Marie-Madeleine Postel
1756-1846
Née à Barfleur (Manche) le 28 novembre 1756, de Jean Postel, humble cordier, Julie Françoise Catherine est envoyée chez les bénédictines de Valognes. Depuis toute jeune, elle voulait se consacrer à Dieu. Elle fait sa première Communion à neuf ans.
En 1776, elle revient chez elle et ouvre une école pour enfants pauvres.
Durant la Révolution, elle aide les prêtres à gagner l’Angleterre, et organise des célébrations clandestines dans les granges de campagne. Elle fait le catéchisme, elle a l’autorisation de porter la sainte Communion aux malades.
En 1807, elle fonde la congrégation des Sœurs des Écoles chrétiennes de la Miséricorde et prend le nom de Marie-Madeleine (d’autres affirment qu’elle prit ce nom de religion lors de son admission dans le Tiers-Ordre franciscain en 1798). C’est dans le pensionnat de Cherbourg, où elle enseigne, qu’elle prononce ses vœux perpétuels, avec trois compagnes.
Actuellement l’institut porte le nom de Sœurs de Sainte Marie-Madeleine Postel. La congrégation est de droit pontifical. Les constitutions s’inspirent de celles de saint Jean-Baptiste de La Salle, fondateur des Frères des Écoles chrétiennes.
Leur maison changera de place : Octeville-l’Avenel, Valognes, Tamerville, finalement Saint-Sauveur-le-Vicomte, une vieille abbaye bénédictine rebâtie par les religieuses elles-mêmes (1832).
Marie-Madeleine veille sur la formation de ses sœurs, insistant sur l’obéissance jusqu’à la mort, la charité et la vie de prière. Elle-même supporte les épreuves et les mortifications avec courage, et l’on dira d’elle qu’elle était parvenue “au faîte de la perfection”.
Elle meurt le 16 juillet 1846 : elle a quatre-vingt-dix ans.
Un siècle après, au moment du débarquement de juin 1944, les Allemands mettront le feu au bâtiment, qu’ils avaient occupés pour en faire un hôpital. Le tombeau de Marie-Madeleine est épargné. Les magnifiques bâtiments sont une nouvelle fois restaurés.
La congrégation s’implantera en Allemagne (1862), aux Pays-Bas (1886), en Angleterre (1894), en Italie (1903), en Indonésie (1929), en Irlande (1950), au Congo-Brazzaville (1959), en Afrique du sud (1979), en Inde (1994), en Côte d’Ivoire (1999).
Les religieuses sont plusieurs centaines à l’heure actuelle.
En 1920, il y eut une séparation en deux instituts indépendants : les sœurs françaises et les sœurs allemandes.
Marie-Madeleine Postel est béatifiée en 1908, et canonisée en 1925. Le Martyrologe la commémore le 16 juillet, son dies natalis.