Léon II
682-683
Ce quatre-vingtième pape succédait à Agathon.
On ne sait pas grand-chose sur sa jeunesse, sinon qu’il était fils de Paul, un sicilien. Il dut faire des études fort soignées, pour que le Liber Pontificalis en dise tant de choses :
On admirait en lui l’éloquence, la science des divines Écritures, une connaissance approfondie des langues grecque et latine, une merveilleuse aptitude au chant et à la psalmodie dont il possédait toutes les règles. Il avait, en qualité de professeur et par une longue habitude de l’enseignement, acquis l’élégance de la parole et la perfection du style. Il était un guide excellent à la fois dans le chemin de la science et dans celui de la vertu. Il se montrait l’ami des pauvres, auxquels il prodiguait, avec les secours spirituels de la piété, toutes les ressources temporelles que son labeur personnel lui procurait.”
Il fut élu le 16 avril 682, mais couronné seulement le 17 août, car il fallait attendre la confirmation de l’empereur byzantin Constantin Pogonat, qui se fit d’ailleurs sans problème.
L’empereur en profitait pour présenter au nouveau pape les actes du IIIe concile de Constantinople, VIe œcuménique. Léon II les ratifia à son tour : le concile avait condamné le monothélisme, hérésie qui ne voyait dans le Christ qu’une seule volonté, comme si les volitions humaines de Jésus avaient été annihilées par le vouloir divin.
En même temps, il y était reproché au pape Honorius (625-638) d’avoir manqué de fermeté contre cette hérésie.
Léon II fit construire à Rome une église dédiée à l’apôtre Paul et le sanctuaire de Saint-Georges au Velabro pour les fidèles de langue grecque.
Il composa des hymnes liturgiques.
Dans l’unique ordination qu’il présida, il ordonna vingt-trois évêques, neuf prêtres et trois diacres.
Il mourut le 27 (ou le 28) juin 683. Suivant les livres, on note quelques divergences dans ces dates.
On commémorait saint Léon II le 28 juin, mais le Martyrologe le mentionnait au 3 juillet, où il resté même dans l’édition récente.
Le successeur de saint Léon II fut saint Benoît II.