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23 avril 2016 6 23 /04 /avril /2016 23:00

Ecgberht de Ripon

639-729

 

Ecgberht (qu’on orthographie souvert Egbert) naquit vers 639 en Angleterre, peut-être à Ripon.

Il fut du nombre de ces jeunes Anglais qui désirèrent aller en Irlande pour y être guidés dans leur étude de l’Ecriture et pour connaître la vie monastique.

Egbert y alla donc, avec deux amis, Edilhun et Ethelwine, et furent reçus au monastère de Mellifont. Là, ils furent victimes de la peste. Tandis qu’Edilhun s’éteignait, Egbert implora le secours du ciel, faisant vœu, s’il guérissait, de : réciter chaque jour le psautier intégral, jeûner un jour chaque semaine, renoncer à rentrer dans sa patrie, tout cela pour «expier les fautes de sa jeunesse». Avant d’expirer, Edilhun lui révéla que sa prière était exaucée : Egbert guérit en effet ; il avait vingt-cinq ans et allait vivre fort longtemps.

Il devint prêtre et moine. Admiré par les confrères, il ajouta encore quelques autres pénitences choisies ; il ne retourna jamais en Angleterre, mais on vint de ce pays pour le consulter sur l’Ecriture.

Il eut bientôt le profond désir d’aller évangéliser les habitants de Frise et de Saxe. Mais un disciple anonyme de s.Boisil (v. 7 juillet), sur une inspiration céleste, l’avertit en songe d’aller plutôt visiter les monastères de s.Columba (9 juin) : il fallait absolument amener ces communautés, nombreuses et ferventes, à adopter l’unique date romaine de Pâques.

Egbert envoya donc en Frise quelques-uns de ses disciples (Wigbert, Willibrord, v. 13 août et 7 novembre).

En 697, il participait au synode de Birr, durant lequel fut promulgué le Cáin Adomnáin ou Loi des Innocents.

Patiemment, et au bout de treize années de labeur et de discussions, il réussit à convaincre les moines irlandais (principalement ceux de Iona) de se rallier à la date de Pâques.

Il se pourrait, d’après certaines expressions anciennes, qu’Egbert eût été consacré évêque.

Ce champion de l’usage romain mourut justement le jour de Pâques, aussitôt après la célébration de la Messe, le 24 avril 729.

Saint Egbert est commémoré le 24 avril dans le Martyrologe Romain, qui ne mentionne pas son épiscopat.

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17 avril 2016 7 17 /04 /avril /2016 23:00

Eusebius de Fano

† 541

 

Eusebius fut nommé évêque de Fano, septième de ce titre, en 502.

On sait qu’il établit une école pour ses clercs, ce qu’on appellerait aujourd’hui un séminaire.

Le pape était alors s.Symmaque (v. 19 juillet), dont l’élection avait été contestée : deux conciles à Rome avaient proclamé sa légitimité et banni ses adversaires. Eusebius faisait partie des pères conciliaires.

Lorsque le pape Jean Ier (v. 18 mai) dut aller à Constantinople pour rencontrer l’empereur, Eusebius l’accompagnait ; au retour, ils furent tous deux mis en prison à Ravenne par le roi Théodoric.

Certains ont cru qu’Eusebius s’éteignit dans cette prison en 526, un mois environ avant Jean Ier ; c’est aussi la date indiquée dans le Martyrologe Romain ;  mais comme le successeur d’Eusebius - dont on ignore le nom - fut nommé en 541, il est difficile d’imaginer que ce diocèse fût vacant pendant une quinzaine d’années ; on peut donc supposer une date plus tardive pour la mort d’Eusebius, soit en prison à Ravenne, soit à Fano, vers 540.

Saint  Eusebius de Fano est commémoré le 18 avril dans le Martyrologe Romain.

 
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16 avril 2016 6 16 /04 /avril /2016 23:00

Elia, Pablo et Isidro de Cordoue

† 856

 

D’après s.Euloge (v. 11 mars), Elia était né à Beja (actuel Portugal) ; venu à Cordoue, c’était un prêtre âgé. Pablo et Isidro deux jeunes moines, étaient de ses disciples.

Lors de la persécution ordonnée par Mohammed, fils d’Abderadame II, ces trois Religieux furent condamnés à mort et attachés à des potences.

C’était en 856.

Un autre Pablo fut martyrisé à Cordoue, en 851, v. 20 juillet.

Les trois saints Elia, Pablo et Isidro sont commémorés le 17 avril dans le Martyrologe Romain.

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11 avril 2016 1 11 /04 /avril /2016 23:02

Erkembode de Sithiu

† 742

 

Erkembode venait d’Irlande.

Il avait, dit-on, deux compagnons, qui furent massacrés sur le sol français.

Il alla au monastère de Sithiu, où l’aurait reçut s.Bertin lui-même (v. 5 septembre), auquel il succéda. Ces détails sont peut-être inexacts, puisque Bertin mourut en 698 (ou 709). Il y eut apparemment un ou deux abbés entre Bertin et Erkembode.

En 722, c’est sur ce dernier que tomba le choix du clergé et de tout le peuple pour devenir l’évêque de Thérouanne, devenant le quatrième successeur de s.Omer (v. 1er novembre).

Désormais, Erkembode gouverna et l’abbaye et le diocèse, se faisant tout à tous, père des pauvres, consolateur des affligés, et aussi constructeur d’églises et de monastères, barrant la route aux vestiges du paganisme.

Ces longues marches à pied qu’il fit pour visiter son immense diocèse, furent peut-être la cause de la paralysie presque totale dont il souffrit les dernières années de sa vie.

Il mourut le 12 avril 742.

A son tombeau eurent lieu beaucoup de miracles ; on note en outre que, pour une fois, ces précieuses reliques ne furent pas profanées à la Révolution, grâce à la vigilance de la sacristine, qui les cacha et les restitua au clergé en 1804. 

Saint Erkembode est commémoré le 12 avril dans le Martyrologe Romain.

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5 avril 2016 2 05 /04 /avril /2016 23:02

Eutychios de Constantinople

512-582

 

Eutychios naquit vers 512 à Théium (Phrygie, Asie Mineure, auj. région de Şuhut, Turquie CO), d’Alexandros, un officier de l’armée.

A douze ans, il rejoignit Constantinople pour les études. C’est déjà à cette époque qu’il fut conquis par l’idéal monastique. Cependant, l’évêque d’Amasée le pria de rester d’abord dans le clergé, et il lui conféra le sacerdoce à trente ans. Ce n’est qu’ensuite qu’il entra dans le monastère d’Amasée, où il reçut la haute dignité d’archimandrite.

A cette époque, l’empereur Justinien voulait ramener l’unité religieuse de ses sujets, mais à la foi monophysite, selon laquelle Jésus n’avait qu’une seule nature, alors que nous proclamons qu’en Jésus se trouvent deux natures, la divine et l’humaine.

Eutychios représenta l’évêque d’Amasée aux discussions. Justinien apprécia son discours et le fit nommer patriarche de Constantinople en 553. Un concile - le deuxième de Constantinople - s’ouvrit en mai de la même année, présidé par Eutychios, et dont les décrets furent successivement reconnus par le pape en décembre.

En 557, la cathédrale Sainte-Sophie fut très endommagée par un tremblement de terre ; après les travaux, Eutychios la réinaugura en 562.

Mais l’erreur continuait encore subrepticement. Justinien crut bon d’imposer une nouvelle formule, selon laquelle le corps du Christ étant incorruptible, le Christ n’aurait souffert que par un miracle spécial de sa volonté. Eutychios refusa et combattit cette nouvelle formule de monophysisme. Il fut arrêté le 22 janvier 565 ; des évêques acquis à l’empereur le déposèrent sous les griefs qu’il «mangeait des viandes délicates et qu’il priait longtemps à genoux».

Eutychios fut expédié sur l’île Prinkipo en Propontide, puis enfermé dans son monastère d’Amasée, où il resta douze ans, au-delà même de la mort de Justinien. Pendant tout ce temps, il priait, se sanctifiait, édifiait chacun par ses vertus, et faisait des miracles. Quand il put revenir à Constantinople, en 377, ce fut un véritable triomphe.

Une ultime bataille montra combien Eutychios était soumis à la Foi catholique et à l’Autorité romaine. Il crut bon de publier un essai philosophique sur la résurrection des corps. Or à ce moment se trouvait à Constantinople le légat papal, un moine bénédictin nommé Gregorio - qui devait devenir le pape Grégoire Ier le Grand (v. 12 mars) ; celui-ci comprit le danger de la publication d’Eutychios et l’invita à brûler son livre : il obéit.

Au soir de Pâques 582, il tomba malade ; l’empereur vint lui demander sa bénédiction ; puis, pour bien montrer sa foi totale, il prit la peau de sa main en disant : Je déclare que je ressusciterai dans cette chair et mourut ce soir-là ou au petit matin.

Saint Eutychios de Constantinople est commémoré le 6 avril dans le Martyrologe Romain.

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1 avril 2016 5 01 /04 /avril /2016 23:00

Eustase de Luxeuil

560-625

 

Eustasius naquit vers 560 en Bourgogne. Son oncle maternel était évêque de Langres.

Après un très bref essai dans la carrière des armes (le fait est contesté), il entra, encore jeune, à l’abbaye de Luxeuil, fondée et dirigée par s.Colomban (v. 23 novembre).

Quand ce dernier partit à Bobbio, Eustase l’accompagna peut-être, mais se retrouva bientôt abbé à Luxeuil, dès 616.

C’est à ce moment qu’il accomplit un premier miracle, rendant la vue à sainte Fare, qui était aveugle (v. 7 décembre).

Eustase eut une double activité : monastique surtout, mais aussi missionnaire, car il voulait gagner à Dieu les populations avoisinantes encore païennes ; chez les Warasques, il amena à la foi leur chef Iserius, tandis que la belle-sœur de celui-ci fondait le monastère de Cusance ; chez les Boïens, il prêcha la foi chrétienne et laissa après lui des hommes capables de poursuivre son travail.

De l’abbaye de Luxeuil sortirent beaucoup de saints moines qui devinrent qui évêques, qui fondateurs, qui abbés ; on cite Cagnoald (v. 6 septembre), Achaire (v. 27 novembre), Amé (v. 13 septembre), Romaric (v. 8 décembre), Omer (v. 1er novembre), Mummolin (v. 16 octobre), Walbert (v. 2 mai)…

Mais tous ne furent pas saints, comme ce malheureux Agrestin, qui pourtant avait résolument distribué ses richesses aux pauvres avant d’embrasser la vie monastique ; le diable le poussa à sortir du monastère contre la volonté d’Eustase, soi-disant pour partir évangéliser ; il en revint, gagné par l’hérésie ; cité au concile de Mâcon (624), il feignit le repentir et reprit ses erreurs ; Dieu fit qu’il mourut misérablement, frappé à mort par un serviteur.

L’abbaye reprit sa vie régulière, et même eut d’autres abbayes-filles. Eustase eut en vision l’annonce de sa mort prochaine. Il lui fut donné de choisir entre une lente agonie de quarante jours ou des souffrances aiguës de trente jours ; il préféra ces dernières pour se présenter plus vite devant l’Eternité, et mourut à une date qui semble être 625, et un 2 avril.

Le corps de saint Eustase disparut en 1670.

Des nombreux parchemins copiés par les moines de Luxeuil, beaucoup subsistaient encore en 1793, quand la sauvagerie révolutionnaire pilla ces précieux documents et les envoya à l’armée du Rhin pour servir de gargousses.

Saint Eustase est commémoré le 2 avril dans le Martyrologe Romain.

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25 mars 2016 5 25 /03 /mars /2016 00:00

Eberhard de Nellenburg

1015-1078

 

Il naquit vers 1015 dans le canton suisse de Schaffhausen, de Eppo et Hedwig, nièce de l’empereur Heinrich II. La famille était également parente avec le pape Léon IX (v. 19 avril). 

Cette famille noble inculqua à l’enfant tout ce qui pouvait s’apprendre dans ce milieu, mais la mère d’Eberhardt ne manqua pas de semer en plus en son âme l’amour du Christ.

C’est ainsi qu’une des plus belles vertus du garçon devint l’obéissance.

Le père était moins doux ; un jour qu’il trouva un livre de prières dans les mains de son fils, il le lui arracha et l’envoya dans l’âtre ; étonné de constater que le livre restait intact, Ebbon eut l’humilité de se calmer et, désormais, de ne plus opposer d’obstacle à la spiritualité de son fils.

Bientôt, Eberhard épousa une princesse de Germanie, nommée Ita, que l’on apparente avec les Comtes de Kirchberg, et avec laquelle il vécut dans le plus bel idéal chrétien, faisant l’aumône et soulageant la misère. Ils eurent six fils et deux filles.

La mère d’Eberhard avait fondé en 1030 un monastère de religieuses près de Mayence (où elle se retira et mourut) ; à son tour, Eberhard en fonda un dans ses terres, dans le canton suisse de Schaffhausen, dont l’église fut dédiée à Tous les Saints, et les moines suivirent la Règle bénédictine.

Il sera bon de préciser ici une erreur souvent reproduite. Schaffhausen, que d’aucuns traduisirent par Probatopolis, ne signifie pas maison des brebis, sorte d’allusion aux moines obéissant à leur abbé, mais bien plutôt maison des bâteliers, originellement Schiffhausen, car à cet endroit, à cause de la chute du Rhin, les bâteliers devaient s’arrêter et transborder le chargement de leurs bateaux.

Eberhard fit deux fois le pèlerinage à Rome. Il y obtint la confirmation papale de son abbaye et, au retour, guérit un aveugle le long du chemin. Il guérit aussi, par ses prières, son propre fils gravement malade. Ils firent aussi le pèlerinage à Saint-Jacques-de-Compostelle.

Vers 1072, Eberhard et Ita convinrent de se consacrer désormais totalement à Dieu, Ita à Sainte-Agnès, Eberhard à Tous-les-Saints.

Après six années d’une vie monacale édifiante, Eberhard s’éteignit vers 1078 ou 1079, un 7 avril ou un 25 mars.

Saint Eberhard est commémoré le 25 mars dans le Martyrologe Romain.

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18 mars 2016 5 18 /03 /mars /2016 08:03

Eadweard le Martyr

962-978

 

Eadweard - auj. Edward - naquit vers 962, d’Edgar le Pacifique et d’Ethelflede, deuxième épouse de ce roi.

Il reçut le baptême de s. Dunstan (v. 19 mai).

Ethelflede étant morte prématurément, le roi se remaria avec Ælfthryth (Elfride), qui eut un fils, Æthelred.

Les deux garçons s’entendaient très bien, mais Elfride avait une préférence pour son propre fils.

Quand Edgar mourut (975), Edward, soutenu par s.Dunstan, fut proclamé roi et sacré en présence de tous les seigneurs. 

Certains, profitant de la jeunesse du roi, tentèrent de reprendre aux Bénédictins les concessions accordées précédemment par Edgar.

Quant à Elfride, elle fomenta une conjuration contre Edward.

En attendant, Edward suivit les conseils de son maître spirituel, Dunstan, et se montra doux, pieux et sage. En particulier, conscient des sentiments de sa belle-mère, il ne cessait cependant de l’honorer de toutes les marques possibles de respect.

Un jour qu’Edward était à la chasse non loin du château d’Elfride (Wereham ou Corfe Castle), celle-ci lui fit porter une coupe d’eau fraîche, et tandis qu’il buvait, un domestique le frappa mortellement. C’est du moins l’une des versions de l’événement.

Edward mourut presque sur le coup, le 18 mars 978, à seize ans.

Elfride tenta de dissimuler son crime en faisant enfouir le corps du jeune roi, mais une lumière divine le signala. Alors, repentie, la pauvre femme fonda une abbaye bénédictine à Wherwell et s’y retira.

Le frère d’Edward, Ethelred, succéda effectivement à Edward. Il fit construire en l’honneur du «martyr» une belle basilique à Shaftesbury, où furent déposées les reliques en 981 ; le monastère sera détruit au 16e siècle.

Les Anglais qualifient volontiers Edward de martyr, bien qu’il ne le soit pas à proprement parler, mais pour le distinguer de l’autre roi Edward, le Confesseur (v. 5 janvier).

Saint Edward «martyr» est commémoré le 18 mars dans le Martyrologe Romain, qui omet la mention martyr.

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16 mars 2016 3 16 /03 /mars /2016 00:00

Eusébie de Hamage

637-680

 

Eusébie naquit en 637, de s.Adalbaud d’Ostrevent et ste Rictrude (v. 2 février et 12 mai), nobles vascons et seigneurs dans les Flandres. Tant les parents que leurs quatre enfants sont, dit-on, vénérés comme saints : Eusébie, Adalsinde, Maurant, Clodoswinthe, mais à part Eusébie, on ne les trouve pas dans le Martyrologe actuel.

La grand-mère paternelle d’Eusébie était sainte Gertrude de Hamage, laquelle, une fois veuve, fonda et gouverna comme abbesse un monastère bénédictin à Hamage (vers 625).

C’est justement à celle-ci qu’Eusébie fut confiée à l’âge de huit ans, à la mort de son père, tandis que sa mère et des deux sœurs fondaient une autre abbaye à une dizaine de kilomètres de là : Marchiennes.

En 649, quand Eusébie avait douze ans, elle fut élue pour succéder à sa grand-mère Gertrude ! Maman Rictrude prétendit exercer son autorité sur la jeune abbesse et lui fit intimer l’ordre de la rejoindre à Marchiennes : obéissante, Eusébie vint s’y installer, avec sa communauté.

Toutefois, de nuit, elle partait avec son assistante, à son abbaye de Hamage, pour y prier l’office ; deux heures et demie de marche ! Cette double vie ne convenait pas à une moniale cloîtrée, et Rictrude semonça sévèrement sa fille. Mais comprenant la forte attirance d’Eusébie pour Hamage, elle écouta le conseil de saints personnages ecclésiastiques et laissa Eusébie retourner avec sa communauté à Hamage.

Désormais, Eusébie put disposer des bâtiments et de son temps pour faire revivre la Règle dans son authenticité. Sa douce ténacité et son exemple convainquirent toutes les Religieuses.

Quand elle mourut, un 16 mars, toutes la pleurèrent.

Avait-elle vingt-trois ans, trente-trois ans, quarante-trois ans ? Le Martyrologe a choisi la dernière évaluation, établissant la date de cette pieuse mort à 680 environ.

Les deux monastères de Marchiennes et Hamage furent détruits par les envahisseurs normands, vers 881. Mais les reliques furent sauvées et portées à Paris. Elles disparurent en 1830, lors du pillage de l’archevêché.

Actuellement, au hameau de Hamage, rattaché à Wandignies, on a repris le culte de sainte Eusébie.

Populairement, le nom d’Eusébie a été transformé en Eusoye ou Ysoie.

Sainte Eusébie de Hamage est commémorée le 16 mars dans le Martyrologe Romain.

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13 mars 2016 7 13 /03 /mars /2016 00:00

Eldrado de Novalesa

† 840

 

A peine Eldradus fut-il né, à la fin du 8e siècle à Lambesc (Bouches-du-Rhône), qu’il fut orphelin.

Ses parents lui laissaient un héritage abondant, qui l’embarrassait. Il commença par chercher le dépouillement dans son vêtement et dans sa demeure, puis s’occupa de bonnes œuvres, de l’instruction des ignorants, de l’assistance aux pauvres.

Il voulut embrasser la vie monacale et, pour cela, s’en vint en Italie, parvint à Rome. Il apprit qu’une abbaye bénédictine venait d’être fondée au Mont Cenis, en Piémont : les moines y exerçaient l’hospitalité jour et nuit, s’occupaient d’une aumônerie située au sommet du passage.

En 814, il s’y présenta sous les traits les plus simples d’un voyageur ordinaire, mais fut bien vite reconnu par l’abbé, Amblulfus, qui était aussi de Provence.

L’abbé mit d’abord à l’épreuve le nouvel arrivé, lui confiant le soin des vignes ; une fois vêtu, Eldrado montra le plus grand zèle à étudier les Règles des maîtres, s. Basile, s.Colomban, s. Benoît (v. 2 janvier, 23 novembre, 11 juillet). L’oiseau avait trouvé son nid : Eldrado fit de grands progrès dans les vertus, charitable, doux, obéissant. 

Il fut ordonné prêtre et fut chargé de l’accueil des pèlerins et de l’instruction des novices.

A la mort d’Amblulfus, le nouvel abbé, Hugues, se déchargea de l’administration de l’abbaye sur notre Eldrado, car il avait déjà d’autres responsabilités en d’autres abbayes ; quand il mourut, c’est Eldrado qui fut choisi. Cette élection eut lieu avant 825.

On dut lutter contre son humilité foncière pour lui faire accepter son élection, mais on ne la regretta pas.

Eldrado mit tout son zèle à développer les activités de l’abbaye ; à l’intérieur, organisant la Laus perennis (Louange perpétuelle) et revisant les textes des psaumes ; à l’extérieur, redoublant d’attention à l’endroit des pèlerins en vue de plaire à Dieu, disait-il.

Il fut à l’origine de plusieurs édifices : Saint-Pierre près de Lambesc (810), quatre églises à Monestier-les-Bains ainsi qu’un nouveau monastère avec un hospice pour les voyageurs, le grand campanile de Novalesa, un hospice dans le passage du Lautaret en Dauphiné.

Dans cette région, il fit disparaître les serpents qui y sévissaient.

Bien d’autres miracles eurent lieu par sa prière et sa présence : on cita la guérison d’un muet, d’un boîteux, d’un lépreux ; il lisait dans les cœurs…

Il fut informé divinement de sa mort prochaine quatre jours avant ; heureux, il s’y prépara, entretint encore les moines sur l’union et la concorde, et s’endormit doucement le 13 mars 840.

Quelque temps après les funérailles d’Eldrado, on exposa son corps à la vénération des fidèles, mais on le reporta en terre par crainte des Sarrasins en 906. Mille ans plus tard, en 1903, son culte fut confirmé.

Saint Eldradus est commémoré le 13 mars dans le Martyrologe Romain.

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