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2 mai 2014 5 02 /05 /mai /2014 23:00

Elodie Paradis

1840-1912

 

Elodie reçut le nom de Alodie-Virginie au baptême. Elle était née le 12 mai 1840 en Acadie (Bas-Canada), unique fille des six enfants de Joseph Paradis et Emilie Grégoire.

Monsieur Paradis s’installa vers 1845 dans le rang de la Tortue, non loin du village de Saint-Philippe-de-La-Prairie : là, il loua un vieux moulin, sciait du bois, cardait de la laine.

En 1849, Elodie fut envoyée chez les Religieuses de La Prairie. Monsieur Paradis partit alors en Californie pour y chercher de l’or. La famille vécut à Napierville, mais Elodie revint bientôt à La Prairie.

En 1854, elle se présenta d’elle-même chez les Sœurs Marianites de Sainte-Croix (Montréal). De retour de Californie, son père ne futt pas vraiment content de cette démarche, mais Elodie resta chez les Religieuses : comme novice, elle prit le nom de Marie-de-Sainte-Léonie.

Très vite enseignante à Sainte-Scholastique, elle prononça ses vœux en 1857 : elle aura ensuite les charges d’enseignante, de surveillante, de secrétaire de la supérieure à Varenne (Saint-Laurent et Saint-Martin, Laval).

En 1862, à New-York, elle s’occupa d’un orphelinat, d’un ouvroir et d’une école pour enfants pauvres.

En 1870, elle alla en Indiana, enseigner le français et les travaux à l’aiguille aux Religieuses américaines.

Elle fut ensuite envoyée au Michigan, puis appelée en 1874 au collège Saint-Joseph de Memramcook (Nouveau-Brunswick), comme maîtresse des novices et des postulantes. Ce collège avait été fondé dix ans plus tôt par un homme de La Prairie, Camille Lefebvre. Ce dernier appelait Elodie pour les soins de l’économie domestique et la bonne tenue du département culinaire. Elodie trouva alors ce qu’elle attendait : collaborer avec les Pères de Sainte-Croix, dans l’éducation des jeunes Acadiens.

Elodie va plus loin : elle invite de jeunes Acadiennes à se consacrer et à fonder avec elle l’Institut des Petites Sœurs de la Sainte Famille, pour seconder le travail des Pères. Grâces à elles, ils purent sauver la nationalité acadienne, menacée et vouée à l’anglification par les Irlandais, tant Catholiques que Protestants.

Supérieure de cette nouvelle communauté, Mère Marie-Léonie obtint l’approbation de l’institut auprès de l’évêque de Sherbrooke, qui accueillit la maison-mère et le noviciat, car l’évêque d’Acadie ne voyait pas l’utilité de l’approuver dans son diocèse en Nouveau-Brunswick.

Ainsi Mère Marie-Léonie installa son Institut à Sherbrooke en 1895. L’approbation canonique vint en 1896. Mère Marie-Léonie forma les Sœurs intellectuellement (elles étaient parfois illettrées), puis prolongeait leur formation humaine et spirituelle par la correspondance.

Elle ouvrit quelque trente-huit maisons au Québec, au Nouveau-Brunswick, en Ontario, aux Etats-Unis, le plus souvent au sein de divers collèges, parfois aussi dans les évêchés.

 

Femme d’avant-garde, Mère Marie-Léonie mourut le 3 mai 1912. Elle a été béatifiée en 1984.

En 2024, la reconnaissance d'un récent miracle permettra sa prochaine canonisation. En effet, on attribue à son intercession la guérison miraculeuse d'un nouveau-né de sexe féminin à la suite d'une «asphyxie périnatale prolongée avec défaillance de plusieurs organes et encéphalopathie» à Saint-Jean-sur-Richelieu, au Québec, en 1986.

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30 avril 2014 3 30 /04 /avril /2014 23:00

Erminio Filippo Pampuri

1897-1930

 

Avant-dernier des onze enfants de Innocenzo et Angela Campari, Erminio naquit le 2 août 1897 à Trivolzio (Pavie, Italie N), et reçut le baptême le jour suivant.

Orphelin de sa mère dès 1900, de son père en 1907, il fut pris en charge par des oncles maternels.

Ses études se déroulèrent sans problème, d’abord à l’école primaire de son village, puis à Milan et Pavie, où il entra à l’université de médecine.

Il avait plusieurs fois exprimé son désir de devenir prêtre, mais on l’en avait dissuadé, à cause de sa santé un peu fragile. Il fut un adolescent rempli de l’idéal chrétien, cherchant à vivre conformément à cet idéal, pratiquant les œuvres de miséricorde, restant longtemps en méditation devant le Saint-Sacrement, priant le chapelet. Il adhéra au Cercle Universitaire Severino Boezio, à la Conférence Saint-Vincent-de-Paul, au Tiers-Ordre franciscain, à l’Action Catholique.

Durant la Première guerre mondiale, il prit part aux soins des blessés comme sergent, puis comme aspirant.

En 1921, il fut reçu docteur en médecine et chirurgie avec le maximum de points, et exerça d’abord avec son oncle médecin, puis à Vernate, enfin à Milan (Morimondo). Là, il collabora activement avec le curé au sein de l’Action Catholique, et dans les activités musicales, qu’il érigea sous le patronage de saint Pie X.

En 1922, il se spécialisa encore en gynécologie-obstétrique, et postula en 1923 pour le poste d’officier sanitaire à l’Université de Pavie.

Lié aux pères Jésuites de Triuggio, il y organisa des retraites, payant les frais, invitants ses collègues et amis.

Il ne se contentait pas d’exercer honnêtement la médecine, il visitait ses malades, jour et nuit, leur donnant même gratuitement les médicaments qu’ils ne pouvaient payer, y ajoutant un peu d’argent, des vêtements, des couvertures… Puis il se tournait vers les nécessiteux des maisons voisines, puis encore plus loin, en dehors de Morimondo et de Milan.

Après six années bien remplies, il voulut entrer dans l’Ordre de Saint-Jean-de-Dieu, surnommé en Italie les Fatebenefratelli (Faites le bien, Frères), qui est un ordre particulièrement hospitalier ; il voulait ainsi allier sa profession de médecin à son idéal chrétien.

Il y entra en 1927, et émit les vœux en 1928, s’appelant désormais Frère Riccardo.

Celui qu’on appelait le «saint petit docteur» fut nommé directeur du cabinet dentaire annexe de l’hôpital des Fatebenefratelli, et continua à se prodiguer auprès des malades pauvres avec la même charité infatigable et inaltérable.

Durant son service militaire, il avait pris une affection pulmonaire, qui reprit fortement en 1930. Hospitalisé à Brescia, puis à Milan, il y mourut très saintement le 1er mai 1930. 

Erminio Filippo Riccardo avait alors presque trente-trois ans, comme le Christ.

De nombreuses grâces furent obtenues par son intercession, et deux miracles aboutirent à sa béatification, en 1981.

Un autre miracle avenu en 1982 en Espagne, permit sa canonisation en 1989.

Saint Riccardo Pampuri est fêté le 1er mai.

 
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29 avril 2014 2 29 /04 /avril /2014 23:00

Eutropius de Saintes

1er ou 3e siècle

 

D’après la Tradition, Eutropius venait de Grèce et s’arrêta à Rome, où le pape lui conféra l’épiscopat et la mission d’évangéliser la Saintonge.

Déçu par cette première mission assez peu fructueuse, il s’en revint à Rome, où le pape l’encouragea à reprendre sa place à Saintes.

Cette fois-ci, les conversions furent plus nombreuses. La fille du légat romain, Eustella, se convertit elle-même et assistait du mieux qu’elle pouvait le saint évêque.

Furieux, le légat envoya une troupe pour mettre à mort Eutropius : on alla le chercher dans la cellule où il se retirait, on le frappa à coups de bâton et on lui fendit le crâne d’un coup de hache.

Quant à Eustelle, elle fut elle aussi arrêtée plus tard et mise à mort.

Les habitants de Saintes oublièrent vite leur premier évêque. Ce n’est qu’au 6e siècle qu’un miracle et une apparition d’Eutropius firent redécouvrir son corps.

Les huguenots brûlèrent ces précieux restes au 16e siècle, mais on avait conservé à part le chef et quelques ossements, de sorte qu’on put rapporter ces trésors à Saintes.

 

Le dies natalis de saint Eutropius est au 30 avril.

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23 avril 2014 3 23 /04 /avril /2014 23:00

Elisabeth Hesselblad

1870-1957

 

Cinquième des treize enfants d’une famille luthérienne, Maria naquit à Fåglavik (province de Hudene, Suède) le 4 juin 1870. Son père est August Robert Hesselblad, un marchand, sa mère Cajsa (Catherine) Pettesdotter Dag.

La famille changea plusieurs fois de résidence, à la recherche de ressources. 

A la mort de son père, devant soutenir la famille, elle partit travailler à Karlosborg, puis aux Etats-Unis d’Amérique où elle fréquenta une école d’infirmières, à dix-huit ans, dans l’hôpital Roosevelt de New York.

De mauvaise santé, elle s’efforçait d’aller soigner les malades à domicile et en même temps cherchait la vérité.

Durant un voyage en Belgique en 1902, elle ressentit le désir d’entrer dans le catholicisme, ce qui advint à Washington le 15 août suivant, fête de l’Assomption de Marie, dans le couvent de la Visitation. Elle reçut ensuite la Confirmation à Rome, où elle découvrit l’Ordre de sainte Brigitte, autre suédoise morte en 1373 (v. 23 juillet).

Malade et déclarée incurable, elle voulait finir ses jours à Rome dans la maison où avait vécu la suédoise sainte Brigitte, et ce pour offrir sa vie à Dieu et obtenir le retour de la Suède à la communion avec le Siège Apostolique Romain.

Le Pape Pie X lui permit de prendre l’habit de l’antique Ordre de sainte Brigitte et de vivre parmi les Carmélites qui occupaient désormais l’édifice du Palais Farnese.

Maria guérit cependant ; en approfondissant la règle brigittine, elle la jugea inadaptée au but qu’elle entrevoyait, l’œcuménisme. Aussi refonda-t-elle l’Ordre brigittin du très Saint Sauveur en 1911, avec mission de prier spécialement pour le retour des Chrétiens des pays scandinaves dans l’Eglise Catholique. Elle prit le nom de Maria Elisabeth.

En 1931, il lui fut concédé de reprendre possession de l’église et de la maison de sainte Brigitte à Rome. Supérieure à partir de 1931, elle contribua à redonner un vif élan à l’Ordre. C’est pourquoi on l’appela la seconde Brigitte.

Pendant et après la seconde Guerre Mondiale, elle y développa une intense activité en faveur des pauvres, des persécutés pour racisme, du rapprochement entre catholiques et non-catholiques, recommandant à ses filles spirituelles l’amour de Dieu, de l’Eglise et du Pape, la prière pour un seul troupeau et un seul Pasteur.

La croix qu’elle avait reçue dans les douleurs de sa jeunesse se fit encore plus pesante et douloureuse dans les dernières années, qui s’achevèrent à Rome le 24 avril 1957.

Maria Elisabeth a été béatifiée en 2000, et le Martyrologe Romain la commémore le 24 avril.

Pour son dévouement en faveur des Juifs durant la Deuxième Guerre mondiale, elle a été reconnue en 2005 Juste parmi les Nations par le mémorial Yad Vashem.

La canonisation de Maria Elisabeth a été proclamée en 2016, à la suite de la guérison miraculeuse d’un petit garçon cubain tétraplégique de deux ans, en 2005. Il était présent à la cérémonie.

 

Note. Plusieurs sources écrivent “Hasselblad” ; il semble que le nom exact soit bien “Hesselblad”.

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18 avril 2014 5 18 /04 /avril /2014 23:00

Elphege

954-1012

 

Elphege (ou Alphege) s’appelait aussi Godwine : né en 954, il suivit l’appel de Dieu et quitta sa mère toute jeune veuve.

Après un séjour au monastère de Deerhurst (comté de Gloucester), il s’orienta vers une vie plus solitaire et se construisit une cabane près de Bath, où le rejoignirent d’autres compagnons. Ainsi naquit un monastère, dont Elphege devint abbé, en 970 : il avait seize ans !

Un de ses avis aux moines était d’éviter le “mensonge d’action”, en prenant l’habit religieux sans en garder le véritable esprit.

En 984, l’archevêque de Cantorbury, saint Dunstan, eut révélation de choisir Elphege pour succéder à Ethelwold comme évêque de Winchester ; ayant fini par céder, il fut consacré le 19 octobre.

Ce fut un évêque très austère pour lui-même, rempli de charité pour les pauvres, au point qu’on ne rencontrait plus de mendiant dans Winchester. Il concentra tous ses efforts pour amener à la conversion les païens du nord de l’Angleterre. Il reçut le roi norvégien Olaf et lui administra la Confirmation.

Elphege fut ensuite choisi pour succéder à saint Dunstan à Cantorbury. Parti à Rome pour recevoir le pallium, il fut dépouillé et renvoyé par les habitants d’une petite localité de l’Italie du nord : comme un incendie se déclara juste après, les habitants coururent chercher Elphege pour lui demander pardon, et sur sa prière l’incendie épargna la ville (mais on ne connaît pas le nom de cette localité).

Dans son diocèse, Elphege réprima les abus et restaura la discipline ; il fit établir le jeûne du vendredi (concile d’Enham en 1009).

Les Danois vinrent ravager le royaume et Elphege s’employa à secourir les populations éprouvées, mais aussi à convertir les envahisseurs. Ce fut le signal de son sacrifice.

Les barbares massacrèrent sans pitié les habitants, assaillirent la cathédrale où s’étaient réfugiés Elphege et ses moines, y mirent le feu, firent périr une partie des moines et capturèrent l’archevêque, espérant en tirer une bonne rançon. Sur ces entrefaites, une grave épidémie ravagea les rangs danois, qui recoururent aux prières du prélat et recouvrèrent la santé, le jeudi saint 1012. 

Mais les chefs danois ne renonçaient pas à la rançon qu’ils avaient exigée ; à quoi le pauvre Elphege fit remarquer qu’après la destruction de la ville, il ne restait rien à leur donner. Aussi les barbares se jetèrent sur lui, le frappèrent avec leurs haches, le lapidèrent avec tout ce qu’ils trouvaient sous la main, tandis qu’Elphege, comme autrefois saint Etienne, priait : “Jésus, bon et incomparable pasteur, aie compassion des enfants de ton Église, que je te recommande en mourant”. Un Danois, d’ailleurs confirmé la veille par le même Elphege, l’acheva en lui fendant la tête avec sa hache.

Le martyre d’Elphege eut donc lieu il y a mille ans, le samedi de Pâques, 19 avril 1012.

Son corps fut plus tard transporté à Londres, puis à Cantorbury. Dès 1078, il fut reconnu comme martyr, et vénéré comme saint. Le Martyrologe le mentionne effectivement au 19 avril.

 

 

 

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10 avril 2014 4 10 /04 /avril /2014 23:00

Elena Guerra

1835-1914

 

Ecrivain, théologue, apôtre, sainte, dit d'elle son biographe, le père Domenico Abbrescia, elle était née en Italie à Lucca (Lucques) le 23 juin 1835. 

A la maison, elle a étudié le français, la musique, la peinture, la broderie et en plus, en cachette, le latin. A 19 ans, elle est infirmière auprès des malades du choléra de Lucca et à 22 ans un mal mystérieux l'immobilisera pendant presque huit ans au lit. Elle lit les Pères de l'Eglise, elle crée un groupe d' “Amitiés spirituelles” avec celles qui lui rendent visite, elle nourrit des projets de formes de vie contemplative.

Elle guérit, elle étudie, elle voyage ; en 1870, elle assiste à Rome à une séance du Concile du Vatican ; à Lucca, après bien des échecs, elle donne naissance à une communauté féminine, de vie active, dédiée à l'éducation des jeunes filles sous le patronage de sainte Zita, patronne de la ville.

C'est une communauté sans vœux, une association de volontaires pour l'enseignement, dirigée par elle-même et ses écrits, ses “livrets”, guides très efficaces pour l'enseignement de la foi.

Dans cet institut est reçue une certaine Gemma Galgani, qui y fera la première Communion en 1887. Curieusement, Elena Guerra mourra le même jour que sainte Gemma Galgani, à quelques années de différence.

Plus tard, l'Institut sera reconnu par l'Eglise comme congrégation religieuse. Elena y connaît déjà des problèmes, des conflits, mais elle rêve d'une entreprise qui va bien au-delà de cette congrégation, de Lucca, de l'Italie même : elle doit investir l'Eglise entière. Elle y pense depuis des années, elle lance maintenant sa croisade : il faut guider tous les fidèles vers la connaissance et l'amour grâce à l'Esprit Saint, dont le Christ disait : Il vous guidera vers la vérité tout entière (Jn 16:13).

Selon elle, les chrétiens sont trop faiblement conscients de la glorieuse perspective qui nous attend, renouvelant l'événement de la Pentecôte de Jérusalem. C'est le moment d'agir, et personne ne l'arrête : elle écrit au pape Léon XIII, elle insiste, écrit encore, se rendra à l'audience pour demander au pape de promouvoir fortement le “retour à l'Esprit”, qui surviendra au vingtième siècle dans de nombreux mouvements et groupes. Deux documents pontificaux, en 1895 et 1897, invitent les fidèles à œuvrer dans ce but particulièrement cher au cœur de Léon XIII : c’est la lettre apostolique Provida Matris Caritate (1895), promouvant la neuvaine à l’Esprit Saint pour l’unité des chrétiens, entre l’Ascension et la Pentecôte, et l’encyclique sur l’Esprit Saint Divinum Illud Munus (1897), précisant que cette neuvaine doit se faire tous les ans. Le même pape donne aux Sœurs d'Elena le nom d'Oblates de l'Esprit Saint. Elena a été comprise, Rome l'a entendue.

Mais à Lucca, on lui met des bâtons dans les roues ; ce sont ses propres Sœurs, ses filles spirituelles. Elle en vient à démissioner de sa place de Mère générale, avec en plus des humiliations vraiment injustes. Elle accepte tout, soutenue par l'amitié de Consœurs fidèles et également par sa vision limpide de l'exemple d'amour qu'il faut savoir donner à tout moment. C'est son heure suprême. 

Elle s'éteint le matin du Samedi Saint 1914, le 11 avril, juste après avoir vêtu l'habit des Oblates de l'Esprit Saint. Son corps est enseveli à Lucques, dans l'église Saint-Augustin.

Elle est béatifiée en 1959, par le pape Jean XXIII qui lui a donné le titre d'Apôtre de l'Esprit Saint.

Elle devrait être canonisée en 2024.

 

 

Note. L'Association du Buisson Ardent, de la mouvance du Renouveau Charismatique, diffuse dans beaucoup de pays, se réfère à l'esprit qu'elle a voulut répandre dans l'Eglise, pour inviter tous les fidèles à une adoration de l'Esprit Saint.

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2 avril 2014 3 02 /04 /avril /2014 23:00

Ezequiel Huerta Gutiérrez

1876-1927

Salvador Huerta Gutiérrez

1880-1927

 

Ces frères étaient deux des cinq enfants de Isaac Huerta et Florencia Gutiérrez Oliva. Le papa descendait d’une famille d’Andalousie, émigrée au Mexique ; son épouse était une femme forte, active, qui savait ce qu’elle voulait et qui menait son monde avec une autorité quasi virile. Ils habitaient à Magdalena.

Les cinq enfants étaient José Refugio, Ezequiel, Eduardo, Salvador et María Carmen. José Refugio ainsi qu’Eduardo devinrent prêtres. Nous allons parler des deux futurs Martyrs, Ezequiel et Salvador. 

Les deux garçons firent leurs études à Magdalena, puis au lycée de Guadalajara, où les parents finirent par s’installer eux aussi. 

Ezequiel était né le 7 janvier 1876 et fut confirmé l’année suivante, selon la coutume. Un jour que le papa l’avait pris avec lui pour aller à Guadalajara, une roue de la charrette se cassa. Tout le monde et tout le chargement par-terre : mais Ezequiel sortit de dessous la charrette sans une égratignure, tandis que l’unique compagnon qui avait refusé de prier le chapelet pendant le voyage, était blessé et mort de peur… Depuis, la famille priait toujours le chapelet en se déplaçant.

De plus, Ezequiel avait une magnifique voix de ténor. Il suivit des cours et organisa toute une chorale qui chantait aux fêtes. Un jour, un homme jaloux de lui tenta de le blesser au ventre, mais la blessure ne fut pas profonde. Ezequiel refusa de le dénoncer, parce que c’était un pauvre père de famille.

Salvador, né le 18 mars 1880, fut baptisé le 22 suivant. C’était un garçon sérieux, obéissant et affectueux. La maman lui faisait faire plus de choses qu’aux autres, parce qu’elle voyait qu’elle pouvait en attendre plus de lui. Et lui ne se plaignait jamais.

Il s’orienta plutôt vers la mécanique. Puis il se transféra à Zacatecas comme technicien de bombes dans une mine. Plusieurs fois il échappa à la mort dans divers accidents. Dieu lui réservait une autre sorte de mort…

Ezequiel se maria en 1904 avec María Eugenia García, et ils eurent dix enfants.

Salvador, lui, se maria en 1907 avec Adelina Jiménez, et eurent douze enfants. Il préféra gagner un peu moins, mais rester proche de ses parents pour les aider. C’était le meilleur mécanicien de Guadalajara.

Ces foyers chrétiens vécurent en paix jusqu’en 1926, l’année où la persécution fit fermer les églises.

Ezequiel se fit spontanément le gardien de l’église Saint Filippo Neri ; ses deux aînés entrèrent dans l’Union Populaire. Quand l’un d’eux fut blessé, sa mère voulut aller le trouver pour le soigner ; ne l’ayant pas trouvé, elle se mit à soigner les autres blessés comme s’ils étaient eux ses fils.

Un soir de la fin du mois de mars 1927, la femme d’Ezequiel se rendit à une célébration clandestine, avec ses deux filles María Carmen et Teresa. Juste après la consécration, un jeune vint avertir que la police était dehors : le célébrant consomma l’Eucharistie, et alla se cacher. La maman se saisit du calice, l’emballa dans le châle de la petite Teresa (de neuf ans) en lui disant : Même s’ils te battent, ne le lâche pas. Donne-le seulement à papa. La police arrêta une dizaine de personnes, parmi lesquelles la maman, María Eugenia. Elle fut ensuite relâchée.

L’autre fille, María del Carmen, força le passage par la porte en se pliant sous la jambe du policier qui lui barrait le chemin, et alla prévenir son père. 

Ezequiel vint chercher sa petite Teresa, que personne n’avait vue, avec son Trésor.

Le soir du 1er avril Ezequiel alla veiller auprès du Martyr Anacleto Gonzáles Flores, son ami inoubliable. Le 2 avril au matin, vinrent frapper des policiers. Ils mirent à sac toute la maison, et emmenèrent Ezequiel au commissariat. Les deux époux se regardèrent en pleurant : N’aie pas peur, Ezequiel, lui dit son épouse, si nous ne nous revoyons pas en cette vie, nous nous reverrons au ciel.

Ce même 2 avril, des policiers vinrent chercher Salvador pour réparer une voiture de la police. Salvador prit ses outils et les suivit. Au commissariat, il n’y avait aucune voiture à réparer, mais seulement un interrogatoire et des tortures qui attendaient Salvador : celui-ci ne dit pas un mot.

Ezequiel non plus ne dit mot. Il fut frappé. Le visage en sang, il se mit à chanter le plus fort qu’il put : Vive mon Christ, vive mon Roi ! Il reçut une nouvelle décharge de coups et fut emmené au cachot.

La nuit du 2 au 3 avril, tandis que les deux frères Ezequiel et Salvador grelottaient de fièvre, on vint les chercher. On les fit monter dans une voiture de la police pour les conduire au cimetière.

Ezequiel dit à Salvador : Nous leur pardonnons, n’est-ce pas ? Une décharge l’abattit.

Salvador retira sa casquette en disant : Je me découvre devant toi, mon frère, qui es déjà un martyr. Puis, prenant la bougie du fossoyeur et éclairant sa poitrine, il dit aux soldats : Je vous éclaire ma poitrine pour que vous ne manquiez pas ce cœur, disposé à mourir pour le Christ. Ultime décharge.

Pour les ensevelir, le général réclamait six mille pesos, une somme invraisemblable. Les deux corps furent donc mis dans une même fosse.

La Providence pourvut amplement à l’assistance des nombreux enfants de ces deux Martyrs : les voisins, les Religieux de tous Ordres, leur fournirent des vêtements, des bourses d’étude. Tous obtinrent de très bonnes situations, sans compter les nombreuses vocations sacerdotales et religieuses.

Ezequiel et Salvador Huerta Gutiérrez ont leur dies natalis commun le 3 avril. Ils ont été béatifiés en 2005.

 

Note. On a lu que ce dimanche 3 avril 1927 était le dimanche des Rameaux. Or, après vérifications, les Rameaux de cette année-là étaient le 10 avril, Pâques étant le 17 avril (calendrier grégorien catholique).

Nos Martyrs tombèrent donc le dimanche de la Passion.

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1 avril 2014 2 01 /04 /avril /2014 23:00

Elisabetta Vendramini

1790-1860

 

Elisabetta naquit le 9 avril 1790 à Bassano del Grappa (Viterbo, Italie C), septième des douze enfants de parents bourgeois.

Petite, elle fut confiée aux Religieuses Augustines de Bassano. Adolescente, elle retourna dans sa famille, où elle vécut de façon plutôt mondaine.

Son mariage avec un jeune homme de Ferrara était prévu pour 1817, mais elle entendit un mystérieux appel qui lui demandait : Veux-tu être sauvée ? Va chez les Capucins.

Elle écouta l’appel, renonça au mariage, et fréquenta ces bons pères pendant sept années. Ce ne fut pas toujours facile. Puis, son frère Luigi, commissaire de police à Padoue, la fit nommer première maîtresse dans un orphelinat de Padoue. 

Elisabetta commençait à y voir plus clair : elle avait déjà eu une intuition à Bassano, pour fonder une branche de Tertiaires Franciscaines, qui s’occuperaient des plus pauvres.

En 1828, avec deux autres amies, elle donna le départ à cette communauté : les Sœurs Tertiaires Elisabettaines (car sainte Elisabeth de Hongrie, sa patronne, avait intensément vécu l’idéal franciscain, v. 17 novembre). 

Les débuts étaient vraiment «pauvres» : le grenier de la fondation reçut humoristiquement de la Fondatrice, le nom de Somptueux Royaume de la Sainte Pauvreté (Splendida Reggia della Santa Povertà).

La pauvreté était vraiment totale, mais aussi les grâces de la Providence, qui exaucèrent régulièrement les prières des braves Religieuses. 

Elles ouvrirent tout de suite une première maison pour les petites filles.

En 1833, les Sœurs étaient déjà quinze, qui élirent Elisabetta comme Supérieure (et la réélurent jusqu’à sa mort).

Elisabetta assuma diverses demandes qui lui furent présentées : à Padoue, les filles pauvres de la Casa Industria et l’éducation des orphelines d’un autre établissement, puis la prise en charge des tout-petits, ainsi que des vieillards d’une maison de Venise.

Cette courageuse Fondatrice mourut à Padoue le 2 avril 1860, un Lundi saint, après avoir invoqué Jésus, Marie, Joseph. Son visage fut alors rayonnant, quelques jours avant son soixante-dixième anniversaire.

Les Sœurs étaient à ce moment-là plus d’une centaine.

 

Elisabetta Vendramini fut béatifiée en 1990.

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22 mars 2014 6 22 /03 /mars /2014 00:00

Epaphrodite

1er siècle

 

Le nom de ce saint personnage apparaît dans l’épître de saint Paul aux Philippiens.

Durant sa première captivité à Rome (60), Paul a reçu la visite d’Epaphrodite, délégué par les Chrétiens de Philippes pour assister l’indigence de Paul (Ph 2:25).

Paul les en remercie, il est comblé par ce parfum de bonne odeur (Ph 3:18).

Or, Epaphrodite est tombé gravement malade durant son séjour auprès de Paul, et les Philippiens l’ont appris avec inquiétude (Ph 2:26). Cette maladie l’a conduit bien près de la mort (Ph 2:27).

Paul a été le premier inquiet de cette maladie, car Epaphrodite lui est extrêmement précieux dans l’annonce de l’évangile : c’est un frère, un collaborateur, un compagnon d’armes (Ph 2:25).

Mais Paul ne veut pas garder sa joie pour lui seul ; il va envoyer Timothée auprès des Philippiens (Ph 2:19) pour prendre de leurs nouvelles, mais il va aussi se séparer d’Epaphrodite, lui-même impatient de se remontrer aux siens en bonne santé (Ph 2:26).

En bon père, Paul savoure d’avance la joie des Philippiens à la vue de leur Epaphrodite, auquel il confie la Lettre aux Philippiens. On a supposé qu’Epaphrodite était un diacre de Philippes, du moins un personnage important et de confiance.

Ensuite ? Nous n’avons que des conjectures.

Des sources d’autorité mais non concordantes ont prétendu que, durant son séjour en Italie, Epaphrodite fut consacré évêque par saint Pierre lui-même, pour Terracina. Mais on en a fait aussi un évêque ailleurs : Adria en Syrie, Philippes (Macédoine), à moins qu’on ait confondu plusieurs personnages du même nom. 

 

Il reste qu’actuellement, le Martyrologe mentionne brièvement saint Epaphrodite le 22 mars, sans autres détails.


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14 mars 2014 5 14 /03 /mars /2014 00:00

Eve de Liège

† 1266

 

Si l’on sait peu de choses sur cette sainte femme, ce qu’on en connaît demeure de première importance pour l’Eglise.

Elle vivait à Liège, et voulut se retirer comme béguine auprès de l’église Saint-Martin, ce qui explique qu’on la nomme aussi Eve de Saint-Martin.

Les béguines étaient de pieuses femmes qui s’isolaient et s’adonnaient à la prière, la méditation, la pénitence, l’ascèse.

Eve choisit la règle cistercienne pour son mode de vie. Elle rencontra Julienne de Cornillon, une autre béguine très sainte, qui avait eu révélation de propager la dévotion à l’Eucharistie (v. 5 avril).

Elles s’entendirent pour se rencontrer une fois l’an.

Eve, au début de sa vie ascétique, fut assaillie d’horribles tentations, qu’elle supporta et dépassa avec force et patience, encouragée par Julienne qui lui prédit qu’elles cesseraient bientôt.

A la mort de Julienne (1258), Eve intervint pour faire présenter au pape la demande de Julienne, d’instituer la Fête-Dieu. Or le nouveau pape, Urbain IV, providentiellement, était l’ancien archidiacre de Liège, Jacques Pantaléon, qui avait connu Julienne.

Quand il sut qu’Eve était encore en vie, il lui fit parvenir un bref pour la féliciter de son zèle (1264) et l’informer de l’institution de la Fête-Dieu, par la bulle Transiturus de hoc mundo.

La rédaction de l’office de cette fête avait été confiée simultanément à saint Thomas d’Aquin et à saint Bonaventure ; quand Thomas présenta son travail au pape, Bonaventure déchira le sien humblement, affirmant qu’on ne pouvait faire mieux que Thomas. Il déchira peut-être un trésor…

Eve mourut peu après, probablement le 14 mars de 1266.

 

Elle est bienheureuse, fêtée à Liège le 14 mars, jour où elle est inscrite au Martyrologe sous la dénomination de Eve du Mont Cornillon.

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