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29 décembre 2014 1 29 /12 /décembre /2014 00:00

Juan Bautista Ferreres Boluda

1861-1936

 

Né le 27 novembre 1861, à L’Ollería (Valencia, Espagne), de parents chrétiens cultivateurs, Juan Bautista fut baptisé dès le lendemain.

Jusqu’à ses seize ans, il travailla avec ses parents dans leur ferme. Mais lors d’une sorte de «concours» local, un des membres du jury remarqua ses dons intellectuels peu communs et suggéra aux parents de le pousser vers les études. L’adolescent choisit alors de fréquenter le séminaire diocésain.

Dès 1877 donc, il fut au séminaire de Villanueva, où il prenait toujours les premières places.

Ordonné prêtre en 1887, il entra alors dans la Compagnie de Jésus et commença le noviciat en 1888 à Veruela (Saragosse).

L’étude de la philosophie et de la théologie lui était déjà familière, de sorte qu’il fit en même temps des études universitaires, et fut reçu à la licence de Philosophie et Lettres, avec mention.

De 1894 à 1899 il enseigna la théologie morale et le Droit canonique à Saragosse, Orihuela, Manresa, et Tortosa où il fit la profession solennelle, le 15 août 1900.

Il enseignera finalement à Sarriá pendant plus de trente ans.

Le souvenir qu’il laissa fut unanime : excellent religieux, très pieux, sérieux et moral, ennemi des critiques et des médisances, pauvre, fidèle à la prière et à l’examen particulier quotidien, travailleur patient. Il n’aimait pas les éloges et dit un jour : Bah ! la gloire humaine ne sert à rien, seulement la gloire de Dieu.

Ses élèves l’apprécièrent aussi pour la clarté de son enseignement, sa douceur, sa compétence, ses conseils qui suscitèrent des vocations. On le consultait aussi pour des questions graves concernant l’Ordre jésuite et l’Eglise universelle. 

Comme on l’a déjà dit, la Compagnie de Jésus fut dissoute par le gouvernement en 1932. Le père Ferreres aurait dû partir à l’étranger avec ses élèves, mais son diabète et son âge persuadèrent les Supérieurs de le laisser en Espagne, dans l’espoir de quelque éclaircie politique. La plupart des Religieux qui restèrent en Espagne, se vêtirent dès lors en paysans et cherchèrent comment vivre de leur travail.

Le père Ferreres s’en fut à Barcelone, où il s’occupa de la réimpression de ses ouvrages, tout en exerçant très discrètement le ministère sacerdotal quand on le lui demandait.

Lors de la persécution de 1936, après l’assassinat du supérieur local, il se réfugia chez une famille amie, qui fut plusieurs fois victime de fouilles et où le père Ferreres attendait tranquillement l’heure du martyre.

Arrêté le 9 août, il fut accusé d’avoir tiré les coups qui étaient partis d’une fenêtre voisine. Remis en liberté, il se réfugia alors dans une cave chez un ancien élève. 

Les Supérieurs jugèrent opportun de le faire accompagner dans son pays natal et lui procurèrent un sauf-conduit, qui lui permit de rejoindre son frère José María à L’Ollería, avec tout son déménagement, qui consistait en un crucifix et un chapelet.

Les miliciens eurent immédiatement vent de son arrivée et le surveillèrent. Le 19 août, on l’emmena au Comité pour l’interroger. Le lendemain, on vint brûler chez son frère les diverses publications et livres que le père Ferreres lui avait offerts.

A la fin du mois, il fut convoqué par le Gouverneur Civil de Valencia, motif pour lequel une voiture vint le chercher, mais le Gouverneur ne le reçut jamais. On laissa le pauvre Père, qui avait soixante-quinze ans, dans la prison de San Miguel de los Reyes, où il resta pendant quatre mois.

Le père Ferreres subit là beaucoup de mauvais traitements et mourut le 29 décembre 1936.

Comme son saint Patron, il diminua pour laisser grandir le Christ (cf.Jn 3:30) et mourut quatre jours après Noël.

Le père Juan Bautista fut béatifié en 2001.

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