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6 août 2014 3 06 /08 /août /2014 23:00

Francisco Gargallo Gascón

1872-1936

 

Francisco vit le jour le 24 février 1872 à Castellote (Teruel, Espagne), de Manuel et Juana.

En 1889, il reçut l’habit des Mercédaires et fit la profession en 1890.

Après un court séjour à El Olivar, en raison de ses dispositions, il fut envoyé à Rome : il y fit la philosophie et la théologie à l’Université Grégorienne. On ne constate cependant pas qu’il y ait passé avec succès quelque licence, et l’on suppose que ce fut pour des motifs économiques.

Toujours à Rome, il fit la profession solennelle en 1894, et reçut le sacerdoce en 1896.

Dès 1902, il fut postulateur, procurateur et secrétaire général de son Ordre. C’est ainsi qu’il présenta en 1903 la cause de Natalie de Tolouse (†1355) ; en 1908, il obtint un Bref papal autorisant la dévotion spéciale des Sept samedis en l’honneur de Notre-Dame de la Merci ; en 1910, il géra l’érection d’une nouvelle maison à Fraga ; en 1912, il fit paraître le premier bulletin de l’Ordre.

Entre 1900 et 1927 il travailla à la publication des cérémonies liturgiques traditionnelles de l’Ordre.

Il fallut revenir au pays. En 1913, il fut maître des novices à El Olivar ; en 1915, il fut nommé prieur à Barcelone.

En 1920, le chapitre le nomma recteur du collège de Lleida. Il équipa la maison du téléphone, d’une machine à écrire, fit repeindre les murs, inaugura les leçons de catéchisme du dimanche soir, fonda l’Académie Marie-Corédemptrice, créa une revue, tout cela pour montrer l’importance de ce collège.

En 1923, il fut nommé supérieur de El Olivar, où il se dépensa aussi sans compter : liturgie, culture, plantations, oliviers, troupeaux, modernisation, assistance au clergé local…

En 1926, on lui confia l’ouverture d’une maison à Porto Rico. Malheureusement, cette mission fut un échec ; une tempête abattit les plantations et le père Francisco tomba malade. Il dut supporter une opération.

En 1929, il fut nommé de nouveau à El Olivar, se préoccupant de tout, sans jamais s’arrêter, cherchant toujours à améliorer la culture de la terre, en plus de la prière, de l’enseignement quotidien. Il allait jusqu’à se faire cordonnier pour les élèves.

Arrivèrent les jours sanglants de la révolution.

Le 25 juillet 1936, les Mercédaires fêtèrent saint Jacques à Crivillén ; le 1er août, le père Francisco fit une retraite avec les jeunes qui allaient recevoir l’habit. A El Olivar, on pria encore le chapelet : le 2 arrivèrent les bruits de la révolte rouge.

Le médecin vint suggérer aux Religieux d’évacuer la maison ; fraternellement, un des Religieux lui répondit : Adieu, mon fils, nous nous reverrons au Ciel.

La communauté se dispersa. Deux groupes partirent dès le 2 août au soir et le 3 au matin, pour Saragosse. Ceux qui restaient, le père Francisco et le père Manuel, des convers et des postulants, attendaient le retour de la voiture. 

Ils passèrent la journée du 3 à prier, à cacher les objets de culte. La voiture n’arriva que vers une heure du matin, car les Rouges étaient déjà à Oliete, et on ne pouvait presque pas circuler. Les Religieux décidèrent de partir à pied, chargeant les chevaux avec ce qu’ils pouvaient emporter, et guidés par un berger.

Le 4, ils s’arrêtèrent dans les bois. On envoya deux des convers en reconnaissance vers Oliete. Comme ils ne revenaient pas, la nuit suivante on tenta d’aller au-devant d’eux : on découvrit leurs deux cadavres calcinés. La situation était claire.

Les survivants se préparèrent au martyre. Ils s’enfoncèrent dans la pinède, rejoignirent une maison d’amis qui leur donnèrent à manger quelque chose de chaud.

Le 6 août au matin, ils arrivèrent à La Codoñera ; on les guida vers Alcaine où, semblait-il, les Rouges n’étaient pas arrivés. De là, ils songeaient à gagner Muniesa, mais on le leur déconseilla. On leur proposait plutôt de passer la nuit sur place, mais les Religieux ne voulaient ni mettre en danger les familles, ni s’arrêter ; ils passèrent la nuit du 6 au 7 dans le bois.

Le 7, toujours convaincus que Muniesa était encore libre, ils se mirent en marche, dans l’espérance de célébrer la Messe à l’église, de communier pour le Premier vendredi du mois. Mais à huit heures du matin, leur tombèrent dessus les Rouges qui les fouillèrent de fond en comble. Les Religieux se présentèrent comme venant du couvent de El Olivar, s’offrirent d’eux-mêmes, demandant la liberté des jeunes qui étaient avec eux.

D’autres miliciens arrivèrent, dans un fracas d’insultes et de blasphèmes. Un chef désigna qui ferait partie du peloton. 

Les Religieux entonnèrent le Te Deum. Un des jeunes postulants, qui restait avec les Pères, fut écarté au dernier moment. C’est lui qui put raconter tous ces détails plus tard.

Les Pères pardonnèrent aux bourreaux. Ils tombèrent sous les balles, criant encore Vive le Christ roi !

Le père Francisco et le père Manuel furent béatifiés en 2013.

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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 23:00

 

Felicissimus et Agapitus

 † 258

 

Voir la notice de Xyste II.

 
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5 août 2014 2 05 /08 /août /2014 23:00

Francesc Vives Antich

1876-1936

 

Francesc était né le 22 mars 1876 à Valls (Alt Camp, Catalogne, Espagne) de Josep et Marina, qui le firent baptiser trois jours après, en la fête de l’Annonciation.

Après le séminaire, Francesc fut ordonné prêtre en 1900.

Il eut plusieurs postes comme vicaire. En 1915, il fut curé à Belianes, puis fut nommé à Creixell, où il se trouvait en 1936.

On dit de lui qu’il était humble et charitable, rempli de zèle pour le salut des âmes, et particulièrement attaché à enseigner la doctrine chrétienne à tous les enfants.

Il put trouver refuge, avec don Pau Bertran, chez le frère de ce dernier, où ils passèrent quelques jours dans la prière et le recueillement.

Le 6 août, arriva une «voiture-fantôme», dont les occupants demandèrent si tous les curés de là étaient morts. On leur dit que le maire en avait deux chez lui, ils se firent conduire chez les Bertran. Ils étaient six ou sept miliciens qui, avec d’horribles blasphèmes et autres insultes grossières, ordonnèrent aux deux prêtres de sortir de là.

Juste après se présenta don Francesc. A son tour, il dut monter dans le camion au milieu des insultes et des blasphèmes. 

Arrivés à Torredembarra, devant l’usine Refractaris Llovet, on les fit descendre.

Les deux prêtres se donnèrent réciproquement l’absolution. On les fusilla.

Don Pau Bertran Mercadé et don Francesc Vives Antich furent martyrisés le 6 août 1936, jour de la fête de la Transfiguration. Ils moururent ainsi transfigurés dans la gloire du martyre.

 

Ils ont tous deux été béatifiés en 2013.


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4 août 2014 1 04 /08 /août /2014 23:00

Felipe Barba Chamorro

1873-1936

 

Il vit le jour le 5 février 1873, à Pozo Antiguo (Zamora, Espagne).

Entré dans l’Ordre des Augustins, il fit la profession en 1889.

Ordonné diacre, il fut envoyé aux Philippines, où il fut ordonné prêtre en 1896.

Après deux années de travail paroissial, il tomba aux mains d’indépendantistes, qui ne le libérèrent qu’après plusieurs mois.

De retour en Espagne, il vécut dans diverses maisons, puis à Caudete (Albacete), pour y recevoir des soins.

Le 23 juillet 1936, on vint l’arrêter avec neuf autres Confrères ; ils furent tous martyrisés à Fuente la Higuera (Valencia) le 5 août 1936.

Ils ont été béatifiés en 2007.

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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 23:00

Frédéric Jansoone

1838-1916

 

Né le 9 novembre 1838 à Ghyvelde (Nord), Frédéric était d’une famille nombreuse très chrétienne. Ses parents s’appelaient Pierre et Marie-Isabelle.

Orphelin de père à dix ans, il commença de fréquenter le collège d’Hazebrouck en 1852. On signale qu’au même moment, son frère aîné, Pierre, commence les années de philosophie au Grand séminaire de Cambrai.

En 1856, il dut interrompre ses études, pour être commis-voyageur dans le textile à Estaires    et aider un peu sa mère. Il resta cependant affilié au Tiers-Ordre franciscain.

Sa mère étant décédée en 1861, Frédéric décida courageusement de reprendre ses études, à vingt-trois ans.

En 1864, il entra au noviciat des Franciscains Observants à Amiens et fut ordonné prêtre, à Bourges, en 1870.

Il fut d’abord aumônier militaire durant la guerre franco-prussienne, puis sous-maître des novices à Branday ; l’année suivante, avec deux Confrères, il fonda à Bordeaux une maison dont il fut nommé supérieur, tout en dirigeant le Tiers-Ordre et la Revue franciscaine, ainsi que la bibliothèque de Paris.

La culture du père Frédéric était immense : histoire et géographie, astronomie et archéologie, botanique et peinture…

Il demanda à aller œuvrer au Pays de Jésus, en Terre Sainte. Il y fut nommé Vicaire Custodial (1878). C’est durant les dix années suivantes qu’il réorganisa la vie religieuse chrétienne sur les Lieux Saints, en particulier en reprenant la dévotion du Chemin de Croix dans Jérusalem, interdit depuis 1621.

Il lui fallait des subsides. En 1881-1882, sur l’invitation du curé de Cap-Rouge (Québec), il fit un séjour au Canada, mais préféra se transporter à Trois-Rivières, où il put collaborer efficacement avec le recteur de la basilique Notre-Dame du Cap, et organiser avec ce dernier le Commissariat de Terre Sainte, une association franciscaine visant à encadrer la vie catholique à Jérusalem.

Le père Frédéric fut extrêmement actif pour faire renaître la vie spirituelle, s’appuyant sur la vitalité des confréries et insistant sur la nécessité de la conversion intérieure. Ses prédications, ses articles, ses livres, dans un style simple et abordable, donnèrent une impulsion énorme au renouveau catholique du 19e siècle.

On a conservé de lui de nombreuses prédications, deux livres (Vie de Notre-Seigneur et Vie de Saint-François).

En 1888, le père Frédéric vint s’installer définitivement au Québec, dans cette paroisse de Notre-Dame du Cap, où il œuvra jusqu’à l’arrivée, sur sa demande, des Oblats de Marie Immaculée (1902). Le recteur et curé écrivit de lui ce témoignage : On se le dispute littéralement. Les malades le cherchent et le suivent partout. C’est un homme de Dieu… Si vous voyez ses supérieurs, vous pouvez les assurer qu’il vit comme un saint. On l’appelle le Bon père Frédéric.

C’est cette même année que, en compagnie du recteur de Notre-Dame du Cap et d’un autre laïc, le Bon père Frédéric fut témoin d’une manifestation particulière dans ce sanctuaire. On venait d’inaugurer la nouvelle chapelle de Notre-Dame du Rosaire. Tandis qu’ils priaient, d’après les propres termes du père Frédéric, la statue de la Vierge, qui a les yeux entièrement baissés, avait les yeux grandement ouverts ; le regard de la Vierge était fixe ; elle regardait devant elle, droit à sa hauteur. L’illusion était difficile : son visage se trouvait en pleine lumière par suite du soleil qui luisait à travers une fenêtre et éclairait parfaitement tout le sanctuaire. Ses yeux étaient noirs, bien formés et en pleine harmonie avec l’ensemble du visage. Le regard de la Vierge était celui d’une personne vivante ; il avait une expression de sévérité, mêlée de tristesse. Ce prodige à duré approximativement de cinq à dix minutes. Cependant, on ne sait pas si alors la Vierge a laissé un message, ou si quelque événement arriva pour expliquer cette soudaine manifestation.

C’est là que le père Frédéric vécut les dernières années de sa vie. Dirigeant efficacement les pèlerinages à Notre-Dame du Cap, il put en même temps continuer à soutenir l’œuvre de Terre Sainte grâce aux importantes aumônes des pèlerins canadiens. 

La simplicité et la douceur du père Frédéric en firent vraiment un nouveau François d’Assise. Un cancer à l’estomac se déclara ; il mourut le 4 août 1916.

Frédéric Jansoone fut béatifié en 1988, un siècle après le prodige des yeux.

 
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3 août 2014 7 03 /08 /août /2014 23:00

Francesc Mercadé Randé

1881-1936

 

Francesc était né le 27 mars 1881 à Roda de Barà (Tarragona), de Pau et María, qui le firent baptiser deux jours après.

Il fut ordonné prêtre en 1908.

Après avoir été vicaire à Prades, il demanda lui-même à être nommé à Barberá (Conca de Barberá), qui serait sinon resté sans prêtre.

Ce n’était pas une paroisse «pratiquante» ; un climat anticlérical lui coûta même beaucoup d’humiliations. Il disait : Puisqu’ils ne viennent pas à l’église, moi qui suis leur recteur, c’est moi qui irai à eux. Il rendit visite aux malades, malgré toutes les moqueries qu’il en reçut. Il se montrait charitable envers les pauvres. Il aimait faire le catéchisme aux enfants, sans épargner son temps.

Certains de ses ennemis disaient de lui : Après tout, c’est un brave homme. Dommage qu’il soit curé, c’est au moins un motif pour le mépriser.

Au moment de la révolution de 1936, don Francesc «prophétisa» : Voici le temps de la récolte. Barberà changera et deviendra pieuse.

Le Comité l’invita à préserver ce qui avait de la valeur dans son église. Il alla retirer le Saint Sacrement. On lui promit qu’il ne lui arriverait rien, s’il restait dans son presbytère.

Le 22 juillet, tout le matériel de l’église brûlait sur la place ; on vint l’obliger à venir voir brûler la statue de la Mère de Dieu du Rosaire. Ils lui dirent : Tu as vu comment nous avons supprimé les autels. Viens voir maintenant comment on va découper la statue de la Mère de Dieu du Rosaire. Alors il s’exclama : Non, mes enfants, ne touchez pas à la Mère de Dieu du Rosaire, c’est votre patronne ! Ne lui faites pas de mal ! Respectez-là ! Rien à faire, la statue roulait déjà par terre et on la tirait vers le feu de la place.

Le 4 août à six heures du matin, don Francesc Mercadé fut arrêté dans son presbytère. Quand on le tira de chez lui sous prétexte d’aller l’enregistrer à Tarragona, il mit les bras en croix et demanda d’être tué sur place, dans sa paroisse, disant : Je vis pour le Christ, je veux mourir pour lui.

Pendant tout le voyage, il pria, le chapelet dans ses mains. Quand on fut devant le siège de la Sécurité, on lui demanda : Alors, tu as assez prié ? Calmement, il dit : Oui. On le fit descendre de la voiture et on l’abattit au le bord de la rue.

 

Don Francesc Mercadé mourut le 4 août 1936, et fut béatifié en 2013.

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2 août 2014 6 02 /08 /août /2014 23:00

Francisco Bandrés Sánchez

1896-1936

 

Francisco vit le jour le 24 avril 1896 à Hecho (Huesca, Espagne).

A neuf ans, il fut inscrit par ses parents à l’école salésienne de Huesca.

Il entra dans la Société des Salésiens, y fit le noviciat et la profession et fut ordonné prêtre en 1922.

Après plusieurs postes, il fut nommé en 1927 directeur au collège de Mataró ; en 1934, il fut envoyé diriger la maison de Sarriá (Barcelone).

Homme d’action et de gouvernement, il chercha à maintenir le calme dans la maison dès les premiers mouvements révolutionnaires du 18 juillet 1936. Il pensait aussi que, grâce à la présence de tant de jeunes élèves, la maison serait respectée.

Le 21 juillet, les Religieux en furent toutefois expulsés. Don Bandrés remit à chacun cinq pesetas, ne pouvant que leur dire de se réfugier où ils pouvaient.

Lui-même alla chez sa sœur avec un Confrère. Apprenant déjà la mort de quelques Religieux, il chercha à prendre un train pour gagner l’étranger. Mais comme il n’avait pas de passeport, ce lui fut impossible et il revint chez sa sœur.

La nuit du 3 août, des miliciens vinrent demander don Ramón, l’administrateur du collège ; il n’était pas là, mais don Francisco affirma qu’il en était lui-même le directeur, rappelant l’utilité publique de l’éducation qu’y recevaient les élèves.

Il fut arrêté et conduit de suite à l’Hôtel Colón, immense édifice où s’étaient installés les révolutionnaires.

Ce soir du 3 août 1936, don Francisco fut fusillé dans une des pièces de l’hôtel, transformées en cellules de prison.

Don Francisco Bandrés fut béatifié en 2001.

 

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2 août 2014 6 02 /08 /août /2014 23:00

Federico López y López
1878-1936



Né le 16 novembre 1878 à Secorún (Huesca, Espagne), Federico commença d’abord une carrière civile ; il fut par exemple secrétaire de la mairie.
Percevant l’appel de Dieu, il pensa rejoindre une abbaye bénédictine d’Australie. On ne sait pourquoi, il entra finalement chez les pères Franciscains Conventuels de Granollers, en 1905.
Il fut envoyé avec Francisco Remón (v. 31 juillet) à Ósimo (Italie) pour le noviciat et prit alors le nom de Alfonso. Il fit là aussi les études ecclésiastiques et fut ordonné prêtre en 1911.
Après un bref séjour en Espagne, il fut confesseur au sanctuaire de Loreto, de 1912 à 1915.
Par la suite, il fut à Granollers (Barcelone), comme professeur au collège tenu par les Franciscains, car il était devenu un éminent latiniste ; il fut aussi maître des novices, dont certains allaient partager son sort dans le martyre (voir Modesto Vegas, Cándido Rivera, Eugenio Remón) ; et fut enfin Gardien du couvent.
C’est surtout comme confesseur qu’il a laissé une sainte réputation. Mais il accomplit aussi d’autres missions ponctuelles, comme de fonder à Barcelone ou à Santander.
Il était de santé délicate, à cause des poumons, et ne devait pas accomplir de tâches fatigantes, mais peu à peu il s’en remit.
Une des dévotions mariales qu’il transmettait aux postulants et aux novices, était celle du saint esclavage, selon les termes de saint Louis-Marie Grignion de Montfort (v. 28 avril).
Le 19 juillet 1936 au soir, il fut chez le boucher-fournisseur du couvent. Le 20 au matin, il partit célébrer la Messe au couvent, saluant ses hôtes : Que s’accomplisse la volonté du Seigneur ! Je suis prêt à mourir pour Dieu !
Vers dix heures du matin, un groupe de miliciens fit irruption dans le couvent, à la recherche d’armes (?). Ils fouillèrent tout le couvent, accompagnés du père Alfonso et du Frère Miguel, tandis que le Frère Buenaventura restait en-bas. Furieux de ne rien trouver, ils menacèrent de mettre le feu au couvent et de tuer les Religieux s’ils les retrouvaient là à leur prochain passage. Le soir, le couvent était en flammes.
Les pauvres Religieux ne pouvaient que quitter leur cher couvent et trouver refuge dans quelque bonne famille d’accueil. Partis chacun dans une direction différente, ils se retrouvèrent sans le vouloir dans la même famille, à Llerona.
Alfonso écrivit un mot à son frère de Barcelone, Saturnino, le priant de lui trouver un passeport, tout en se préparant en même temps à mourir aux mains des ennemis de l’Eglise. Dans leur prière, le chapelet, les Religieux offraient leur vie pour le salut de l’Espagne et de l’Eglise.
Le 3 août dans l’après-midi, des miliciens vinrent fouiller la maison. Parmi eux se trouvaient d’anciens élèves des Religieux. Ils découvrirent donc nos trois Religieux ; ils les invitèrent à renier leur foi, leur passèrent les menottes, les frappèrent, leur demandant de blasphémer. Alfonso répondit soit par le silence, soit par Seigneur, pardonne-leur, ils ne savent pas ce qu’ils font ! (cf. Lc 23:34).
On les fit monter dans un camion, direction Dels Puatells (Samalús del Vallés). En route, on leur dit qu’ils étaient les derniers à mourir, que tous les autres étaient déjà morts. Mentionnant le père Dionisio, qui avait été fusillé le 31 juillet précédent, un milicien commenta : Voilà comment meurent les héros !
Alors les deux Frères firent leur acte de contrition et reçurent l’absolution du père Alfonso. Un des miliciens le remarqua, fit arrêter le véhicule et, s’adressant aux autres, leur dit : Il faut fusiller sur place ce genre de types ! On repartit après cet incident de colère, on parvint au lieu-dit Dels Puatells, qui se trouve à un kilomètre et demi de Samalús. Une dernière fois, on les invita à apostasier, en vain évidemment.
Il y eut des coups de fusil et les trois Religieux tombèrent. Dans la pénombre, les miliciens ne se rendirent pas compte que Buenaventura, tout ensanglanté, n’était pas mort. Pressés de repasser au Comité pour trouver d’autres victimes, ils ne prirent pas le temps de donner le coup de grâce ; ils le poussèrent du pied, et leur chef ajouta : Partons, ils ont déjà expiré !
Mais Buenaventura réussit à se reprendre, à se faire un garrot pour arrêter l’hémorragie et s’écarter de l’endroit : c’est de son témoignage, confirmé par ses larges cicatrices, qu’on a recueilli tous ces détails.
Une heure après, les miliciens revinrent avec trois cercueils et s’étonnèrent de ne trouver que deux cadavres !  
Le martyre du père Alfonso et du frère Miguel eut lieu le 3 août 1936 (on voit parfois la date du 5 août, mais les sources franciscaines et le Martyrologe le mentionnent au 3 août).
Ils ont été béatifiés en 2001.

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 23:00

Francisco Calvo Burillo

1881-1936

 

Francisco était la bonté même.

Il était né le 21 novembre 1881 à Híjar (Teruel, Espagne).

Entré à quinze ans au couvent de la Coruña (San José de Padrón) dans l’Ordre dominicain,  il y fit les études de philosophie, qu’il continua à Corias (Asturies).

Ordonné prêtre en 1905, il compléta sa licence de philosophie à Barcelone.

Il fut envoyé enseigner à Oviedo : c’était un excellent professeur et écrivain.

A partir de 1912, il fut un des plus enthousiastes à restaurer la Province dominicaine d’Aragón.

Il profitait d’habitude de l’été pour soulager un peu sa mauvaise santé, en allant se reposer chez sa mère.

Lors de la révolution en juillet 1936, il fut arrêté au soir du 1er août et détenu sans pitié. En quittant sa mère, il lui dit : Ton fils à l’agonie. De la prison, il lui écrivit encore : Ma très chère Maman, adieu, prie pour moi ! Nous nous reverrons au ciel. Pardonne-moi ! Tout ce que j’ai, appartient à l’Ordre {dominicain}. Donne mon repas aux pauvres. Ton fils en agonie qui t’embrasse. Frère Quico.

Il signait Quico. On l’appelait amicalement aussi Paco.

Son agonie dura douze heures.

Etant malade, il pouvait difficilement se déplacer : les miliciens le bousculèrent à coups de pieds et de crosses de fusils, au milieu des insultes, des injures, des blasphèmes, tandis que le Religieux priait à haute voix le chapelet.

Parvenu au lieu du martyre, le père demanda de pouvoir achever le chapelet, affirmant qu’il pardonnait et donnait sa bénédiction à tous, et voulant mourir debout en face de ses bourreaux. Curieusement, on le lui accorda.

Ayant achevé sa prière, il se mit le chapelet entre les dents, ouvrit les bras en croix, et dit : Maintenant, vous pouvez tirer. Une violente décharge l’abattit.

C’était le 1er (ou plutôt le 2) août 1936. Certaines sources indiquent le 21 août, mais le Martyrologe retient, ainsi qu’une source dominicaine, le 2 août.

Il a été béatifié en 2001.

 

 

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1 août 2014 5 01 /08 /août /2014 23:00

Francisco Tomás Serer

1911-1936

 

Francisco vint au monde le 11 octobre 1911 à Alcalalí (Alicante, Espagne).

Après l’école communale, il entra au séminaire des Tertiaires Capucins Amigoniens de Godella, puis passa au noviciat.

En 1928 il émit les premiers vœux, et en 1933 les perpétuels. En 1934, il fut ordonné prêtre.

Sa courte vie sacerdotale sera consacrée au service de la jeunesse en difficulté.

En 1935, il fit un voyage d’études en France et en Belgique, pour consolider les bases pédagogiques de son travail, puis il commença les études de médecine à Madrid.

Lors des événements de 1936, il se réfugia chez un ami ; le soir du 2 août, il attendait la venue de son Supérieur et, ne le voyant pas arriver, se risqua à sortir dans la rue. Le Supérieur resta invisible.

Mais au matin du 3 août, on retrouva le cadavre du père Francisco sous les murs d’un établissement de Madrid.

Du père Francisco, on disait qu’il était bien tenu, fin, doux et très courtois. Prudent, il parlait peu, mais à bon escient. Les Supérieurs mettaient beaucoup d’espérance en ce jeune prêtre.

On retient comme date de son martyre le 2 août 1936.

Le père Francisco fut béatifié en 2001.

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