Elisabeth Hesselblad
1870-1957
Cinquième des treize enfants d’une famille luthérienne, Maria naquit à Fåglavik (province de Hudene, Suède) le 4 juin 1870. Son père est August Robert Hesselblad, un marchand, sa mère Cajsa (Catherine) Pettesdotter Dag.
La famille changea plusieurs fois de résidence, à la recherche de ressources.
A la mort de son père, devant soutenir la famille, elle partit travailler à Karlosborg, puis aux Etats-Unis d’Amérique où elle fréquenta une école d’infirmières, à dix-huit ans, dans l’hôpital Roosevelt de New York.
De mauvaise santé, elle s’efforçait d’aller soigner les malades à domicile et en même temps cherchait la vérité.
Durant un voyage en Belgique en 1902, elle ressentit le désir d’entrer dans le catholicisme, ce qui advint à Washington le 15 août suivant, fête de l’Assomption de Marie, dans le couvent de la Visitation. Elle reçut ensuite la Confirmation à Rome, où elle découvrit l’Ordre de sainte Brigitte, autre suédoise morte en 1373 (v. 23 juillet).
Malade et déclarée incurable, elle voulait finir ses jours à Rome dans la maison où avait vécu la suédoise sainte Brigitte, et ce pour offrir sa vie à Dieu et obtenir le retour de la Suède à la communion avec le Siège Apostolique Romain.
Le Pape Pie X lui permit de prendre l’habit de l’antique Ordre de sainte Brigitte et de vivre parmi les Carmélites qui occupaient désormais l’édifice du Palais Farnese.
Maria guérit cependant ; en approfondissant la règle brigittine, elle la jugea inadaptée au but qu’elle entrevoyait, l’œcuménisme. Aussi refonda-t-elle l’Ordre brigittin du très Saint Sauveur en 1911, avec mission de prier spécialement pour le retour des Chrétiens des pays scandinaves dans l’Eglise Catholique. Elle prit le nom de Maria Elisabeth.
En 1931, il lui fut concédé de reprendre possession de l’église et de la maison de sainte Brigitte à Rome. Supérieure à partir de 1931, elle contribua à redonner un vif élan à l’Ordre. C’est pourquoi on l’appela la seconde Brigitte.
Pendant et après la seconde Guerre Mondiale, elle y développa une intense activité en faveur des pauvres, des persécutés pour racisme, du rapprochement entre catholiques et non-catholiques, recommandant à ses filles spirituelles l’amour de Dieu, de l’Eglise et du Pape, la prière pour un seul troupeau et un seul Pasteur.
La croix qu’elle avait reçue dans les douleurs de sa jeunesse se fit encore plus pesante et douloureuse dans les dernières années, qui s’achevèrent à Rome le 24 avril 1957.
Maria Elisabeth a été béatifiée en 2000, et le Martyrologe Romain la commémore le 24 avril.
Pour son dévouement en faveur des Juifs durant la Deuxième Guerre mondiale, elle a été reconnue en 2005 Juste parmi les Nations par le mémorial Yad Vashem.
La canonisation de Maria Elisabeth a été proclamée en 2016, à la suite de la guérison miraculeuse d’un petit garçon cubain tétraplégique de deux ans, en 2005. Il était présent à la cérémonie.
Note. Plusieurs sources écrivent “Hasselblad” ; il semble que le nom exact soit bien “Hesselblad”.