Erminio Filippo Pampuri
1897-1930
Avant-dernier des onze enfants de Innocenzo et Angela Campari, Erminio naquit le 2 août 1897 à Trivolzio (Pavie, Italie N), et reçut le baptême le jour suivant.
Orphelin de sa mère dès 1900, de son père en 1907, il fut pris en charge par des oncles maternels.
Ses études se déroulèrent sans problème, d’abord à l’école primaire de son village, puis à Milan et Pavie, où il entra à l’université de médecine.
Il avait plusieurs fois exprimé son désir de devenir prêtre, mais on l’en avait dissuadé, à cause de sa santé un peu fragile. Il fut un adolescent rempli de l’idéal chrétien, cherchant à vivre conformément à cet idéal, pratiquant les œuvres de miséricorde, restant longtemps en méditation devant le Saint-Sacrement, priant le chapelet. Il adhéra au Cercle Universitaire Severino Boezio, à la Conférence Saint-Vincent-de-Paul, au Tiers-Ordre franciscain, à l’Action Catholique.
Durant la Première guerre mondiale, il prit part aux soins des blessés comme sergent, puis comme aspirant.
En 1921, il fut reçu docteur en médecine et chirurgie avec le maximum de points, et exerça d’abord avec son oncle médecin, puis à Vernate, enfin à Milan (Morimondo). Là, il collabora activement avec le curé au sein de l’Action Catholique, et dans les activités musicales, qu’il érigea sous le patronage de saint Pie X.
En 1922, il se spécialisa encore en gynécologie-obstétrique, et postula en 1923 pour le poste d’officier sanitaire à l’Université de Pavie.
Lié aux pères Jésuites de Triuggio, il y organisa des retraites, payant les frais, invitants ses collègues et amis.
Il ne se contentait pas d’exercer honnêtement la médecine, il visitait ses malades, jour et nuit, leur donnant même gratuitement les médicaments qu’ils ne pouvaient payer, y ajoutant un peu d’argent, des vêtements, des couvertures… Puis il se tournait vers les nécessiteux des maisons voisines, puis encore plus loin, en dehors de Morimondo et de Milan.
Après six années bien remplies, il voulut entrer dans l’Ordre de Saint-Jean-de-Dieu, surnommé en Italie les Fatebenefratelli (Faites le bien, Frères), qui est un ordre particulièrement hospitalier ; il voulait ainsi allier sa profession de médecin à son idéal chrétien.
Il y entra en 1927, et émit les vœux en 1928, s’appelant désormais Frère Riccardo.
Celui qu’on appelait le «saint petit docteur» fut nommé directeur du cabinet dentaire annexe de l’hôpital des Fatebenefratelli, et continua à se prodiguer auprès des malades pauvres avec la même charité infatigable et inaltérable.
Durant son service militaire, il avait pris une affection pulmonaire, qui reprit fortement en 1930. Hospitalisé à Brescia, puis à Milan, il y mourut très saintement le 1er mai 1930.
Erminio Filippo Riccardo avait alors presque trente-trois ans, comme le Christ.
De nombreuses grâces furent obtenues par son intercession, et deux miracles aboutirent à sa béatification, en 1981.
Un autre miracle avenu en 1982 en Espagne, permit sa canonisation en 1989.
Saint Riccardo Pampuri est fêté le 1er mai.