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24 novembre 2023 5 24 /11 /novembre /2023 00:00

24 NOVEMBRE

III.

S Chrysogone, martyr à Aquilée, mentionné au Canon romain.

?

S Crescentien, martyr à Rome.

IV.

Ste Firmina, martyre à Amelia.

S Protasius, évêque à Milan, ami et défenseur de s. Athanase.

S Carion, moine à Scété où il se retira en laissant ses deux enfants à sa femme ; son fils le rejoignit et dépassa son père en mérites d'humilité et de silence.

S Romanus, prêtre à Blaye ; qui était en danger de naufrage n'avait rien à craindre tant qu'il apercevait la basilique ; celle-ci est désormais en ruines.

VI.

S Kenan, évêque à Dulcek ; son corps est resté sans corruption dans la tombe.

S Protais, reclus en Auvergne.

S Pourçain, abbé à Mirandense ; il brisa d'un signe de croix une coupe empoisonnée. 

VII.

S Colman, premier évêque à Cloyne ; il fut barde païen puis baptisé par s.Brendan.

S Bieuzy, ermite en Bretagne, disciple de s.Gildas.

Ste Eanflède, reine en Angleterre, fille de s.Edwin et de ste Ethelburge, mère de ste Elflède ; très attachée à Rome, elle tenait cependant à la date locale de Pâques. 

VIII.

S Marin, très fêté à Cornot et dans le Jura, mais inconnu.

IX.

Stes Flora et María, martyres à Cordoue ; Flora fut scalpée à coups de fouet.

XII.

B Albert de Louvain, évêque à Liège ; contesté, il dut être sacré à Reims, où il fut martyrisé deux mois plus tard.

XIII.

B Balsamus, abbé à La Cava.

XIX.

SS Pierre-Rose-Ursule Dumoulin Borie, évêque, Vinh Sơn Nguyễn Thế Diểm et Phêrô Võ Ɖǎng Khoa, prêtres vietnamiens ; le premier, un géant de 1m85, condamné à la décapitation, dut recevoir sept coups, d'un bourreau ivrogne ; les deux autres furent étranglés ; ces martyrs, avec de nombreux autres Compagnons ont été canonisés en 1988 et sont fêtés ensemble en ce jour, quoique nommés individuellement tout au long de l’année à leurs respectifs dies natalis.

Bse Maria-Anna Sala, éducatrice italienne, des Sœurs Marcellines, atteinte d'un cancer à la gorge, béatifiée en 1980. 

XX.

Bx Martyrs espagnols de 1936 :

- béatifiées en 2001 :

Carmélites de la Charité : près de Valencia, Paula Isla Alonso (P. de Sainte Anastasie), Niceta Plaja Xifra (N. de Saint Prudence), Antonia Gosens Sáez de Ibarra (A. de Saint Timothée), Daría Campillo Paniagua (D. de Sainte Sophie), María Concepción Odriozola Zabalía (M.C. de Saint Ignace), Erundina Colino Vega (E. de N.Dame du Mont Carmel), María Consuelo Cuñado González (M.C. du Saint-Sacrement), Feliciana de Uribe Orbe (F. de N.Dame du Mont Carmel), Concepción Rodríguez Fernández (C. de Sainte Madeleine), Clara Ezcurra Urrutia (Cl. de Notre Dame de l'Espérance), Justa Maiza Goicoechea (J. de l'Immaculée), Cándida Cayuso González (C. de Notre Dame des Anges) (*1863, 1863, 1870, 1873, 1883, 1882, 1884, 1893, 1895, 1896, 1897, 1901) ;

- béatifié en 2007 :

Dominicains : près de Madrid, le prêtre Félix Alonso Muñiz (*1896).

Chrysogone

3e-4e siècles

 

Ce Martyr très illustre est pourvu d’une Passio à laquelle les historiens ne reconnaissent pas une très grande valeur.

Des différents témoignages qu’on possède, on peut légitimement déduire que saint Chrysogone fut réellement martyr à Aquilea (Nord-Est de l’Italie), et même peut-être l’identifier avec le troisième évêque de cette ville.

Une église Saint-Chrysogone existe à Rome dès le 4e siècle. On avance que cette église avait été construite sur une propriété d’un certain Chrysogone et qu’on y adjoignit ensuite le titre de «saint Chrysogone» en l’honneur du Martyr.

Dans cette hypothèse, Chrysogone aurait été romain, responsable de beaucoup de conversions, et finalement fait décapiter et jeter à la mer par l’empereur Dioclétien, qui se l’était fait amener à Aquilée, où il résidait alors. Ceci expliquerait que saint Chrysogone fut honoré autant à Rome qu’à Aquilée.

Il reste que saint Chrysogone fut célèbre, au point d’être mentionné dans la prière du Communicantes du Canon romain de la Messe. Les Grecs l’appellent Megalomartyr.

La date de sa fête, au 24 novembre dans le Martyrologe, peut remonter au jour de la dédicace de l’église romaine.

 

 

Firmina d’Amelia

† 303

 

Firmina aurait été une vierge martyrisée à Amelia (Ombrie, Italie C), pour avoir refusé les avances d’un consul.

On lui fit subir diverses tortures, on la suspendit en l’air et on alluma sous elle des torches ardentes, qui devaient l’asphyxier et la brûler.

Les reliques en auraient été découvertes au neuvième siècle.

Le Martyrologe Romain mentionne sainte Firmina d’Amelia au 24 novembre.

 

 

Protasius de Milan

† 343

 

Protasius fut le huitième évêque de Milan, le neuvième si l’on tient compte de l’énigmatique s.Barnabé (v. 11 juin). Son épiscopat commença vers 328.

Il tint sa place dans l’atmosphère empoisonnée de l’arianisme. Il fut un de ceux qui entouraient s.Athanase (v. 2 mai) devant l’empereur Constant (342), et il était présent au concile de Sardique (343). Il est douteux qu’il fût présent aux conciles de Milan de 345 et 347.

Un catalogus lui accorde vingt-cinq années d’épiscopat, induisant ainsi à 353 la fin de sa vie : ce document est sans doute mal informé : si Protasius était encore évêque en 353, il faudrait effacer de la liste ses deux successeurs. Il mourut donc vers 343, après quinze années d’épiscopat.

Le Martyrologe Romain mentionne saint Protasius de Milan au 24 novembre.

 

 

Romanus de Blaye

† 385

 

Ce Romain était peut-être d’origine africaine ou provençale.

Devenu moine (on ne nous dit pas où), il vint par Narbonne et Toulouse à Bordeaux et s’installa à Blaye. Il n’est pas clair si Romanus fut moine avant son voyage (il aurait pu venir de Lérins, par exemple) ou s’il appartint à la communauté de Tours, près de s.Martin.

Toujours est-il que s.Martin vint l’ordonner prêtre à Blaye (Gironde) en lui confiant l’évangélisation de la région.

Romanus dut faire beaucoup de miracles et être très célèbre, et plusieurs localités d’Aquitaine portent son nom.

Vers 385, Romanus mourut et ses obsèques furent présidées par le même s.Martin.

Sur son tombeau fut érigée une basilique et un monastère. S.Grégoire de Tours (v. 17 novembre) assure que, tant que de la mer les matelots apercevaient la basilique, ils n’avaient rien à craindre. Cette basilique est désormais en ruine ; la nouvelle église, du dix-septième siècle, s’appelle aussi Saint-Romain.

A Blaye furent enterrés au septième siècle le roi d’Aquitaine Caribert et son fils, assassinés en 631, ainsi que les héros de la Chanson de Roland : Roland, Olivier, Turpin, au siècle suivant.

Le Martyrologe Romain mentionne saint Romanus de Blaye au 24 novembre.

 

 

Pourçain, abbé en Auvergne

† 532

 

Portianus - Pourçain, était l’esclave d’un païen assez dur, dans le Massif Central. Il gardait probablement les porcs, d’où son nom.

Plusieurs fois il chercha à s’enfuir, trouvant refuge auprès du monastère proche.

Au bout de plusieurs de ces épisodes, Pourçain supplia l’abbé de convaincre son patron de ne plus le malmener comme avant. Ayant promis, le patron voulut prendre le chemin du retour avec son esclave, mais il devint aveugle et ses yeux le torturaient. Il supplia l’abbé, qui ordonna à Pourçain d’imposer ses mains sur les yeux malades ; Pourçain, humblement, n’osait, mais finalement le fit, et son patron fut totalement guéri.

Successivement, Pourçain put entrer dans ce monastère et sa sainteté le fit choisir pour succéder à l’abbé (481).

Il s’imposa des mortifications sans doute excessives. A force de jeûnes, il n’avait plus de salive et, pour humecter ses gencives en été, il y appliquait du sel.

En 532, déjà fort âgé, il alla trouver le roi Théodoric dont les soldats avaient envahi l’Auvergne et ravageaient tout sur leur passage, emmenant avec eux beaucoup de prisonniers. Une fois dans le camp du roi, Pourçain fut accosté par l’officier du roi qui lui offrit une coupe de vin : Pourçain bénit cette coupe, qui se rompit, laissant le vin couler par terre tandis qu’un vilain serpent s’en éloignait. La coupe était empoisonnée ! Toute l’armée alors vint vénérer le saint vieillard et le roi libéra tous les captifs qu’il avait pris.

Ce n’était pas la seule attaque du Démon. Une nuit, il fit apparaître des flammes dans la cellule de l’abbé, qui les fit disparaître d’un signe de croix.

Pourçain mourut à un âge très avancé, mais à une date inconnue ; en tout cas après 532.

Le petit monastère qu’il dirigea, s’appelait Mirandense ; on sait seulement qu’il prit par la suite le nom de Saint-Pourçain.

Saint Pourçain est commémoré le 24 novembre dans le Martyrologe Romain.

 

 

Colman de Cloyne

† 600

 

Des Colman, il y en a beaucoup. On a déjà rencontré Colman d’Ecosse, Colman de Dromore, et Colman mac Duagh (v. 6 juin, 7 juin et 29 octobre).

Celui d’aujourd’hui aurait été un barde païen, avant de recevoir le baptême des mains de s.Brendan (v. 16 mai).

Il aurait évangélisé les régions de Limerick et de Cork.

On peut supposer qu’il fut abbé d’un centre monastique à Cloyne, où il n’y avait pas encore d’évêque à cette époque. Colman dut y exercer l’autorité épiscopale et reste vénéré comme le premier évêque de Cloyne. En réalité, le premier évêque «officiel» de Cloyne est signalé au 12e siècle, et s’appelait : Gilla na Náem Ua Muirchertaig (ou Néhémias).

Saint Colman de Cloyne est commémoré le 24 novembre dans le Martyrologe Romain.

 

 

Flora et María

† 851

 

Le prêtre Eulogio vivait à Cordoue et fut ensuite élu évêque de Tolède. Il mourut lui-même martyr en 859 (v. 11 mars). C’est à lui qu’on doit la relation sur la vie et la mort de Flora et María.

Euloge était l’animateur de la résistance chrétienne contre l’Islam à Cordoue, quand il vit Flora pour la première fois. Il raconte qu’elle était née vers 845, d’un loup et d’une brebis : son père païen vivait à Séville où il mourut bientôt ; sa mère était chrétienne et de famille noble ; ils avaient un fils, et deux filles qui furent baptisées.

Petite, elle donnait aux pauvres la portion qu’on lui servait, et furtivement accomplissait le bienheureux jeûne. Il fallait l’obliger à manger, et elle n’y consentait que le soir.

En grandissant, Flora trouvait honteux d’avoir un christianisme tout caché. Son frère, musulman et fanatique, la gênait fort. Elle s’enfuit un jour chez des chrétiens. Le frère prit des clercs comme otages et les fit incarcérer. Flora revint à la maison pour ne pas faire souffrir les autres pour elle. Son frère essaya de la séduire, puis la mena au juge.

C’est là qu’on la torture en la maintenant par les deux bras tandis qu’on lui fouaille la tête jusqu’à la rendre chauve. Presque évanouie, elle est rendue à son frère, pour qu’il la soigne, l’instruise ou la ramène si elle ne se convertit pas. Dès qu’elle se sent guérie, Flora “fait le mur”, est recueillie chez un chrétien et se cache pendant six ans.

C’est pendant ce temps qu’elle rencontre une autre petite chrétienne, María, de famille chrétienne et dont le frère était diacre.

Ensemble elles vont réaffirmer leur foi au juge. Le cadi les renvoie dans un cachot malpropre, parmi les femmes de mauvaise vie. Elles jeûnent et prient. Euloge vient les réconforter. Après un troisième avertissement du cadi, elles sont conduites au tribunal où on les interroge. Elles résistent jusqu’au bout.

Enfin, elles sont décapitées : on laisse leurs corps aux chiens et aux oiseaux, puis on les jette au fleuve. On ne retrouvera pas le corps de Flora. Les chefs des deux martyres sont conservés dans la basilique de Saint-Aciscle. Euloge assure que c’est grâce à leur prière qu’il fut libéré quelques jours plus tard et il fit parvenir à la sœur de Flora la ceinture qu’elle portait en prison.

Le martyre de Flora et María eut lieu vers quinze heures de l’après-midi le 24 novembre 851, et c’est en ce jour qu’on célèbre leur fête.

Albert de Louvain

1166-1192

 

Albert était né vers 1166 à Louvain (Brabant, Flandre, Belgique), second fils de Godefroid III et de Marguerite de Limbourg.

Il n’avait que douze ans (1178), lorsqu’on le pourvut d’un canonicat à la cathédrale de Liège. A cette époque, une telle place était un avancement, sans aucune obligation cléricale.

En 1187, Albert renonça à son titre et demanda à Baudouin V de Hainaut de l’adouber chevalier, peut-être pour partir en croisade. Mais le nouveau chevalier resta sur place.

Revenant donc sur sa décision, il récupéra son canonicat l’année suivante. Cette même année 1188, on le vit archidiacre du Brabant.

En 1191 (il avait vingt-cinq ans), il fut proposé pour le siège épiscopal de Liège, alors qu’il n’était que sous-diacre. Contesté par un rival du parti impérial, Albert alla à Rome demander au pape son approbation. Le pape trancha en faveur d’Albert : il fallait l’ordonner prêtre et évêque et il déléguait à l’archevêque de Reims le pouvoir de procéder à ces ordinations. Albert fut ordonné prêtre puis sacré évêque les 19 et 20 septembre 1192, à Reims.

Entre temps, l’empereur avait installé sur le siège de Liège son propre candidat, Lothaire. Quand l’empereur apprit la nomination officielle d’Albert, il fit détruire à Liège les maisons des partisans d’Albert. Le nouvel évêque ne put jamais entrer dans sa ville. Il resta à Reims.

C’est là qu’il monta rapidement les degrés de la sainteté. Il ne se révolta pas et n’admettait pas qu’on insultât son rival de Lothaire. Même un de ses adversaires reconnaissait qu’il était pieux et libéral.

Le propre frère de Lothaire organisa sa vengeance. Il envoya à Albert des hommes armés, qui se présentèrent comme des exilés. Au cours d’une promenade à cheval, ils frappèrent à mort le jeune évêque en lui brisant la tempe et le crâne, l’achevant de treize blessures.

Les hommes vinrent rendre compte de leur forfait à l’empereur, qui les accueillit avec satisfaction. Lothaire fut excommunié, quoiqu’il n’eût peut-être pas commandité directement l’assassinat d’Albert.

Albert avait été évêque deux mois, pendant lesquels il s’était efforcé d’administrer son diocèse par messagers. Il fut considéré comme martyr, non pas de la foi, mais de sa fidélité à l’Eglise de Rome. Il mourut le 24 novembre 1192, son dies natalis au Martyrologe Romain.

Le culte de saint Albert fut confirmé en 1613.

On voulut ramener son corps de Reims à Louvain, mais il y eut une erreur. En 1918, après la Grande Guerre, on retrouva à Reims son cercueil intact, qui fut restitué à la Belgique en 1921. Une autopsie révéla que ce corps appartenait à un personnage de la trentaine (Albert mourut à vingt-six ans, ou guère plus), d’environ 1m80.

 

 

Balsamus de La Cava

? - 1232

 

Balsamus illustra son époque par sa douceur, sa sagesse et sa science.

On sait qu’il fut le dixième abbé du monastère bénédictin de La Cava (Naples, Italie SO), charge qu’il recouvra pendant vingt-quatre ans, de 1208 à 1232.

Même Frédéric II l’avait en estime, au point de le nommer justicier pour son territoire : au besoin, Balsamus aurait donc eu pouvoir de vie et de mort, mais n’en fit pas usage. Grâce aussi à la protection impériale, le monastère fut protégé des incursions (tandis que le Mont Cassin fut fortement endommagé). 

Il profita plutôt de son crédit pour récupérer des biens ou des territoires injustement ravis au monastère.

L’abbaye put recevoir des hérétiques qui devaient y purger leur peine dans le silence et, si possible, dans la prière.

Cette abbaye connut une prospérité réelle ; elle possédait des ports, et le commerce lui apportait des bénéfices non négligeables.

Balsamus développa la bibliothèque. 

Il fut en bons rapports avec la noblesse et les donations affluèrent.

Le bienheureux Balsamus mourut le 24 novembre 1232 et son culte fut confirmé en 1928.

 

 

 

Vinh Sơn Nguyễn Thế Ɖiểm

1761-1838

 

Vinh Sơn (Vincent) était né en 1761 dans le village de An Dô (Quảng Trị), troisième des sept fils de Phaolô Vu Đình Tân et Maria Nguyễn Thị Hoan.

Il fréquenta le séminaire de Kẻ Vĩnh (Nam Định) et reçut le sacerdoce.

Il exerça avec enthousiasme le saint ministère, s’occupant de former des catéchistes, de soulager les pauvres, avec beaucoup d’heureux résultats.

Dévôt de saint Joseph et de la Vierge Marie, il jeûnait le mercredi et le samedi.

Lors de la persécution, le père Vinh Sơn continua d’affronter le danger pour visiter et conforter les paroissiens. Il semble que sa cachette ait été révélée par d’autres détenus qui ne résistèrent pas aux tortures.

En prison il se trouva avec Mgr Dumoulin Borie et le prêtre Phêrô Võ Đăng Khoa, qui, avec lui, priaient chaque jour le chapelet et chantaient l’antienne mariale Ave maris Stella.

Etant âgé, le père Vinh Sơn fut légalement dispensé des tortures.

Le 24 novembre 1838, le père Vinh Sơn fut conduit au lieu de son supplice, à Đồng Hới. Il se mit à genoux pour prier puis les deux bourreaux tirèrent chacun de leur côté les extrémités de la corde qui étrangla le prêtre, tandis que Mgr Dumoulin Borie fut décapité.

Le père Vinh Sơn fut béatifié en 1900, et canonisé en 1988. Son dies natalis est au 24 novembre.

Rappelons aussi que ce même jour, la liturgie romaine commémore tous les Martyrs du Vietnam.

 

 

Phêrô Võ Đăng Khóa

1790-1838

 

Phêrô (Pierre) était né en 1790 dans le village de Shunyi (Quỳnh Lưu, Nghệ An), troisième des sept fils de Phaolô Vu Đình Tân et Maria Nguyễn Thị Hoan.

Enfant précoce et pieux, il étudiait avec grande intelligence dès huit ans, de sorte que son père l’envoya au séminaire de Vĩnh Trị (Nam Định), où enseignait le père Jeantet.

Pierre fut ordonné prêtre en 1820.

Pendant neuf ans, il exerça avec enthousiasme le saint ministère, aux côtés d’un autre prêtre vietnamien, Luca Loan Đăng Vĩnh Phước, avec beaucoup d’heureux résultats.

Lors de la persécution, le père Phêrô continua d’affronter le danger pour visiter et conforter les paroissiens.  Devant changer constamment de domicile, il rappelait volontiers cette phrase du Christ : Les renards ont des tanières, les oiseaux ont des nids, mais le Fils de l’homme n’a pas où reposer sa tête (Mt 8:20).

On le découvrit cependant dans la nuit du 2 juillet 1838 et il fut amené, ligoté, à Đồng Hới (Quảng Bình) le 7 octobre suivant. On l’interrogea à plusieurs reprises ; il reçut jusqu’à soixante-seize coups de fouet. On voulait surtout lui faire dire où se cachaient d'autres prêtres ; on ne peut rien obtenir de lui mais il se trouva qu'après l'interrogatoire d'un des catéchistes, on arrêta les pères Candalh Kim et Nguyễn Thế Điểm à la fin du même mois de juillet.

En prison le père Vū se trouva avec Mgr Dumoulin Borie et le prêtre Vinh Son Nguyễn Thẽ Ɖiêm, qui, avec lui, priaient chaque jour le chapelet et chantaient l’antienne mariale Ave maris Stella.

Le 24 novembre 1838, le père Phêrô fut conduit au lieu de son supplice, à Đồng Hới. Il se mit à genoux pour prier puis les deux bourreaux tirèrent chacun de leur côté les extrémités de la corde qui étrangla le prêtre.

Phêrô Võ Đăng Khoa fut béatifié en 1900, et canonisé en 1988. Son dies natalis est au 24 novembre.

Rappelons aussi que ce même jour, la liturgie romaine commémore tous les Martyrs du Vietnam.

 

 

Pierre Dumoulin Borie

1808-1838

 

Pierre-Rose-Ursule naquit le 20 février 1808 au moulin (d’où son surnom) de Cors, près Beynat (Corrèze), de Guillaume-Pradel Borie et Rose Labrunie, qui avaient déjà cinq enfants.

On peut dire que la courte vie de Pierre fut jalonnée de coups forts.

A trois ans, une maladresse fit qu’il eut le bras droit ébouillanté. Quand on retira la manche, l’épiderme partait avec, et l’enfant, sans crier, dit simplement : Vous me faites mal !

Adolescent, il se jette dans la Dordogne pour sauver un enfant qui se noie, et manque d’y rester lui-même.

Il vola un jour quelques fruits, et on le conduisit les mains liées derrière le dos pour aller faire amende honorable. Un autre jour, tout en larmes, il avoua aussi à sa mère qu’il lui avait volé deux sous.

Il commença à étudier chez son oncle prêtre, fréquenta le collège. Un jour, ses camarades le fouettèrent et l’attachèrent à un arbre, mais on ne précise pas quel était ce «jeu», ni pourquoi le garçon, déjà gaillard, se laissa faire, ni qui le découvrit, et quand… 

Les études n’étaient pas vraiment brillantes, en particulier pour le latin ; son oncle eut l’idée de le vexer en enseignant les rudiments du latin à sa petite sœur, bien plus jeune : l’expérience produisit son effet, et l’adolescent ingurgita les déclinaisons avec avidité.

Grandissant, Pierre semblait vouloir courir aux aventures, mais voilà qu’une bonne maladie fit assez souffrir - et réfléchir le jeune homme qui avait maintenant dix-huit ans. Guéri, il voulut servir Dieu tout de bon. Les Missions ? La médecine (pour guérir beaucoup de malades) ? La Trappe ? 

Son père l’orienta vers le Grand séminaire du diocèse, et Pierre accepta sans regarder en arrière. Il écrivit même : Je ne me regarde plus comme votre fils ! J’appartiens à l’Eglise, à Dieu seul !

Désormais Pierre est un bon géant d’un mètre quatre-vingt-cinq, bien bâti, vigoureux, un numéro qui ne peut pas passer inaperçu. 

Cette première année au séminaire ne fut pas trop facile, car il fallait apprendre à se plier à un horaire, un règlement, choses nouvelles pour Pierre. Mais il se combattit, et reçut la tonsure à la fin de l’année. La lecture des Annales de la Propagation de la foi firent monter en son cœur le désir de partir en mission. Déjà, durant l’été suivant, ce grand séminariste fraîchement vêtu de sa soutane, s’occupait à parler aux enfants, aux pauvres, aux malades.

Au séminaire, il est chargé de l’infirmerie ; le temps qu’il récupère le soir, il le passe devant le Saint-Sacrement. Pierre s’entraînait à se passer de tout superflu.

L’épreuve ne l’abat pas lors de la mort de son père (1828), il persévère, et confie à sa mère qu’il partira en missions. On imagine les larmes de cette veuve, mais Pierre resta ferme : il quitta de nuit la maison familiale et, une fois à Paris, prit ses mesures pour «disparaître» à peine arriverait sa mère pour le convaincre de revenir à la maison.

Son apostolat commençait dans les rues de Paris : il sut préparer admirablement une bande de gamins à la première Communion.

Il dut supporter une opération à la main, une autre au genou : souffrances «minimes» qui lui en préparaient bien d’autres.

Ordonné diacre en mars 1830, il voulut sortir dans la rue au moment des Journées de juillet, «pour voir». Il s’était déguisé avec un costume de chasse, mais on le prit pour un Suisse de la garde royale ; on cria A mort, mais on s’aperçut vite que ce Limousin n’avait pas l’accent suisse !

Finalement il quitta Paris le 2 novembre 1830, devant recevoir l’ordination sacerdotale à Pondichéry (Inde orientale). Mais une dispense arriva entre temps et cette ordination eut lieu à Bayeux, le 21 novembre, jour de la fête de la Présentation de Marie au Temple. Pierre avait 22 ans.

Le voyage pour les terres de mission fut très long : Pierre débarqua le 15 juillet à Macao, et arriva au Tonkin en mai 1832. Le bateau avait failli être englouti par deux trombes successives, et un typhon avait sérieusement touché la ville de Macao. L’empereur Minh persécutait déjà les chrétiens, ce qui obligeait Pierre à faire un long détour par Saïgon, pouvant difficilement se cacher à cause de sa haute taille, au milieu de gens habituellement si petits.

Le missionnaire, qui s’était mis difficilement au latin, apprit la langue locale en trois mois et pouvait désormais confesser, enseigner, prêcher. Il absorbait indifféremment tout ce que la cuisine lui servait, gagnant ainsi le cœur des indigènes. Toujours riant, toujours audacieux : il n’ambitionnait rien de moins qu’aller faire l’apologie de la religion devant l’empereur ! La prudence le lui déconseilla.

En peu de temps, il a reconstitué deux couvents, remonté deux collèges ; il fait la classe à vingt-cinq enfants. On l’aime, on le respecte, on l’accueille avec enthousiasme, on l’appelle le «grand-père». Son surnom annamite est Cao, illustre, grand.

Son calvaire commence le 31 juillet 1838 à deux heures du matin. Trahi par un chrétien qui avait cédé aux tortures, il était poursuivi par les soldats. Il s’était caché dans une dune de sable, mais se présenta spontanément, d’une façon qui rappelle l’arrestation de Jésus à Gethsémani : Qui cherchez-vous, leur demanda-t-il (cf.Jn 18:4), ce qui les fit reculer un instant.

Etendu à terre, une tuile sous le menton et une autre sous le ventre, son mouchoir dans la bouche, il reçoit trente coups de rotin. Un gémissement aux derniers coups seulement et, pour toute réponse au mandarin qui lui demande comment il se sent : Je suis de chair et d’os comme les autres, et pas exempt de douleur. Mais après comme avant la torture, je suis également content.

Courageux et de bonne humeur malgré la souffrance, il raconta ensuite : Sur le refus de déclarer les endroits où j’ai habité pendant cinq ans, on m’a fait administrer, le 3 août au matin, trente coups de rotin, qui, fortement appliqués, m’ont laissé tout couvert de mon sang, et d’abord incapable de me relever moi-même ; mais un instant après qu’on eut jeté une poignée de sel sur mes plaies et que j’eus éprouvé des douleurs cuisantes, je me sentis aussi bien portant et joyeux qu’avant la cérémonie.

On le garda en prison, sous une cangue de douze kilogrammes, en même temps que deux autres prêtres indigènes, Phêrô Võ Đăng Khoa et Vinh Sơn Nguyễn Thế Ɖiểm. Il y avait aussi d’autres chrétiens avec lui, et il pouvait recevoir des visites. C’est alors qu’il apprit sa nomination à l’épiscopat : il devenait ainsi vicaire apostolique du Tonkin oriental, sa «paroisse» qui n’était pas encore érigée officiellement en diocèse.

On attendait la sentence qui devait frapper «Cao» ; la ratification arriva le 24 novembre 1838 : Mgr Borie devait être décapité, et les deux autres prêtres arrêtés avec lui, étranglés. Le mandarin était à la fois soumis aux ordres, et sensible à la personnalité de Mgr Borie : il fit, selon la loi, préparer une poule en repas aux trois condamnés, regrettant la condamnation à mort de ce jeune évêque (Mgr Borie avait juste trente ans), mais Mgr Borie le remercia pour ses «faveurs» et voulut même s’incliner devant lui en signe de reconnaissance : le mandarin fondit en larmes.

Le supplice fut affreux. On s’était rassemblé près de Dong-hoï ; le soldat qui devait porter le coup fatal avait voulu se «donner des forces» avec un petit verre, mais il était ivre, et sa main tout-à-fait incertaine : un premier coup porta une blessure de l’oreille à la mâchoire, un second souleva le haut de l’épaule sur le cou, un troisième fut meilleur, mais la tête de notre «bon géant» tenait encore. Il fallut sept coups pour achever la vie de ce vaillant Confesseur, encore dut-on en plus séparer le chef du tronc même après la mort constatée. Le mandarin, écœuré et furieux, fit administrer quarante coups de rotin au soldat maladroit.

On ne trouva pas de cercueil assez grand : quand on voulut un an après recueillir le corps du Martyr, on constata que les jambes sortaient du cercueil, mais le corps était bien conservé. La dépouille de Mgr Pierre Borie fut ramenée à Paris en août 1843.

Quelle émotion, quand la maman de Pierre apprit la mort glorieuse de son fils, dont elle s’était séparée à contre-cœur dix ans plus tôt ! Cette maman vécut encore dix années avant de s’éteindre en ce monde en 1858 (l’année des apparitions à Lourdes) et de rejoindre son cher fils dans la joie éternelle.

Mgr Pierre Dumoulin Borie fut béatifié en 1900, et canonisé en 1988, en même temps qu’une centaine d’autres Martyrs du «Viêt-Nam». Chacun d’eux est commémoré en son dies natalis au Martyrologe, mais une fête commune leur a été assignée, justement le 24 novembre, jour du dies natalis de saint Pierre Borie et de ses deux Compagnons Phêrô Võ Đăng Khoa et Vinh Sơn Nguyễn Thế Ɖiểm.

 

 

Maria Anna Sala

1829-1891

 

Maria Anna Sala naquit à Brivio (Lecce, Italie SE), le 21 avril 1829, cinquième des huit enfants de Giovanni Maria Sala et de Giovannina Comi, parents profondément chrétiens et vivant à l’aise en de bonnes conditions économiques. Monsieur Sala avait sa place dans le commerce du bois et possédait une belle villa au centre du pays. Baptisée le jour-même de la naissance, la petite fille reçut les noms de Maria Anna Elisabetta.

Comme ses nombreux frères et sœurs, Maria Anna reçut au sein de cette grande famille une bonne éducation chrétienne et une solide formation. Très intelligente, elle fut vite remarquée par sa maîtresse, Mademoiselle Alessandrina, à l’école primaire. Elle reçut la Confirmation le 12 septembre 1839, à dix ans, et pour la première fois l’Eucharistie, comme c’était la coutume à cette époque.

Comme elle avait de bonnes dispositions pour l’étude, on la confia aux Sœurs Marcellines de Vimercate, une récente congrégation fondée près de Milan par Mgr Luigi Biraghi (v. 11 août), pour l’éducation chrétienne des jeunes filles de cette bourgeoisie qui commençait à se développer alors. En novembre 1846, à dix-sept ans, Maria Anna obtint brillamment son diplôme de l’enseignement pour les écoles primaires.

Elle rentra aussitôt dans son pays et se donna pleinement à l’assistance auprès de sa mère malade, aux soins de ses petits frères et sœurs, mais aussi autant que possible auprès des petits enfants de la paroisse, aux malades et à ceux qui étaient dans le besoin. Bientôt, elle sentit en elle cet appel divin à la consécration totale, au témoignage pour le Christ dans les écoles, et entra chez les Sœurs Marcellines.

Il y eut quelques difficultés, car alors la famille subit quelques revers économiques ; mais Dieu aidant, elle fut accueillie par le Fondateur lui-même. Là elle put s’épanouir et donner libre cours à ses deux aspirations fondamentales : nourrir une intense vie intérieure, et se donner activement à l’apostolat parmi les jeunes filles.

Son noviciat, commencé en 1849, se prolongea au-delà des temps habituels, à cause des vicissitudes politiques que l’Italie traversait alors, de sorte qu’elle ne prononça ses vœux qu’en 1852, au moment où la Congrégation obtenait enfin l’érection canonique, c’est-à-dire la reconnaissance officielle de la part de l’Eglise et du gouvernement (autrichien) d’alors.

Elle enseigna successivement la musique et le français dans les écoles primaires, en diverses écoles, jusqu’à Milan, où elle fut aussi assistante à l’Hôpital militaire, tout en préparant et obtenant brillamment le Diplôme supérieur de l’enseignement. Puis elle fut supérieure adjointe des élèves des grandes classes, envoyée ensuite à Gênes avec la même charge, et eut aussi des responsabilités importantes à Chambéry, où elle enseigna et dirigea des groupes de sœurs et de grandes élèves italiennes qui apprenaient le français.

La volonté du fondateur des Sœurs Marcellines était que les religieuses fussent en constant rapport avec les élèves, jour et nuit, à l’étude et à la récréation, à la prière et au travail, à table et au dortoir. C’était une tâche vraiment harrassante, que notre Maria Anna accomplit avec fidélité, sérénité et profond esprit de responsabilité, pendant plus de quarante années.

Rappelée à la maison-mère, elle fut Assistante Générale, sachant donner d’excellents conseils pour les affaires de la Congrégation. Maîtresse des novices, bibliothécaire, chancelière, économe : partout elle montra sagesse, prudence et exactitude, faisant tout remonter à la gloire de Dieu. Toujours disponible, son “J’arrive de suite” était proverbial.

Un des sacrifices qui lui coûta beaucoup fut son transfert de Gênes à Milan. “J’ai honte de moi-même, disait-elle,  parce que je me croyais prête à tout sacrifice, mais en pratique, la nature se manifeste encore bien vivace”.

Aux fatigues quotidiennes vint s’ajouter une tumeur à la gorge. Douleurs intenses et crises de toux lui imposaient d’interrompre son cours, mais elle se dominait, s’excusait pour le “mauvais exemple” qu’elle donnait, et achevait la leçon imperturbablement.

Elle s’éteignit enfin le 24 novembre 1891, à Milan, en odeur de sainteté. En 1920, on retrouva son corps absolument sans corruption, et elle fut béatifiée en 1980.

Paula Isla Alonso

1863-1936

 

Née le 28 juin 1863 à Villalaín (Burgos, Espagne), elle entra au noviciat des Carmélites de la Charité de Vitoria en 1887, avec le nom de Paula de Sainte Anastasie.

Après sa profession, elle fut envoyée à La Beneficencia de Alcoy, Cascant, Sabadell, Cardona, Villafraca, Alcoy, Valls, Espluga, Benicásim, enfin à la Maison de la Miséricorde (Valencia), d’habitude comme enseignante, sauf à Valencia où elle s’occupait de la garde-robe. La Supérieure était Niceta de Sainte-Prudence (v. notice, au même jour).

Elle était là la plus ancienne des douze Religieuses.

A cause des événements de 1936, Mère Niceta disposa que les Sœurs de Levante et de Catalogne retournassent dans leurs familles, mais Paula préféra personnellement rester avec celles du Pays Basque et de Castille, qui ne pouvaient quitter Valencia.

Paula était une femme de grande piété, silencieuse et travailleuse.

Elle fut arrêtée le 27 juillet avec ses onze Compagnes, conduite à la tchéka de la rue Grabador Esteve, puis à la prison féminine de Alacuás, d’où elles furent conduites à Picadero de Paterna (Valencia), où on les fusilla.

Ce martyre eut lieu le 24 novembre 1936.

Paula et ses onze Compagnes ont été béatifiées en 2001.

 

 

Niceta Plaja Xifra (ou Jofra)

1863-1936

 

Née le 31 octobre 1863 à Torrent (Girona, Espagne), elle entra au noviciat des Carmélites de la Charité de Vic (Barcelone) en 1880, avec le nom de Niceta de Saint Prudence.

Après sa profession (1883), elle fut envoyée à Palafrugell et à Llagostera, puis à la Maison de la Miséricorde (Valencia), en 1886, où elle resta jusqu’en 1936 et dont elle devint la Supérieure.

A cause des événements de 1936, la maison de Valencia dut être abandonnée ; Mère Niceta disposa que les Sœurs de Levante et de Catalogne retournassent dans leurs familles, mais elle préféra personnellement rester avec celles du Pays Basque et de Castille, qui ne pouvaient quitter Valencia.

Elle fut arrêtée le 27 juillet avec ses onze Compagnes, conduite à la tchéka de la rue Grabador Esteve, puis à la prison féminine de Alacuás, d’où elles furent conduites à Picadero de Paterna (Valencia), où l’on allait les fusiller.

Niceta demanda à être exécutée la dernière, et au dernier moment, pria : Seigneur, tu me les as confiées et je te les ai rendues, maintenant que tu me les redemandes.

Ce martyre eut lieu le 24 novembre 1936.

Niceta et ses onze Compagnes ont été béatifiées en 2001.

 

 

Antonia Gosens Sáez de Ibarra

1870-1936

 

Née le 17 janvier 1870 à Vitoria (Álava, Espagne), elle entra au noviciat des Carmélites de la Charité de Vic (Barcelone) en 1887, avec le nom de Antonia de Saint Timothée.

Après sa profession, elle fut envoyée à Valencia, puis à Castellón, enfin à la Maison de la Miséricorde (Valencia), entre autre comme sacristine. La Supérieure était Niceta de Sainte-Prudence (v. notice, au même jour).

A cause des événements de 1936, la famille d’Antonia demanda à la Mère Provinciale (et obtint) que la Supérieure la renvoyât chez les siens, mais Antonia préféra rester avec ses Consœurs. Bientôt la maison de Valencia dut être abandonnée ; Mère Niceta disposa que les Sœurs de Levante et de Catalogne retournassent dans leurs familles, mais elle préféra personnellement rester avec celles du Pays Basque et de Castille, qui ne pouvaient quitter Valencia.

Antonia sut faire partager son esprit joyeux à toutes ses Compagnes.

Elle fut arrêtée le 27 juillet avec ses onze Compagnes, conduite à la tchéka de la rue Grabador Esteve, puis à la prison féminine de Alacuás, d’où elles furent conduites à Picadero de Paterna (Valencia), où on les fusilla. 

Antonia et ses onze Compagnes ont été béatifiées en 2001.

 

 

Daria Campillo Paniagua

1873-1936

 

Née le 8 septembre 1873 à Vitoria (Álava, Espagne), elle fréquenta le collège de Notre-Dame du Carmel de Madrid, tenu par les Carmélites de la Charité. Elle entra au noviciat de Vic (Barcelone) en 1895, avec le nom de Daria de Sainte Sophie.

Après sa profession, elle fut envoyée au collège de Vic, puis à Castellón, enfin à la Maison de la Miséricorde (Valencia), comme infirmière. La Supérieure était Niceta de Sainte-Prudence (v. notice, au même jour).

A cause des événements de 1936, la maison de Valencia dut être abandonnée ; Mère Niceta disposa que les Sœurs de Levante et de Catalogne retournassent dans leurs familles, mais Daria préféra personnellement rester avec celles du Pays Basque et de Castille, qui ne pouvaient quitter Valencia.

Daria fut arrêtée le 27 juillet avec ses onze Compagnes, conduite à la tchéka de la rue Grabador Esteve, puis à la prison féminine de Alacuás, d’où elles furent conduites à Picadero de Paterna (Valencia), où on les fusilla. 

Ce martyre eut lieu le 24 novembre 1936.

Daria et ses onze Compagnes ont été béatifiées en 2001.

 

 

Concepción Odriozola Zabalía

1882-1936

 

Née le 8 février 1882 à Azpeitia (Guipúzcoa, Espagne), elle entra au noviciat des Carmélites de la Charité de Vitoria en 1904, prenant le nom de (María) Concepción de Saint-Ignace.

Après sa profession, elle fut envoyée à la Beneficencia de Alcoy, puis à la Maison de la Miséricorde (Valencia), pour s’occuper du repassage, de l’infirmerie, de la sacristie et de l’église ; ella resta dans ces fonctions jusqu’à sa mort.

La Supérieure était Niceta de Sainte-Prudence (v. notice, au même jour).

A cause des événements de 1936, Mère Niceta disposa que les Sœurs de Levante et de Catalogne retournassent dans leurs familles, tandis que restaient celles du Pays Basque et de Castille.

Concepción se montra très appliquée dans ses activités, bien organisée, sans rien oublier et surtout sans jamais se montrer «stressée».

Elle fut arrêtée le 27 juillet avec ses onze Compagnes, conduite à la tchéka de la rue Grabador Esteve, puis à la prison féminine de Alacuás, d’où elles furent conduites à Picadero de Paterna (Valencia), où on les fusilla.

Ce martyre eut lieu le 24 novembre 1936.

Concepción et ses onze Compagnes ont été béatifiées en 2001.

 

 

Erundina Colino Vega

1883-1936

 

Née le 23 juillet 1883 à Lagajeros (Zamora, Espagne), elle entra au noviciat des Carmélites de la Charité de Vitoria en 1915, prenant le nom de Erundina de Notre-Dame du Mont Carmel.

Vu qu’elle avait «déjà» trente-deux ans, il lui fallut une permission spéciale de la Supérieure Générale pour être admise.

Après sa profession, elle fut envoyée à la Maison de la Miséricorde (Valencia). 

Très cultivée, elle avait un grand talent pour s’occuper des personnes qu’on lui confiait. En outre, sa santé délicate lui occasionna des douleurs non insignifiantes, qu’elle supporta avec grande patience. 

La Supérieure était Niceta de Sainte-Prudence (v. notice, au même jour).

A cause des événements de 1936, Mère Niceta disposa que les Sœurs de Levante et de Catalogne retournassent dans leurs familles. Erundina pouvait même partir à l’étranger, mais elle préféra personnellement rester avec les Consœurs, qui ne pouvaient quitter Valencia.

Elle fut arrêtée le 27 juillet avec ses onze Compagnes, conduite à la tchéka de la rue Grabador Esteve, puis à la prison féminine de Alacuás, d’où elles furent conduites à Picadero de Paterna (Valencia), où on les fusilla.

Ce martyre eut lieu le 24 novembre 1936.

Erundina et ses onze Compagnes ont été béatifiées en 2001.

 

María Consuelo Cuñado González

1884-1936

 

Née le 2 janvier 1884 à Bilbao (Biscaye, Espagne), elle connut les Carmélites de la Charité durant un voyage. Elle entra au noviciat de Vitoria en 1901 et prit le nom de María Consuelo du Saint-Sacrement.

Après sa profession, elle fut envoyée à la Maison de la Miséricorde (Valencia) comme enseignante, charge qu’elle accepta un peu à contre-cœur au début, mais qu’elle assuma généreusement par la suite, au point de se montrer une pédagogue-née, intelligente, imaginative et pleine d’entrain. 

La Supérieure était Niceta de Sainte-Prudence (v. notice, au même jour).

A cause des événements de 1936, Mère Niceta disposa que les Sœurs de Levante et de Catalogne retournassent dans leurs familles. María Consuelo eut l’occasion de passer dans la zone nationale, mais il lui en coûtait de se séparer de ses Sœurs : elle renonça au voyage et partagea désormais le sort de toutes.

Elle fut arrêtée le 27 juillet avec ses onze Compagnes, conduite à la tchéka de la rue Grabador Esteve, puis à la prison féminine de Alacuás, d’où elles furent conduites à Picadero de Paterna (Valencia), où on les fusilla.

Ce martyre eut lieu le 24 novembre 1936.

María Consuelo et ses onze Compagnes ont été béatifiées en 2001.

 

 

Feliciana de Uribe y Orbe

1893-1936

 

Née le 8 mars 1893 à Múgica (Biscaye, Espagne), elle entra au noviciat des Carmélites de la Charité de Vitoria en 1913, prenant le nom de Feliciana de Notre-Dame-du-Carmel.

Après sa profession, elle fut envoyée à la Maison de la Miséricorde (Valencia), pour s’occuper des enfants malades, puis des messieurs malades, et resta dans cette fonction jusqu’à sa mort.

La Supérieure était Niceta de Sainte-Prudence (v. notice, au même jour).

A cause des événements de 1936, Mère Niceta disposa que les Sœurs de Levante et de Catalogne retournassent dans leurs familles, tandis que restaient celles du Pays Basque et de Castille.

Feliciana savait se faire respecter, et sut délicatement imposer l’ordre et la propreté, sans oublier la prière et les sacrements. Elle savait anticiper les besoins de chacun et c’était à chaque fois une occasion de montrer son esprit de prière et de charité.

Elle fut arrêtée le 27 juillet avec ses onze Compagnes, conduite à la tchéka de la rue Grabador Esteve, puis à la prison féminine de Alacuás, d’où elles furent conduites à Picadero de Paterna (Valencia), où on les fusilla.

Ce martyre eut lieu le 24 novembre 1936.

Feliciana et ses onze Compagnes ont été béatifiées en 2001.

 

 

Concepción Rodríguez Fernández

1895-1936

 

Née le 13 décembre 1895 à Santa Eulalia (León, Espagne), elle fréquenta le collège des Carmélites de la Charité à León, puis entra au noviciat de Vitoria en 1916, prenant le nom de Concepción de Sainte Madeleine.

Après sa profession, elle fut envoyée d’abord au collège de Denia (Alicante), puis à la Maison de la Miséricorde (Valencia).

La Supérieure était Niceta de Sainte-Prudence (v. notice, au même jour).

A cause des événements de 1936, Mère Niceta disposa que les Sœurs de Levante et de Catalogne retournassent dans leurs familles, tandis que restaient celles du Pays Basque et de Castille.

Concepción se distingua par sa foi et son esprit d’obéissance, qui l’aidèrent à accepter les épreuves.

Elle fut arrêtée le 27 juillet avec ses onze Compagnes, conduite à la tchéka de la rue Grabador Esteve, puis à la prison féminine de Alacuás, d’où elles furent conduites à Picadero de Paterna (Valencia), où on les fusilla.

Ce martyre eut lieu le 24 novembre 1936.

Concepción et ses onze Compagnes ont été béatifiées en 2001.

 

 

Félix Alonso Muñiz

1896-1936

 

Il naquit le 2 mai 1896 à Oseja de Sajambre (León, Espagne) et fut baptisé le même jour. Il fut confirmé «beaucoup» plus tard, en 1917 (à l’époque, on donnait ce sacrement très tôt, parfois même peu de temps après le baptême).

Il entra à l’école dominicaine de Corias (Asturies), et fut un élève studieux et intelligent, puis passa au noviciat.

Après la profession (1913), il étudia la théologie à Salamanque, où il apprit aussi la musique, ce qui lui permit de tenir l’orgue. 

Il fut ordonné prêtre en 1920.

Sa mission le conduisit aux collèges de Vergara (Guipúzcoa), Oviedo et Astocha (Madrid).

Ce fut un excellent professeur et il s’intéressa particulièrement aux études sociales. De plus, il se spécialisa aussi en philosophie pour avoir plus d’impact dans son ministère social. Effectivement, il fut conseiller pour l’Action Catholique à Astocha.

C’était un homme extraverti, ouvert, amical, tranquille, optimiste et joyeux ; il possédait une belle voix et aimait faire des excursions à pied.

Le 18 août 1936, il se présenta spontanément à la Direction Générale de Sécurité, pensant éviter quelque agression, mais on l’arrêta et on le mit dans la prison Porlier. Habilement, il put consacrer l’Eucharistie et donner la Communion à des compagnons de prison, avec lesquels il priait et auxquels il lisait des passages des livres qu’il avait pu prendre avec lui. Son état d’âme calme redonnait courage aux autres.

Ayant donné l’absolution à un prisonnier blessé mortellement, on en déduisit officiellement qu’il était prêtre et il fut inscrit sur la liste de ceux qui devaient être «mis en liberté», c’est-à-dire conduits au peloton d’exécution.

On le conduisit effectivement au lieu-dit Paracuellos del Jarama, dans les environs de Madrid, où il fut fusillé le 24 novembre 1936.

Le père Félix Alonso Muñiz fut béatifié en 2007.

 

 

Clara Ezcurra Urrutia

1896-1936

 

Née le 17 août 1896 à Uribarri de Mondragón (Guipuzcoa, Espagne), elle entra au noviciat des Carmélites de la Charité à Vitoria en 1920, prenant le nom de Clara de Notre-Dame de l’Espérance.

Après sa profession en 1923, elle fut envoyée à la Maison de la Miséricorde (Valencia), pour s’occuper du vestiaire et du dortoir des petites filles.

Une grave maladie poussa le médecin à lui imposer le repos absolu, ce qu’elle accepta comme un gros sacrifice, sans rien perdre de sa joie et de sa douceur.

La Supérieure était Niceta de Sainte-Prudence (v. notice, au même jour).

A cause des événements de 1936, Mère Niceta disposa que les Sœurs de Levante et de Catalogne retournassent dans leurs familles, tandis que restaient celles du Pays Basque et de Castille.

Elle fut arrêtée le 27 juillet avec ses onze Compagnes, conduite à la tchéka de la rue Grabador Esteve, puis à la prison féminine de Alacuás, d’où elles furent conduites à Picadero de Paterna (Valencia), où on les fusilla.

Ce martyre eut lieu le 24 novembre 1936.

Clara et ses onze Compagnes ont été béatifiées en 2001.

 

 

Justa Maiza Goicoechea (Goikoetxea)

1897-1936

 

Née le 13 juillet 1897 à Ataun (Guipúzcoa, Espagne), elle entra au noviciat des Carmélites de la Charité de Vitoria en 1920, prenant en 1922 le nom de Justa de Marie Immaculée.

Après sa profession, elle fut envoyée à la Maison de la Miséricorde (Valencia), pour s’occuper du repassage et de l’infirmerie, charges qu’elle recouvrit jusqu’à sa mort. Quand elle avait fini son travail, elle allait aider ses Consœurs.

La Supérieure était Niceta de Sainte-Prudence (v. notice, au même jour).

A cause des événements de 1936, Mère Niceta disposa que les Sœurs de Levante et de Catalogne retournassent dans leurs familles, tandis que restaient celles du Pays Basque et de Castille.

Justa se montra très appliquée dans ses activités, silencieuse, efficace, et toujours de bonne humeur.

Elle fut arrêtée le 27 juillet avec ses onze Compagnes, conduite à la tchéka de la rue Grabador Esteve, puis à la prison féminine de Alacuás, d’où elles furent conduites à Picadero de Paterna (Valencia), où on les fusilla.

Ce martyre eut lieu le 24 novembre 1936.

Justa et ses onze Compagnes ont été béatifiées en 2001. 

 

 

Candida Cayuso González

1901-1936

 

Née le 5 janvier 1901 à Ubiarco (Santander, Espagne), elle fréquenta le collège des Carmélites de la Charité à Madernia, puis entra au noviciat de Vitoria en 1921, prenant le nom de Candida de Notre-Dame des Anges.

Après sa profession en 1923, elle fut envoyée à la Maison de la Miséricorde (Valencia).

Elle était la plus jeune de la communauté.

La Supérieure était Niceta de Sainte-Prudence (v. notice, au même jour).

A cause des événements de 1936, Mère Niceta disposa que les Sœurs de Levante et de Catalogne retournassent dans leurs familles, tandis que restaient celles du Pays Basque et de Castille.

Candida, avec Erundina, fut des premières à laisser la maison pour se réfugier dans le collège, puis elles rejoignirent les autres.

Une de ses cousines passa pour l’emmener à Oliva ; mais Candida finit par préférer rester, quittant sa cousine avec ces mots : Dis à ton père et à mes frères qu’ils ne se fassent pas de soucis pour moi ; que je meurs tout-à-fait tranquille, très contente, et que je donne avec plaisir ma vie pour Jésus.

Elle fut arrêtée le 27 juillet avec ses onze Compagnes, conduite à la tchéka de la rue Grabador Esteve, puis à la prison féminine de Alacuás, d’où elles furent conduites à Picadero de Paterna (Valencia), où on les fusilla.

Ce martyre eut lieu le 24 novembre 1936. Candida avait trente-cinq ans.

Candida et ses onze Compagnes ont été béatifiées en 2001.

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