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24 février 2024 6 24 /02 /février /2024 00:00

24 FEVRIER 

 

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Ste Primitive, martyre romaine. 

IV.

S Evetius, martyr à Nicomédie ; il avait eu l’audace de détruire publiquement l’édit de persécution des chrétiens.

S Serge, ancien magistrat à Césarée de Cappadoce, solitaire, martyr.

V.

Ste Démétriade, vierge romaine, enfuie à Carthage où elle se consacra, morte à Rome.

S Modeste, évêque à Trèves.

VI.

S Prétextat, évêque à Rouen, victime des machinations continues du roi et de la reine, martyr.

S Lethard, évêque à Senlis puis aumônier de la reine Berthe d’Angleterre ; sa présence prépara la mission de s.Augustin.

VII.

S Ætelberht, époux de la reine Berthe d’Angleterre ; il accueillit s.Augustin et ses moines et fut le premier catéchumène baptisé et le premier bienfaiteur de l’Eglise en Angleterre.

X.

S Beton, moine à Sens, évêque à Auxerre. 

XII.

Ste Adèle, fille de Guillaume le Conquérant (?). 

XV.

B Costanzo Servoli de Fabriano, dominicain, pacificateur à Ascoli, où il fit construire un monastère et mourut.

XVI.

B Marco de Marconi, des moines hiéronymites à Mantoue, mystique.

XIX.

Bse María Josefa Naval Girbés, laïque espagnole, “apôtre des activités paroissiales”, béatifiée en 1988.

B Tommaso Maria Fusco, prêtre des Missionnaires de Nocera, béatifié en 2001.

XX.

Bse Florentina Nicol Goñi (María Ascensión du Cœur de Jésus, 1868-1940), dominicaine espagnole puis active au Pérou, au Salvador, en Chine, fondatrice des Missionnaires dominicaines du Très Saint Rosaire, béatifiée en 2005.

B Josef Mayr-Nusser (1910-1945), père de famille sud-tyrolien, condamné à mort pour avoir refusé le serment nazi, béatifié en 2017.
 

Evetius de Nicomédie

† 303

 

Evetius (en syriaque Euhetis) se trouvait à Nicomédie (Bithynie, auj. Izmit, Turquie NW) au moment où l’empereur Dioclétien déclencha une nouvelle persécution (303).

On suppose que c’est lui, le haut fonctionnaire dont parle un document syriaque.

L’édit ne fut pas sitôt affiché sur la place publique, qu’Evetius, enflammé par l’ardeur de sa foi, dit le Martyrologe, aux yeux de tout le monde, déchira ouvertement l’édit de cette loi injuste.

On se posera la question de la légitimité de cette intervention. Etait-elle permise par l’Eglise ? Etait-elle prudente ? Certainement non. Mais l’Eglise n’avait pas encore statué sur ce genre de «courage» excessif, qui devait conduire à une mort certaine et pouvait être assimilé à une sorte de suicide.

Mais Evetius ne se posa pas tant de questions ; tôt ou tard, il aurait témoigné du Christ ouvertement et serait prochainement martyrisé. Il pouvait aussi ignorer ce conseil de prudence qu’on lui aurait suggéré ; il voulut donner l’exemple et n’écouta que sa foi. 

Arrêté, il fut soumis à toutes sortes de cruautés.

Saint Evetius de Nicomédie est commémoré le 24 février dans le Martyrologe Romain.

 

 

Æthelberht de Kent

560-616

 

Fils du roi de Kent Eormenric, Æthelberht naquit vers 560.

Il épousa la fille du roi de Paris Caribert, Berthe, avant son avènement au trône en 580 ou 590. On lui donna le titre de bretwalda, qui signifie «souverain de Bretagne».

Berthe était chrétienne et c’est peut-être grâce à son intervention que le pape Grégoire Ier (v. 12 mars) se décida à envoyer des missionnaires pour évangéliser la Grande-Bretagne. Ainsi commença la mission d’Augustin (v. 26 mai).

Apprenant l’arrivée des missionnaires romains, le roi ne consentit pas tout de suite à les recevoir, mais les fit demeurer en l’île de Thanet (qui aujourd’hui n’est plus une île) puis, au bout de quelques jours, il vint les visiter en personne, mais en plein air, pour éviter - pensait-il - quelque mauvais sort au cas où ils se seraient trouvés tous ensemble sous un même toit.

Or les moines vinrent au devant de lui en chantant les Litanies et s’adressèrent au roi en termes évangéliques, lui parlant déjà du Christ et de la Promesse éternelle. Le roi écouta poliment et voulut réfléchir ; en attendant, il accordait l’hospitalité aux nouveaux venus.

Ætelberht fut touché de la douceur et de la pureté des moines, et plus encore par les miracles qui s’opérèrent par leur parole. Il demanda enfin le baptême, qu’il reçut à la Pentecôte, le 2 juin 597. Ensuite, Augustin fut sacré évêque et put baptiser à Noël des milliers de personnes.

La conversion du roi fut sincère et profonde. Par humilité, il céda à Augustin son palais de Cantorbury et s’établit à Reculver. Son ancienne demeure devint un monastère, la future abbaye Saint-Augustin, et sur les fondations d’une vieille église de l’époque romaine on construisit l’église métropole de l’Angleterre, dédiée au Christ Sauveur.

Le roi Æthelberht ne s’en tint pas là, mais soutint volontairement l’expansion du catholicisme dans tout son royaume et dans le royaume voisin. A Londres fut construite l’église Saint-Paul, qui devait devenir la cathédrale de la capitale ; à Rochester fut établi un nouveau diocèse avec la cathédrale Saint-André. Le même roi promulga un code de lois, le premier document anglo-saxon connu rédigé, sanctionnant les propriétés et les droits de l’Eglise.

En 613, mourut la reine Berthe. Le roi se remaria, et mourut quelques années plus tard, le 24 février 616, à cinquante-six ans.

On signale que les Anglais le nomment aussi Albert.

Saint Æthelberht est commémoré le 24 février  dans le Martyrologe Romain.

 

 

Costanzo Servoli de Fabriano

† 1481

 

Costanzo naquit au début du 15e siècle à Fabriano, fils d’un modeste citoyen nommé Bernardo Servoli.

A quinze ans, le garçon entra chez les Dominicains, où il eut comme maîtres saint Antonino de Florence (v. 2 mai) et Corradino de Brescia.

Ordonné prêtre, il fut un vaillant et infatigable prédicateur de la Vérité, ce qui lui valut de la part des chroniqueurs de l’Ordre l’éloge d’illustre et très brillante étoile du ciel dominicain.

Dans les couvents où il passa, il fut promoteur de la réforme de l’Ordre et du retour à la Règle authentique.

Il fut prieur à Fabriano (1440), Perugia (1445), à Ascoli (1459), de nouveau à Fabriano (1467) et Ascoli (1470).

Ascoli fut vraiment sa ville privilégiée : il y reporta la paix et la concorde au moment où les habitants étaient près de s’entretuer. Il y restaura le couvent et y fit refleurir l’étude et l’amour de la vie régulière.

Il avait l’habitude d’ajouter au bréviaire l’office des Défunts. Quand il voulait obtenir une grâce particulière, il priait le psautier dans son intégralité. Une fois, il ne put l’achever : c’était pour obtenir le départ des Turcs de la Grèce, mais il comprit alors que Dieu ne le voulait pas alors. 

Voici un des miracles opérés du vivant de Costanzo : venu visiter le couvent de Ferrare, il laissa son bâton de voyage près de la porte. L’hôtelier, connaissant les vertus du visiteur, substitua un autre bâton pour conserver comme relique celui de Costanzo. Sur le chemin du retour, Costanzo dit à son compagnon : On m’a volé le bâton, mais au nom du Seigneur, je le donne à celui qui me l’a pris. Informé, le «voleur» obtint bien d’autres miracles avec ce précieux bâton.

C’est donc à Ascoli Piceno que Costanzo finit ses jours. Il fit promettre aux habitants de construire un autre couvent, pour y conserver sa dépouille parmi eux. 

Il mourut le 24 février 1481. Son corps se trouve toujours dans l’église San Pietro, tandis que son chef est à la cathédrale de Fabriano, sa ville natale.

Le culte du bienheureux Costanzo Servoli fut approuvé en 1821.

 

 

 Marco de Marconi

1480-1510

  

Le bienheureux Marco est un grand mystique dont Dieu récompensa la vie toute cachée par des signes merveilleux de sainteté.

Marco fut tellement effacé qu’on ne connaît pratiquement rien de son enfance. Né en 1480, de parents pauvres, il s’habitua tôt à mener une vie solitaire et cachée en Dieu. L’école n’était pas obligatoire, et Marco fut très vite enrichi d’une docte ignorance.

Il n’avait pas quinze ans, qu’il fréquentait souvent deux ermites hiéronymites qui s’étaient retirés près de Mantoue, en un lieu appelé Milliarino. Ces religieux formaient une famille érémitique, née en Espagne à la fin du XIVe siècle, très semblable à la vie des Bénédictins. Impressionné par leurs exemples et leurs entretiens, Marco entra dans leur ordre au couvent de Saint-Matthieu : il n’avait que quinze ans.

Après son noviciat et sa profession, il remplit avec ardeur et courage toutes les obligations de la vie religieuse, soutenu qu’il était par la grâce divine. 

Dieu manifesta sa sainteté par des miracles, par le don de prophétie, par la communication de lumières surnaturelles. On avait pour lui une telle vénération que l’on s’estimait heureux quand on pouvait toucher la frange de son vêtement.

Marco mourut à l’âge de trente ans, le 24 février 1510, et c’est alors que sa sainteté le rendit très célèbre. Deux ans après sa sépulture, le corps fut trouvé sans corruption. 

Des artistes l’ont représenté avec l’auréole de sainteté à Mantoue, à Riva del Garda, à Venise, à Vérone, Ferrare, Rome, Naples : partout où le culte s’en répandait, les grâces pleuvaient en abondance.

Il y eut plusieurs autres translations dans la suite. Durant la guerre entre l’Autriche et Mantoue, Milliarino fut rasée ; les pauvres moines reconstruisirent un couvent dans Mantoue, où fut transportée la sainte dépouille du Bienheureux. Cent cinquante ans plus tard, la persécution napoléonienne supprima le couvent et détruisit l’église, de sorte que le corps du Bienheureux finit par être déposé dans la cathédrale de Mantoue. C’est ce qui explique que les évêques de Mantoue se soient employés à faire reconnaître le culte immémorial de Marco, et c’est justement un ancien évêque de Mantoue, Giuseppe Sarto, devenu le pape Pie X, qui confirma ce culte en 1906.

Le bienheureux Marco est nommé le 24 février au Martyrologe Romain.

Tommaso Maria Fusco

1831-1891

 

Tommaso naît le 1er décembre 1831 à Pagani (Salerno, Campanie) et reçoit le baptême le jour-même. Il est le septième des huit enfants d’un pharmacien bien en place.

Sa maman décède quand il a six ans, puis aussi son papa quand il en a dix.

Lors de la canonisation de saint Alfonso de’ Liguori (v. 1er août) en 1839, il participe aux festivités et promet à Dieu d’être prêtre lui aussi.

Mais il y a déjà deux prêtres dans la famille, son frère aîné et son oncle paternel, qui pensent que deux prêtres dans la famille suffisent et que Tommaso ferait mieux de perpétuer la famille.

Tommaso persévère, entre au séminaire, et reçoit l’ordination sacerdotale en 1855. 

Immédiatement, il ouvre chez lui une petite école privée et, non loin, une petite «chapelle du soir».

En 1857, il fait partie de la Congrégation des Missionnaires de Nocera, pour l’évangélisation des populations locales.

En 1861, il doit fermer l’école, et en ouvre une autre pour jeunes prêtres, qui doivent compléter leur formation en théologie morale sacramentelle, un cours qui durera vingt-cinq ans.

A cette époque en effet, les prêtres ne recevaient l’habilitation à confesser qu’après quelques années de sacerdoce ; pour don Tommaso cependant, l’évêque fit une exception, jugeant de la maturité précoce du jeune prêtre.

En 1862 don Tommaso fonde une Compagnie de l’Apostolat Catholique du Précieux Sang de Jésus-Christ, pour la prédication de missions au peuple. Un périodique parut aussi : La Voix du Précieux Sang, qui sera diffusé jusqu’en Inde. 

De 1861 à 1873, don Tommaso est aumônier du sanctuaire de Notre-Dame du Carmel, puis curé de la paroisse. Fervent dévot de Notre-Dame, il ajoute le nom de Maria au sien. Il fonde les dimanches catéchistiques, l’Association des Filles de Marie, les Moniales de la maison (Monelle di casa), qui deviendront les Filles du Précieux Sang.

En 1872, don Tommaso a comme une «inspiration» de fonder la Congrégation des Filles de la Charité du Précieux Sang, destinée à refléter au regard des hommes la Charité divine avec laquelle fut versé le Précieux Sang du Christ.

En 1873, l’évêque préside l’ouverture du premier orphelinat, tenu par trois Religieuses, et qui comptait déjà sept petites orphelines, que don Tommaso s’engageait à élever sur ses propres deniers. L’évêque lui dit alors : Tu as choisi le titre du Précieux Sang ? eh bien, prépare-toi à boire un calice amer !

La plus grosse amertume à avaler, fut une terrible calomnie, montée par deux prêtres soutenus par ces messieurs de la place. L’affaire arriva au Tribunal ecclésiastique et eut pour conclusion la pleine reconnaissance de l’innocence de don Tommaso, tandis que les auteurs de la calomnie se voyaient contraints d’avouer publiquement leur machination. Ce qui est dit ici en trois lignes, ne peut pas rendre quelle «agonie», au sens propre, vécut pendant plusieurs années le pauvre prêtre, qui toutefois sut en profiter pour monter encore plus haut dans la sainteté.

Don Tommaso Maria Fusco mourut le 24 février 1891, après avoir consacré toutes ses forces au service de Dieu et du prochain, selon son conseil permanent : La charité doit être tendre, ardente, bénéfique, compatissante, universelle, sincère, affectueuse.

Il fut appelé la lèvre parlante de l’Evangile et le prophète et témoin de la Charité du Sang.

Les Filles de la Charité du Précieux Sang sont actuellement présentes en Italie, aux Etats-Unis, au Brésil, au Nigéria et aux Philippines.

Don Tommaso Maria Fusco a été béatifié en 2001.

 

 

María Josefa Naval Girbés

1820-1893

 

María Josefa naquit le 11 décembre 1820 à Algemesí (Valencia, Espagne), aînée des six enfants de Francisco Naval et Josefa Mara Girbés ; deux moururent en bas âge (María Joaquina et la petite Josefa) et une autre à quatorze ans (Peregrina). Les enfants qui restent, sont une autre María Joaquina et le garçon, Vicente. 

Plus tard, Vicente, papa de trois enfants, perdit ces trois angelets et sa femme, et s’en vint vivre auprès de notre María Josefa.

Celle-ci, donc, reçut au baptême le nom de María Josefa, mais on l’appellera toujours Pepa.

Elle reçoit la confirmation à huit ans et la Première communion à neuf ans (alors que l’âge habituel était de onze). 

Durant sa scolarité, elle apprend la broderie (argentée et dorée).

En 1833, elle doit interrompre ses études, après le décès de sa mère. En prière chez les Dominicaines, elle sentit que la Vierge Marie ne l’abandonnerait pas. La famille s’établit chez la grand-mère, où María Josefa devient en quelque sorte la maîtresse de maison, tandis que se développe en elle une vie spirituelle intense : elle communie chaque jour ; à dix-huit ans, elle fait le vœu de chasteté.

On a décrit María Josefa comme une personne de taille moyenne, avec de larges yeux profonds ; très modeste, elle souriait souvent, mais on ne la vit jamais rire ; elle mettait des habits sombres, chaussait des souliers bas et un long voile.

En 1850, sur les conseils du curé de la paroisse, elle commence à réunir chez elle des jeunes filles : elle leur apprend la couture, la broderie, mais aussi cet atelier est l’occasion de toute une formation humaine et spirituelle au profit de jeunes filles, de jeunes femmes mariées ou célibataires. María Josefa prépare au mariage les jeunes filles, elle visite les malades, aide les pauvres, enseigne le catéchisme. En 1855, elle manifeste la charité de façon héroïque durant l’épidémie de choléra.

C’est une véritable religieuse laïque, une apôtre qui participe pleinement à la mission de l’Eglise.

Membre du Tiers-Ordre de Notre-Dame du Mont-Carmel et de Sainte-Thérèse de Jésus, fondé à Algemesí en 1854, elle poursuit le Chemin de la perfection.

Sa vie quotidienne est alimentée par l’oraison le matin, après la communion, et le soir. Elle sait pratiquer la pénitence, la mortification. Dans la journée, elle prie souvent avec ses disciples l’Angelus et le chapelet. Elle vit les vœux de religion : pauvreté, chasteté, obéissance.

Les deux dernières années de sa vie, elle devient complètement grabataire, et s’éteint le 24 février 1893. On l’enterre avec l’habit du Tiers-Ordre du Carmel, comme elle l’avait demandé.

María Josefa Naval Girbés a été béatifiée en 1988.

Beaucoup de documents originaux sur María Josefa ont été perdus à cause de la Guerre civile d’Espagne, où les archives des monastères et des paroisses furent brûlées.

 

 

Florentina Nicol y Goñi

1868-1940

 

Florentina naquit le 14 mars 1868 à Tafalla (Navarre, Espagne), benjamine des quatre enfants de Juan Nicol et Águeda Goñi. Juan vendait des chaussures et des outils agricoles.

Elle reçut sa formation chez les Dominicaines de Huesca. Elle y prit le voile en 1885, avec le nom de María Ascension du Sacré Cœur, et enseigna dans cette école pendant vingt-sept années, avec seulement une brève interruption lorsque les supérieures jugèrent bon de l’éloigner quelque temps des élèves, car María Ascension semblait être trop «proche» des jeunes filles et établir un climat trop familier entre elles. L’obéissance de María Ascension l’aida à se sanctifier et à accepter des occupations  plus humbles, avant de reprendre l’enseignement.

En 1912, les lois espagnoles anti-cléricales obligèrent les Sœurs à se disperser.

Elles pensèrent alors se dédier à un service missionnaire auprès des plus pauvres parmi les pauvres et cherchèrent un lieu d’accueil, en Amérique ou aux Philippines.

La réponse vint d’un ancien missionnaire aux Philippines, nommé Vicaire apostolique au Pérou. De retour de Rome où il avait reçu la consécration épiscopale, il s’arrêta à Huesca, et cinq religieuses partirent avec lui, avec María Ascension à leur tête.

On arriva au Pérou en décembre 1913. Deux ans après, María Ascension partait avec deux autres Compagnes pour les forêts montagneuses, où jamais des femmes blanches ne s’étaient aventurées.

Arrivées à Puerto Maldonado, elles se mirent à construire une école, où vinrent très vite des jeunes filles de la tribu voisine, accueillies avec bonté par les Religieuses, tandis qu’elles étaient méprisées par les colons blancs de la ville.

Les malades affluèrent aussi, et les Sœurs développèrent ainsi le secteur médical.

En accord avec le nouveau Code de Droit Canonique, les Religieuses s’établirent en une congrégation indépendante de Religieuses du Tiers-Ordre dominicain, appelées aussi par la suite Missionnaires Dominicaines du Rosaire.

Etablie formellement en 1918, la congrégation se répandit, avec Mère María Ascension comme supérieure. Mais elle ne voulut jamais être reconnue comme la Fondatrice : pour elle, l’unique Fondateur était le père Zubieta, Vicaire Apostolique. Actuellement, on lui reconnaît le rôle de co-fondatrice.

En 1932, elles essaiment en Chine, où ira María Ascension par deux fois. Elles ouvrent aussi des maisons en Espagne, d’où partiront d’autres missionnaires.

Mère Florentina-María Ascension mourut à Pampelune (Navarre) le 24 février 1940, et fut béatifiée en 2005.

Les Religieuses du Tiers-Ordre dominicain sont près d’un millier, dans une vingtaine de pays.

 

Josef Mayr-Nusser
1910-1945

Josef naquit le 27 décembre 1910 dans la ferme Nusserhof (Bolzano, Sud-Tyrol, Autriche, auj. Italie NE). 
Tôt, il s’engagea dans l’Action catholique et, en 1934, en devint président pour son diocèse. En 1939, il fut président de la nouvelle Conférence Saint-Vincent-de-Paul.
Chaque jour, il était présent à la Messe, priait le chapelet, visitait les pauvres - et travaillait.
En 1939, il adhéra au Andreas-Hofer-Bund (AHB), un mouvement qui s’opposait à la domination italienne fasciste dans le Tyrol autant qu’au national-socialisme hitlérien.
En 1942, il épousa Hildegard Straub († 1998) et eut un fils, Albert, actuel compositeur de musique électroacoustique.
A partir de 1943, les membres du AHB furent activement poursuivis. Josef fut enrôlé de force dans les rangs de l’armée SS. En octobre 1944, il refusa énergiquement de prêter le serment d’allégeance à Adolf Hitler et fut condamné à mort. 
Dans le train qui l’emmenait à Dachau, près de la ville de Erlangen, Josef mourut des circonstances et des suites de son arrestation, le 24 février 1945.
Sa fidélité au Christ et le don de sa vie pour la Vérité lui ont mérité d’être considéré comme Martyr et il fut béatifié en 2017.
Le nom du bienheureux Josef Mayr-Nusser sera mentionné dans le Martyrologe Romain au 24 février.

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