Wŏn Kwi-im Maria
(Weon Gwi-im Maria)
1819-1839
Maria était née en 1819 à Yongmŏri (Goyang Gun, Gyeonggi-do, Corée S).
Elle fut orpheline de mère toute petite, et suivit son père qui allait mendier pour manger.
Quand elle eut neuf ans, elle fut prise en charge par une parente très croyante, qui lui enseigna des prières et le catéchisme. Elle lui enseigna aussi la broderie, pour lui trouver un travail.
Maria était très intelligente, lumineuse et pieuse. Sa tante en était très fière. Maria fut baptisée à quinze ans.
Peu de temps après, elle reçut une demande en mariage, qu’elle n’accepta pas, pour rester consacrée à Dieu. L’année suivante, elle arrangea sa chevelure d’une façon qui laissait comprendre qu’elle était «mariée» (à Jésus-Christ).
Elle fut accusée d’être catholique par un voisin et fut arrêtée. Elle parut un peu désorientée de se retrouver en prison, mais elle savait que tout arrive par la volonté de Dieu, et retrouva son calme.
Voici comment elle répondit au chef de la police :
- Es-tu catholique ?
- Bien sûr que je suis catholique.
- Renie Dieu, et tu seras sauvée.
- Je veux servir Dieu, et sauver mon âme. S’il faut mourir, je préfèrerais mourir pour Dieu, pour sauver mon âme.
On lui tordit les jambes et on la frappa avec le fameux konjang (un bois de chêne d’un mètre et demi de longueur, large de quinze à dix-huit centimètres, épais de cinq centimètres, avec un long manche… En réalité, une véritable planche… Le martyr est couché sur le ventre et on le frappe au postérieur : au bout de dix coups seulement, le sang jaillit, la chair part en lambeaux.
Maria eut plusieurs os cassés, mais sa foi resta inébranlable.
Elle avait vingt ans, et mourut ainsi le 20 juillet 1839, avec six autres femmes et un homme.
Béatifiée en 1925, elle a été canonisée en 1984. La fête commune des cent-trois Martyrs coréens est au 20 septembre.