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13 juillet 2014 7 13 /07 /juillet /2014 23:00

Camillo de Lellis

1550-1614

 

La vie de ce Saint est très originale.

Le père de Camillo, marquis et officier militaire était à Bucchianico (près de Naples), où naquit Camillo le 25 mai 1550. 

A dix-huit ans, Camillo est orphelin de père. C’est un grand garçon de près de deux mètres de haut, peu lettré, et malheureusement adonné aux cartes.

Il s’engage dans l’armée, et manque de peu d’aller batailler à Lepanto (1571) à cause d’une vilaine dysenterie. Blessé un jour à la jambe, il restera boiteux toute sa vie avec une plaie inguérissable : il passe à Rome, où il ne peut payer la consultation médicale et les soins, perd jusqu’à sa chemise qu’il met en jeu, et atterrit chez des Capucins où la grâce de Dieu le fait rentrer en lui-même.

Ne trouvant pas sa vocation chez les bons pères Capucins, il retourne travailler à l’hôpital romain. Il est tellement frappé des mauvaises conditions d’hébergement des malades, qu’il est conquis : il se donnera totalement au soin des infirmes, autres Christ.

Il gère maintenant l’hôpital Saint-Jacques de Rome, où il exige que les malades soient bien traités, bien nourris. 

Lui-même travaille sans compter sa fatigue, il s’impose des pénitences, se flagelle, porte le cilice.

Il lui vient à l’esprit de fonder une famille religieuse vouée au service du Christ souffrant dans les malades : ils seront les Ministres des infirmes. Encouragé par saint Filippo Neri, il fait des études et se prépare au sacerdoce, qu’il reçoit en 1584.

Le pape Sixte-Quint approuve la Compagnie : les religieux porteront sur la soutane une croix rouge sur l’épaule gauche et au côté droit. Ce n’est pas encore la “Croix Rouge Internationale”, mais on pourrait en attribuer la paternité à Camillo.

Camillo traite les malades comme il le ferait pour Jésus-Christ. A l’un d’eux il demande : Monseigneur, que puis-je pour vous servir.  A un cardinal qui le demande alors qu’il soigne un malade, il répond : Je suis avec Jésus-Christ. Je verrai Son Éminence quand j’aurai fini.

Lui qui est très affligé dans son corps (son ulcère au coup de pied, une hernie, deux furoncles sous le pied, des calculs), il soigne les autres sans s’arrêter et même opère des miracles. A la Noël de 1598, lors d’une grave inondation du Tibre, il secourt tous ceux qu’il peut, environ deux-cents.

Usé, il s’éteint à Rome le 14 juillet 1614, laissant derrière lui quinze maisons, huit hôpitaux et plus de deux-cents religieux.

Il sera béatifié en 1742, et canonisé en 1746. Il est proclamé en 1886 patron céleste des infirmes et des hôpitaux, puis en 1930 patron du personnel des hôpitaux, comme l’espagnol saint Juan de Dieu.

 

Il est donc inscrit le 14 juillet au Martyrologe, et fêté en ce jour.

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