Varus d’Egypte
4e siècle
Au temps de l’empereur Galère Maximien († 311), sept ermites d’Egypte furent mis en prison. On ne nous dit pas les précédents de cet épisode : pourquoi ces sept-là particulièrement, alors qu’il y en avait des milliers dans le désert de Scété et jusqu’en Palestine.
L’un d’eux mourut en prison (ou durant le trajet du désert à la prison).
Varus, un soldat, était originaire de Tyane (proche de l’actuelle Kemerhisar, Turquie CS)). Courageux et chrétien, il vint visiter les prisonniers, leur déclarant son grand désir de mourir avec eux. Il agissait en toute liberté, au vu et au su de ses camarades.
Ces derniers le dénoncèrent. Varus réitéra sa foi ; il fut cruellement, longuement flagellé et mourut sous les coups. Rappelons que les fouets romains étaient faits de lanières de cuir très coupantes, et garnies de petits plombs, de sorte que les victimes étaient littéralement coupées et déchirées par ce supplice ; c’est ce supplice qu’endura Notre Seigneur (cf. Mt 27:26 ; Mc 15:15 ; Lc 23:16).
Le lendemain, les six ermites furent à leur tour battus, flagellés pendant plusieurs heures, puis décapités.
Une pieuse femme nommée Cléopâtre recueillit en cachette le corps de Varus, l’ensevelit chez elle et le rapporta près du Mont Thabor, quand elle put revenir chez elle après la persécution. Elle y ensevelit aussi son fils et y fut enterrée elle aussi.
C’est là une fort belle histoire, qui malheureusement manque de documents authentiques anciens.
L’épisode a pu avoir lieu dans les premières années du quatrième siècle.
Le Martyrologe Romain mentionne, seul, saint Varus d’Egypte au 19 octobre.