Pietro d’Anagni
1031-1105
Pietro était né vers 1031, de la noble famille de Salerne, ce qui lui valut le surnom de De principibus.
Tout jeune orphelin, il entra dans une école monastique bénédictine, et fit la profession dans cet Ordre.
En 1062, il fut élu évêque d’Anagni, où le pape venait de se réfugier, chassé de Rome par les troupes impériales. Il était entièrement acquis aux idées de la réforme voulue par Grégoire VII pour restaurer la discipline ecclésiastique, raviver le culte des Martyrs, revendiquer les droits et les biens de l’Eglise.
En 1072, il fut envoyé par le pape comme apocrisiaire (envoyé spécial ou nonce) auprès de l’empereur de Constantinople.
A partir de 1074, Pietro fit construire une nouvelle cathédrale pour Anagni.
Sous le pape suivant, Urbain II, Pietro participa à la croisade comme vrai «croisé», c’est-à-dire pour libérer les Lieux Saints de l’Islam, et non dans un but économique, comme beaucoup le firent une fois arrivés sur place.
A son retour à Anagni, il put faire achever sa cathédrale, dédiée à la Très Sainte Vierge de l’Annonciation. Plusieurs papes ayant dû résider à Anagni, c’est dans cette cathédrale que furent canonisés Bernard de Clairvaux (v. 20 août), Claire d’Assise (v. 11 août), Edward le Confesseur (v. 5 janvier) ; c’est là aussi que fut excommunié Frédéric Barberousse.
Pietro dut résister beaucoup contre la mauvaise volonté des clercs qui n’approuvaient pas la réforme du clergé, mais enfin la patience du prélat, pendant les quarante-trois années de son épiscopat, put enfin venir à bout des réticences.
Quand il mourut, le 3 août 1105, le clergé diocésain, désormais remis sur la voie de la sainteté, sut choisir un digne successeur à Pietro.
C’est son grand ami, Bruno, évêque de Segni (v. 18 juillet), qui célébra les obsèques et rédigea la Vita de Pietro, avec les miracles qui eurent lieu du vivant de Pietro et après sa mort.
Le pape suivant le canonisa en 1110.