Juan Bautista Faubel Cano
1889-1936
Juan Bautista naquit le 3 janvier 1889 à Liria (Valencia, Espagne), d’une famille chrétienne.
Il apprit de son père la pyrotechnique et continua des études de façon privée. Dans la région, il avait la réputation du meilleur pyrotechnicien ; il fut même récompensé à Valencia et Saragosse.
De son mariage avec Patrocinio Beatriz, il eut trois enfants : Patrocinio, Josefina et Juan Bautista.
Ce chrétien voulut vivre l’Evangile de façon totale et chercha en tout l’intégrité morale. Il recevait l’Eucharistie chaque jour, méditait, priait le chapelet en famille, et vénérait le Sacré-Cœur.
Il fit partie d’associations chrétiennes dès sa jeunesse : Action Catholique, confraternités diverses, Adoration Nocturne.
Il fut aussi président de la Droite, dont il orienta une section vers le secours des pauvres.
Contre la législation opposée à l’enseignement religieux, il fonda des écoles catholiques.
Tout cela en faisait un ami de l’Eglise, et un ennemi de la milice républicaine.
Lors de la révolution de juillet 1936, l’église partit en flammes et Juan Bautista se précipita pour retirer le Saint-Sacrement et éviter la profanation. Des Religieuses trouvèrent un abri chez Juan Bautista. Un proche lui suggéra de dissimuler le Crucifix ; il refusa, expliquant que c’était le Maître de la maison. D’autres lui conseillaient de se cacher, mais il répondait que si Notre Seigneur avait besoin de (son) sang, il ne devait pas le lui refuser.
Le 6 août 1936, des miliciens armés vinrent de nuit pour l’arrêter. Il prit son crucifix et sortit. Les miliciens l’emmenèrent avec quelques autres à l’endroit appelé Els Olivarets, où ils le torturèrent avec des coups d’aiguille et en tirant pour le terroriser. Puis ils le mirent quelques jours dans la prison de Liria, et ensuite dans celle de San Miguel de los Reyes.
Sa famille put lui rendre visite ; il leur raconta avoir beaucoup souffert la nuit de son arrestation, par exemple on lui piquant le bout des doigts et d’autres parties du corps, sans entrer dans les détails.
La veille de sa mort, il remit un chèque à une personne de confiance, lui demandant de vite retirer tout son argent et de le donner aux siens avant sa mort, qui devait arriver le lendemain.
Le 28 août 1936 à une heure du matin, on l’appela avec d’autres prisonniers, dont deux prêtres et un député de gauche, qui durent monter dans un car escorté par trois voitures de miliciens rouges. Des témoins les entendirent crier Vive le Christ Roi.
Parvenus à la route de Liria à la Cañada, les prisonniers furent alignés et abattus. Juan Bautista tenait toujours son crucifix en main, comme il se l’était toujours promis.
Juan Bautista Faubel Cano fut béatifié en 2001.