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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 23:00

Edoardo Giuseppe Rosaz

1830-1903

 

Né le 15 février 1830 à Susa (Piémont, Italie NO), Edoardo était l’avant-dernier des sept enfants d’une famille de Savoie, émigrée à cause de la Révolution. Le lendemain de sa naissance, il reçut au baptême les prénoms de Edoardo Giuseppe.

Cette famille était aisée, et Edoardo reçut une bonne éducation chrétienne. Mais il fut douloureusement marqué par la mort de son frère Charles Victor, à la suite duquel son papa fut atteint de maladie mentale et en vint même à se suicider, tandis que sa sœur Clotilde était elle aussi frappée d’attaques d’apoplexie.

Sa faible constitution le contraignit à avoir un précepteur privé à la maison durant son enfance. Plus tard, il devra plusieurs fois interrompre ses études à cause de sa santé.

Il fréquenta la collège de Saluzzo (Torino), où la famille se transféra. Déjà un des garçons était médecin, un autre avocat. Edoardo, lui, se plaisait à enseigner le catéchisme aux enfants pauvres de Susa, durant l’été.

Quand il entra au séminaire, à quinze ans, sa mère aussi était décédée depuis peu. Il dut aller étudier à Nice, pour avoir un meilleur climat. 

En 1853, il entra dans le Tiers-Ordre franciscain, et reçut l’ordination sacerdotale en 1854. Il reçut tout de suite la nomination au Chapitre de la cathédrale de Susa.

Il recevait et confessait à toute heure, même de nuit, inlassablement. Il secourait tous les pauvres qui recouraient à lui.

Il connut saint Giovanni Bosco (v. 31 janvier), avec qui il eut une profonde amitié ; il connut aussi le successeur de Giuseppe Benedetto Cottolengo (v. 30 avril) à Turin : le Chanoine Anglesio. Entre eux trois se tissèrent des rapports d’amitié sacerdotale profonde et d’entr’aide fraternelle. Plus tard, il connut aussi saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars (v. 4 août).

Un exemple de sa générosité parmi tant d’autres : à Susa, un jeune de quinze ans avait été condamné pour vol ; Edoardo obtint du Roi la grâce du garçon, et le fit même entrer à Valdocco, parmi les jeunes de Don Bosco. Pour les jeunes filles, il acquit (sans un sou en poche) une maison qu’il appela la Retraite de Susa. Les autres chanoines furent les premiers à le critiquer pour cette audace ; or l’argent nécessaire lui arriva juste la veille du jour de la signature, dans une enveloppe anonyme cachetée.

Don Edoardo sentait le besoin d’une famille religieuse féminine pour collaborer à l’assistance qu’il voulait donner aux jeunes. Pour commencer, il fut aidé par d’autres Religieuses, les Sœurs de la Miséricorde, fondées par Maria Giuseppa Rossello (v. 7 décembre), qui étaient à Savona. Puis d’autres vocations arrivèrent. 

Entre temps, Don Edoardo était nommé aumônier des prisons et des Sœurs de Saint-Joseph, et directeur du séminaire. Il fonda un journal hebdomadaire diocésain : le Rocciamelone (devenu aujourd’hui La Valsusa).

Et voilà que, sur les suggestions (entre autres) de son cher ami Don Bosco, le pape le nomme évêque de Susa en 1877. A cette nouvelle, il éclata en sanglots et écrivit par retour au Vatican qu’il n’avait pas même le doctorat ni en théologie ni en droit canonique ; et il n’avait pas non plus de quoi payer les documents relatifs à cette nomination. Mais l’ordre fut réitéré : il devait se soumettre ! On lui aurait donné les documents gratis, (avec même une offrande consistante pour ses œuvres de la part du Pape).

Edoardo obéit en effet. Sacré évêque, il fera six fois le tour de toutes ses paroisses, parfois à pied.

Mais les vocations qui étaient arrivées ? Il commença par les agréger au Tiers-Ordre franciscain, puis leur donna le nom de Sœurs Tertiaires Franciscaines de Susa (aujourd’hui : Sœurs Franciscaines Missionnaires de Susa), destinées à venir en aide à quiconque serait dans le besoin.

Au milieu de toutes ses activités, il fut appelé aussi ailleurs. En janvier 1888, Don Bosco étant mourant, il fut appelé pour célébrer la fête de saint François de Sales (v. 28 décembre), patron des Salésiens (à l’époque, on le fêtait au 29 janvier et s.Giovanni Bosco mourut le 31). En 1894 et 1895, il participait aux Congrès Eucharistiques de Turin et de Milan. Pélerinages à Rome, à Turin (quand fut exposé le Saint Suaire en 1898)… 

Sa dévotion mariale était grande. En 1899, il bénit une statue de Notre-Dame de Rocciamelone, à 3537 mètres d’altitude, qui y était vénérée depuis le 14e siècle : pour payer la statue, il avait fait appel à cent-vingt-mille enfants de toute l’Italie.

Il eut encore le temps de fonder un hospice pour vieillards.

Mgr Rosaz finit tout de même par se fatiguer ; on se souvient que sa mauvaise santé avait retardé et limité ses études ; il avait fini par abattre un travail de titan. Début 1903 il eut une première attaque et dut rester alité. Il mourut le 3 mai suivant.

Mgr Edoardo Giuseppe Rosaz a été béatifié en 1991.

 
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