José María Rubio y Peralta
1864-1929
Cet humble fils d’agriculteurs naquit le 22 juillet 1864 à Dalías (Almería, Espagne), un de leurs douze (ou treize) enfants, dont six mourront en bas âge. Les parents, Francisco Rubio et Mercedes Peralta surent éduquer chrétiennement leurs enfants.
Après ses études secondaires à Almería, il entra au séminaire diocésain, puis à celui de Granada, et reçut le sacerdoce en 1887. Il avait l’intime désir de devenir Jésuite, mais l’assistance qu’il donnait à un vieux prêtre malade l’en empêcha.
Vicaire à Chincon puis curé à Estremera, il fut envoyé par son évêque à Tolède pour passer la licence de théologie et le doctorat en droit canonique.
A son retour, il enseigna au séminaire la littérature latine et la théologie pastorale, en même temps qu’il fut nommé chancelier du diocèse de Madrid.
En 1906, il entra enfin chez les Jésuites. Déjà il se disait jésuite de cœur, cette fois-ci il l’était vraiment et rejoignit la maison des Jésuites de Madrid en 1911, où il restera tout le reste de sa vie.
Excellent prédicateur et directeur spirituel, il savait rapprocher les âmes de l’amour de Dieu dans le sacrement de la Réconciliation.
Présent dans Madrid, il visitait les pauvres, les marginaux. Il s’entoura d’associations de laïcs pour compléter ce travail apostolique, comme la Garde d’Honneur du Sacré-Cœur ou les Maries des Tabernacles. Des écoles s’ouvrirent, qui dispensaient un enseignement tout-à-fait académique. D’autres se vouèrent au soin des malades, à la recherche de postes de travail pour les chômeurs.
La simplicité et la persévérance de ce prêtre produisirent des prodiges. Il annonça des conversions, il connut l’avenir. Il fallait parfois attendre des heures pour se confesser. Son travail apostolique fut tellement reconnu qu’il recevra à sa mort le titre d’Apôtre de Madrid.
Malade, il fut reçu à l’infirmerie du noviciat de Aranjuez (Madrid), où il mourut le 2 mai 1929.
Il sera béatifié le 6 octobre 1985 et canonisé en 2003.