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4 décembre 2015 5 04 /12 /décembre /2015 00:00

Ezequiel Álvaro de la Fuente

1917-1936

 

Voir les détails connus des moines de Viaceli dans la notice de Julián Heredia Zubia

Né le 21 mai 1917 à Espinosa de Cerrato (Palencia, Espagne).

Entré chez les moines Trappistes comme Convers, il n’avait encore que dix-neuf ans.

Il fut martyrisé à Santander (Cantabria) le 4 décembre 1936 et béatifié en 2015.

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3 décembre 2015 4 03 /12 /décembre /2015 00:00

 

 

Edward Coleman

?-1678

 

Edward était né dans le Suffolk (Angleterre), d’un membre du clergé (anglican).

Il fut controversiste et écrivain. Il ramena à la foi catholique Madame Tyrwhit.

Après une belle carrière à Cambridge, il passa au Catholicisme et fut au service de la Duchesse d’York. Dans cette fonction, il eut l’occasion de connaître des hommes d’Etat du continent ; il fut en relation avec l’aumônier de Louis XIV, le père La Chaise. Plus tard, il obtint une forte somme d’argent de trois ambassadeurs français, en leur procurant des informations quotidiennes sur les activités parlementaires.

Ces activités le rendirent suspect au moment du «complot de Titus Oates». Mais se sentant parfaitement innocent, il montra lui-même ses documents pour les faire examiner. Il fut accusé d’avoir des relations avec les puissances étrangères pour renverser la religion protestante, et d’avoir approuvé une décision d’assassiner le roi.

Pour sa défense, Edward démontra qu’il avait seulement eu le projet de convaincre les parlementaires de promulguer des lois accordant leur liberté aux Catholiques. Il nia absolument toute participation au complot contre la vie du roi. Toute sa correspondance ne contenait aucun élément pouvant prouver le dernier des soupçons contre la vie du roi. 

Malgré l’évidence, il fut déclaré coupable, condamné et exécuté.

Edward Coleman mourut en martyr à Tyburn, le 3 décembre 1678.

Il fut béatifié en 1929 parmi cent-sept Compagnons, d’Angleterre et du Pays de Galles.

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27 novembre 2015 5 27 /11 /novembre /2015 13:34

Esteve Santacana Armengol

1885-1937

 

Esteve (Etienne) vint au monde le 20 septembre 1885 à El Papiol (Barcelone, Catalogne, Espagne).

Il fut de ceux qui ressentent l’appel de Dieu dès la petite enfance et il entra au petit séminaire diocésain de Barcelone.

Ayant rencontré des pères Capucins, il fut impressionné par leurs façons austères, leur zèle dans l’évangélisation, et demanda à être admis parmi eux.

En 1901, donc, il reçut l’habit, avec le nom de Remigi. L’année suivante, il faisait la profession temporaire et, le 4 octobre 1905, la profession solennelle, en la fête de saint Francesco d’Assise.

En 1909, il reçut l’ordination sacerdotale, à Arenys de Mar.

Bientôt après, il fut envoyé aux Philippines, et de là au Nicaragua, puis au Costa Rica.

En 1921, revenu en Espagne, il fut élu maître des novices.

Il repartit encore aux missions et revint, cette fois-ci définitivement, au pays natal ; en 1936, le chapitre lui assignait le couvent de Sarriá.

La foi et une grande ferveur avaient toujours caractérisé le père Remigi ; il en eut besoin en ces moments dramatiques de la révolution marxiste. Il était particulièrement dévôt de sainte Thérèse de Lisieux (v. 1er octobre), canonisée dix ans auparavant (1925) et proclamée Patronne des missions en 1927.

A partir du 19 juillet 1936, il dut quitter son couvent, à l’instar de tous les pères Capucins de la province de Barcelone, et se réfugier ici et là, selon la charité des amis. Mais il fut un jour découvert par des anarchistes et conduit à leur tchéka.

Le père Remigi subit le martyre le 22 janvier 1937 et fut béatifié en 2015.

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25 novembre 2015 3 25 /11 /novembre /2015 00:01

Elisabeth Achler

1386-1420

 

Née le 25 novembre 1386 à Waldsee (Allemagne S), Elisabeth était la fille de Hans et Anna, des tisserands ; elle eut deux frères.

 Elle vécut chez elle et aida ses parents dans leur artisanat.

A quatorze ans, elle devint Tertiaire franciscaine, guidée par son confesseur Conrad Kügelin, chanoine de Saint-Augustin.

Après quelque temps de vie partagée avec une autre béguine à Waldsee, elle fit partie d’une équipe de cinq jeunes femmes qui s’établirent à Reute dans une nouvelle fondation, sous l’impulsion de Jakob von Metsch. Cette maison devint  en 1406 un véritable couvent, qui adopta la règle du Tiers-Ordre franciscain.

Elisabeth y assuma la cuisine, recevait les pauvres et vécut fort pénitente, quasi recluse. Elle fut surnommée «la Bonne» : Gute Beth.

Elle était comme obsédée par la Passion du Christ, et son corps en porta les stigmates. Son confesseur rédigea une Vita, dans laquelle il relate les visions, les extases dont fut favorisée Elisabeth. Il raconte aussi comment elle vécut trois années sans manger et que donc elle n’avait rien à évacuer, comme y fait allusion le Christ dans l’évangile (cf. Mt 15:17) ; mais le Démon vint déposer dans la chambre des déchets humains, à l’odeur repoussante, mélangée à une odeur de soufre, pour faire croire qu’en réalité Elisabeth mangeait en secret.

Elle mourut le 25 novembre 1420 à Reute, le jour de son trente-quatrième anniversaire, et son culte fut reconnu en 1766.

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21 novembre 2015 6 21 /11 /novembre /2015 15:45

Elisabetta Picenardi

1428-1468

 

Elisabetta (on lui donne parfois le nom de Bartolomea) naquit vers 1428 à Mantoue (Lombardie, Italie N) de nobles et pieux parents, Leonardo et Paola Nuvoloni. Sa sœur s’appelait Orsina, leur frère Stefano. La famille avait de la parenté aussi à Crémone.

Tandis que plusieurs jeunes hommes de la noblesse locale auraient bien désiré épouser une pieuse jeune fille comme Elisabetta, celle-ci, au contraire, obtint de son père la permission d’entrer dans le Tiers-Ordre des Servites en 1448 et fit le vœu de chasteté.

Sa mère mourut peu après, et son père en 1465. Elle alla alors habiter chez sa sœur, dans une petite chambre à l’écart.

Ses occupations furent la prière et la pénitence, avec une particulière dévotion envers les souffrances de Notre-Seigneur et de Notre-Dame. Exceptionnellement pour l’époque, elle recevait souvent l’Eucharistie, priait l’Office comme les Religieux.

Diverses personnes de Mantoue se mirent à son école, donnant lieu à des réunions fraternelles où chacune édifiait les autres et où l’on lisait l’Ecriture.

On recourut à ses prières, à ses conseils ; malgré cette «célébrité», Elisabetta persévérait toujours dans une constante discrétion.

Un mystérieux mal de ventre la rongea et elle s’éteignit le vendredi 19 février 1468, à l’heure de la mort du Christ. On sut alors qu’elle portait un cilice et une large ceinture garnie de pointes de fer.

Un des nombreux miracles obtenus par son intercession fut le salut d’une petite fille tombée dans l’eau du lac pendant une demi-heure. Ces miracles firent reconnaître son culte en 1804.

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21 novembre 2015 6 21 /11 /novembre /2015 08:15

Evermod de Ratzeburg

1100-1178

 

Quand saint Norbert (v. 6 juin) vint prêcher à Cambrai, un jeune homme de vingt ans à peine se sentit intérieurement poussé à se faire le disciple de cet apôtre et missionnaire, comme si Notre-Seigneur lui-même l’eût appelé à sa suite. On était en 1120.

Ce jeune homme s’appelait Evermod, il était flamand.

Ayant revêtu l’habit des Chanoines réguliers à Prémontré, il devint l’exemple de ses frères par son humilité, sa piété, sa mortification.

Saint Norbert l’estima beaucoup et en fit son compagnon de voyages : d’Anvers à Magdeburg, de Cologne à Rome, Evermod ne le quitta jamais et l’assista à ses derniers moments (1134).

En 1134, Evermode fut prieur à Gottesgnaden, en 1138 à Magdeburg, d’où il dirigea les fondations à Havelberg, Jericho, Quedlinburg et Pöhlde.

En 1154, il fut nommé évêque de Ratzeburg, le premier après l’invasion destructrice des Wendes en 1066. C’est donc l’évangélisation de cette population qui fut son premier et principal souci durant son épiscopat. Il les visita jusqu’en Norvège et au Holstein. Il devint ainsi Lumière des Saxons et Apôtre des Wendes, titres que les Luthériens aussi lui ont reconnu.

On raconte ce miracle de l’évêque Evermod : il avait sollicité, mais en vain, la libération d’un certain nombre de prisonniers Frisons, détenus par le comte de Ratzeburg ; il obtint au moins qu’ils pussent assister à la Messe en la cathédrale le jour de Pâques. Durant la cérémonie, l’évêque se dirigea vers eux et les aspergea d’eau bénite (consacrée durant la nuit pascale), en prononçant les mots du psaume 145 : Dóminus solvit compedítos (Le Seigneur libère les captifs) ; les chaînes tombèrent d’elles-mêmes, libérant les prisonniers. Pendant longtemps, ces chaînes furent accrochées aux murs de la cathédrale et n’en disparurent que par les mains des Luthériens qui voulurent détruire toute trace du catholicisme.

Evermod mourut, exténué par ses labeurs, le 17 février 1178, et fut considéré comme saint, mais le Martyrologe l’a maintenu au degré de bienheureux, le culte d’Evermod ayant été reconnu en 1728.

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18 novembre 2015 3 18 /11 /novembre /2015 19:45

Etienne de Muret

1046-1124

 

Etienne vit le jour en 1046 à Thiers (Puy-de-Dôme), fils du seigneur local, Etienne II, et de Candida.

En 1060, on le confia au doyen du Chapitre de Paris, Milon, qui devint plus tard archevêque de Benevento (Italie), ce qui explique comment Etienne se forma successivement à Paris et à Benevento. Certains ont dit que Milon l’ordonna diacre ; on verra par la suite qu’Etienne sera fidèle à la prière du Bréviaire ; en outre, on a conservé sa dalmatique, l’ornement liturgique particulier des diacres.

Etienne y entendit parler des ermites de Calabre (parmi lesquels les Chartreux de saint Bruno, v. 6 octobre) ; il se peut aussi qu’il les ait visités.

Vers 1074, il séjourna quelque temps à Rome et revint dans le Massif Central. Il y renonça à son héritage (sauf un simple anneau, dont on va parler plus bas), dit adieu à sa famille, et se retira dans la solitude.

Il se fixa finalement dans la forêt de Muret. Quelle règle suivit-il ? une vie toute de contemplation et de prière. Voici le texte de sa consécration personnelle : 

Moi, Etienne, je renonce au démon et à toutes ses pompes ; je m’offre et me donne à Dieu, le Père, le Fils et le Saint-Esprit, seul Dieu vrai et vivant en trois Personnes. O Dieu tout-puissant ! qui vivez éternellement et régnez seul en trois Personnes, je promets de vous servir en cet ermitage, en la foi catholique. En signe de quoi je pose cette écriture sur ma tête et mets cet anneau à mon doigt, afin qu’à l’heure de ma mort cette promesse solennelle me serve de défense contre mes ennemis.

Sainte Marie, Mère de Dieu, je recommande à votre Fils et à vous-même mon âme, mon corps et mes sens.

Après ces «fiançailles» spirituelles, Etienne s’enferma dans une étroite cellule, exposée à toutes les variations météorologiques, étouffante en été et glaciale en hiver ; il n’eut pour chemise qu’une cotte de mailles, dormait un peu sur un lit qui était plutôt un sépulcre de mort. Il priait le bréviaire, y ajoutait des psaumes tout au long de la journée, des louanges en l’honneur de la Sainte Trinité, de la Très Sainte Vierge, des prières pour les Défunts, toujours à genoux, tête découverte.

On a attribué à Etienne des miracles de son vivant. Il aurait ainsi guéri de sa paralysie un chevalier limousin.

Ceux qui vinrent le visiter, le trouvèrent toujours joyeux et aimable. Parmi ces visiteurs, furent deux cardinaux, dont l’un devait devenir le pape Innocent II, l’autre l’antipape Anaclet II ; Etienne leur expliqua ainsi son genre de vie : La grâce de Jésus-Christ nous a amenés dans ce désert pour y mener une vie de pauvreté et d’obéissance ; notre faiblesse ne nous permet pas d’atteindre à la perfection des ermites, nous tâchons d’imiter en quelque façon les frères, qui servent Dieu dans la Calabre, et nous attendrons la miséricorde de Jésus-Christ au jour de son jugement. On imagine l’heureux étonnement des deux prélats.

On aura noté le nous utilisé par Etienne ; ce n’était pas un nous de majesté, mais un nous collectif, car Etienne avait alors déjà quelques compagnons. Ceux-ci augmentèrent et formèrent l’Ordre de Grandmont. 

Le pieux Fondateur tomba malade. Il rappela à ses compagnons : Si, aimant la pauvreté, vous vous attachez constamment à Dieu, sans jamais vous écarter du chemin de la vérité, sa providence aura soin de vous et vous donnera tout ce qu’elle jugera vous être avantageux.

Après cinq jours de maladie, Etienne entendit la Messe, reçut l’Onction des Malades et l’Eucharistie, et expira,  le 8 février 1124, son dies natalis au Martyrologe.

Il est heureux et étonnant de savoir que parmi les autorités qui demandèrent la canonisation d’Eienne, se trouvait le roi d’Angleterre ; cela s’explique par le mariage de Mathilde avec Geoffroy Plantagenêt, parents du futur Henri II, roi d’Angleterre. C’est grâce à ce dernier que la communauté put construire un prieuré et une église au lieu-dit Grandmont. L’Ordre connut jusqu’à cent-soixante maisons à la fin du 13e siècle. Les bâtiments de Grandmont furent démolis à la Révolution.

Etienne fut canonisé en 1189.

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16 novembre 2015 1 16 /11 /novembre /2015 00:00

Edmund Rich

1170-1240

 

Edmund naquit en ou vers 1170, à Abingdon (Oxford, Angleterre S) de parents chrétiens et modestes. Le papa se retira assez tôt à l’abbaye d’Eynsham, où il mourut, peut-être à cause d’une maladie grave ; il aurait ainsi voulu terminer ses jours auprès des bons moines. La maman, Mabel, une forte femme, éleva sans faiblesse les quatre enfants : Edmund, Robert, Margaret et Alice : elle n’hésitait pas à glisser dans les effets de ses enfants un cilice : à bon entendeur…

Les deux garçons étudièrent à Oxford, puis à Paris. Tandis que beaucoup d’étudiants de la Sorbonne savaient aussi se laisser aller, Edmund aimait prier, on le voyait souvent à l’église Saint-Merry.

Il fut tenté : la fille de son hôtesse lui fit de claires avances. Edmund décida de bien lui faire comprendre son point de vue : il invita mademoiselle dans sa chambre, la pria de retirer sa robe et il lui envoya une sévère administration de fouet, dont la jeune fille se souvint toute sa vie, et avec reconnaissance, témoigna-t-elle plus tard.

Sa mère étant à l’article de la mort, Edmund rentra précipitamment et s’occupa de ses deux sœurs, qui entrèrent au monastère de Catesby.

Il retourna achever ses études à Paris, fut maître ès arts, puis revint à Oxford où il enseigna. Il fut le premier à commenter Aristote. Ses élèves l’aimaient, et il les aidait volontiers, parfois jusqu’à vendre ses livres, les soignant s’ils étaient malades. On dit qu’il laissait sur la fenêtre l’argent qu’on lui donnait.

Il vit sa mère en songe : elle l’exhortait à se préparer au sacerdoce. Il suivit le conseil, étudia la théologie (à Paris ou à Oxford) et se retrouva en 1222 trésorier de l’évêché de Salisbury ; curieuse promotion, si l’on remarque qu’il ignorait les livres de comptes et que, parfois sans le sou, il allait se réfugier à l’abbaye de Merton ; mais on pourra objecter que, dans son désintéressement légendaire, il remettait toute son administration à la Providence sans s’occuper du lendemain, et qu’il préférait se retirer souvent dans le silence claustral pour prier.

On ne sait quand il fut ordonné prêtre. Mais il prêchait avec un grand succès, et en plein air. Les prodiges se multiplièrent : il arrêta la pluie menaçante pour terminer de parler à ses auditeurs. 

Il guérit des malades ; quand il s’endormait sur son livre le soir, la Sainte Vierge le réveillait à temps pour éviter l’incendie…

Un jour qu’il travaillait à son domicile de Calne, son serviteur vint tout essoufflé lui annoncer que le chapitre de Canterbury l’appelait au siège épiscopal. Edmund fut sans réaction, renvoya l’homme à son travail et se remit au sien. Les chanoines durent insister trois jours durant pour le faire fléchir. Il fut sacré évêque le 2 avril 1234, quinze jours avant Pâques.

En réalité, les chanoines avaient cédé à l’injonction papale, car ils auraient préféré un autre candidat. Edmund se trouva en fait tiraillé entre certains chanoines, le roi et le pape. Le roi prétendit annuler certaines chartes concédées antérieurement, les chanoines manœuvrèrent par derrière et embrouillèrent la situation, et le pape prit des décisions sur la base de déclarations mensongères, de sorte qu’Edmund n’avait plus de recours ni plus aucune autorité dans son diocèse.

Il démissionna et vint se réfugier en France, à l’abbaye de Pontigny (Yonne). Les Cisterciens l’accueillèrent avec empressement et l’admirent dans la communauté. C’est là qu’Edmund acheva son ouvrage du Speculum Ecclesiæ (Miroir de l’Eglise). Il avait l’occasion de prêcher dans les environs, sans oublier de faire des miracles.

L’épreuve durait depuis six ans, l’évêque était à bout de forces. Il tomba malade. Il pensa trouver un air meilleur au prieuré de Soisy (Seine-et-Marne) et y mourut pieusement, le 16 novembre 1240 (ou 1242). 

Son corps fut ramené à Pontigny et des miracles se produisirent, au grand dépit des adversaires d’Edmund. 

Après enquête minutieuse, il fut canonisé en 1246, lors du concile de Lyon.

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10 novembre 2015 2 10 /11 /novembre /2015 14:39

Eleonora Girlani

1460-1494

 

Elle naquit en 1460 à Trino Vercellese (Piémont, Italie NO), de famille bourgeoise, où elle reçut une bonne éducation chrétienne, à laquelle elle correspondit avec tout son cœur. Elle avait deux sœurs : Scolastica et Maria.

Après avoir fréquenté le monastère local des Religieuses, elle eut le désir de devenir à son tour religieuse, aussi son père crut bon de la rappeler à la maison pour bien réfléchir. Tout bien réfléchi, les trois sœurs se décidèrent pour la vie religieuse. Les parents n’y consentirent qu’à condition qu’elles entreraient dans le monastère de Trino, pour rester proches de la famille. Mais Eleonora voulait plus de détachement.

Grâce à l’intervention d’un ami Carme, les trois sœurs se rendirent au couvent des Carmélites de Parme. Eleonora y prit l’habit en 1478, avec le nom de Arcangela. Elle avait un peu moins de dix-huit ans.

Elle fut bientôt choisie pour être prieure et le resta quinze ans. Sa vie était son enseignement : les consœurs la suivaient dans la voie de la perfection, et toute la ville put bénéficier de leurs conseils.

C’est donc avec un certain déchirement qu’on la vit quitter Parme pour Mantoue, où se fondait un nouveau couvent, tandis que Scolastica lui succédait comme prieure.

A Mantoue, Eleonora continua sa vie de sanctification, avec ses mortifications, ses jeûnes et ses prières. Elle faisait en sorte, pour elle comme pour toutes les consœurs, que le nom de leur monastère (Notre-Dame du Paradis) fût vraiment un paradis de sainteté. Elle eut alors de fréquentes extases. 

Elle ne touchait à son bréviaire qu’après s’être lavé les mains, par respect pour la Vérité qu’en contenaient les lignes. Elle aimait méditer sur la Naissance et la Passion du Christ. A chaque nouvelle occupation, elle invoquait la Sainte Trinité. Elle eut le don de la prophétie.

Durant ses dernières années de vie, elle souffrit de plusieurs infirmités et de fréquentes fièvres. Aux derniers moments, elle recommanda aux Consœurs l’humilité.

Sa dernière parole fut : Jésus, mon amour ! Elle s’éteignit alors, le 25 janvier 1494 ; elle avait trente-trois ans. Des documents anciens la font mourir le jour-même de son trente-quatrième anniversaire, supposant qu’elle serait née également un 25 janvier.

Juste après sa mort, elle apparut à sa sœur Scolastica à Parme.

Le culte de la bienheureuse Eleonora fut approuvé en 1864 et le Martyrologe la mentionne au 25 janvier.

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7 novembre 2015 6 07 /11 /novembre /2015 00:00

Engelbert  de Berg

1185-1225

 

Engelbert était le cadet d’une famille issue des comtes de Berg, qui donnèrent en un siècle cinq évêques à Cologne.

Il naquit vers 1185 et fut nommé prévôt de Saint-Georges de Cologne, alors qu’il n’était qu’un enfant. Quand mourut le prévôt de la cathédrale (1199), l’archevêque le préconisa, mais il fallut tenir compte des prétentions d’un autre candidat, et l’affaire traîna à la cour pontificale. En 1203, Engelbert était devenu sous-diacre, avait acquis à lui quelques chanoines, et fut élu.

En 1205, l’archevêque de Cologne fut excommunié pour avoir sacré empereur le candidat rival de celui qu’appuyait le pape ; Engelbert fut à son tour excommunié, ayant soutenu l’archevêque. A la mort de l’empereur et de l’archevêque de Cologne, l’excommunication d’Engelbert tombait d’elle-même. Il fut absous.

Pour obtenir l’indulgence promise aux croisés, il s’engagea pour quarante jours - durée minimum exigée - dans la campagne contre les Albigeois (1211).

A la suite de nouveaux troubles, c’est Engelbert qui fut alors choisi pour monter sur le siège de Cologne, en 1216.

Dès lors, Engelbert ne ménagea pas sa peine pour imposer, même par la force, le droit et la loi dans le diocèse. Il fit deux campagnes contre le duc de Limbourg pour l’obliger à restituer des terres illégalement acquises ; il occupa un château sur la Moselle et le conserva, malgré l’avis contraire du pape ; il intervint dans l’élection de l’abbesse de Willich : malgré les juges envoyés par le pape, il occupa l’abbaye, en perçut les revenus jusqu’à confirmation de celle qu’il favorisait.

Dans son diocèse proprement-dit, il accueillit favorablement les frères dominicains et franciscains.

En 1220, l’empereur Frédéric, voulant s’installer en Italie, confia à Engelbert le gouvernement de la Germanie.

Une telle énergie ne pouvait pas rester sans susciter des oppositions. Lors d’un déplacement pour aller consacrer une église, Engelbert fut entouré traitreusement et mortellement frappé.

On ne peut qualifier cette mort de «martyre». Comme le mentionne le Martyrologe Romain, Engelbert fut assassiné le 7 novembre 1225.

Fut-il inspiré dans ses choix, dans ses interventions ? On pourrait discuter sur les vertus héroïques de ce soldat sans scrupules. Mais d’autres faits se produisirent post mortem : on rapporte que plusieurs personnalités, après avoir exprimé leur désappointement sur la «sainteté» d’Engelbert furent gravement frappés de maladie, d’infirmité, et ne guérirent miraculeusement qu’après avoir demandé pardon au Défunt. Engelbert jouissait donc si peu d’un renom de sainteté universelle qu’après sa mort encore il devait punir ses détracteurs, quitte à leur pardonner s’ils venaient à résipiscence. Mais ses partisans n’hésitaient pas à parler de son «martyre».

Finalement il arriva dans les pages du Martyrologe, qui rappelle son combat pour les libertés de l’Eglise.

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