Habib d’Edesse
† 322
L’empereur Constantin avait proclamé la paix et la liberté du culte pour tous les Chrétiens depuis une dizaine d’année (313), mais localement des autorités romaines prenaient un certain plaisir à persécuter encore les Chrétiens.
A Edesse de Mésopotamie, on gardait le souvenir de deux Chrétiens, Gurias et Samonas, torturés et décapités en 306 (v. 15 novembre). Cette ville d’Edesse prendra le nom de Urfa quand elle tombera aux mains des Ottomans en 1637 et récemment sera rebaptisée Şanlıurfa après la Première Guerre mondiale et le tristement célèbre génocide arménien. Habitée principalement par des Kurdes, ceux-ci l’appellent actuellement Riha.
Le diacre Habib d’Edesse, donc, était recherché par le préfet Lysanias et se cacha très longtemps, avant d’aller de lui-même se présenter au tribunal.
Il fut longuement interrogé, non moins longuement torturé et finalement condamné à être brûlé vif.
Avant de monter sur le bûcher, il donna le baiser de paix à sa mère, à ses proches et à ses amis.
C’était le 2 septembre 322.
La relation de ce martyre ne semble pas affirmer que les proches d’Habib, chrétiens eux aussi, aient été ensuite inquiétés à leur tour de quelque manière. Le gouverneur païen voulait seulement intimider les Chrétiens sans déclencher une réelle persécution, ce qu’il n’avait plus le droit de faire.
Les reliques des trois martyrs Gurias, Samonas et Habib disparurent lorsque Zenghi reprit Edesse aux chrétiens en 1144.
Le Martyrologe Romain mentionne saint Habib d’Edesse au 2 septembre.