Vitalis et Agricola de Bologne
† 304
Agricola était un citoyen de Bologne, et Vitalis était son esclave. Tous deux étaient chrétiens.
S.Ambroise (v. 7 décembre) écrivit qu’ils rivalisèrent de mérites et méritèrent ainsi d’être égaux : le maître envoya son esclave au martyre, l’esclave y appela son maitre.
Vitalis, d’abord, fut pressé de renier le Christ. On essayait sur lui tous les genres de supplices au point qu’il n’y avait plus sur son corps un endroit sans blessure ; mais lui priait le Seigneur : ‘Jésus-Christ, mon Sauveur et mon Dieu, je t’en prie, reçois mon esprit. Je désire recevoir la couronne que ton saint ange m’a montrée.’ Sa prière achevée, il rendit l’esprit.
De cette prière, citée par s.Ambroise, on pourrait déduire que Vitalis eut une vision de son ange, qui le réconfortait et l’encourageait, comme le fit le saint Ange auprès du Christ au Mont des Oliviers (cf. Lc 22:43).
Agricola, continue s.Ambroise, était d’un caractère si doux qu’il se faisait aimer même de ses ennemis. C’est pour cette raison qu’ils différaient son supplice ; mais ces marques de respect de la part de ses persécuteurs lui étaient plus cruelles que leur férocité parce qu’elles le privaient du martyre. A la fin, s.Agricola ne fut pas relâché, on le crucifia, ce qui montre que leurs attentions n’étaient pas loyauté, mais fourberie.
Ce martyre du maître et de son serviteur, dut avoir lieu vers 304.
Les deux Martyrs furent ensevelis dans le cimetière des Juifs. Les Juifs honoraient morts ceux qu’ils avaient persécutés vivants, ajoute s.Ambroise.
Le Martyrologe Romain mentionne saints Vitalis et Agricola de Bologne au 4 novembre.