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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 23:00

Jacques le Mineur, apôtre

1er siècle

 

Il y a eu beaucoup de discussions au sujet de l’apôtre Jacques «le Mineur», qu’on a ainsi distingué de Jacques «le Majeur», frère de Jean.

On a beaucoup hésité à confondre en un personnage l’apôtre, le fils d’Alphée, le parent du Sauveur et le premier évêque de Jérusalem.

Comme on a pu le dire dans la notice sur Marie de Cléophas (v. 24 avril), Alphée fut le premier mari de celle-ci, et le père de ses trois (premiers) fils : Jude Thaddée, Simon le Zélote, et Jacques «le Mineur». Ces trois futurs apôtres étaient donc frères.

Rappelons que Cléophas était un neveu de saint Joseph, ce qui rend ces trois frères «parents» de Notre-Seigneur, ou «frères» au sens biblique.

Saint Jacques (le Mineur) fut favorisé d’une apparition privée du Seigneur ressuscité, d’après saint Paul (1Co 15:7).

Il fut le premier évêque de Jérusalem, désigné à cette mission d’après le Christ lui-même, d’après la Tradition. C’est effectivement lui qu’on trouve investi d’une autorité considérable à Jérusalem, dans les premiers temps de l’Eglise, après la Pentecôte. On voit ainsi que Pierre, libéré miraculeusement par l’ange, demande d’aller porter la nouvelle à Jacques et aux frères (Ac 12:12-17). 

Lors du Concile de Jérusalem, où l’on devait examiner les modalités d’admission des Gentils dans la communauté chrétienne, c’est Jacques qui prend la parole après Pierre pour dire qu’il ne faut pas inquiéter ceux d’entre les Gentils qui se convertissent à Dieu (Ac 15:19-20), et donc ne pas leur imposer le rite de la circoncision, mais leur demander de s’abstenir des viandes offertes aux idoles, et de l’impudicité.

Lors de son dernier voyage, c’est chez Jacques que Paul se rend pour raconter son expérience apostolique (Ac 21:18-19).

L’épître «de Jacques» qui suit celles de Paul dans le Nouveau Testament, est traditionnellement attribuée à saint Jacques le Mineur.

La sainteté de Jacques est restée «légendaire». Les Juifs eux-mêmes avaient une grande vénération pour lui. Eusèbe et saint Jérôme, se référant à Hégésippe, écrivent : 

Il a toujours conservé sa virginité et sa pureté entière. Nazaréen, c’est-à-dire consacré à Dieu dès sa naissance, il ne coupa jamais ses cheveux ni sa barbe, n’usa ni de vin, ni de bains, ni d’huile pour oindre ses membres, ne porta point de sandales, n’usa pour ses vêtements que du lin. Ses prostrations à terre dans la prière étaient si fréquentes que la peau de ses genoux s’était endurcie comme celle du chameau. Son éminente sainteté lui valut le surnom de Juste par excellence.

Les Actes des Apôtres parlent du martyre de Jacques le Majeur (Ac 12:2), mais pas de celui de Jacques le Mineur. Ce qu’on en sait en revanche, vient des historiens cités plus haut.

Les docteurs de la Loi, inquiets des progrès du christianisme par l’apostolat de Jacques, le firent arrêter et le condamnèrent à être lapidé. On le fit monter sur un endroit élevé en dehors du Temple, pour qu’il pût être mieux entendu. C’était la Pâques, et il y avait affluence de Juifs à Jérusalem. Les Juifs lui crièrent : Dis-nous ce qu’il faut croire de Jésus crucifié. Jacques déclara : 

Jésus, le Fils de l’Homme, est maintenant assis à la droite de la majesté souveraine comme Fils de Dieu, et doit venir un jour porté sur les nuées du ciel.

Cette affirmation de la divinité de Jésus émut un grand nombre de Juifs, qui crurent. Mais les docteurs montèrent auprès de lui et le précipitèrent en bas. Jacques ne mourut pas de cette chute : il s’agenouilla et demanda pardon pour ses ennemis. Alors ils le lapidèrent, et on l’acheva d’un coup de levier.

Ce martyre eut lieu en 62, à la fête de Pâques, aux environs du 10 avril.

Hégésippe précise que le tombeau de Jacques le Mineur se trouvait à l’endroit même du martyre, et que le monument y resta jusqu’à la destruction de Jérusalem par Titus (70). Les Juifs les plus sages estimaient que cette mort injuste fut la cause des malheurs de la Ville Sainte.

Plus tard, une partie des reliques de cet Apôtre fut transférée à Constantinople, et de là à Rome, dans l’église des Douze-Apôtres, un 1er mai.

 

Depuis le 6e siècle, les deux Apôtres Philippe et Jacques le Mineur sont fêtés ensemble, d’abord au 1er mai, et maintenant au 3 mai.

 
 
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