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21 mars 2014 5 21 /03 /mars /2014 00:00

Niklaus von Flüe

1417-1487

 

Né le 21 mars 1417 à Flüeli (Sachseln, Obwalden, Suisse) de Heinrich et Hemma Ruobert, Niklaus ou Klaus (Nicolas) se montra toujours soumis à ses parents, doux et modéré, ennemi du mensonge, pieux, pur, avec un fort penchant pour la prière et la mortification. Il nourrissait une grande dévotion envers ses saints Patrons, Nicolas de Myre et Nicolas de Tolentino (v. 6 décembre et 10 septembre. Il y a au Martyrologe plus d’une trentaine de Saints Nicolas). 

Notre Nicolas avait au moins un frère.

En 1440-1444 il prit les armes avec ses compatriotes contre la tyrannie des ducs d’Autriche, mais montra qu’il exigeait de ces soldats un comportement droit. Son exemple lui valut une grande considération : on recourut à lui comme juge et conseiller.

Malgré sa préférence pour le célibat, il se maria par obéissance envers ses bons parents, avec Dorothea Wyss et eut dix enfants.

Cette vie familiale ne l’empêcha pas de conserver ses pieuses habitudes : il se levait chaque nuit plus de deux heures pour prier. Il avait une grande dévotion pour la Très Sainte Mère de Dieu.

La vie de Klaus fut favorisée de visions mystérieuses, dès la plus petite enfance. Un jour, il lui sembla voir en vision un lys sorti de sa bouche, tombé à terre, et mangé par un cheval : il crut comprendre par là que sa vie spirituelle était trop accaparée par la terre.

Aussi résolut-il de se séparer de tout, selon l’appel de l’Evangile : en 1467 ou 1468, il quitta son père, sa mère, sa femme, ses enfants, ses frères, ses sœurs (cf. Lc 14:26) pour se retirer dans une solitude proche. Les siens étaient très éprouvés par cette séparation, mais y consentirent. Klaus rejoignit d’abord le Hochrhein, là où le Rhin fait la frontière entre l’Allemagne et la Suisse, et s’établit à Windental au-dessus de Liestals, mais fut averti en vision de revenir près de sa localité, comme ermite.

Des chasseurs le retrouvèrent et le signalèrent à son frère. Klaus lui demanda seulement de lui envoyer un prêtre pour l’entendre en confession et se confier à lui.

Les habitants vinrent le consulter. Il redescendit dans la vallée et sa famille l’aida à se construire une cabane et une petite chapelle. Le prêtre y célébrait et pouvait ainsi nourrir Klaus de l’Eucharistie.

Or cette Nourriture fut la seule et unique que Klaus reçût, durant dix-neuf ans. Aussi incroyable que cela puisse paraître, les contemporains, l’évêque, l’empereur, purent s’en rendre compte en fermant l’accès de l’endroit à toute personne étrangère : Klaus ne vivait que de l’Eucharistie.

Klaus mit en garde ses visiteurs contre les prochaines erreurs de l’hérésie protestante (en effet paraîtra bientôt Luther). On vint le consulter de loin, même de Milan.

En 1481, il y eut une forte tension dans les cantons suisses, où commençait à bouillir l’atmosphère d’une guerre civile. Klaus fut appelé à intervenir : avec quelques paroles convaincantes, il reporta la paix entre les cœurs, puis retourna dans sa solitude.

Après une douloureuse agonie de huit jours, Klaus mourut le jour de son anniversaire, le 21 mars 1487, son dies natalis.

Il y eut évidemment de nombreux miracles sur la tombe de ce Mystique, devenu célèbre dans tout le monde germanique. 

Dès avant sa mort, l’évêque avait établi qu’on pourrait enterrer Klaus dans son église paroissiale, ce qui était exceptionnel à l’époque pour un laïc. Le culte fut approuvé en 1648, et si le culte populaire a canonisé très vite Klaus de Flüe, la canonisation officielle n’eut lieu qu’en 1947.

Les Suisses ont appelé Klaus de Flüe leur Père de la Patrie, et le fêtent le 25 septembre. Il est aussi le Patron des Gardes suisses du Vatican.

Voici une petite prière attribuée à saint Nicolas de Flüe, et qui existe en diverses versions, dans la vieille langue germanique : 

O mein Herr und mein Gott, nimm alles von mir, was mich hindert zu Dir !

O mein Herr und mein Gott, gib alles mir, was mich fördert zu Dir !

O mein Herr und mein Gott, nimm mich mir und gib mich ganz zu eigen Dir !

 

En voici un essai de traduction : 

Ô mon Seigneur et mon Dieu, retire de moi tout ce qui m’éloigne de Toi !

Ô mon Seigneur et mon Dieu, donne-moi tout ce qui me rapprochera de Toi !

Ô mon Seigneur et mon Dieu, arrache-moi à moi et donne-moi tout à Toi !

 

 

En 1940, quand la Suisse était menacée d’invasion par les troupes hitlériennes, apparut dans le ciel au-dessus de Waldenburg une main lumineuse qui protégeait le pays. On a appelé cela le Miracle de Waldenburg.

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