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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 23:00

Miguel de la Mora

1874-1927

 

Son nom complet est : Miguel de la Mora de la Mora, son père et sa mère portant le même nom de famille.

 

Il naquit le 19 juin 1874 (ou 1878) à Tecalitlán (Jalisco, diocèse de Colima). C’était le lieu d’origine du fameux Mariachi de Silvestre Vargas. Les parents de Miguel étaient José et Margarita.

 

Dès le lendemain il fut baptisé.

 

Il eut comme frères et sœurs Regino, Melesio, María, María du Refugio, et un demi-frère Pablo.

 

Durant son enfance, il s’occupa d’agriculture et d’élevage, et devint un bon cavalier.

 

Bientôt orphelin de père, il exprima son désir d’entrer au séminaire ; c’est son frère Regino qui l’aida à être inscrit et à faire ses études ecclésiastiques ; on ne sait rien de cette période, car les révolutionnaires détruisirent les archives du diocèse ; on sait juste qu’il fut ordonné prêtre en 1906. 

 

Il exerça le ministère sacerdotale à Tomatlán, puis à la cathédrale, puis en 1909 comme vicaire de Comala avec résidence dans l’exploitation de San Antonio, à Zapotitlán, et finalement fut membre du Chapitre de la cathédrale de Colima en 1912. En 1914 il fut nommé curé de Zapotitlán et en 1918, de nouveau à la cathédrale. En outre, il fut le directeur diocésain de l’Œuvre de la Propagation de la Foi, et aumônier du collège de jeunes filles “La Paz”C’était un prêtre humble, discret, ordonné, toujours plein de charité et disposé à rendre service.

 

Quand commença la persécution, Miguel fut arrêté mais remis en liberté sous caution, avec l’avertissement de suspendre son ministère.

 

Colima fut le premier état de la République Mexicaine où le gouvernement exigea l’inscription des prêtres pour leur concéder la licence d’exercer leur charge pastorale, en dehors de la hiérarchie ecclésiastique. L’évêque et ses prêtres protestèrent fièrement, affirmant qu’ils souffriraient n’importe quoi plutôt que de trahir leur foi et leur fidélité à l’Eglise. En particulier, l’évêque décida de fermer la cathédrale au culte public, pour ne pas exposer ses prêtres au danger de la persécution : trois mois plus tard, l’ensemble des évêques mexicains prenaient la même décision.

 

En réponse à cette fermeté, le gouvernement traqua les prêtres pour les bannir. Des amis invitèrent le père Miguel à quitter le secteur, mais il refusa, pour ne pas laisser Colima sans prêtre. 

 

Le général Flores harcela littéralement le père de la Mora, ainsi qu’un autre prêtre, José A.Carillo,  pour les amener à se mettre du côté de l’église officielle du gouvernement, contre la loyauté au Vatican. Le père Miguel, comme certains autres, se cacha pour continuer à aider les fidèles. Découvert, il fut menacé de prison à vie, s’il ne rétablissait pas le culte “officiel” à la cathédrale, contre les dispositions de l’évêque. Mais le père Miguel ne voulait pas agir contre la volonté de l’évêque ; devant la pression du gouvernement militaire, il préféra sortir de la ville.

 

Le Père décida de se retirer finalement dans le ranch de son frère à El Rincón del Tigre.

 

Déguisé en paysan, accompagné de son frère Regino et d’un autre prêtre, Cristiniano Sandoval, il se mit en route. A Cardona on déjeuna. Des gens de l’endroit le reconnurent et le dénoncèrent : Miguel fut arrêté avec ceux qui l’accompagnaient. Le père Cristiniano réussit à s’échapper, parce qu’on ne le connaissait pas comme prêtre. On les conduisit à pied à Colima ; le général Flores était furieux de voir le père de la Mora lui échapper : il le fit attacher dans l’écurie, debout au milieu de tout un fumier, avec ordre de le fusiller immédiatement. Quant à Regino, le frère du prêtre, il ne fut pas fusillé parce qu’il n’était pas prêtre.

 

Le père Miguel marcha en silence jusqu’à l’endroit qu’on lui montrait et, pour montrer sa foi et son amour pour la Sainte Vierge, sortit son chapelet et commença à le réciter. Il fut exécuté sous les yeux de son frère Regino.

 

Il tomba ainsi sous les balles, le chapelet à la main, premier prêtre du diocèse de Colima à souffrir le martyre, à cinquante-trois ans.

 

C’était le 7 août 1927, à midi.

 

On emporta son cadavre vers le cimetière municipal, où, semble-t-il, des parents réussirent à le récupérer pour lui donner rapidement une sépulture chrétienne. Quelques jours plus tard, le général Florès, sous prétexte de retirer l’argent oublié dans les vêtements du Père, le fit exhumer ; puis on le jeta dans la fosse commune, sans même le remettre dans le cercueil. Deux ans plus tard, on le transféra dans la cathédrale.

 

Le père Miguel de la Mora a été béatifié en 1992 et canonisé en 2000.

 

Il est commémoré au Martyrologe le 7 août. Une fête universelle célèbre ensemble tous les martyrs mexicains, le 21 mai.

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