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15 août 2014 5 15 /08 /août /2014 23:37

Ana Josefa Pérez Florido

1845-1906

 

Ana Josefa naquit à Valle de Abdalajís (Málaga, Espagne), dix-neuvième enfant de José Pérez et de María González Reina Florido, qui étaient des agriculteurs aisés.

Née le 7 décembre 1845, elle fut baptisée le lendemain.

A trois ans, elle perdit sa mère. Sa grand-mère Teresa Reina aidera son père à élever les enfants.

Dès l’enfance Ana Josefa dirigeait sa piété vers le Christ présent dans l’Eucharistie, vers Notre-Dame des Douleurs et vers saint Joseph.

Par deux fois elle fut demandée en mariage, mais elle répondit clairement : Je ne me sens pas appelée au mariage. Très tôt, elle s’est senti la vocation de prier et de n’appartenir qu’à Dieu. Elle dira plus tard : Je ne pensais à rien d’autre qu’à devenir religieuse et ce désir me remplit tout le temps. 

Ana Josefa était intelligente, tenace, affectueuse et émotive, mais équilibrée, joyeuse, sensible à la douleur des autres, modeste. Son enthousiasme était communicatif.

Ses parents ne lui permettaient pas d’entrer en religion. Jusqu’à la mort de son père (1877), Ana Josefa se mit dès 1873 à s’occuper sur place de personnes âgées et fragiles, abandonnées à elles-mêmes. Avec une compagne, Josefita Muñoz Castillo, elle accueillit déjà quelques personnes abandonnées, dans une maison qu’on appela vite “Maison des Pauvres”, de sorte qu’on leur donna le nom de “Petites Sœurs des Pauvres”, mais sans lien avec la Congrégation du même nom. 

Elles furent bientôt rejointes par trois compagnes qui appréciaient sa manière simple et joyeuse de pratiquer ainsi la miséricorde : Frasquita et Isabel Bravo Muñoz, Rafaela Conejo Muñoz. Leurs efforts allaient déjà porter des fruits, mais Ana, modestement, voulut soumettre sa voie à un saint prêtre de Málaga et à l’évêque. Si elle était encouragée dans son idée, elle donnerait alors toute sa vie à cette activité. Elle partit donc pour Málaga, tandis que sa première Compagne resta à Valle de Abdalajís.

Dans un premier temps, son confesseur lui suggéra d’entrer dans la nouvelle Congrégation des Mercédaires de la Charité, mais ce n’était pas sa voie. L’évêque de Málaga, Mgr Manuel Salazar Gómez, l’encouragea sans hésitation dans cette orientation et même jeta les fondements d’une première communauté sous la protection de Notre-Dame de Valenza, Mère des Abandonnés.

En 1880, avec l’approbation de l’évêque, Ana Josefa fonda la Congrégation des Mères des Abandonnés et de Saint-Joseph de la Montagne. C’est l’évêque qui eut l’idée du titre Mère des Abandonnés, en raison de la façon maternelle avec laquelle Ana et ses Consœurs prenaient soin des pauvres malades. 

Les premières sœurs commencèrent alors le noviciat, et Ana prit le nom de Petra (Pierrette) de Saint-Joseph, tandis que ses trois compagnes (Frasquita, Isabel et Rafaela) prenaient les noms de Magdalena de Saint-Joseph, Nativitad de Saint-Joseph et Trinitad de Saint-Jospeh.

Les premiers vœux furent émis le 2 février 1881. La consécration définitive advint en octobre 1882. Ce jour-là, Petra s’offrit ainsi à Dieu : Seigneur, dispose de moi selon ta volonté entière et selon ton entière liberté… Sois le Maître absolu et légitime de tout mon être. Fais que toutes mes actions soient dignes de tes yeux ; je ne veux pas te servir autrement.

Le démarrage avait été difficile, mais l’œuvre prospéra vite, comptant jusqu’à huit maisons lors de la mort de la Fondatrice. Dans ces maisons, on dispensait une assistance maternelle pour les personnes âgées, fragiles et pauvres, ainsi qu’aux orphelins. La dernière fondation fut à Barcelone, en 1895, près du sanctuaire de Saint-Joseph de la Montagne, où l’église fut consacrée en 1901.

Les épreuves ne manquèrent pas à Petra : on la persécuta, on la calomnia, on chercha à l’isoler, et finalement ce fut aussi l’épreuve de la maladie. Mais Petra avait une confiance illimitée en Dieu et répondit toujours par l’amour et le sourire à ceux qui la faisaient souffrir.

Ana Josefa - Petra - s’éteignit à Barcelone, le 16 août 1906. Deux de ses trois premières Compagnes lui succédèrent comme Supérieures.

La Congrégation s’est étendue en Italie et dans sept pays d’Amérique. En 1917, Mère Trinidad ouvrit un couvent et un centre dans la maison natale de Ana Josefa : ultramoderne, il accueille soixante-dix vieillards. 

Béatifiée en 1994, Ana Josefa Petra est inscrite le 16 août au Martyrologe.

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