Isabel Rosa de Lima
1586-1617
Isabel Flores de Oliva naquit à Lima (Pérou) le 20 avril 1586, dixième enfant de parents pauvres d’origine espagnole..
Son prénom de baptême était Isabel, mais son teint clair la fit surnommer Rosa, comme la confirma l’évêque Toribio (v. 23 mars).
Successivement, Rosa ajouta aussi le nom de Marie. On dit que c’est le premier mot qu’elle prononça distinctement.
A quatre ans, elle savait lire, sans avoir jamais appris.
Dès l’enfance, Rosa vécut dans la mortification. Elle chercha à imiter sainte Catherine de Sienne et ne manquait jamais une occasion de s’imposer des sacrifices. Une joli chapeau à fleurs que lui mit sa maman, se transforma en couronne d’épines ; ses jolis doigts avec lesquels elle jouait si bien le luth ou la guitare, et qu’on admirait, elle les brûla ; en société, elle se mettait du piment dans les yeux pour être larmoyante…
En 1606, elle vêtit l’habit du Tiers-Ordre dominicain, y cachant en-dessous un cilice, ou une chaîne ; elle jeûnait, elle se flagellait, couchait sur la dure. N’y ayant pas encore de monastère à Lima, elle se retira en recluse dans un cabanon au fond du jardin de ses parents.
Elle fut favorisée de visions du Christ, de Marie, de Catherine de Sienne, des Anges Gardiens, mais elle fut aussi contrariée par des enquêtes ecclésiastiques : on dut reconnaître sa valeur exceptionnelle.
Elle répétait : Jésus, augmente mes souffrances, mais augmente en moi ton divin amour !
Son désir de convertir les âmes l’aurait presque portée à être dévorée par les pécheurs pour que cette nourriture les amenât au Christ. Elle convainquit un religieux de cesser de fumer.
Autant qu’elle le pouvait, elle venait en aide aux pauvres, allait soigner les malades, jusqu’aux plus répugnants.
Dès l’âge de quinze ans, elle dormit sur un lit qu’elle s’était confectionné avec des morceaux de bois liés avec des cordes, et dont elle avait rempli les interstices avec des fragments pointus de vaisselle ou de tuiles cassées. Sa dernière maladie fut très douloureuse. La tête appuyée sur le bois du lit, elle murmurait seulement Jésus, Jésus, avec moi !
D’elle aussi est cette phrase : A part la Croix, il n’y a pas d’autre échelle pour atteindre le Paradis.
Elle mourut à Lima le 24 août 1617. Toute la municipalité voulut accompagner son cercueil.
Béatifiée en 1668, canonisée en 1671, elle fut proclamée patronne du Pérou, puis des Indes et des Philippines, et de toute l’Amérique.
Rosa est la première Sainte du Nouveau-Monde.
Sa fête liturgique est au 23 août.