Millan de la Cogolla
474-574
Millan (Emilien) serait né vers 474 à Berceo (La Rioja, Espagne N).
Tout jeune, il garda les moutons et, pour passer le temps, il jouait de sa guitare.
A vingt ans, il se mit à l’école d’un ermite nommé Félix, puis s’en revint chez lui.
Le bruit de ses vertus s’étant déjà répandu, on vint le trouver : il alla se cacher sur le mont Dircetius, où il resta quarante ans.
L’évêque de Tarazona, Didimo, l’ordonna prêtre et lui confia la paroisse de Berceo.
Millan voulut être vraiment au service de toute sa paroisse. Particulièrement, il voulut soulager les pauvres. Il le fit si bien, que de mauvaises langues pensaient qu’il dilapidait les biens de l’Eglise et le dénoncèrent à l’évêque. Ce dernier écouta malheureusement ces calomnies, et écarta Millan de la pastorale.
Mais Millan accepta son sort avec grande humilité et sainte obéissance : il se retira dans sa solitude et reprit sa vie d’ermite. Un prêtre l’accompagna, nommé Asellus. Peut-être qu’une communauté se forma autour de lui.
Il devint nonagénaire et se faisait assister par de saintes femmes. Pour se déplacer, il prenait un cheval (on ne dit pas s’il montait lui-même la bête ou s’il l’attelait à une charrette).
Millan mourut centenaire, le 12 novembre 574.
Le monastère San Millan de la Cogolla, proche de Berceo, fut ensuite très célèbre ; c’est un de ses moines qui publia plus tard les Miracles de Notre-Dame, vingt-cinq petites merveilles de l’intervention maternelle de Notre-Dame auprès des pécheurs.
Le Martyrologe Romain mentionne saint Millan de la Cogolla au 12 novembre.