Overblog
Editer l'article Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
1 janvier 2016 5 01 /01 /janvier /2016 00:00

Fulgentius de Ruspe

468-533

 

Claudius Gordianus Fulgentius, communément connu comme Fulgence, naquit en 468 à Thélepte (Kasserine, Byzacène, act. Tunisie), de parents qui avaient été chassé de leur maison de Carthage, lors de l’invasion des Vandales. Sa mère s’appelait Marianna ou Maria Anna.

A la mort de son père, lui et son jeune frère furent élevés dans une vive foi chrétienne. Il apprit le grec et le latin.

Devenu receveur général des impôts en Byzacène, il continuait d’approfondir ses connaissances bibliques et, lisant le commentaire de s. Augustin (v. 28 août), sur le psaume 36, il conçut le désir d’embrasser la vie monastique. Le psaume dit : Ne sois pas jaloux de ceux qui font le mal, ni de ceux qui commettent l’injustice. En effet, comme l’herbe sèche ils se faneront, et comme l’herbe verte ils faibliront… Les méchants seront déracinés… 

Venu consulter l’évêque Faustus, ce dernier commença par mettre à l’épreuve ce jeune fonctionnaire, en le rabrouant : Va donc vivre d’abord d’une façon un peu moins délicate ! Sur l’humble réponse de Fulgence, l’évêque l’admit dans son monastère.

Maman Maria Anna cependant, vint réclamer son fils, avec les arguments habituels des mamans : tu me laisses seule, je suis fatiguée, vieille, sans soutien, etc. Mais Fulgence connaissait sa mère ; pour couper court à toute discussion et à la tentation, il ne se montra pas même à sa chère mère. Elle dut repartir et apprendre à vivre en communion avec son fils, dans la foi et l’espérance vraiment chrétiennes.

Fulgence se donna à la pratique de toutes les vertus, mais aussi de toutes les mortifications, au point de compromettre sa santé. Quand il se fut remis, il céda à sa mère, pour son petit frère, tout son héritage.

Les persécutions obligèrent Fulgence à se réfugier dans un autre monastère, dont l’abbé Felix lui confia le soin du spirituel, puis à Sicca Veneria (auj. Le Kef), où un prêtre arien leur infligea d’affreux tourments, puis à Ididi. Finalement, Fulgence chercha à rejoindre les solitaires d’Egypte, mais il renonça à son idée en apprenant que la région était à ce moment infestée de schismatiques, il s’embarqua alors pour Rome.

Dans la Ville éternelle, il eut cette réflexion : Si la Rome terrestre est si belle, que doit être la céleste Jérusalem ?

De retour en Afrique, un certain Silvestre lui offrit un terrain suffisant pour construire un beau monastère, et Fulgence devait en être l’abbé ; il y renonça pour s’isoler dans la prière et l’étude : Faustus l’obligea à rester à sa place, et lui conféra le sacerdoce.

Tandis que le roi Thrasimond empêchait la nomination d’évêques «orthodoxes», l’Eglise cherchait à confier secrètement les diocèses à des évêques sûrs ; Fulgence fut préconisé pour Ruspe ; d’abord il se cacha pour échapper à cette nomination, mais les fidèles eux-mêmes insistèrent pour l’avoir auprès d’eux ; il fut sacré en 508.

Il continua de vivre en toute simplicité. Il priait de longues heures durant la nuit. Désireux d’avoir une bonne compagnie, il pensait construire un nouveau monastère, mais le roi exila en Sardaigne tous les évêques «orthodoxes».

Durant cet exil, Fulgence habita à Cagliari et soutint de toutes ses forces les autres évêques, plus âgés que lui. Il avait une telle influence que le roi Thrasimond l’appela et chercha honnêtement un compromis avec lui mais, sous la pression des ariens, le renvoya en Sardaigne (520).

A Cagliari, il aménagea un monastère et écrivit divers ouvrages, souvent perdus. Lorsqu’enfin le nouveau roi, Hildéric, rendit la liberté à l’Eglise (523), Fulgence reprit sa place à Ruspe, et se dédia entièrement à la réforme du clergé et à la prédication.

En 532, pressentant sa mort, il se retira sur une des petites îles de Circina (auj. Kerkennah, au large de Sfax), pour prier et pleurer sa pauvre vie avant de se présenter devant Dieu ; peut-être se trouvait là aussi un monastère, Erramadia. Rappelé par ses diocésains, Fulgence reçut dans sa maison son clergé, demanda pardon du «scandale» qu’il avait donné, et mourut le 1er janvier 533.

La ville de Cagliari l’a pris comme Patron.

Saint Fulgence de Ruspe est inscrit au 1er janvier dans le Martyrologe.

Partager cet article
Repost0

commentaires

Présentation

  • : Le blog de samuelephrem
  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
  • Contact

Recherche

Liens