Vincenzo Romano
1751-1831
Né le 3 juin 1751 à Torre del Greco (Naples, Italie), de Nicola Luca et Grazia Maria Rivieccio, Vincenzo grandit dans la pauvreté et l’amour de Dieu.
Aidé par un bon prêtre, il put entrer au séminaire de Naples en 1765. C’était l’époque de saint Alfonso Maria de’ Liguori (v. 1er août), et Vincenzo profita de ses enseignements.
Ordonné prêtre en 1775, il se donna tellement au travail parmi les pauvres, les malades, les marins, que les napolitains l’appelèrent le prêtre travailleur (il prevete faticatore) ou aussi Don Vicenzio.
Nommé vicaire à Torre del Greco, il vit l’église complètement détruite par l’éruption du Vésuve en 1794.
Nommé curé en 1799, il allait être pour quasi trente-trois ans l’infatigable pasteur de ses paroissiens. Il acheva la reconstruction et l’agrandissement de l’église paroissiale, et montra un zèle ardent pour la formation des jeunes, l’assistance aux malades, l’aide à tous les bisogneux, surtout après le drame de l’éruption volcanique. Selon son propre idéal, il chercha à bien faire le bien.
On l’avait déjà vu appliqué à l’étude, acharné au travail ; il continua d’approfondir sa vie intérieure, préférant l’austérité, refusant catégoriquement l’argent et les honneurs. L’apostolat, parfois, l’effrayait, tant il en sentait la responsabilité devant Dieu. Des traits semblables se rencontrèrent aussi chez saint Jean-Marie Vianney (v. 4 août).
Pour la célébration de la Messe, il anticipa de plus d’un siècle l’exigence de faire prier l’assistance avec le prêtre, et non simplement d’ «assister» à la célébration.
Dans ses déplacements, il n’hésitait pas à se faire annoncer avec une clochette, portant le crucifix, et s’adressant à chacun jusqu’à l’accompagner à l’église pour prier quelques instants ; une méthode qu’on a appelée la sciabica.
Il prêchait sans cesse, chaque jour, cinq fois les dimanches, et même longuement, mais - attestèrent des proches - sans jamais ennuyer, sachant parler simplement, apportant des arguments solides, scripturaires et patristiques.
Malade, il s’éteignit le 20 décembre 1831.
Don Vincenzo Romano fut béatifié en 1963, canonisé en 2018.
Il est le patron du clergé de Naples, mais aussi le protecteur des malades de tumeur à la gorge.