Miquel Vilatimó Cosa
1888-1936
Miquel était né le 24 octobre 1888 à Vic (Osona, Catalogne, Espagne), de Climent et María, qui le firent baptiser dès le lendemain.
Il fut confirmé l’année suivante et reçut en 1899 la Première communion.
La famille comptait neuf enfants, qui furent éduqués très chrétiennement. Miquel apprit à être bon et docile.
Après les Petit et Grand séminaires de Vic, il fut ordonné prêtre en 1913, et célébra sa première messe solennelle deux jours après à Montserrat.
L’évêque l’envoya poursuivre des études à l’université de Louvain ; le jeune prêtre était un étudiant acharné : en deux années, il passa la licence de théologie et le doctorat de philosophie.
Dès 1915, il était professeur de philosophie au séminaire de Vic.
En 1928, il fut nommé chanoine de la cathédrale de Tarragona, tout en restant professeur à Vic.
En 1933, il fit un nouveau voyage d’études en Allemagne.
De caractère jovial et ouvert, érudit et doué, il publia des articles dans le périodique local La Croix et en d’autres revues, tint des conférences, publia des livres, dont un portait comme titre Le syndicalisme, erreurs et dangers.
Lors de le révolution de 1936, il habitait dans la maison canoniale. Apprenant qu’on saccageait la cathédrale, il envoya un employé récupérer l’unique exemplaire existant en Europe d’un livre inédit du Cardinal Mercier.
Avant d’aller se réfugier chez son confrère Pau Roselló, il prit congé d’un ami en lui disant : Si nous ne nous voyons plus, à Dieu, au ciel. Une fois chez don Roselló, il donna l’ordre exprès qu’on ne niât pas sa condition de prêtre, si on venait le chercher. Les deux prêtres menèrent une vie de prière, dont ils savaient qu’elle finirait par le martyre.
Chaque jour il allait donner la communion à des Religieuses de la Compagnie de Sainte-Thérèse, qui habitaient à un autre étage.
Arrivèrent les révolutionnaires, demandant à don Pau Roselló s’il était aumônier. Le prêtre répondit : Oui, mais pas que moi. Nous sommes deux, et si vous voulez quelque chose de nous, vous nous trouverez toujours ici.
Un groupe de miliciens se présenta au soir du 26 juillet, à l’heure du repas. Don Pau se présenta et fit venir don Miquel ; tous deux suivirent les miliciens, tranquilles et sereins, jusqu’au Comité et, de là, furent conduits en camion, jusqu’à la route de Reus. Les miliciens tenaient leurs fusils aux fenêtres du camion.
A un certain moment, ils firent descendre les deux prêtres et les assassinèrent, par balles et chevrotines, comme l’indiqua le résultat de l’autopsie.
C’était le 26 juillet 1936.
Les deux prêtres, don Pau et don Miquel, furent béatifiés en 1936.