Esteban García García
1901-1936
Esteban (Etienne) vit le jour le 28 novembre 1901 à El Manzano (Salamanque, Espagne), de pieux parents agriculteurs qui eurent trois autres garçons après lui, parmi lesquels Eliseo, qui mourra martyr la même année que son frère (voir au 19 novembre).
Esteban n’avait que neuf ans quand il fut orphelin de ses parents, de sorte qu’il fut accueilli chez des parents, où il sut se rendre utile dans divers travaux ; il commença le Petit séminaire à Cadix en 1914, mais sa petite santé l’empêcha de continuer, de sorte qu’il entra comme coadjuteur chez les Salésiens de Séville, où il apprit le métier de tailleur.
Après son service militaire, il entra en 1925 au noviciat de San José del Valle, où il fit profession en 1926.
Il fut une année aussi à Ronda, puis passa à Málaga en 1928, toujours comme tailleur.
En 1933, le 15 août, il fit la profession solennelle.
Discret, effacé, il accomplissait son travail sans parler, simplement, transmettant sa dévotion à Marie Auxiliatrice et à saint Joseph.
Lors de la guerre civile de juillet 1936, le collège de Málaga fut encerclé par des miliciens le 21 juillet. Prétextant que quelqu’un avait tiré depuis l’intérieur, ils l’envahirent à la recherche des «armes». N’en trouvant évidemment pas, ils emmenèrent les Salésiens à la «prison» improvisée, chez les Capucins, se livrant à toutes les exactions dans le collège et dans l’église.
Esteban crut sa dernière heure arrivée quand on le mit, avec les autres, face au mur de la cour. Le 22 juillet, on les emmena devant le Gouverneur ; celui-ci les savait innocents, mais craignit les menaces de la foule : il fit enfermer les Religieux dans la prison provinciale, leur promettant la liberté pour le lendemain.
Au matin du 23, libres, les Salésiens se dispersèrent ; Esteban, un des derniers à sortir, fut apostrophé dans la rue par des miliciens, qui l’accusèrent d’être prêtre, d’après son allure ; sans mentir, Esteban nia qu’il était prêtre. Les miliciens le mirent en joue et le firent reconduire à la prison provinciale, où il resta deux mois.
Le 24 septembre, suite à un bombardement de l’aviation nationale, les prisonniers furent fait sortir. Esteban, avec son numéro 180, fut conduit avec d’autres au cimetière de San Rafael, où il fut assassiné. Avec lui se trouvait Rafael Rodríguez, un autre coadjuteur salésien, avec lequel il était lié d’une profonde amitié.
Il fut béatifié en 2007.