Phêrô Lê Tùy
1773-1833
Phêrô (Pierre) naquit vers 1773 à Bằng Sơn (Hà Đông, Ha Tay, Vietnam), dans une famille aisée.
Ses parents l’envoyèrent étudier au séminaire de Nam Dịnh et il fut ordonné prêtre.
Ce fut un pasteur plein de zèle, d’humour aussi, toujours disposé à exercer le saint ministère où qu’il fût. Quand l’évêque fit un jour l’éloge de son travail, il répondit qu’il n’était pas encore satisfait, et pourtant il avait fait tant de choses.
Au bout de trente ans d’activités, il fut réduit à la clandestinité à cause de la persécution.
En juin 1833, il fut appelé pour donner le Sacrement des Malades et le Viatique à un mourant ; un groupe de païens réussit à l’arrêter, et imposa un chantage pour sa libération ; déclarer Phêrô médecin et non pas prêtre. Le père Phêrô refusa ce marchandage. Aussi fut-il chargé de chaînes et conduit à Nghe An.
Dans la prison, il continua à rester calme, même à plaisanter, supportant courageusement les tortures qu’on lui infligeait.
Le juge, eu égard à ses soixante ans, ne voulait pas le faire décapiter ; mais le Père déclara qu’il n’avait pas peur de la mort. Après trois mois de cette dure prison, son courage se maintenait fermement.
Un édit parut, selon lequel on ne devait pas exécuter des personnes de plus de soixante ans. Les «criminels» devaient seulement payer une forte amende. Mais en ce qui concernait le père Phêrô, la condamnation à mort fut confirmée. Le Père en était extrêmement joyeux.
Le 11 octobre 1833, il fut conduit sur la place, on étendit un tapis rouge, le père Phêrô s’agenouilla pour prier un moment. Puis il adressa des paroles d’adieu à ceux qui étaient là, dont certains le connaissaient bien. Ils pleuraient. Puis, s’adressant aux soldats, il leur dit : Je suis prêt.
Le père Lê est un des premiers Martyrs du Vietnam.
Il fut béatifié en 1900 et canonisé en 1988. Une fête liturgique célèbre ensemble tous les Martyrs vietnamiens, le 24 novembre.