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21 août 2015 5 21 /08 /août /2015 23:00

 

Filippo Benizi

1233-1285

 

Filippo Benizi naquit le 15 août 1233 à Florence (Italie), de parents nobles, Giacomo Benizi (ou Benizzi, ou Benozzi ou Beniti) et Albaverde Frescobaldi, qui prièrent longtemps pour recevoir le don de la paternité. Filippo vit donc le jour en la fête de l’Assomption de Marie ; il eut une petite sœur, qui fut à son tour une sainte femme.

Après avoir été instruit par un précepteur à la maison, il fut envoyé à treize ans à Paris pour y étudier la médecine ; mais après quelques années passées en France, Filippo vint à Padoue pour y recevoir le doctorat.

De retour à Florence en 1253, il exerça pendant un an, tout en occupant son temps libre dans la lecture des Pères de l’Eglise.

En 1254, durant le Carême, il priait dans la chapelle des Servites de Marie à Carfaggio, lorsqu’il lui sembla vraiment que le Crucifix lui suggérait d’aller rejoindre cet Ordre. Le jeudi de Pâques, il y était, et entendit la lecture du jour (Ac 8:26-40) : L’Esprit dit à Philippe : Approche et monte sur ce char. Filippo prit pour lui cette invitation, pour échapper au monde et «monter» dans l’Ordre. Dès le lendemain, il demanda son admission et fut reçu par le Supérieur, un des sept Fondateurs qui succédait à Alessio Falconieri (v. 17 février).

Filippo cependant, reçut des visites de Florentins, aussi fut-il muté au couvent du Monte Senario, où il fut d’abord chargé du jardin, de la quête, logé dans une petite grotte derrière la chapelle. Pendant cinq années, le docteur devenu novice fut ainsi mis à l’épreuve de l’humilité. Un jour qu’une créature mondaine vint le tenter, il se coucha longuement dans la neige pour éteindre totalement l’ardeur de la chair.

En 1258, le prieur l’envoya à Sienne ; en route, il rencontra des pères dominicains, qui restèrent émerveillés par la modestie et la science de ce jeune Religieux, et s’empressèrent de recommander au Supérieur de mettre cette intelligence au service de l’Eglise : Filippo fut ordonné prêtre en 1259 et se prépara à la Première Messe pendant tout le Temps pascal.

En 1262, il fut nommé maître des novices, en 1263 définiteur général puis assistant du Supérieur général, avant d’être lui-même élu Supérieur général en 1267.

A cette époque, l’Ordre comptait déjà une quinzaine de maisons en Italie. En 1268, les constitutions avaient été établies. Par modestie, Filippo faillit renoncer à sa charge, mais on le convainquit du contraire. Lors du conclave de 1269, il se cacha pendant trois mois, car le bruit courait qu’on parlait de lui pour être pape. Une fois le «danger» écarté, il partit visiter les maisons de l’Ordre en Allemagne et en France (il y en avait déjà à Toulouse, Montpellier, Vienne et Avignon). En Allemagne, il se perdit pendant trois jours dans la forêt ; n’en pouvant plus, il pria et reçut la visite de deux «bergers» qui le guidèrent vers une maisonnette où ils lui servirent à manger et à boire, le laissèrent se reposer puis lui indiquèrent sa route ; quand Filippo se retourna pour les remercier, il n’y avait plus personne… C’étaient deux anges !

En 1274, il participa au concile de Lyon. Revenu en Italie en 1276, il joua le pacificateur entre Bologne, Florence et Pistoia : la paix revint en 1280.

En 1282, il se passa un fait remarquable. Filippo était à Forlí, d’où un certain Pellegrino Laziosi le chassa vertement ; Filippo s’en allait humblement, mais fut rattrappé par le garçon vantard, qui lui demanda pardon et entra ensuite dans l’Ordre ; il mourut en odeur de sainteté (v. 1er mai).

C’est encore Filippo qui, en 1284, reçut dans l’Ordre des Servites Giuliana Falconieri, la nièce d’Alessio (cf. supra), qui fut la première de la branche féminine (v. 19 juin).

Une autre conquête de Filippo, fut la conversion de deux prostituées qu’il rencontra en voyage ; leur remettant ce qu’il avait comme argent, il les pria doucement de vivre honnêtement pendant trois jours, tandis qu’il faisait prier ses Religieux ; les deux femmes se convertirent vraiment et furent les deux premières cloîtrées de l’Ordre : Elena et Flora.

En 1285, l’Ordre comptait désormais quelque dix mille religieux et Filippo voulut aller trouver le pape à Pérouse ; ne pouvant plus marcher, il s’acheta une monture pour neuf livres.

C’est en août 1285 qu’il tomba malade à Todi, de nouveau un 15 août, le jour de son anniversaire. Il demanda son livre : ni le psautier, ni son ouvrage sur les origines de l’Ordre, mais son petit crucifix d’ivoire qu’il gardait de sa jeunesse.

Il s’éteignit le 22 août. Ses obsèques n’eurent rien de triste ; on célébra la Messe avec le Gloria et le Credo, comme aux fêtes. Le corps resta exposé jusqu’au 28 août, incorruptible et parfumé malgré la chaleur estivale.

Filippo Benizi a été béatifié en 1645 et canonisé en 1671.

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