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14 juillet 2014 1 14 /07 /juillet /2014 23:00

Vladimir le Grand

958-1015

 

Vladimir Svyatoslavich était le plus jeune des enfants de Sviatoslav Ier de Kiev et son fils naturel, sa mère étant la domestique Malusha. Cette dernière était décrite comme une diseuse d’aventure et devait ainsi annoncer le futur de cet enfant. 

Celui-ci fut donc confié aux soins du mari de Malusha, mais subit aussi la très forte influence de sa grand-mère paternelle, la très chrétienne Olga de Kiev, durant les fréquentes absences de Sviatoslav. Si les efforts d’Olga pour obtenir la conversion de Sviatoslav furent vains, ils eurent au moins leur fruit en Vladimir.

Sviatoslav avait confié les clefs de Novgorod à Vladimir. Mais à sa mort (972), une lutte fratricide opposa ses deux autres fils Yaropolk et Oleg, qui contraignit Vladimir à se réfugier auprès de Haakon Sigurdsson, roi de Norvège, avec lequel il marcha sur Novgorod.

Sur son chemin, il envoya des émissaires auprès du prince de Polotsk pour demander la main de sa fille, Rogneda. Celle-ci refusa d’abord, au prétexte que Vladimir était un enfant naturel, mais quand Vladimir eut conquis Polotsk, Rogneda ne pouvait qu’acquiescer.

Vladimir prit Smolensk, Kiev (où il battit son frère Yaropolk et fut proclamé roi de Russie, en 980), et établit son autorité sur d’autres régions. Mais il restait païen, et maintenait un véritable culte des dieux, en particulier envers Perun, le dieu slave qu’il considérait comme la suprême divinité. Il aurait eut aussi de nombreuses concubines.

D’après certaines chroniques, Vladimir se serait fait renseigner sur les autres religions. Il aurait refusé celle de Mahomet à cause de la prohibition de l’alcool ; il aurait aussi rejeté celle des Juifs, car perdre Jérusalem était le signe que Dieu les avait abandonnés. Il se tourna vers le Christianisme.

Vladimir fut conquis par la beauté de l’architecture et des rites liturgiques de l’Eglise orientale, bien supérieurs à ceux de l’Eglise latine alors dominant en Germanie. Mais surtout, il considéra l’opportunité de l’appui politique de Constantinople et demanda la main de la sœur de l’empereur Basile II, Anna.

Il était tout-à-fait impossible qu’une jeune princesse chrétienne de vingt-sept ans épousât un barbare comme Vladimir, d’autant plus qu’on connaissait son penchant pour la polygamie : on lui connaissait alors (au moins) quatre unions matrimoniales (avant sa conversion) et une douzaine d’enfants.

Mais, Vladimir finit par embrasser le Christianisme, fut baptisé à Chersonèse, où il reçut le nom de Basile, et épousa ensuite légitimement Anna (988). Dès lors, il s’employa à détruire tous les monuments païens et à faire construire des églises et des monastères.

Une autre version des faits présente Vladimir comme ayant été sollicité par l’empereur Basile pour l’aider à mater une révolte, et que Vladimir aurait accepté en échange de la main d’Anna, acceptant du même coup le baptême et le mariage chrétiens (987).

Désormais, Vladimir voulut être le champion du Christianisme. Il renvoya ses concubines, et protégea l’essor et l’extension du Christianisme sur toutes ses terres.

Parmi les fils de Vladimir, il y eut Iaroslav dit le Sage, et les deux autres : Boris et Gleb, qu’on retrouvera le 24 juillet.

A la mort d’Anna (1011), il épousa la petite-fille de l’empereur germanique Otton le Grand.

Toutes les populations n’acceptèrent pas facilement la conversion au Christianisme, ni les anciennes concubines de Vladimir et leurs fils. Le frère de Vladimir, Yaropolk se révolta aussi. C’est en luttant contre celui-ci que Vladimir mourut près de Kiev, le 15 juillet 1015.

Comme l’avait fait Clovis en Gaule, Vladimir introduisit par sa conversion le Christianisme en Russie. L’Eglise russe considère Vladimir comme l’égal des apôtres, et l’Eglise romaine reconnut son culte.

Vladimir l’Evangélisateur, grand-duc de Kiev, est mentionné au 15 juillet dans le Martyrologe.

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