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10 août 2014 7 10 /08 /août /2014 23:00

Benjamín Fernández de Legaria Goñi

1898-1936

 

Il vit le jour le 5 juin 1898 à Torralba del Río (Estella, Navarre, Espagne), unique garçon de Tomás et Fermina, de bons chrétiens qui eurent aussi quatre fille.

On demanda au petit garçon de cinq ans combien il y avait de dieux ; la réponse : Un seul ; s’il y en avait plus, ils se battraient entre eux.

Benjamín se montra effectivement extrêmement intelligent ; quand il eut dix ans, le curé suggérait de l’envoyer au Petit séminaire, mais les parents l’envoyèrent là se trouvait déjà un cousin, chez les Religieux des Sacrés-Cœurs (pères de Picpus), à Miranda de Ebro.

Elève très brillant, Benjamín passa son baccalauréat à seize ans, puis entra au noviciat à San Miguel del Monte et fit la philosophie à Miranda, toujours avec des notes exceptionnelles.

Après sa profession (1916), il porta le nom de Teófilo.

Fatigué (!), il dut passer une année à Santurce, à s’occuper des petits enfants, mais en profita pour passer le diplôme national d’instituteur à Vitoria.

Il fut ensuite à San Miguel del Monte et Torrelavega pour la théologie.

Ordonné prêtre en 1923, il fut envoyé à Rome où il fut reçu docteur en théologie à l’Université Grégorienne. 

Puis il dut faire le service militaire comme aumônier à Tetuán, puis Madrid.

En 1927, il fut nommé prieur puis directeur du collège de Martín de los Heros (Madrid), occupant ses moments «libres» à préparer (et réussir) la licence de philosophie et lettres à Salamanque.

Lors de la Révolte des Asturies (1931), le collège d’Argüelles fut aussi mis à sac et incendié : le père Teófilo réussit à éteindre le feu avec un confrère, tandis qu’un ancien élève fut assassiné non loin du collège.

Il fonda ensuite la Fraternité de Saint-Isidore-de-Séville, regroupant des titulaires de doctorats et licences, pour enseigner librement hors des établissements d’Etat, où sévissait le sectarisme révolutionnaire. Il en fut nommé aumônier.

En 1933, il fut nommé supérieur de Martín de los Heros, en même temps qu’il le fut pour le séminaire de l’Escorial. Dès lors, il demandait à Dieu la grâce de mourir martyr.

En 1936, il offrit spontanément à la mairie son séminaire pour le transformer en hôpital ; il en fut nommé directeur. Les Religieux laissèrent leur bel habit blanc pour mettre des blouses d’infirmiers.

Comme les Religieuses du Sacré-Cœur se trouvaient confinées dans leur couvent de l’Escorial, le père Teófilo réussit à les faire évacuer sur Madrid.

Le 8 août arriva l’ordre d’évacuer le séminaire et de rejoindre Madrid ; tous les élèves et les prêtres partirent, sauf le père Teófilo et quelques frères laïcs âgés ; il avait le clair pressentiment qu’il allait mourir en martyr, et s’en réjouissait.

Le 10 août après-midi arriva encore une ambulance remplie de blessés ; il n’y avait plus de place et on appela le Directeur ; le conducteur reconnut le père Teófilo : c’était un gendre du portier du couvent Martín de los Heros et avait reçu de l’aide quand la famille s’était trouvée en difficulté. Il dénonça le père.

Six heures plus tard, pendant qu’il dînait, le père Teófilo fut arrêté par d’anciens élèves, envoyés par le conducteur de l’ambulance.

Le père leur demanda trois «grâces» : lui laisser le temps de prier un peu, écrire à sa mère, et être enterré dans le cimetière. La lettre disparut, mais les témoins affirmèrent qu’il y avait écrit : Adieu. Ne soyez pas tristes. Je meurs pour Dieu et la paix de ma Patrie. Adieu.

Le père Teófilo fut assassiné à trois kilomètres de l’Escorial, au lieu-dit Piedra del Mochuelo, vers minuit.

Son dies natalis a été fixé au 11 août. Il fut béatifié en 2013.

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