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19 mars 2014 3 19 /03 /mars /2014 00:00

Joseph, époux de Marie

1er siècle

 

Il n’y a dans les Evangiles aucun renseignement sur la vie personnelle de saint Joseph. Son nom apparaît dans la généalogie du Sauveur (Mt 1:16 ; Lc 3:23) ; Matthieu et Luc font remarquer qu’il était de la lignée de David (Mt 1:20 ; Lc 2:4).

On sait qu’il était charpentier (Mt 13:55), juste, fidèle observateur de la Loi, et qu’il habitait à Nazareth, la bourgade où eut lieu l’Annonciation à Marie (Lc 1:26 ; Mt 2:23).

En-dehors des faits de la naissance de Jésus-Christ (Mt 1-2 ; Lc 2), Joseph n’apparaît plus dans l’Evangile, pas même lors du «premier» signe de Jésus, le miracle de Cana, où Jésus est invité avec Marie, ce qui laisse supposer que Joseph était déjà mort au début de la vie publique de Jésus.

D’un texte de la bienheureuse Anna Katharina Emmerick (v. 9 février), dont on sait avec quelle prudence il faut lire ce qui fut transcrit par son fidèle secrétaire, voici quelques lignes qui ne manquent pas d’intérêt.

Joseph, fils de Jacob, était le troisième de six frères. Ses parents demeuraient près de Bethléem, dans une grande maison qui avait appartenu à Isaï ou Jessé, père de David. Joseph, d’un caractère tout différent de celui de ses frères, était simple, doux, pieux et sans ambition. Ses frères le rudoyaient, le maltraitaient, et inventaient tout ce qu’ils pouvaient pour le tourmenter. S’il priait sous les galeries de la cour, à genoux et les bras étendus, ils s’approchaient sans bruit et le frappaient rudement par derrière.

Il y avait dans le caractère de Joseph quelque chose de fort grave, et un goût très marqué pour la solitude. Il n’aimait que la prière et le travail des mains. L’inimitié de ses frères alla bientôt si loin, qu’il lui fut impossible de demeurer dans la maison paternelle. Il avait, dans le voisinage, un ami. Il reçut de lui tout ce qu’il fallait pour se déguiser, choisit une nuit pour s’enfuir et alla gagner ailleurs, dans l’état de charpentier, le peu qui lui était nécessaire pour vivre. Il pouvait avoir alors de dix-huit à vingt ans.

Joseph demandait à Dieu de hâter l’avènement du Messie. Un ange lui dit de cesser son travail, car le grenier du salut allait bientôt être confié à sa garde. Il ne comprit rien à ces paroles, et continua à prier avec ferveur, jusqu’au moment où il fut appelé à se rendre au temple de Jérusalem pour y devenir, en vertu d’un ordre du Ciel, l’époux de Marie.

Mandé par le grand prêtre, Joseph se rendit aussitôt à Jérusalem et vint se présenter au temple. Il dut, à son tour, tenir sa branche à la main pendant la prière et le sacrifice. Il ne l’eut pas plutôt déposée sur l’autel devant le Saint des saints, qu’elle poussa une fleur blanche semblable à un lis.

(…)

Joseph (déclina) rapidement, vers la trentième année de la vie du Seigneur. Jésus et Marie restèrent alors plus souvent avec lui. Lorsque Joseph mourut, Marie, assise près de son chevet, le tenait dans ses bras, et Jésus était debout à côté. Sa chambre (était) toute pleine d’anges et de lumière.

Joseph devait mourir avant Jésus, car il n’aurait pu supporter son crucifiement : il était trop faible et trop affectueux.

La dévotion à saint Joseph est ancienne. Le culte proprement dit l’est moins. 

On sait qu’au 13e siècle, un mystique allemand, Herman de Steinfeld, reçut en deuxième prénom celui de Joseph, à la suite de son «mariage mystique» avec la Vierge Marie (v. 7 avril).

Au 15e siècle, Jean Gerson fut à l’origine de la fête des Fiançailles de Joseph et de Marie, au 23 janvier.

Une fête de saint Joseph exista çà et là, au 19 mars, mais ne fut rendue officielle qu’en 1481, lorsque Sixte IV l’inséra au bréviaire et au missel ; Grégoire XV (1621) la rendit obligatoire pour toute l’Eglise ; le bienheureux Pie IX (v. 7 février), qui avait une grande dévotion à saint Joseph, lui consacra le mois de mars et, sur la demande des Pères conciliaires de Vatican I, le déclara patron de l’Eglise universelle.

Successivement, Léon XIII désigna saint Joseph patron des pères de famille et des ouvriers. Traditionnellement aussi, en référence à sa sainte mort, où il fut assisté par Jésus et Marie, on l’invoque au chevet des mourants, comme «patron de la bonne mort».

Le bienheureux Jean XXIII (v. 3 juin) fit insérer le nom de saint Joseph dans la prière Communicantes du Canon Romain de la Messe (et se trouve maintenant ajouté dans toutes les Prières eucharistiques).

Au pays du Canada, saint Joseph fut choisi dès 1624 comme patron et protecteur de cette Eglise naissante, par un des premiers missionnaires qui y parvint, Joseph Le Caron, récollet. 

 

Un magnifique sanctuaire lui est aussi dédié à Montréal, dû à la dévotion de saint Alfred-André Bessette (1845-1937, v. 6 janvier).

 
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