Siméon de Jérusalem
† 107
On a parlé de Siméon dans la notice concernant sainte Marie de Cléophas (24 avril).
Siméon (qui n’est pas l’apôtre Simon), était donc le fils de Marie de Cléophas, de son troisième mariage (avec Jonas) après avoir été veuve deux fois.
L’évangile parle effectivement de Siméon, fils de Marie (Mt 13:55). C’est, au sens sémitique, un «frère» du Seigneur, qu’il a certainement vu et entendu.
Après le martyre de Jacques (le Majeur), qui fut le premier évêque à Jérusalem, la communauté chrétienne tint conseil pour lui donner un successeur. Ce n’était pas simple formalité, mais l’expression de leur désir d’avoir à leur tête une autorité désignée par Dieu.
Leur choix, après qu’ils aient prié et invoqué l’Esprit, se porta à l’unanimité sur Siméon, surnommé le Juste. L’historien Eusèbe rapporte ce fait. L’autre historien, Hégésippe, écrivit que cette élection eut lieu après la destruction de Jérusalem.
Lors de cette catastrophe, Vespasien et Domitien donnèrent l’ordre de poursuivre et exterminer tous les descendants de David. Mais Siméon échappa aux recherches.
Sous Trajan, une nouvelle persécution se déchaîna contre les Chrétiens. A Jérusalem, des hérétiques (il y en avait déjà : les ébionites, par exemple) s’allièrent aux païens contre les Chrétiens et leur chef.
Siméon fut accusé comme chrétien, mais aussi comme membre de la race de David, parent de ce Christ exécré par les Juifs. La double accusation fut accueillie par le légat consulaire de la Palestine, Tiberius Claudius Atticus. Le saint vieillard - il avait cent-vingt ans - rendit témoignage de sa foi et fut torturé pendant plusieurs jours ; son courage frappa d’étonnement Atticus et les spectateurs, surpris de voir une telle patience chez ce vénérable vieillard. Enfin il fut mis en croix comme notre divin Sauveur, et expira dans ce supplice.
Ce pouvait être en 107.
Conformément à la tradition des Grecs, saint Siméon de Jérusalem est commémoré au Martyrologe le 27 avril.