Luciano Reginaldo Hernández Ramírez
1909-1936
Luciano naquit le 7 janvier 1909, fut baptisé le lendemain et confirmé la même année, à San Miguel el Alto (Jalisco, Mexique).
Il fréquenta l’école paroissiale de son pays, l’école publique puis le collège apostolique San Juan de los Lagos (Jalisco). Il passa au séminaire de Guadalajara, mais la maison fut confisquée à la suite des lois laïques du gouvernement mexicain.
Un père dominicain le mit sur la voie de l’Ordre dominicain et l’aida à rejoindre l’Espagne pour y être formé.
Luciano fit la profession à Corias (Asturies) en 1927 ; c’est probablement à cette occasion qu’il prit le nom de Reginaldo.
Après les études de philosophie, il fit celles de théologie à Salamanque et fut ordonné prêtre en 1933.
Il collabora avec enthousiasme aux revues et aux cercles d’étudiants, il étudia les langues avec avidité. En outre, on lui connut des dons extraordinaires pour le dessin et la peinture. C’était un excellent religieux, très affable, joyeux, sachant aussi se mortifier, respectueux et obéissant, humble et serviable, avec une âme d’apôtre. Autant de qualités qui le mettaient hors du commun.
A Madrid, il commença l’étude du droit. Il écrivit un Enchiridion sur la famille, à la demande de l’Action Catholique, et en préparait un autre sur La guerre et la paix.
En juillet 1936, la communauté dut se dissoudre. Lui, il resta dans le couvent et tenta de se rapprocher de l’ambassade mexicaine, mais on lui ferma la porte au nez dès qu’on sut qu’il était prêtre. Aussi se réfugia-t-il chez une famille de sa connaissance, où il vécut ces jours d’angoisse dans la prière et la disponibilité à mourir pour la foi : il avait de bons exemples dans son pays, suite à la persécution des années 20, et il enviait ces glorieux martyrs (voir Cristóforo Magallanes au 21 mai).
On l’arrêta le 13 août 1936. Il déclara sans ambages : C’est moi le religieux mexicain que vous cherchez.
On l’emmena à la tchéka de Lista et il fut exécuté le jour-même.
Le père Hernández Ramírez fut béatifié en 2007.