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1 mars 2024 5 01 /03 /mars /2024 00:00

01 MARS

 

II.

Ste Eudoxie, prostituée convertie à Hiéropolis, dénoncée par ses amants, martyre.

?

Ss Léon, Donat, Abondance, Nicéphore, martyrs à Rome.

Ss Hermès et Adrien, martyrs en Afrique.

V.

S Simplice, évêque à Bourges ; il combattit la simonie.

S Felix III, pape (483-492) : en réalité, Felix II, puisque le premier de ce nom fut un antipape ; son père renonça au mariage pour devenir prêtre, et lui-même fut veuf étant diacre ; il dut déposer les injustes patriarches Acace et Monge, qui rompirent avec Rome.

VI.

S Albinus, abbé à Tintillant, évêque à Angers ; il lutta contre les mariages incestueux.

S Dewi, gallois, fondateur de monastères (Vallis Rosina…), chorévêque (Menevia) actif contre le pélagianisme.

VII.

S Marnock (Ernin, Marnan), prédicateur (évêque ?) en Ecosse, invoqué pour le beau temps.

S Albinus, évêque à Embrun (le même que plus haut ?).

S Siviardus, abbé à Anisole.

VIII.

S Switbert l’Ancien, anglais missionnaire en Frise où il eut aussi titre d’évêque.

S Abdalong, évêque à Marseille.

IX.

S Monan, originaire de Pannonie, martyr des Danois en Ecosse.

S Léon de Carentan, évêque à Bayonne, dont il est le patron, apôtre en Pays basque, Navarre et Biscaye, où il fut martyrisé.

S Leone Luca de Corleone, mort centenaire.

X.

S Rudesinde, évêque à Dumio et Compostelle, abbé à Celanova.

XIV.

B Roger, évêque à Orléans, puis Limoges, puis Bourges ; il y établit la fête de la Conception de Marie.

XV.

B Cristoforo de Milan, dominicain en Ligurie.

XVII.

Bse Giovanna-Maria Bonomo, abbesse bénédictine à Bassano, mystique.

XIX.

Ste Agnès Cao Kuiying, veuve chinoise d’un mari violent, catéchiste, martyre, canonisée en 2000 et fêtée le 9 juillet.

XX
Bse Anna Thienel (Maria Sabina, 1909-1945), religieuse polonaise des Soeurs de Sainte-Elisabeth, martyre, béatifiée en 2022.

 

Felix III

483-492

 

Felix était le fils d’un Romain de la famille patricienne des Anicii, nommé déjà Felix et qui, veuf, devint prêtre et mourut en 471. 

Felix fils épousa d’abord Patronia, dont il eut deux enfants : Gordien, puis Paule, laquelle fut une aïeule de saint Grégoire le Grand (v. 3 septembre).

Veuf à son tour, Felix devint prêtre et fut choisi pour succéder à Simplicius (v. 10 mars), devenant ainsi le quarante-huitième pape.

Il faudra préciser ici que Felix était réellement le deuxième pape à porter ce nom, car le précédent Felix II n‘était pas légitime, ayant été imposé par l’empereur arien ; demeuré à Rome pendant dix années, il fut forcé de se retirer dans les alentours, mais fut longtemps inscrit par erreur dans le Martyrologe. Les deux papes Felix III et Felix IV auraient dû être reconnus comme 2e et 3e, mais on préféra ne pas modifier les noms retenus traditionnellement depuis quinze siècles.

Felix III, donc, après avoir notifié son élection à l’empereur de Constantinople, eut des démêlés avec le patriarche de cette ville, Acace, parce qu’il appuyait Pierre Monge, hérétique monophysite, sur le siège d’Alexandrie, et y nomma ensuite un autre hérétique. Après avoir vainement invité Acace à venir le rencontrer, Félix l’excommunia, puis le fit condamner par deux conciles réunis à Rome (484 et 485). Un légat fut chargé d’en présenter les décisions à Constantinople, mais Acace les refusait ; quelques moines alors, attachèrent une copie du décret papal à l’habit d’Acace au moment où il sortait de l’église, d’où colère de l’intéressé : Acace poursuivit de son ire tous les partisans de Rome, et vécut dans le schisme jusqu’à la fin de ses jours (489), tandis que ses propres partisans persévéraient encore pendant une trentaine d’années.

Un autre problème concerna l’Eglise en Afrique, où le roi arien Hunéric avait durement persécuté les chrétiens, prétendant les obliger à recevoir un baptême arien ; les récalcitrants étaient mis à mort, et les évêques exilés. Succédant à Hunéric, Gonthamond concéda la paix aux chrétiens, et rappela les évêques ; mais ceux-ci demandèrent au pape de se prononcer au sujet des baptêmes ariens. La réponse, sévère, correspondait aux canons du concile de Nicée : les évêques, prêtres et diacres «rebaptisés» devraient faire pénitence jusqu’à la mort (c’est-à-dire qu’ils n’étaient plus dans la communion) ; les laïcs recevaient sept années de pénitence, plus deux années de probation avant de rentrer dans la communion.

Felix III mourut, disait-on, le 25 février 492, mais cette date, au siècle dernier, passa au 1er mars, celle du Martyrologe actuel.

Le successeur de Felix III fut saint Gélase 1er

 

 

Albinus d’Angers

469-550

 

Albinus (Aubin) naquit en 469 au territoire de Vannes, d’une famille noble de Bretagne armorique et, peut-être, avait-il des ancêtres en Grande-Bretagne.

Il se retira assez tôt au monastère de Cincillac ou Cincillant (Angers), où il fut regardé comme un modèle d’humilité, de mortification, de pénitence.

En 504, à trente-cinq ans, il fut élu abbé ; dans cette charge, il fit refleurir la discipline authentique selon la Règle primitive.

En 529, il fut appelé à succéder à l’évêque Eustoche : il n’accepta qu’après mûres méditations, et en considérant qu’il y avait là la volonté de Dieu. Neuvième évêque (connu) d’Angers, il fut aussi zélé comme évêque que comme abbé. 

Dieu compléta son apostolat par le don des miracles, que l’on connaît grâce à la Vita qu’écrivit s.Venance Fortunat (v. 14 décembre), son contemporain.

C’est ainsi qu’il pénétra dans la prison où l’on avait enfermé une pauvre femme qui avait des dettes ; et quand un gardien voulut le frapper, il souffla sur son visage et l’homme tomba raide mort ; ensuite, il convainquit les créanciers de faire libérer cette femme, en leur remettant lui-même l’argent qu’elle leur devait.

Une autre fois, ne pouvant fléchir un juge qui avait condamné à mort plusieurs criminels, il alla se mettre en prières au pied de la tour, jusqu’au milieu de la nuit. Il y eut alors un ébranlement, une ouverture se fit dans la tour et les malheureux sortirent, remerciant l’évêque et la Providence, et promettant de se convertir.

Un autre champ d’apostolat d’Albinus fut la lutte contre les fréquents mariages incestueux. Albinus s’exposa à de rudes fatigues et à de grands dangers pour en arriver à bout. D’autres évêques n’avaient pas sa fermeté. C’est lui qui appela les conciles d’Orléans en 538 et 541, et s’il ne put assister à celui de 549, il s’y fit représenter.

Une Croix de saint Aubin se trouve à Saint-Crépin-de-Richemont (Dordogne), signalant là un possible passage d’Albinus, ou l’endroit d’un miracle opéré par lui.

Les miracles d’Albinus le rendirent très célèbre, et jusqu’en Angleterre et en Pologne.

Il mourut en 549 ou 550 et l’on en a fait le patron des pâtissiers et boulangers, invoqué également lors des maladies des enfants.

Saint Albinus est commémoré le 1er mars dans le Martyrologe Romain.

 

 

Dewi de Menevia

500-589

 

Dewi (David) naquit à une date qui évolue selon les historiens entre 462 et 512, dans le comté de Cardigan, fils d’une sainte Non qui fut violée par le roi Sanctus (ou Xantus) de Ceredigion. Alors que Non était encore enceinte, un prédicateur se trouva muet devant elle, signe qu’on interpréta comme la vocation de l’enfant à devenir un célèbre prédicateur. C’est du moins la version la plus autorisée concernant Dewi ; il en existe des variantes, comme pour beaucoup de Saints écossais et irlandais.

Quand s.Patricius (v. 17 mars) voulut habiter la vallis Rosina (Menevia) du Pays de Galles, un ange lui aurait donné l’ordre d’aller plutôt en Irlande, car cette vallée devait être le champ d’action d’un autre apôtre.

Dewi reçut sa formation d’un certain Paulinus, qu’on a cru pouvoir identifier avec le célèbre s.Pol de Léon (v. 12 mars). Durant ces dix années, Dewi fut déjà favorisé du don des miracles. Sa prédication gagna un grand nombre de disciples, avec lesquels il fonda jusqu’à douze monastères.

La plus célèbre de ces fondations fut incontestablement le monastère de la vallis Rosina.

Les débuts de cette installation furent marqués par des incidents avec un chef local et sa femme, qui finirent par mourir, celle-ci de folie, l’autre par l’épée.

A la même époque, Dewi serait allé en pèlerinage à Jérusalem, ce qui semble contestable.

La règle du monastère était très exigeante. Tout jeune novice devait d’abord persévérer à attendre pendant dix jours à la porte, sous les moqueries de la population (et même des moines). Après cette première épreuve, il en subissait une autre à l’intérieur, où on ne lui épargnait aucune remarque ou humiliation, uniquement pour mettre à l’épreuve sa vocation et sa persévérance.

Les moines ne devaient pas labourer leurs terres en s’aidant des bestiaux : ils devaient pousser le soc de leurs bras. Ils ne devaient jamais parler, sauf stricte nécessité. La nourriture : pain, légumes ; la boisson : du lait mélangé d’eau ; l’habit : une peau de bête. Après le repas, ils avaient trois heures de prière et adoration.

Il y eut vers 550 un synode à Brefi, au cours duquel Dewi réfuta le pélagianisme avec telle éloquence et science, que l’évêque Dubricius lui céda la place. Après avoir siégé à Caerleon - où il présida un autre synode historique, Dewi se retira à Menevia.

C’est là qu’il mourut, vers 589. Cette date aussi reste incertaine ; certains récits rapportent que Dewi mourut plus que centenaire.

Les derniers mots de Dewi avant de mourir auraient été : Gwnewch y pethau bychain mewn bywyd (Do ye the little things in life), une phrase célèbre dans le langage gallois.

Après sa mort, les moines poursuivirent l’évangélisation du Pays de Galles, ainsi que de l’Irlande, de la Cornouaille et de l’Armorique.

Saint Dewi fut officiellement reconnu par l’Eglise romaine en 1120. Son tombeau fut le but d’un pèlerinage très fréquenté ; maintes fois profané par les Vikings envahisseurs et lors de la Réforme, il fut tout récemment restauré.

Saint Dewi est commémoré le 1er mars dans le Martyrologe Romain.

 

 

Siviardus d’Anisole

† 687

 

Siviardus naquit dans la première moitié du 7e siècle dans le Maine, de Sigiramnus et Adda.

Il donna à ses parents toutes les joies possibles en grandissant dans l’amour de Dieu, de l’étude et du travail.

Son père étant entré au monastère d’Anisole, Siviardus voulut le suivre à son tour, et fut au milieu des moines un modèle de douceur, d’obéissance, de pureté, d’affabilité. Il fut élevé au sacerdoce et chargé d’enseigner l’Ecriture.

A la mort de l’abbé, les moines l’élurent abbé à l’unanimité. Dans cette charge, Siviardus conduisit sagement tous ses Frères dans les hautes voies de la sainteté.

Il fonda le monastère de Savonnières (act. Indre-et-Loire). On croit qu’il est l’auteur de la Vita du fondateur d’Anisole, Saint-Calais.

A sa mort, le 1er mars 687, apparurent les saints Apôtres Pierre et Paul, qui emportèrent son âme au Paradis.

Il fut enseveli à Savonnières. 

Saint Siviardus est commémoré le 1er mars dans le Martyrologe Romain.

 

 

Switbert l’Ancien

647-713

 

Switbert était natif de Northumbrie (Angleterre), où il vit le jour en 647.

Il suivit l’exemple d’un saint prêtre nommé Egbert, avec lequel il mena une vie érémitique en Irlande.

De là, Egbert envoya d’abord Wigbert pour convertir la basse Germanie encore païenne, suivi par s.Willibrord (v. 7 novembre) et ses compagnons, parmi lesquels se trouvait Switbert. On s’installa à Utrecht en 690.

Switbert travailla avec succès dans l’actuelle région de Hollande méridionale.

En 697, étant repassé en Angleterre, Switbert fut sacré évêque régionnaire pour la Frise. Revenu en Germanie, il évangélisa les Boructuariens de l’actuelle Westphalie.

Lors d’une invasion des Saxons, il se réfugia sur une petite île du Rhin proche de Cologne. Et c’est là qu’il mourut, le 1er mars 713.

Le monastère qu’il y fonda s’appela d’abord Switbert Isle, et donna naissance à la ville de Kaiserswerdt (île de César), où furent retrouvées les reliques de Switbert en 1626. Un bras du Rhin ayant changé son cours, cet endroit a cessé d’être une île.

Saint Switbert est commémoré le 1er mars dans le Martyrologe Romain. 

 

 

Léon de Bayonne

856-890

 

Léon naquit vers 856 à Carentan en basse Normandie. Peu après sa naissance, il fut emmené par son père dans la région du Rhin, placé à douze ans à la cour de Louis de Germanie, et jugé peu apte au métier de courtisan.

Il avait un grand amour de l’étude, du goût pour la retraite, et de l’aversion pour les plaisirs.

Ramené en France, il étudia à Paris et entra dans l’état ecclésiastique.

Vers 887, il fit un voyage de dévotion à Rome. Qu’il ait été là nommé archevêque de Rouen par le pape, est une pieuse invention qui ne peut s’accorder avec d’autres détails confirmés.

Il est en revanche attesté qu’il vint à Lapurdum (l’ancien nom de Bayonne) pour y évangéliser les Normands qui s’y étaient établis. C’est ainsi que Léon serait devenu évêque de Lapurdum. Selon certains Léon était le premier évêque du siège de Bayonne ; selon d’autres, ce siège était vacant depuis plusieurs siècles, et Léon l’aurait restauré.

Avec deux compagnons de mission, Léon évangélisa la terre basque, poursuivant son œuvre d’apostolat jusqu’en Navarre et en Biscaye.

Des pirates s’emparèrent de lui et le décapitèrent avec un de ses compagnons, à l’entrée de Bayonne, un 1er mars de 890, ou un peu plus tard.

Saint Léon est honoré comme le patron de la ville de Bayonne, qui reçut en plusieurs occasions des marques sensibles de sa protection : il y a des traces de son culte au XIe et au XIIIe siècles.

Saint Léon est mentionné le 1er mars dans le Martyrologe, et sa fête se célèbre localement au dimanche le plus proche.

Leone Luca de Corleone

815-915

 

Cette fleur du monachisme sicilien naquit vers 815 à Corleone (Sicile O, Italie) et reçut au baptême le prénom de Leone.

La région fut dévastée à cette époque par une invasion des Sarasins ; les parents de Leone étaient de riches propriétaires terriens, mais ils moururent alors que Leone était encore bien jeune. Le jeune garçon tâcha de gérer les biens familiaux, qui comprenaient les terres et les troupeaux. 

Mais à vingt ans, son cœur se détacha de tous ces soucis et des biens de la terre, et préféra les biens célestes : il fit le vœu d’aller en pèlerinage à la tombe des Apôtres à Rome. 

Dans un premier temps, il alla demander à être admis au monastère Saint-Philippe d’Agira (Sicile E), de rit basilien, puis alla accomplir son vœu à Rome.

Au retour, il alla frapper cette fois au monastère de Sainte-Marie à Vena (Vibo Valentia, Calabre, Italie S), où l’abbé lui donna le nom de Luca. Le novice se montra exemplaire d’humilité et d’obéissance, priant et jeûnant assidûment.

A la mort de l’abbé, ce fut lui qu’on choisit pour être à la tête du monastère. Sa sainteté fut tellement contagieuse que la communauté passa bientôt à une centaine de moines. 

Il fonda d’autres monastères ; on accourait pour l’entendre, pour lui demander des prières (et des miracles). Parmi ces miracles, on rapporte la guérison d’un paralytique venu de Saxe, qu’il guérit avec une onction d’huile et après avoir invoqué le nom du Seigneur. 

Une autre fois, un contradicteur s’emporta et gifla l’abbé : Dieu fit que l’homme fut possédé et à l’article de la mort, mais Leone Luca en obtint la délivrance et la guérison en priant pour lui.

Leone Luca (ou Leoluca) mourut à peu près centenaire, vers 915, après environ quatre-vingts ans de vie monastique. Au matin de sa mort, il assista à la messe, communia, donna le baiser de paix à toute la communauté et rentra dans sa cellule, où il rendit l’esprit.

Saint Leone Luca est commémoré le 1er mars dans le Martyrologe Romain.

 

 

Rudesindus

907-977

 

Rudesindus (en espagnol Rosendo, en français Roseind ou Rudesinde), naquit le 26 novembre 907 à Salas (Asturies, Espagne), de Gutierre Menéndez et de Ilduara, qui étaient de familles illustres apparentées au roi Alfonso le Grand, roi des Asturies.

La pieuse Ilduara s’occupa de la formation de son fils, puis en 915 le confia tout bonnement à l’évêque Savarico de Dume (ou Dumio), siège épiscopal qui fut transféré à celui de Mondoñedo.

A cet évêque succéda vers 920 Rodrigo, qui mourut vers 925. Le choix du successeur tomba alors sur le jeune Rosendo, qui n’avait, semble-t-il, que dix-huit ans. Ce dernier pensait refuser une telle charge, mais il fut divinement averti de n’en rien faire.

Déjà mûri par son expérience auprès de l’évêque, Rosendo travailla activement à la sanctification de son diocèse, outre qu’à la sienne. Il fonda des monastères, dont celui de Celanova en 936, où il s’établit, aidé dans son travail par les moines.

Or, un de ses parents, Sisenand, titulaire du siège d’Iria, se rendit détestable par sa vie mondaine ; le roi Sanche le Gros finit par le mettre en prison. Rosendo fut nommé administrateur du diocèse d’Iria, qu’il transféra à Compostelle.

Sur ces entrefaîtes, Rosendo dut assembler une armée pour repousser les Normands et les Arabes, ce qui lui valut les acclamations des gens de Compostelle.

Quand mourut Sanche (966), Sisnando réussit à s’évader. La nuit de Noël, il vint réveiller Rosendo et le menaça de le transpercer de son épée, s’il ne lui restituait pas son siège d’Iria. Rosendo, sans se démonter, l’assura qu’il était prêt à quitter la place séance tenante, mais profita du moment pour l’exhorter à s’amender, sinon Dieu le punirait bientôt.

Rosendo se retira dans un des monastères qu’il avait fondés (soit à San Juan de Cabrera, qui n’est pas en Galice, soit à Celanova). Peu après, une nouvelle attaque des Normands provoqua la mort de Sisnando (971), auquel Rosendo trouva un digne successeur.

Quant à lui, il vécut désormais en simple moine à Celanova, sous l’obédience de l’abbé Franquilan. A la mort de ce dernier, il fut élu abbé. Durant son abbatiat, il dut assumer aussi le gouvernement d’autres monastères, puis fit élire son successeur à Celanona, en la personne de Mamillan.

Rosendo mourut saintement à Celanova, le 1er mars 977, et son tombeau fut le théâtre de nombreux miracles.

Rosendo a été canonisé en 1195.

Cristoforo de Milan

1410-1484

 

Cristoforo naquit à Milan (Italie N) en 1410, dans une famille qui, apparemment, a pu lui faire faire de bonnes études, vu les trois mille volumes dont elle fit cadeau plus tard au couvent ; mais on croit pouvoir déduire aussi de certaines expressions de Cristoforo dans ses homélies, que cette famille ne fut pas tout de suite favorable à sa vocation religieuse.

Vers 1430, il entra chez les Dominicains de cette ville, où il fit les études habituelles de philosophie et de théologie, avant d’être ordonné prêtre, vers 1438. 

Tout de suite, il adhéra au mouvement de réforme préconisé par sainte Catherine de Sienne (v. 29 avril) et Raimondo de Capoue (v. 5 octobre). 

Son apostolat se déroula en diverses régions d’Italie, Lombardie, Vénétie, Romagne et Marches.

En 1446, il fut maître des novices à Mantoue.

A partir de 1451, il reprit le chemin de la prédication de Bologne à Palerme, en passant par Florence, Rome, Gaète, Naples, s’adressant aux fidèles, mais aussi aux confrères des couvents où il s’arrêtait.

On le retrouve à Gênes en 1458. En 1460, il fonda un couvent à Taggia, avec une église dédiée à la Sainte Vierge Mère de Miséricorde. De là, il reprit son bâton d’itinérant, et fut à Nice et Marseille (1462), peut-être alla-t-il jusqu’à Lyon et Paris.

Partout il s’efforça de faire refleurir la règle dans sa première splendeur. En particulier, d'après la tradition hébraïque sacerdotale selon laquelle les prêtres de service ne quittaient pas le Temple (cf. Lv 21:12), il demanda aux prêtres chargés de la liturgie de ne pas quitter le couvent durant leur semaine de service, pour rester entièrement occupés au culte divin, pendant que les autres étaient employés aux autres occupations.

Cristoforo renforça aussi l’effort pour les études ; beaucoup de vocations adhérèrent à sa direction. Sa prédication fut appréciée des contemporains ; d’après ses notes, on se rend compte qu’il se référait beaucoup aux auteurs latins antiques, mais pas ou peu aux contemporains, et pas même à sainte Caterina de Sienne.

Les traités qu’il écrivit sont restés inédits ; ils se trouvent à Taggia, dans la bibliothèque des Dominicains.

Au retour de sa dernière prédication dans la région ligure, il mourut dans son couvent, à Taggia le 1er mars 1484, jour où le mentionne maintenant le Martyrologe.

Son culte fut confirmé en 1875. 

Le couvent de Taggia est actuellement seulement un musée.

 

 

Giovanna Maria Bonomo

1606-1670

 

Présage d’une vie toute particulière, la naissance de cette extraordinaire figure du XVIIe siècle eut lieu le 15 août, dans la maison de ses parents Giovanni Bonomo et Virginia Ceschi, lui riche marchand à Asiago (province de Vicenza, Italie NE), elle de la famille des Ceschi de Borgo Valsugana. 

Maria n’avait pas dix mois qu’elle reçut tout d’un coup l’usage providentiel de la parole, pour détourner son père de quelque mauvaise action. A cinq ans, elle avait déjà pénétré le mystère de l’Eucharistie et étudia le latin encore enfant, sans professeurs (humains).

Elle n’avait que six ans quand sa maman mourut (1612). Son père confia sa formation aux Clarisses de Trento, lesquelles lui enseignèrent, comme c’était la coutume, la religion, la littérature, la musique, la couture et la danse.

Exceptionnellement, elle fit sa première Communion à l’âge de neuf ans, en même temps qu’elle fit ce jour-là le vœu de chasteté, qu’elle observa fidèlement toute sa vie.

A douze ans, elle écrivit à son père qu’elle désirait être moniale chez les Clarisses de Trento, mais Giovanni Bonomo ne l’entendait pas de cette oreille et la fit tout bonnement revenir à Asiago dans le but de lui présenter quelque bon parti. Mais il finit par se rendre aux désirs de sa fille, tout en se réservant encore le choix de l’ordre et du monastère.

Momentanément, elle s’en retourna donc chez les Clarisses de Trento, où elle fit le noviciat. Le dimanche, elle accompagnait la messe avec son violon, ce qui faisait venir beaucoup de gens dans la petite église.    

Finalement, à quinze ans (21 juin 1621), Maria entra chez les Bénédictines de Saint Jérôme, à Bassano del Grappa, où elle prit le nom de Giovanna Maria. Elle émit les vœux solennels de pauvreté, chasteté et obéissance le 8 septembre 1622, jour de la fête de la Nativité de Marie. Commença ainsi un chemin vers la perfection selon les trois voies traditionnelles : purificatrice, illuminatrice et sensitive.

Elle reçut alors pendant environ sept ans des visions célestes, des joies particulières pendant ses fréquentes expériences mystiques, en particulier quand elle recevait l’Eucharistie.

A ces ascensions mystiques, à ces dialogues avec le Sauveur, s’adjoignirent de grandes tribulations de corps et d’esprit. Tandis qu’à vingt ans elle recevait l’anneau des épousailles mystiques avec le Christ, dès lors elle vécut plusieurs années durant, en extase, tous les moments et toutes les douleurs de la Passion du Christ, à partir du jeudi après-midi jusqu’au vendredi soir ou même au samedi matin. Elle reçut aussi l’impression des stigmates.

Toutes ces grâces gênaient profondément Giovanna Maria, car elles la faisaient voir pour ce qu’elle n’était pas, comme elle répétait. Aussi, après d’intenses prières elle obtint que les stigmates disparussent et que les extases n’eussent lieu que de nuit. Par ailleurs, elle jouit du don de la bilocation.

Mais cette vie extraordinaire suscitait des jalousies et des suspicions, de la part des consœurs, du confesseur et de la Curie épiscopale de Vicenza, d’où lui parvint l’interdiction de descendre au parloir et d’écrire de la correspondance. Le confesseur la traita de folle et lui interdit même l’Eucharistie, jusqu’au jour où un Ange intervint pour lui porter la sainte Hostie. Elle souffrit beaucoup de fièvres, de sciatique…

Dieu permit que cette situation changeât les vingt dernières années de sa vie : en effet, on lui permit de reprendre sa correspondance et elle fut même élue abbesse en juin 1652. En 1655 elle fut élue prieure, charge qu’elle conserva jusqu’en 1664, année où elle fut à nouveau élue abbesse.

Elle enseigna aux moniales que la sainteté ne consistait pas à faire de grandes choses, mais à rechercher la perfection dans les choses les plus simples de la vie quotidienne.

Beaucoup, gens du peuple ou de la haute société, recoururent à ses conseils ; les pauvres bénéficièrent de sa grande charité, une vertu qui la caractérisait avec celles de l’humilité et de la patience héroïque.

Cette vie bien chargée, pleine de douleurs et de mérites, s’acheva finalement à Bassano le 1er mars 1670, dans sa soixante-quatrième année.

Dans les Méditations sur la Passion de Notre Seigneur Jésus Christ, ainsi que dans les lettres qui nous sont restées, Giovanna se montre bien sûr clarisse et bénédictine, mais aussi carmélite et ignacienne, ayant fondé toute sa vie et son activité sur la figure du Christ.

Après sa mort, beaucoup de grâces lui furent attribuées, au point que son procès de béatification commença en 1699, pour s’achever presque un siècle après en 1783, quand le pape Pie VI la proclama Bienheureuse. Dès lors elle fut prise comme sainte Patronne de tout le Veneto, en particulier d’Asiago et de Bassano.

Le dernier prodige qu’on connut fut que durant la première Guerre Mondiale, malgré les si violents bombardements qui détruisirent totalement Asiago, la statue de la Bienheureuse qui se trouve devant sa maison natale resta absolument intacte, d’une façon tout-à-fait incompréhensible.

Inscrite au Martyrologe le 1er mars, jour de sa naissance au ciel, elle est cependant fêtée localement le 26 février.

 

 

Agnès Cao Guiying

1821-1856

 

Agnès (Yiani) était née vers 1821 (ou peut-être même bien plus tard, vers 1833) à Wujiazhai (Guizhou, Chine).

Sa famille était chrétienne depuis plusieurs générations déjà. Son père était un pauvre vieux médecin. Orpheline à quinze ans, mariée à un homme violent, bientôt veuve à vingt ans, elle reçut du père Chapdelaine (v. 29 février) la mission de la catéchèse des jeunes filles.

Arrêtée en même temps que le père Chapdelaine, Agnès fut enfermée dans une cage, consumée par la faim et par la soif, mutilée et brisée. Dans cette cage en effet, on ne peut ni se redresser ni se retourner.

Elle consomma le martyre, le 1er mars 1856, à Xilinxian (Guangxi), peut-être achevée d’un coup d’arme à feu.

Sainte Agnès Cao fut canonisée en 2000, parmi les cent-vingt Martyrs chinois, fêtés ensemble le 9 juillet.

 

 

Anna Thienel
1909-1945
Anna Thienel naquit le 24 septembre 1909 à Rudzicka (Prudnik, Opole, Pologne).
Elle émit les vœux religieux chez les Sœurs de Sainte-Elisabeth, avec le nom de Maria Sabina.
Son martyre eut lieu le 1er mars 1945, à Lauben (act. Lubań, Pologne).
Anna Thienel sera béatifiée en 2022, et inscrite au Martyrologe le 1er mars (pour ses neuf Compagnes, voir aux 20, 23 et 25 février, 24 mars, 2 et 11 mai).
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