Patiens de Lyon
† 490
Patiens - qui portait bien son nom - était probablement d’une grande famille de la bourgeoisie lyonnaise.
Il fut appelé à succéder à s.Eucher (v. 16 novembre) , vers 449, comme vingtième évêque de Lyon.
Durant une difficile période de famine, il priait et se mortifiait intensément pour obtenir à son peuple d’avoir la force de rester sur place au lieu d’aller chercher du blé ailleurs et, pour cela, fit distribuer de grandes quantités de grain à toute la population, par le Rhône et par la Saône.
Le roi Chilpéric était en admiration devant ce prodige ; mais aussi le peuple, qui ne comprenait pas comment il faisait pour embellir ou réparer si richement des sanctuaires.
Une de ces églises se trouvait entre la Saône et le grand chemin, tournée à l’Orient équinoxial (donc tournée vers le soleil levant du 21 mars ou du 21 décembre), ornée de lambris dorés, d’incrustations de marbre et de mosaïques. Au devant, il y avait une cour entourée de trois galeries soutenues de colonnes d’Aquitaine… (s.Sidoine Apollinaire, v. 21 août). La consécration de l’église, vers 470, fut l’occasion de grandes fêtes qui durèrent plus de huit jours. On n’a pas identifié avec certitude s’il s’agit de l’église Saint-Irénée ou Saint-Nizier.
Toujours vers 470, il y eut un concile régional à Chalon-sur-Saône, présidé par Patiens.
Il fut présent aussi à un concile en Arles, vers 474.
On ne connaît pas la date précise de sa mort, qui put advenir vers 490. L’épiscopat de Patiens a donc pu durer une quarantaine d’années, peut-être un peu moins.
Le Martyrologe Romain mentionne saint Patiens de Lyon au 11 septembre.