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15 juin 2014 7 15 /06 /juin /2014 23:00

Ferréol et Ferjeux

† 211 env.

 

C’est par tradition orale que l’on peut donner quelques détails sur la vie et le martyre de ces deux apôtres de la Séquanaise. On manque de documents “authentiques” sûrs.

Ferréol et Ferjeux avaient été convertis par l’illustre saint Polycarpe, évêque à Smyrne (voir au 23 février), lui-même disciple de l’apôtre saint Jean. Polycarpe connaissait bien l’évêque de Lyon, Irénée, qui était aussi originaire d’Asie Mineure, ce qui explique facilement pourquoi il lui adressa Ferréol et Ferjeux pour les associer au travail apostolique.

Irénée ordonna prêtre Ferréol, et diacre Ferjeux, avant de leur donner la mission d’évangéliser la Gaule Séquanaise (actuelle Franche-Comté).

Ces missionnaires travaillèrent efficacement pendant une trentaine d’années, lorsque le préfet de Séquanaise, Claude, les fit arrêter, vers 211 ou 212, au commencement du règne de Caracalla.

D’après saint Bède le Vénérable, ils subirent plusieurs supplices : étirement par des poulies, flagellation ; même si on leur coupa la langue, ils purent continuer de prêcher ; on leur enfila des alènes dans les pieds, dans les mains, dans la poitrine, puis on les décapita.

Ils ont actuellement une basilique mineure élevée en leur honneur à Besançon, dont ils sont les Patrons principaux, en même temps qu’ils sont les patrons secondaires de cet archidiocèse, consacré principalement à l’Immaculée Conception de Marie.

 

Toujours depuis Bède, leur fête est inscrite au 16 juin dans le Martyrologe.

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13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 23:00

Anastasio, Félix et Digna à Cordoue

† 852 environ

 

Le martyr Fandila venait d’être exécuté (voir au 13 juin, veille de ce jour). 

Anastasio, un vénérable moine et prêtre de Cordoue, se présente le 14 juin aux autorités, pour s’en prendre à son tour à la “religion” musulmane. Il est immédiatement décapité.

Il avait un compagnon, Félix, originaire de la province africaine de Gétulie et qui, venu dans ces contrées espagnoles, avait embrassé la foi chrétienne et l’état monastique. Ce Félix fut décapité en même temps qu’Anastasio, comme Fandila la veille, et leurs corps furent, comme celui de Fandila, suspendus au bord du fleuve. C’était donc un 14 juin.

Le bruit de cette exécution se répandait déjà et le soir-même, une jeune moniale fut animée d’une force intérieure mystérieuse qui la poussa à aller témoigner à son tour.

Peu auparavant, cette moniale, qui s’appelait Digna, avait vu en songe sainte Agathe, laquelle lui présentait une rose rouge en signe de son prochain martyre. Digna, qui dans son humilité se faisait appeler Indigna, eut alors le grand désir d’offrir sa vie pour le Christ. Le martyre d’Anastasio et de Félix lui fit comprendre intérieurement que son heure était venue. 

Elle quitte son monastère et va courageusement reprocher au juge le meurtre de ces hommes innocents, qui n’étaient coupables que d’adorer le vrai Dieu et de confesser la Sainte Trinité.

On pourra peut-être se poser la question de savoir comment cette jeune moniale eut la permission de sortir de son couvent, le soir, seule, contrairement à maintes traditions monastiques. Après le songe qu’elle eut, Digna reçut très probablement d’une part quelque invitation céleste extraordinaire à accomplir son geste, et d’autre part aussi l’autorisation de sa Supérieure, sans quoi son attitude n’aurait pas de vraie justification.

Après sa démarche audacieuse, Digna fut immédiatement arrêtée, décapitée et suspendue, comme ceux dont elle avait pris la défense.

 

 

Ces trois Martyrs, Anastasio, Félix et Digna, sont commémorés ensemble au Martyrologe du 14 juin.

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13 juin 2014 5 13 /06 /juin /2014 23:00

 Francisca de Paula de Jésus

1808-1895

 

Francisca de Paula naquit vers 1808-1810 à São João del Rei (Minas Gerais, Brésil) ; elle avait un frère ; leurs parents, des esclaves, moururent vers 1818.

Sans aucune instruction, elle se réjouissait particulièrement si quelqu’un lui lisait la Sainte Ecriture.

Elle voulut rester célibataire et se consacrer totalement à Dieu.

Avec grande humilité et profonde dévotion envers Notre-Dame de la Conception, cette femme consacra sa vie aux pauvres, ce qui lui valut le surnom de Mère des pauvres, mais aussi celui de Nhá Chica (Tante Françoise).

Son activité débordante lui permit de recueillir des fonds pour construire près de chez elle une chapelle dédiée à Notre-Dame de la Conception. C’est là qu’elle priait pour toutes les intentions qu’on lui confiait.

Elle mourut le 14 juin 1895 à Baependi, en particulière odeur de sainteté, et fut enterrée dans la chapelle qu’elle avait fait construire.

On dit avoir enregistré jusqu’à vingt-mille grâces obtenues par son intercession. Le miracle retenu pour la béatification fut la guérison totale et inexplicable, et sans intervention chirurgicale, d’une Brésilienne atteinte de cardiopathie congénitale.

Nhá Chica fut béatifiée en 2013.

Elle est la première Bienheureuse noire brésilienne laïque née au Brésil.

  

Francisca de Paula de Jésus

1808-1895

 

Francisca de Paula naquit vers 1808-1810 à Porteira dos Vilellas (Santo Antônio do Rio das Mortes Pequeno, Minas Gerais, Brésil) ; elle avait un frère ; leurs parents, des esclaves, moururent vers 1818, après être venus s’installer à Baependi.

Sans aucune instruction, elle se réjouissait particulièrement si quelqu’un lui lisait la Sainte Ecriture.

Elle voulut rester célibataire et se consacrer totalement à Dieu.

Avec grande humilité et profonde dévotion envers Notre-Dame de la Conception, cette femme consacra sa vie aux pauvres, ce qui lui valut le surnom de Mère des pauvres, mais aussi celui de Nhá Chica (Tante Françoise).

A sa mort, son frère lui léga une petite fortune. A cela s’ajouta ce que son activité débordante lui permit de recueillir comme fonds pour construire près de chez elle une chapelle dédiée à Notre-Dame de la Conception. C’est là qu’elle priait pour toutes les intentions qu’on lui confiait. Les gens étaient persuadés qu’elle avait des communications directes avec le Ciel et lui demandaient : Demande à la Sainte Vierge que…

On la vit quelques fois en état de lévitation, tandis qu’elle priait le Salve Regina.

Elle mourut le 14 juin 1895 à Baependi, en particulière odeur de sainteté, et fut enterrée dans la chapelle qu’elle avait fait construire.

On dit avoir enregistré jusqu’à vingt-mille grâces obtenues par son intercession. Le miracle retenu pour la béatification fut la guérison totale et inexplicable, et sans intervention chirurgicale, d’une Brésilienne atteinte de cardiopathie congénitale.

Nhá Chica fut béatifiée en 2013.

Elle est la première bienheureuse noire brésilienne laïque née au Brésil.

 
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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 23:00

Fandila

vers 852

 

Nous sommes à Cordoue au IXe siècle. On a vu comment le saint prêtre Euloge (voir au 11 mars) consigna fidèlement par écrit un récit de la persécution qui sévit dans cette ville d’Espagne, sous la domination musulmane.

Fandila était un jeune homme de Cadix et vint étudier à Cordoue. Après ses études, il entra au monastère de Taban.

Ses vertus amenèrent les autorités religieuses à l’ordonner prêtre, malgré ses humbles protestations d’indignité. Après son ordination, il continua de se sanctifier dans la pratique de la pénitence, des veilles, des prières, dans la pratique de toutes les vertus.

Dans un zèle ardent pour défendre la vraie Foi, il se présenta au juge, à qui il dénonça la perversité de Mahomet, et condamnant tous ceux qui adhéraient à cette prétendue religion. Le juge fit aussitôt arrêter Fandila et rendit compte au roi de l’incident.

On pourra au passage reprocher l’attitude provocatrice de Fandila. Mais on n’oubliera pas non plus combien l’histoire est restée témoin des graves déviations morales du “prophète” Mahomet, et de l’acharnement sadique que lui et ses représentants ont montré dans leur hostilité farouche contre les Chrétiens à toutes les époques. Les épisodes de Cordoue justement n’en constituent que quelques exemples.

L’attitude de Fandila, donc, ne laissa pas indifférent le roi. Ce dernier alla jusqu’à prescrire l’arrestation de l’évêque et le massacre des hommes chrétiens, offrant leurs femmes à l’encan. Là aussi on remarque quel sort peut attendre les femmes persécutées par les musulmans.

Toutefois, les gouverneurs locaux estimèrent que la sentence royale était disproportionnée avec le motif qui l’avait provoquée. Tout de même ils mirent à mort Fandila, qui fut décapité. Puis on suspendit son corps à un gibet au bord du fleuve. 

 

Ce Martyr est commémoré au Martyrologe le 13 juin.

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12 juin 2014 4 12 /06 /juin /2014 23:00

Felicula

1er siècle

 

Le tombeau de sainte Felicula était au septième mille sur la voie Ardéatine. 

D’après les Actes des saints Nérée et Achille - auxquels les historiens n’attribuent pas une grande valeur - Felicula serait morte quinze jours après sainte Petronilla, d’où la date du 13 juin.

Dans l’ancien Martyrologe, il était écrit que Felicula, ne voulant ni épouser le païen Flaccus ni sacrifier aux idoles, fut mise entre les mains d’un juge qui, voyant sa constance à confesser le Christ, la tint longemps dans une ténébreuse prison, la privant de toute nourriture, et la fit ensuite tourmenter sur le chevalet, jusqu’à ce qu’elle eût rendu l’esprit. Après sa mort, on jeta son corps dans un égout ; un saint prêtre, nommé Nicomède, l’en tira pour l’ensevelir sur la même voie Ardéatine.

 

L’actuel Martyrologe mentionne la vierge martyre Felicula, au septième mille de la voie Ardéatine, sans autre détail, au même 13 juin. 

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4 juin 2014 3 04 /06 /juin /2014 23:00

Fernando de Portugal

1402-1443

 

Fils du roi Joan Ier de Portugal et de l’anglaise Philippa de Lancastre, il naquit le jour de la fête de l’Archange saint Michel, le 29 septembre 1402 à Santarem.

Au moment de la naissance, qui s’annonçait difficile, sa mère refusa énergiquement de perdre son enfant, qui naquit en bonne santé.

Philippa éleva ce fils dans le goût pour la liturgie. Fernando suivait l’office divin, se levait la nuit, jeûnait souvent. Il conserva jalousement la sainte chasteté.

Nommé contre son gré grand maître des chevaliers d’Aviz, il refusa humblement la dignité cardinalice que lui proposait le pape.

Enthousiasmé par l’idée d’une croisade contre les Maures d’Afrique, il convainc le roi son frère, s’embarque, déjà malade, pour Ceuta où il aborde avec des effectifs beaucoup trop insuffisants. 

Battus, les Portugais sont faits prisonniers. Fernando est de ceux-là. D’abord traité avec égard, car les Maures espèrent obtenir des avantages conséquents, il est ensuite relégué au fond d’une prison infecte, à Fez, condamné à servir comme jardinier et comme balayeur des écuries.

N’en ayant rien à obtenir, les Maures relâchèrent la contrainte et permirent quelques visites d’amis, un confesseur, un médecin.

D’autres visiteurs s’invitèrent, sans autorisation aucune : la Vierge Marie et la cour céleste, saint Michel Archange, saint Jean l’Evangéliste.

Les négociations avec le Portugal n’ayant pas abouti, Fernando reste et meurt en prison après quinze mois douloureux, le 5 juin 1443, énième victime de l’Islam.

Ses amis lui prélevèrent le cœur, que rapporta au Portugal le fidèle Alvarez ; c’est de ce dernier, libéré en 1451, que nous tenons tous ces détails sur l’Infant de Portugal Fernando.

Sur place, à Fez, le gouverneur fit pendre ignominieusment Fernando par les pieds aux portes de la ville.

Finalement, les restes du Prince seront rapportés en 1463 en l’église monastique de Notre-Dame de Batalha, en Estremadure.

La devise de Fernando était (en français) : “Le bien me plaît”.

 

Ce Bienheureux n’est pas recensé dans le Martyrologe.

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3 juin 2014 2 03 /06 /juin /2014 23:00

Filippo Smaldone

1848–1923

 

Filippo Smaldone vécut durant une période pleine de tensions. Il naquit à Naples le 27 juillet 1848, année de la fameuse «insurrection de Naples», aîné des sept enfants d’une famille profondément chrétienne.

Grâce à son curé, il put recevoir la Première communion dès dix ans (c’était précoce, pour l’époque).

Il n’avait que douze ans à la chute politique de la monarchie des Bourbon, auxquels sa famille était fortement liée ; au moment de la conquête de Garibaldi, l’Eglise napolitaine vécut des moments dramatiques, spécialement avec l’exil de son archevêque, le Cardinal Sisto Riario Sforza.

L’année de la Confirmation (1862), Filippo prit la décision irrévocable de se faire prêtre et de s’engager pour toujours au service de l’Église. Encore étudiant en philosophie, il voulut se consacrer à l’assistance des sourds-muets. C’est vers la fin des années soixante en effet qu’il rencontra une pauvre maman avec dans les bras son petit garçon sourd-muet. Son activité caritative retarda même un peu ses études et donc l’accès aux premiers Ordres. A cela s’ajoute qu’on le jugea «très peu doué» pour les études. 

Cependant, l’archevêque, qui l’appréciait énormément pour ses qualités spirituelles, tint à l’ordonner prêtre : sous-diacre en 1870, diacre et prêtre en 1871, avec la dispense d’âge canonique de quelques mois, car il n’avait pas atteint les 24 ans exigés pour le sacerdoce. On imagine la joie indicible qu’il ressentit au fond de son cœur plein de bonté et de douceur.

Dès son ordination sacerdotale, il commença un fervent ministère, comme catéchiste, comme collaborateur dévoué dans plusieurs paroisses, spécialement de la paroisse Sainte-Catherine in Foro Magno, auprès des malades dans des cliniques, dans des hôpitaux et chez des particuliers. 

En 1880, il participa au premier congrès des éducateurs de sourds-muets et, l’année suivante, fut nommé aumônier de l’institut des sourds-muets de Bari. 

La plus grande charge pastorale de Don Filippo Smaldone devint ainsi l’éducation des pauvres sourds-muets, auxquels il aurait voulu consacrer toute son énergie, avec des méthodes plus appropriées que celles qu’il voyait utiliser par d’autres éducateurs. Il souffrait beaucoup de constater que, malgré tous les efforts faits par beaucoup, l’éducation humaine et chrétienne de ces malheureux, considérés souvent comme des païens, ne portaient pas de fruits.

Il envisagea aussi un moment de partir comme missionnaire dans les missions étrangères, mais son confesseur l’en dissuada. Dès lors, il se consacra totalement à l’apostolat parmi les sourds-muets : il alla vivre pour toujours parmi un groupe de prêtres et de laïcs, qui avaient l’intention de constituer une Congrégation de Prêtres Salésiens et projeta de réaliser une institution durable, capable de se consacrer aux soins, à l’instruction et à l’assistance, humaine et chrétienne, de ceux qui sont atteints de surdité.

Par sa charité, il parvint au sommet de la générosité et de l’héroïsme au moment d’une grave épidémie de choléra qui frappa la ville de Naples en 1884 ; il tomba lui-même malade jusqu’à l’épuisement et il fut sur le point de perdre la vie ; certains annoncèrent même sa mort et l’on célébra des messes pour le repos de son âme ; mais entre temps don Filippo s’était remis pleinement : il était persuadé que cette guérison était due à Notre-Dame de Pompei, pour laquelle il eut toute sa vie une dévotion particulière. 

Le 25 mars 1885, il partit pour Lecce, afin d’ouvrir, avec Don Lorenzo Apicella, un Institut pour sourds-muets. Il y fit venir quelques pieuses femmes, que lui-même avait formées, et il jeta ainsi les bases de la Congrégation des Sœurs Salésiennes des Cœurs Sacrés qui, ayant reçu la bénédiction et les encouragements des évêques successifs de Lecce, eut un développement rapide et important.

En raison du nombre croissant de personnes à accueillir et à assister, l’Institut de Lecce, comprenant des branches féminines et masculines, eut de plus en plus de maisons. En 1892, fut créé l’Institut de Bari, en 1895 une école pour filles à Trepuzzi, en 1898 une maison à Rome. En 1902, don Filippo put acquérir le célèbre ancien couvent des Carmélites Déchaussées, qui devint la résidence définitive et la Maison Mère de l’Institut.

Le Père Smaldone ne savait pas dire non à la demande de nombreuses familles pauvres ; aussi, commença-t-il à accueillir, en plus des sourds-muets, des filles aveugles, de petites filles orphelines et abandonnées. 

En 1905, il fut décoré par le pape de la Croix Pro Ecclesia et Pontifice, et nommé chanoine de la cathédrale de Lecce.

Malgré les rudes épreuves dont elles eurent à souffrir, soit de l’extérieur soit à l’intérieur même de l’Institut, l’Œuvre et la Congrégation connurent un développement discret, mais s’affermirent. A Lecce, le fondateur eut à mener une lutte acharnée contre l’administration communale très laïque et opposée à l’Église. 

Au sein de la Congrégation, il vécut avec amertume la délicate et complexe histoire de succession de la première Supérieure Générale, succession qui provoqua une longue Visite Apostolique. Ces deux événements révélèrent l’âme vertueuse du Père Smaldone, et il fut évident que sa fondation était voulue par Dieu, qui purifie par la souffrance les œuvres nées en son nom et ses fils les plus chers.

A Lecce, le père Smaldone recouvrit la fonction de directeur de l’Institut et de fondateur des Sœurs Salésiennes ; il fut un confesseur assidu et estimé de prêtres, de séminaristes, et de plusieurs communautés religieuses ; il fonda aussi la Ligue Eucharistique des Prêtres Adorateurs et des Dames Adoratrices ; il fut encore Supérieur de la Congrégation des Missionnaires de Saint François de Sales pour les Missions populaires. 

Il termina ses jours à Lecce, supportant avec une sérénité admirable un diabète associé à des complications cardiaques et circulatoires et à une sclérose qui se généralisait. Le 4 juin 1923 à 21 heures, après avoir reçu le soutien spirituel et la bénédiction de son archevêque, il mourut saintement à l’âge de 75 ans, entouré de plusieurs prêtres, de sœurs et de sourds-muets.

C’est donc en ce jour que le Martyrologe le commémore.

Cet apôtre de la charité a été béatifié en 1996, et canonisé en 2006.

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29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 23:00

Fernando III

1199-1252

 

Fernando naquit à la fin de 1198 ou au début de 1199, du mariage d’Alphonse IX, roi de Léon, avec Bérengère, fille du roi de Castille. Du côté maternel, il était ainsi neveu de Blanche de Castille, mère du futur roi de France Louis IX, saint Louis.

Le pape Célestin III ayant déclaré nul le mariage d’Alphonse et de Bérengère, les deux époux, peu convaincus de l’empêchement qui s’opposait à leur union, hésitèrent longtemps avant de se séparer. Lorsqu’en 1204 ils s’y furent décidés, Alphonse IX garda près de lui ses quatre enfants, dont l’aîné Fernando devait recevoir, sous l’immédiate influence de son père, une éducation sérieuse et chevaleresque, bien en accord avec la foi chrétienne des princes espagnols.

L’enfant ne fut pas pour autant séparé de sa mère, qui eut une influence providentielle sur lui. A la mort de l’héritier de Castille, Bérengère devait de droit lui succéder, mais celle-ci fit immédiatement transférer la couronne à son fils aîné, en évitant soigneusement que Alphonse IX exerçât la moindre régence. Et c’est ainsi que Fernando fut couronné roi de Castille, à dix-neuf ans, en 1217. Fernando épousa deux ans après Béatrix de Souabe, qui devait lui donner dix enfants.

Fernando s’engagea à lutter contre les hérésies et à faire perdre chaque jour du terrain à l’islamisme qui, depuis plusieurs siècles, avait asservi l’Espagne à la domination.

Si Bérengère fut une excellente conseillère pour Fernando, ce dernier sut se montrer bon fils envers son père Alphonse IX, lequel pourtant ne se gêna pas pour manifester des attitudes hostiles envers son fils, notamment dans son testament, où il dépossédait Fernando de son droit au trône de Léon, au profit de ses deux filles Sancia et Dulcia, nées d’un premier mariage.

Quand Alphonse IX mourut, deux partis se formaient dans le Léon, mais Bérengère sut habilement convaincre les deux “héritières” de renoncer à toute prétention au trône, en faveur de Fernando. Celui-ci prépara ensuite des lois qui consacreraient l’union en un seul royaume des deux provinces de Castille et de Léon.

Fernando III s’adonna alors à la lutte contre l’Islam, par fidélité à la mission reçue de Dieu. En 1233, son armée, pourtant inférieure en nombre, l’emporta à Xérès sur l’immense armée des Maures débarqués d’Afrique. Cette victoire fut toujours regardée comme un effet de l’intervention miraculeuse de saint Jacques, vénéré à Compostelle. 

Peu après mourut Béatrix, sa chère épouse. Pendant trois ans, Fernando observa la chasteté la plus loyale. Mais encore une fois sur le conseil de sa mère, et par défiance pour ses propres forces, il épousa en secondes noces la française Jeanne de Ponthieu, que Blanche de Castille lui avait fait connaître.

Après Xérès, c’est Cordoue en 1236, le royaume de Murcie en 1243, Jaën en 1245, Séville enfin en 1248 après vingt-six mois de siège.

Cordoue était aux mains des Maures depuis plus de cinq siècles. De nombreux chrétiens y subirent le martyre, comme on pourra s’en rendre compte à la lecture du Martyrologe.

On signalera la magnanimité de Fernando lors du siège de Jaën : l’émir, reconnaissant son infériorité, demanda une entrevue avec le roi, et se déclara franchement son vassal. Fernando accepta royalement cette démarche, à laquelle l’émir répondra loyalement en lui envoyant des troupes pour combattre les Maures aux côtés des chrétiens.

La reine mère Bérengère mourut en 1246. Fernando lui-même, après avoir doctement instruit son fils Alphonse de ses devoirs de roi chrétien, mourut le 30 mai 1252, à la force de l’âge, pleinement consolé d’avoir achevé sa mission de reconquête du pays asservi depuis si longtemps aux Maures.

 

En 1671, le pape Clément XI déclara qu’on pouvait honorer Fernando III comme un saint, ce qui fait qu’il est inscrit au 30 mai dans le Martyrologe.

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25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 23:00

Filippo Neri

1515-1595

 

Filippo Neri naquit le 21 juillet 1515, d’un très petit notaire adonné à l’alchimie. Il perdit sa mère de bonne heure et fut surtout élevé par sa belle-mère qui se prit pour lui d’une réelle affection. D’une précoce piété, doublée d’une imagination fertile en inventions burlesques, le «bon Pippo» connut une enfance joyeuse, libre, d’une pureté sans tache. Si l’on ignore tout de ses études, on le verra par contre converser à Rome avec les esprits les plus distingués du temps et orienter vers les travaux de l’esprit ceux de ses disciples qu’il en jugera capables. Adolescent, il goûte la poésie des beaux ciels d’Italie, des courses nocturnes à travers la campagne romaine et aux catacombes, mêlant à ses fantaisies truculentes et joyeuses l’amour passionné de la musique, et à son enthousiasme de la nature le désir d’une vie de renoncement dévouée au salut des âmes et au soulagement des pauvres.

Il fréquente les dominicains à Florence, où le virulent Girolamo (Jérôme) Savonarola avait allumé les esprits et avait été brûlé par l’Inquisition ; il connaît l’abbaye bénédictine du Mont Cassin, où un très vertueux moine lui donne de salutaires conseils. Finalement, Filippo retourne à Rome, déterminé à y mener une vie d’ermite laïque.

A Rome, il renonce à tout son passé et à l’aide de sa famille ; un ami l’héberge pendant quatorze ans, lui confiant en échange la formation de ses deux fils ; Filippo se livre à de longs jeûnes, à la prière, à l’étude de la philosophie et de la théologie. Il est si habile à aborder les problèmes les plus difficiles qu’un de ses professeurs dira de lui  «que sa science égale sa piété».

Préférant l’apostolat auprès des âmes, il se fait prédicateur ambulant ; mais sa méthode est nouvelle : il reste jovial, riant, plaisantant même, pour passer seulement ensuite aux propos plus sérieux. Physionomie essentiellement italienne par la spontanéité, le naturel, la vivacité, le «plus italien de tous les saints» devient vite l’ «Apôtre de Rome» par excellence. Il est tout dévoué aux petits, aux pauvres, aux artisans et boutiquiers, à la jeunesse de la rue dépravée et parfois méchante. 

On connaît peu, au fond, sa vie intérieure, sinon par des manifestations très extraordinaires qu’il n’arrivait pas à maîtriser : visions, extases… On l’entendait crier : «Assez, Seigneur, assez !», ou bien «Retire-toi, Seigneur, retire-toi !» Le tremblement qui accompagnait ses émotions secouait même son entourage. Un jour de Pentecôte, brûlant d’amour, il pensa voir un globe de feu entrer par sa bouche et descendre jusqu’à son cœur ; alors se produisit ce phénomène apparent de son vivant et constaté par les médecins à l’autopsie qui suivit sa mort : deux côtes s’écartèrent en se recourbant comme pour libérer le cœur. Il visitait de nuit les sept basiliques romaines et surtout les catacombes de Saint-Sébastien.

En ce temps-là, l’Eglise était si corrompue, que le pape lui-même disait : «Le mal s’est répandu de la tête aux pieds, du pape aux prélats.» Plus populairement, on disait que pour aller en enfer, il fallait se faire prêtre. Mais Filippo était persuadé que toute institution humaine pouvait être restaurée par la sainteté. Avec d’autres amis, il développe son apostolat romain en s’adressant chaque mois au peuple ; il s’occupe des convalescents, des prisonniers, des étudiants pauvres, des Juifs ; il eut une part importante dans la conversion du roi français Henri IV. Finalement, il sera ordonné prêtre en 1551, sur les conseils instants d’un ami.

Préconisant la célébration quotidienne de la Messe et la communion fréquente des fidèles, il est victime de cabales qui mettent sa patience à l’épreuve ; Jésus lui dit un jour : «Je te donnerai la patience, mais je veux que tu t’appliques à l’acquérir toi-même parmi ces assauts.»

C’est vers 1555 que le groupe de Filippo deviendra autonome et sera à la base de l’Oratorio,  l’Oratoire où Filippo donnera toute la mesure de sa perspicacité et de ses conseils parfois si cocasses. A l’occasion de carnaval, pendant que le peuple et même la cour romaine participaient aux festivités mondaines et licencieuses, il organisait des processions aux sept basiliques, ce qui lui valut d’abord d’être cité au tribunal de l’Inquisition, puis d’être compté au nombre des plus grands amis du pape Paul IV, réputé si sévère. Avec son ami Carlo Borromeo (futur s.Charles Borromée), il fonde des maisons pour filles repenties, pour les sans-logis.

Nommé curé d’une paroisse de Rome, il développe son activité, ses prédications, avec ses amis, et l’Oratoire devient une véritable congrégation. Pie V, très méfiant, le fait surveiller, puis lui accorde toute sa confiance. L’Oratoire est officiellement reconnu en 1575.

Sans cesse plus encouragé par les papes, Filippo refusera toutefois le cardinalat ; épuisé par ses travaux, il dut garder la chambre ; on l’entendit un jour dire : «Toi, Christ, sur la croix, et moi dans un lit, si bien soigné, si bien soulagé, avec tant d’aises.» En 1595, il reçut le viatique, «mon médecin», dit-il, et mourut dans la nuit de la fête du Saint-Sacrement, le 26 mai.

 

Il fut canonisé en 1622, le même jour que s.Ignace de Loyola, ste Thérèse d’Avila et s.François Xavier.


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10 mai 2014 6 10 /05 /mai /2014 23:00

Francesco De Geronimo

1642-1716

 

Ce saint qu’on peut appeler extraordinaire naquit à Grottaglie (Taranto, Italie) de Giovanni Leonardo et de Gentilesca Gravina, le 17 septembre 1642, premier de onze enfants, dont trois seront ecclésiastiques.

On peut noter ici que le nom de famille “Geronimo” est aussi orthographié “Girolamo”, deux traductions possibles du latin Hieronymus, Jérôme.

La famille était assez aisée, mais surtout très chrétienne. On confia Francesco tout jeune à une congrégation locale vouée à l’enseignement et aux missions. Non seulement le garçonnet y fit déjà de bonnes études, mais il reçut la charge de sacristain et du catéchisme aux petits enfants.

A seize ans il reçut la tonsure puis alla fréquenter le séminaire de Taranto ; il compléta ses études en droit à Naples et fut ordonné prêtre en 1666.

Il fut préfet des jeunes étudiants au collège jésuite napolitain, et fut lui-même novice en 1670. 

Chargé de missions dans les Pouilles, il revint à Naples en 1674 pour y achever ses études théologiques, et fut nommé prédicateur à l’église des Jésuites : ses prédications dureront quarante ans.

Il aurait bien voulu partir pour les missions au Japon, mais les supérieurs lui répondirent que Naples serait “ses Indes et son Japon”, où les épines lui seraient comme un autre martyre.

Il était humble, doux et soumis au-delà de ce qu’on pouvait imaginer. Un jeune un jour le frappa au visage : il tendit l’autre joue. On lui interdit un jour de célébrer la Messe plus de trois fois par semaine, il se soumit, et cette obéissance reçut sa miraculeuse récompense : il reçut l’Eucharistie des mains de Jésus-Christ.

Sa prédication était convaincante, produisait des conversions éclatantes, et s’accompagnait de miracles, de prédictions multiples. Francesco s’en cachait en invoquant l’intercession de saint Cyr (Ciro, v. 31 janvier) , mais il fut trop souvent “pris en flagrant délit” de miracles pour que sa sainteté personnelle échappât à l’attention des témoins.

Francesco exerça son apostolat non seulement dans l’église des Jésuites de Naples, mais dans les régions alentour. Il convainquait les foules de se diriger vers l’église pour se confesser, il animait la “Communion générale du troisième dimanche du mois”, et eut une particulière attention à ramener dans le bon chemin les prostituées, qui furent nombreuses à se convertir.

Francesco alla aussi prêcher dans les monastères, les collèges de jeunes, les prisons, les galères : rien n’arrêtait son zèle au point qu’on pouvait parler de miracle à propos de ses nombreuses prédications, pour lesquelles plusieurs missionnaires y auraient passé la vie.

Francesco annonça lui-même sa mort prochaine, et le jour précis de celle-ci : 11 mai 1716.

Béatifié en 1806, canonisé en 1839, il est mentionné au Martyrologe ce même 11 mai, et est un des patrons de la ville de Naples. Son corps, longtemps conservé à Naples, fut transféré à Grottaglie, son pays natal.

 
 
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