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28 novembre 2014 5 28 /11 /novembre /2014 00:00

 Publio Rodríguez Moslares

1912-1936

 

Il naquit le 12 novembre 1912 à Tiedra (Valladolid, Espagne), et fut le benjamin de la famille.

Publio désirait être prêtre ; or il savait que sa mère, qui le désirait beaucoup, s’inquiétait en même temps pour la situation économique du foyer. Publio lui écrivit : Maman, c’est Dieu qui le demande ; ne souffre pas et ne me fais pas souffrir. Sois généreuse et donne à Dieu ce qui est à Lui avant d’être à toi.

Publio fréquenta le collège des Oblats à Urnieta (Guipúzcoa), puis fit le noviciat à Las Arenas (Biscaye). En accompagnant sa mère à la gare, Publio lui remit le petit crucifix qu’il avait reçu à Urnieta et lui disant : Baise-le souvent et, quoi qu’il arrive, pense que tout ce que nous souffrons pour Lui, si grave que cela nous paraisse, sera bien peu devant ce que Lui souffrit pour nous.

Publio était le boute-en-train de la communauté : il chantait, il riait, composait des vers, racontait des histoires…

Il s’inquiétait pour deux de ses frères qui n’étaient pas très croyants. Il leur écrivit souvent.

Le 22 juillet 1936, donc dès le début de la guerre civile, le couvent de Pozuelo fut «occupé» par les miliciens, qui y tinrent prisonniers les membres de la communauté. Publio était dans le groupe.

En prison, il se retrouva avec le père Mariano Martín, avec lequel il «tua le temps» en commençant à composer une comédie en vers.

On les conduisit à la Direction Générale de Sécurité. On les laissa ensuite se disperser dans Madrid, où des familles amies les aidèrent à se cacher. Publio se retrouva avec le père Vicente Blanco dans une famille d’épiciers qui les reçut du mieux qu’elle put.

Une nuit, vers trois heures du matin, les miliciens vinrent les réveiller «pour fouiller la maison». Le père de famille eut l’idée de faire entrer les miliciens dans la boutique ; ils téléphonèrent alors pour demander un camion et y charger toutes les marchandises. Le camion fut tellement chargé qu’il ne pouvait plus rouler ; on dut retirer une partie du chargement.

Partis les miliciens, les Religieux comprirent qu’il valait mieux se retirer pour éviter, en cas de nouvelle fouille, que tous fussent fusillés, et que la pauvre mère se retrouvât seule avec ses quatre enfants.

En partant, Publio dit à cette dame : Ne vous en faites pas, je vais revenir, mais s’il m’arrive quelque chose ou qu’on me fusille, sachez que je serai avec le Bon Dieu et que je vous aiderai.

Suite à une nouvelle rafle générale, Publio fut de nouveau arrêté et conduit, ainsi que ses Confrères, à la prison Modelo puis, le 15 novembre, à celle de San Antón. Les mauvais traitements se multiplièrent : froid, faim, insultes, blasphèmes, provocations à l’immoralité, etc.

Le 28 novembre, on les «transféra» de nouveau, mais pour les emmener comme les autres à Paracuellos del Jarama, où on les fusilla.

Le brave épicier l’avait appris, mais ne l’avait pas dit aux siens. Après la guerre civile, ils revinrent visiter Madrid. L’épouse de l'épicier voulut absolument visiter la prison Modelo, qui était en ruines ; après avoir bien cherché de tous côtés, elle trouva une inscription en rouge sur un mur : Maman, ils m’emmènent pour me tuer, je meurs pour Dieu… Ne pleure pas, je vais auprès de Dieu. Vive le Christ Roi ! C’était signé : Publio. 

La brave femme s’agenouilla, baisa le mur et en détacha un morceau avec un canif. Quand elle apporta la nouvelle à la maison, son mari alors lui dit qu’il le savait déjà.

Publio fut donc martyrisé le 28 novembre 1936, à vingt-quatre ans, et béatifié en 2011. 

Publio Rodríguez Moslares

1912-1936

 

Il naquit le 12 novembre 1912 à Tiedra (Valladolid, Espagne), et fut le benjamin de la famille.

Publio désirait être prêtre ; or il savait que sa mère, qui le désirait beaucoup, s’inquiétait en même temps pour la situation économique du foyer. Publio lui écrivit : Maman, c’est Dieu qui le demande ; ne souffre pas et ne me fais pas souffrir. Sois généreuse et donne à Dieu ce qui est à Lui avant d’être à toi.

Publio fréquenta le collège des Oblats à Umieta (Guipúzcoa), puis fit le noviciat à Las Arenas (Biscaye). En accompagnant sa mère à la gare, Publio lui remit le petit crucifix qu’il avait reçu à Urnieta et lui disant : Baise-le souvent et, quoi qu’il arrive, pense que tout ce que nous souffrons pour Lui, si grave que cela nous paraisse, sera bien peu devant ce que Lui souffrit pour nous.

Publio était le boute-en-train de la communauté : il chantait, il riait, composait des vers, racontait des histoires…

Il s’inquiétait pour deux de ses frères qui n’étaient pas très croyants. Il leur écrivit souvent.

Le 22 juillet 1936, donc dès le début de la guerre civile, le couvent de Pozuelo fut «occupé» par les miliciens, qui y tinrent prisonniers les membres de la communauté. Publio était dans le groupe.

En prison, il se retrouva avec le père Mariano Martín, avec lequel il «tua le temps» en commençant à composer une comédie en vers.

On les conduisit à la Direction Générale de Sécurité. On les laissa ensuite se disperser dans Madrid, où des familles amies les aidèrent à se cacher. Publio se retrouva avec le père Vicente Blanco dans une famille d’épiciers qui les reçut du mieux qu’elle put.

Une nuit, vers trois heures du matin, les miliciens vinrent les réveiller «pour fouiller la maison». Le père de famille eut l’idée de faire entrer les miliciens dans la boutique ; ils téléphonèrent alors pour demander un camion et y charger toutes les marchandises. Le camion fut tellement chargé qu’il ne pouvait plus rouler ; on dut retirer une partie du chargement.

Partis les miliciens, les Religieux comprirent qu’il valait mieux se retirer pour éviter, en cas de nouvelle fouille, que tous fussent fusillés, et que la pauvre mère se retrouvât seule avec ses quatre enfants.

En partant, Publio dit à cette dame : Ne vous en faites pas, je vais revenir, mais s’il m’arrive quelque chose ou qu’on me fusille, sachez que je serai avec le Bon Dieu et que je vous aiderai.

Suite à une nouvelle rafle générale, Publio fut de nouveau arrêté et conduit, ainsi que ses Confrères, à la prison Modelo puis, le 15 novembre, à celle de San Antón. Les mauvais traitements se multiplièrent : froid, faim, insultes, blasphèmes, provocations à l’immoralité, etc.

Le 28 novembre, on les «transféra» de nouveau, mais pour les emmener comme les autres à Paracuellos del Jarama, où on les fusilla.

Le brave épicier l’avait appris, mais ne l’avait pas dit aux siens. Après la guerre civile, ils revinrent visiter Madrid. L’épouse de l'épicier voulut absolument visiter la prison Modelo, qui était en ruines ; après avoir bien cherché de tous côtés, elle trouva une inscription en rouge sur un mur : Maman, ils m’emmènent pour me tuer, je meurs pour Dieu… Ne pleure pas, je vais auprès de Dieu. Vive le Christ Roi ! C’était signé : Publio. 

La brave femme s’agenouilla, baisa le mur et en détacha un morceau avec un canif. Quand elle apporta la nouvelle à la maison, son mari alors lui dit qu’il le savait déjà.

Publio fut donc martyrisé le 28 novembre 1936, à vingt-quatre ans, et béatifié en 2011.

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