Leontius de Fréjus
† 433
Leontius devait appartenir à la noblesse gallo-romaine. Il serait né à Nîmes, comme son frère Castor, qui fut évêque d’Apt (v. 21 septembre).
Entré dans le clergé de Fréjus, il en fut le premier évêque, vers 400. A vrai dire, il eut un prédécesseur, nommé Acceptus, lequel s’inventa des crimes pour persuader les évêques de ne pas le nommer sur le siège de Fréjus ; c’était en 374. On reconnut son innocence, mais on renonça à l’élire.
Lorsqu’Honorat (v. 16 janvier) voulut se retirer dans la solitude, c’est la sainteté de Leontius qui l’attira d’abord. Ainsi naquit le monastère de Lérins. Une solide et respectueuse amitié liait les deux personnages : Leontius ne s’occupait pas des affaires intérieures du monastère, ordonnait prêtres les candidats que lui présentait Honorat, lequel ne voulut jamais s’adresser à un autre évêque.
C’est d’ailleurs très probablement Leontius qui ordonna prêtre Honorat.
Peu après, Leontius fit la connaissance de Ioannes Cassien (v. 23 juillet), qui fonda à Marseille les deux monastères Saint-Victor et Saint-Sauveur. Cassien dédia à l’évêque ses dix premières Conférences.
Leontius sembla manquer d’énergie à combattre le semi-pélagianisme, mais ne professa jamais de doctrine erronée.
Il mourut en 432 ou 433.
Le Martyrologe Romain mentionne saint Leontius de Fréjus au 1er décembre.