

Lanfranc lui confia même la visite apostolique du diocèse voisin de Chester. Aux Anglais qui se plaignaient de la domination normande, Wulfstan répondait : C’est un châtiment de Dieu pour nos péchés, il faut l’endurer avec patience sans nous soucier du bâton avec lequel il nous frappe.

Guillaume mourut, Lanfranc aussi ; Wulfstan assista au sacre d’Anselmo de Canterbury (v. 21 avril).

A partir de la Pentecôte de 1094, il fut malade et atteint d’une fièvre lente qui traîna pendant des mois. En janvier 1095, il dut garder le lit, d’où il suivait mentalement les psaumes qu’on chantait près de lui.

Il s’éteignit saintement le 20 janvier 1094, jour qui est actuellement son dies natalis.

Comme Wulfstan l’avait prédit, on ne put retirer son anneau pastoral ; on l’enterra dans sa cathédrale, où se produisirent beaucoup de miracles. Un siècle plus tard, on retrouva son corps intact.

Wulfstan a été canonisé en 1203.

 

 

Benedetto Ricasoli

1040-1107

 

Les parents de Benedetto avaient connu le fondateur de l’Ordre de Vallombreuse, Giovanni Gualberto (v. 12 juillet) et lui avaient remis un grand terrain à Coltibuono (Toscane, Italie C)).

Benedetto, lui, naquit vers 1040 à Montegrossi, une localité de Toscane mieux connue comme le centre du vin de Chianti.

Vers 1093, il entra dans le monastère fondé à Coltibuono. L’abbé remarqua les excellentes dispositions de son candidat pour la vie solitaire et lui permit de se retirer dans une pauvre cabane non loin du monastère.

Ce petit ermitage s’appelait le Castellacio (ce qui voudrait dire : le vilain château). 

De temps en temps, Benedetto revenait parmi les moines à certaines grandes fêtes. Une année où il resta là durant le temps de Noël, il leur parla avec grande conviction sur la nécessité de se détacher, répétant : Notre vie doit être une continuelle préparation à la mort.

Revenu dans sa solitude, il s’éteignit le 20 janvier 1107. Les cloches auraient salué cette mort en sonnant spontanément.

Le culte du bienheureux Benedetto fut confirmé huit siècles plus tard, en 1907.

 

 

Henri d’Uppsala

† 1156

 

Les faits concernant Henri remontent à des documents dont l’authenticité peut faire problème. Il en est resté une légende dont on ne peut pas prouver les détails.

Henri était anglais et naquit vers le début du 12e siècle.

En 1153, à la suite du cardinal Nicholas Breakspeare, il vint prêcher la foi aux peuples de Scandinavie. Le cardinal le sacra évêque à Uppsala.

Henri bénéficia de l’appui du roi Eric IX, qui fit construire une cathédrale sous le vocable de Notre-Dame de l’Assomption, consacrée le 15 août 1155.

Puis Eric conquit la Finlande, où il voulut envoyer des missionnaires. Henri se lança dans la mission. Un jour qu’il tentait de convaincre un pécheur, celui-ci le lapida (ou le décapita).

Si, comme on l’a dit, beaucoup d’épisodes sont plus ou moins contestés par la critique historique, Henri reste un personnage célébré autant dans l’Eglise catholique de Finlande que dans l’Eglise protestante.

Des miracles furent attribués à l’intercession de l’évêque martyr.

Les reliques de saint Henri, conservées jusqu’au 15e siècle, furent dispersées par les hérétiques.

Le dies natalis d’Henri est au 20 janvier.

 

 

Smeralda (Eustochia) Calafato

1434-1485

 

Smeralda (Emeraude) naquit à Messine (Sicile) en la fête de l’Annonciation du Seigneur, le 25 mars 1434, quatrième des six enfants de Cofino Calafato et Mascalda Romano.

Cofino gagnait sa vie modestement avec son petit bateau en transportant des marchandises. Mascalda était une maman très chrétienne, pleine d’enthousiasme pour la réforme franciscaine appuyée par saint Bernardin de Sienne (cf. 20 mai), par saint Giovanni de Capestrano (cf. 23 octobre), par saint Giacomo de la Marche (cf. 28 novembre).

Un événement particulièrement marquant frappa la jeune Smeralda : elle n’avait que onze ans, lorsqu’elle fut promise à un riche parti. Le mariage était prévu, mais le fiancé mourut subitement en 1446. La petite fille ne fut pas insensible à l’épreuve, mais ce fut pour elle une occasion de monter encore plus haut dans son désir de vivre avec l’Epoux des vierges. A quatorze ans, elle était fermement décidée à se consacrer à Dieu.

Le papa s’y opposait farouchement et proposa plusieurs autres candidats à sa fille, qui les refusa tous. Le conflit n’était pas apaisé, que le papa mourut brusquement durant un de ses voyages en Sardaigne.

A cette même époque, le mouvement franciscain de l’Observance fut très appuyé et encouragé par l’évêque d’Agrigente, Matteo Guimerà (cf. 7 janvier). Un premier monastère fut fondé justement à Messine. La jeune épouse Mascalda, qui avait dix-huit ans, s’engagea bientôt dans le Tiers-Ordre franciscain, entraînant par son exemple la jeune Smeralda. 

Cette dernière entra parmi les Clarisses à la fin de l’année 1449, alors qu’elle n’avait pas encore seize ans, et prit le nom de Eustochia. 

On put dire d’elle qu’elle fut parfaitement exemplaire, par sa vie intérieure, son esprit de mortification, l’assistance aux malades, la méditation de la Passion du Christ. 

Toutefois, l’abbesse se laissait aller à un certain relâchement et Eustochia, avec d’autres Consœurs, en vint à vouloir fonder un nouveau monastère, fidèle à la stricte Observance franciscaine.

Elle en obtint l’autorisation pontificale. Non sans de nombreuses difficultés (et cette brève expression couvre tout ce qu’on peut imaginer d’obstacles divers : contradictions, oppositions internes et externes, travaux, dépenses…), Eustochia obtint un ancien hôpital transformé en couvent, où elle s’installa avec une ancienne Consœur (Iacopa Pollicino), sa propre sœur Mita (Marguerite) et une nièce, auxquelles se joignirent bientôt d’autres femmes.

Mais on dut bientôt évacuer le couvent, et se réfugier dans un autre bâtiment du quartier Montevergine, en 1464. De nouveau les travaux, dépenses, privations, soucis… Mais Eustochia donnait surtout l’exemple de la méditation de la Passion du Christ, de l’amour des vertus jusqu’à l’héroïsme. Elle entraînait ses cinquante Religieuses dans un élan d’amour inconditionné pour Jésus-Christ et l’Eglise.

Eustochia mourut le 20 janvier 1485. Des phénomènes extra-ordinaires qui se manifestèrent dès sa mort, produisirent tout de suite un grand mouvement de piété envers elle. Une biographie fut bientôt rédigée. 

La cause de béatification fut cependant interrompue. Trois siècles après la mort d’Eustochia, le culte fut approuvé ; cinq siècles après sa mort, en 1985, ont été proclamées «héroïques» ses vertus, et Eustochia a été canonisée en 1988.

Francesco (Angelo) Paoli

1642-1720

 

Né le 1er septembre 1642 à Argigliano di Casola (Massa Carrara, Italie), Francesco était le frère aîné de trois autres frères et de trois sœurs.

Dans l’enfance et l’adolescence, ce qui l’attirait particulièrement, c’étaient les offices, la liturgie, qui stimulaient sa piété et son amour des pauvres.

Il reçut une bonne petite formation grâce à son oncle maternel, prêtre à Minacciano, et avant d’avoir accompli les dix-huit ans, put recevoir la tonsure et les ordres mineurs.

En 1660, avec son frère Tommaso, il demanda à être admis chez les Carmes de Cerignano.

Le noviciat devait se faire à Sienne, où le papa les conduisit. Francesco y prit le nom de Angelo (Ange) et y fit les vœux solennels l’année suivante.

Il fit cinq années de philosophie à Pise, où l’on remarqua si bien son esprit charitable, que plusieurs notables de la ville lui remirent des aumônes pour les pauvres.

Après sept années d’études théologiques, il fut ordonné prêtre en 1667, à Florence, où il restera pendant sept autres années. 

Ce qu’on n’a pas dit jusqu’ici, est que Francesco avait appris à jouer de l’orgue, et c’est en qualité d’organiste et de sacristain qu’il resta à Florence jusqu’en 1674, année où il revint chez les siens pour motifs de santé.

Or, le 15 août de 1674, il fit un premier «miracle», en distribuant le pain aux pauvres : la réserve de pain ne diminuait pas ! Le pauvre frère Ange, tout gêné, s’enfuit dans les montagnes de la Garfagnana et se joignit aux bergers dans une vie tout érémitique ; pour célébrer la messe, il montait chaque matin au sanctuaire de San Pellegrino.

Il revint à Pistoia, où au lieu de se soigner, il s’occupa des pauvres, puis à Florence, suffisamment remis pour qu’on lui confiât alors la charge de maître des novices.

En 1676-1677, il fut curé à Corniola di Empoli, siège d’un carmel, mais il profitait de ses moments libres pour aller visiter les malades à l’hôpital de Pistoia.

En 1677-1680, il fut de nouveau à Sienne, où il organisa dans le jardin du couvent une grande table pour les pauvres, qui venaient même de la campagne alentour, car c’étaient des années de disette.

On l’envoya à Montecatini pour enseigner la grammaire aux novices ; mais notre Ange ne pouvait pas s’empêcher de voler au secours des pauvres gens.

En 1682, on l’envoya à Cerignano ; il y allait de nuit, comme toujours, pour éviter les remerciements habituels lors des départs. Là encore, pendant cinq ans, organiste et sacristain, il donna son temps libre aux personnes en difficulté. Pour trouver un peu de calme, il se retirait dans une grotte voisine.

En 1687, le Supérieur général l’appela à Rome : il y alla avec toutes ses affaires, c’est-à-dire sa cappe blanche, son bréviaire, et un peu de pain dans un sac, de nuit.

En voyage, il fit deux arrêts : à Argigliano pour saluer son vieux papa et ses frères et sœurs, à Sienne pour saluer son frère Tommaso.

Il arriva enfin à Rome en mars 1687, où le couvent Saints-Sylvestre-et-Martin l’accueillit avec joie, car sa réputation l’avait précédé. L’été suivant, il monta pieusement la Scala Santa (c’est, d’après la Tradition, l’escalier du prétoire qu’on fit monter à Jésus-Christ pour être interrogé par Ponce Pilate. En plusieurs endroits on y observe des taches foncées qui seraient les marques de Son sang. Les fidèles montent cet escalier à genoux en priant, chacun selon son rythme et sa dévotion)puis il alla visiter les malades dans le voisin hôpital du Latran ; il observa la misère spirituelle de ces pauvres malades…

Son supérieur l’autorisa à s’occuper des malades à ses heures libres, à condition de ne pas manquer à ses obligations de maître des novices, pour lesquels on l’avait fait venir à Rome.

Désormais, pendant plus de trente ans, le père Angelo élargira son apostolat à toutes les misères qu’il trouvera à Rome, si bien qu’il sera partout appelé «le père des pauvres».

Ainsi, il faisait donner à manger jusqu’à trois cents pauvres chaque jour ; il ouvrit une maison de convalescence pour les malades qui sortaient de l’hôpital ; il visita les prisonniers, ainsi que leurs familles ; il eut en charge l’assistance spirituelle du Conservatoire de la très Sainte Vierge, qui recevait des adolescentes ; il fut appelé hors de Rome pour résoudre des conflits ; les chartreux de Trisulti lui confiaient l’examen des jeunes incertains sur leur vocation…

Il fut en rapport avec d’éminentes personnalités, entre autres Giuseppe Maria Tomasi, qui allait recevoir le cardinalat juste avant de mourir (v. 1er janvier). Lui-même refusa par deux fois le cardinalat.

Il intervint aussi directement auprès du pape pour obtenir les fonds nécessaires à quelques travaux au Colisée. Ce saint lieu en effet, un peu délaissé et en ruines, était le rendez-vous d’affaires douteuses. Il y fit mettre des portes, et élever trois croix, qui y sont encore, devant lesquelles on célèbre le Chemin de Croix.

Sa dévotion à la Croix était profonde. En d’autres endroits il avait aussi fait ériger ces trois croix : près de chez lui à Lusignano, et au Mont Testaccio.

L’orgue fut son dernier compagnon : tandis qu’il jouait, au matin du 14 janvier 1720, la fièvre le prit et l’obligea à rester dans sa cellule. Il s’éteignit au matin du 20 janvier.

De très nombreux miracles eurent lieu pendant sa vie et après sa mort.

Le Père des pauvres et Apôtre de Rome fut béatifié en 1999.

 

Une phrase célèbre d’Angelo Paoli : 

Qui cherche Dieu, doit aller le trouver au milieu des pauvres.

 

 

Basile Moreau

1799-1873

 

Basile Moreau naquit en 1799 à Laigné-en-Belin, neuvième des quatorze enfants de parents cultivateurs. Après le collège, il entra au séminaire du Mans et fut ordonné prêtre en 1821, à l'âge de 22 ans. A Paris, il étudia la théologie chez les Sulpiciens puis, durant treize années, il enseignera au séminaire, successivement, la philosophie, le dogme et l'Écriture sainte.

En 1835, il organisa un groupe de prêtres auxiliaires pour prêcher des missions et, à la demande de son évêque, assura la direction de la communauté des Frères de Saint-Joseph. Pour les services intérieurs, de la communauté et du pensionnat, il engagea quelques femmes, les premières Sœurs. Il proposa à tous et à toutes les vœux de religion, qu'il prononcera lui même le 15 août 1840. L'association Sainte-Croix, du nom de la commune où elle est implantée, était née.

La petite congrégation connut une croissance rapide. En plus de l'esprit d'union et de collaboration mutuelle, Basile Moreau voulut donner aux prêtres, frères et sœurs de Sainte-Croix, une ferme confiance en la divine Providence. 

Mais en 1855 commença une douloureuse période pour le fondateur. Dissensions à l'intérieur de la congrégation, graves déboires financiers, accusations de mauvaise administration, l'amenèrent à offrir sa démission de supérieur général et il se retira, avec deux de ses Sœurs, dans une petite maison à côté de l'Institution de Sainte-Croix. 

Sans amertume ni haine, et pardonnant à tous, il passa ses dernières années à donner des prédications dans les paroisses du Mans et des environs. 

Il tomba malade en janvier 1873 et mourut vingt jours plus tard. 

Son zèle apostolique a pris les dimensions du monde : la congrégation de Sainte Croix, présente sur quatre continents, regroupe près de 4000 religieux. 

Basile Moreau a été béatifié au Mans le 15 septembre 2007. Il est inscrit au Martyrologe le 20 janvier.

 

 

Adelaide Brando

1856-1906

 

Adelaide était une napolitaine, née le 1er mai 1856. Sa mère, Concetta Marrazzo, mourut peu après sa naissance. Son père, Giovanni Giuseppe Brando, était de condition aisée. Il y avait aussi une autre fille.

Dans ce foyer chrétien, les filles reçurent une éducation à domicile. Très vite, Adelaide sentit en elle l’appel à la vie religieuse, et fit à douze ans le vœu de chasteté. Elle n’avait qu’un désir, et un seul : être sainte. Elle se confessait souvent et recevait l’Eucharistie chaque jour, son «pain quotidien».

Mais depuis toute petite elle souffrait d’une bronchite chronique qui l’obligeait à dormir assise. Sa santé lui ferma la porte des Clarisses et des Sacramentines. 

Elle sentit alors l’inspiration de fonder une nouvelle famille religieuse, les Sœurs Victimes Expiatrices de Jésus au Saint-Sacrement, qui se dévoueraient à l’adoration perpétuelle de l’Eucharistie, en même temps qu’à la formation et à l’instruction des jeunes filles. Elle fut soutenue par deux saintes personnalités : le Vénérable Michelangelo de Marigliano et s.Lodovico de Casoria (cf. 30 mars).

Après avoir fait la première profession en 1897, elle obtint l’approbation papale en 1903 et fit sa profession perpétuelle cette même année, le 2 novembre.

Malgré sa santé et ses problèmes financiers, elle vit sa famille grandir rapidement. 

C’est à Casoria qu’elle s’établit. Sa sœur la suivit dans cette fondation. Elle-même porta le nom de Maria Cristina de l’Immaculée Conception, qu’elle avait déjà reçu lors de sa tentative chez les Sœurs Sacramentines. 

Pendant les trois années qui lui restèrent à vivre, elle fut la Supérieure de la congrégation, remarquable pour sa constante prière d’adoration, sa dévotion à la naissance et à la passion du Christ, et à l’Eucharistie.

Comme cellule, elle se fit aménager une petite «grotte» contre l’église, comme dans la grotte de la Nativité, pour être tout près du tabernacle, toujours assise sur sa chaise, éveillée ou endormie.

Son esprit d’expiation passa dans la Congrégation. Elle voulait expier les offenses reçues par le Sacré-Cœur dans le Sacrement eucharistique de l’Amour, les irrévérences, les indifférences, les communions sacrilèges, les messes mal célébrées et suivies avec distraction. Toutes les maisons qui allaient s’ouvrir devaient l’être dans cet esprit réparateur : écoles pour les filles, orphelinats…

Elle mourut le 20 janvier 1906, à peine cinquantenaire, et fut béatifiée en 2003.

Elle devait être canonisée en 2015.

 

 

Michael Iwene Tansi

1903-1964

 

Né en 1903 à Onitsha (Nigeria) dans une famille animiste, le jeune Iwene rencontra des missionnaires : il reçut à neuf ans le baptême, et le prénom de Michael.

Heureux, il se fit apôtre de ses camarades pour leur communiquer sa foi et reçut la mission de catéchiste.

Entré au séminaire, il fut ordonné prêtre en 1937.

Nommé curé dans son propre pays d’origine, à Onitsha, il ne s’épargna aucune fatigue pour gagner les âmes à Dieu, en orientant les jeunes, en défendant la dignité des femmes et en les préparant convenablement au mariage ; il lisait et commentait les textes de la Bible, invitant les gens à aimer, à pardonner, même entre ethnies différentes, et à s’approcher des Sacrements. Il fut très apprécié.

Il sentit cependant un appel à une vie plus retirée. D’abord il reçut de l’évêque la permission d’implanter le monachisme au Nigéria. Et pour être à même de mieux réussir dans cette mission, il se rendit en 1950 dans un monastère cistercien anglais, à Leicester, où il prit le nom de Cyprian.

Il émit les premiers vœux en 1953, mais sa santé ne lui permit pas de retourner au Nigéria. 

Le monastère envoya tout de même des moines pour une fondation au Nigéria, mais à cause des troubles politiques, ces derniers se replièrent vers le Cameroun.

Le père Cyprian Michael Tansi mourut d’une rupture d’anévrisme, en Angleterre, le 20 janvier 1964.

Un des prêtres concélébrants présents à ses funérailles, avait été baptisé à onze ans par le père Tansi : il devait devenir le cardinal Arinze.

La dépouille du père Tansi fut reportée au Nigéria en 1986, année où commença l’enquête en vue de la béatification, car de nombreuses grâces avaient été signalées, dues à l’intercession du saint prêtre.

Cyprian Michael Tansi a été béatifié en 1998.

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