Phêrô Đinh Vǎn Dũng
1800-1862
Phêrô Đinh Vǎn Thuàn
1802-1862
Vinh-Sơn Dương
1821-1862
Comme pour les martyrs vietnamiens du 5 juin, ceux-ci ont beaucoup de traits communs.
Tous trois sont nés dans la région de Thái Bình : le premier à Đông Háo, le deuxième à Đông Phú, le troisième à Doãn Trung.
Les deux Phêrô (Pierre) étaient pêcheurs, comme leur saint Patron, saint Pierre. Le premier eut deux enfants qu’il éduqua dans la foi chrétienne ; il fut aussi le maire de son village.
Vinh Sơn (Vincent), lui, était agriculteur et avait trois enfants ; il eut des responsabilités dans l’administration de son village.
Lors de la violente persécution qui se déchaîna dès 1861, les chrétiens furent pourchassés, marqués à la joue avec le mot secte, pour les empêcher de se cacher, et tous leurs biens furent confisqués.
Les deux Phêrô furent arrêtés et emmenés devant le gouverneur ; condamnés à la prison, ils subirent pendant deux ans diverses tortures : lourdes chaînes au cou et aux pieds, forcés à piétiner une croix. Mais jamais ils ne cédèrent.
Vinh Sơn fut arrêté courant 1861 et, pendant les neuf mois de sa détention, subit beaucoup de tortures et d’humilitations, qu’il endura avec joie, refusant de fouler aux pieds la Croix, exhortant ses amis et ses proches à rester fidèles au Christ.
On essaya contre eux la manière sentimentale : on amena leur épouse et les enfants pour venir les supplier d’apostasier (au moins verbalement) et de rentrer dans leur famille. Mais les soldats eurent la surprise de voir qu’au lieu d’être gagnés par l’émotion, les prisonniers encourageaient leur femme et leurs enfants à rester fidèles au Christ.
En avril 1862, on les transféra dans une autre prison. Pendant deux mois on les tortura. Phêrô Thuán fut proche du découragement, mais des amis lui redonnèrent courage et il continua à professer sa foi jusqu’au bout.
Voyant que tous leurs efforts étaient inutiles, les autorités décidèrent de les faire brûler vifs. Les trois hommes furent attachés sur un lit étroit de bois, auquel on mit le feu.
Ces pères de famille héroïques reçurent tous trois la grâce du martyre à Nam Định, le 6 juin 1862.
Tous trois béatifiés en 1951, tous trois canonisés en 1988, et bien sûr tous trois fêtés avec leurs Compagnons le 24 novembre.