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23 juin 2014 1 23 /06 /juin /2014 23:00

Ruose Yuan Zaide

1766-1817

 

Ruose (Joseph) était né en 1766 à Pe-Choui-Hien (Peng, Sichuan, Chine).

Il fut conquis par la parole de Mgr Dufresse, et surtout par la beauté du message du Christ.

Devenu néophyte, il voulut recevoir le sacerdoce.

Ordonné prêtre, il fut un apôtre très actif, jusqu’à son arrestation en août 1816.

Condamné à mort, il fut étranglé le 24 juin 1817 à Sichuan.

 

Béatifié en 1900, il est un des Martyrs chinois canonisés en 2000, dont la fête commune est au 9 juillet (et parmi lesquels se trouve aussi Mgr Dufresse).


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18 juin 2014 3 18 /06 /juin /2014 23:00

Modeste Andlauer

1847-1900

Remi Isoré

1852-1900

 

 

 

Modeste Andlauer naquit le 22 mai 1847 à Rosheim, dans le diocèse de Strasbourg. Il devint Jésuite, fut ordonné prêtre en 1877 en partit en mission en Chine en 1881, dans la province du Hebei.

De prénom et de nature, il fut timide, humble, aimant le travail bien fait.

En 1870 il connut les faits du massacre de Tien-Tsin (voir notice). 

 

Remi Isoré était né le 22 janvier 1852 à Bambecque (Nord), aîné d’une famille nombreuse qui compta deux prêtres et une religieuse. Son père, instituteur et chrétien convaincu, le plaça au Petit séminaire d’Hazebrouck ; Remi sentit la vocation sacerdotale, alla au Grand séminaire de Cambrai, et décida bientôt d’entrer chez les Jésuites en 1875. Il fut envoyé en Chine en 1882, y apprit la langue, et devint prêtre en 1886. 

Comme en France, il enseigna d’abord dans un collège, puis sera curé à Tchang Kia Tchoang. A cette époque, Remi écrit : Hélas !  l'ère des martyrs n'est pas ouverte pour la Chine ; c'est peut-être ce qui retarde la conversion de cet immense empire, car la croix est un arbre qu'il faut arroser avec du sang. Ce n'est pas à dire, cependant, que toute espérance soit perdue de voir nos mandarins se mettre sérieusement à la besogne.

 

Après une période d’accalmie, survint en effet la persécution des Boxers en 1900. Modeste va rencontrer son confrère Remi Isoré, et tous deux sont surpris par les Boxers dans la mission de ce dernier, le 19 juin. Ils s’enferment dans la chapelle de leur communauté. Les chrétiens sont réunis sur la place publique. Il y a deux locaux, l'un à droite, l'autre à gauche. Les Boxers disent: Si vous allez à droite, c'est que vous êtes chrétiens. Si vous allez à gauche, vous serez sauvés. Ceux qui vont à droite sont massacrés, une trentaine, ainsi que les missionnaires.

Tous ces martyrs chinois, avec les pères Andlauer et Isoré font partie des cent-vingt Martyrs qui furent béatifiés en 1955, et canonisés en 2000.

Modeste et Remi, avec leurs Compagnons, sont morts le 19 juin 1900, et sont commémorés en ce jour dans le Martyrologe Romain.

Une fête commune célèbre ensemble ces cent-vingt martyrs chinois, le 9 juillet. On les commémore avec Agostino Zhao Rong, soldat converti devenu prêtre, et martyrisé en 1815.

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10 juin 2014 2 10 /06 /juin /2014 23:00

Maria Rosa Molas y Vallvé

1815-1876

 

A Reus en Espagne, province de Tarragona, naissait le 24 mars 1815 Rosa Francesca Maria Dolores, fille d’un artisan d’Andalousie, José Molas, et d’une mère catalane, Maria Vallvé. De l’un et de l’autre, elle recevra un ensemble de riches qualités : elle sera sensible, tendre et pleine de compassion, mais aussi ferme, vive et énergique, volontaire aussi et tenace.

Ce soir du 24 mars 1815 était cette année-là la nuit du Jeudi au Vendredi Saints, le moment où l’on vit l’agonie de Jésus-Christ, ce moment où le Seigneur dans la solitude souffrait et offrait sa passion pour tous les hommes pécheurs. Rosa semble avoir été marquée par le signe de la miséricorde et de la compassion. Sa vie sera un don permanent et total pour procurer du bien à ceux qui souffrent, malgré les épreuves, malgré la solitude, malgré les contradictions.

En 1841 elle entre dans une Corporation de Sœurs de la Charité, qui assistaient des malades dans l’hôpital de Reus, croyant qu’elles étaient des Religieuses. Humblement elle se met au service des plus pauvres, avec une charité parfois héroïque. Le 11 juin 1844, Reus est assiégée et bombardée par les troupes du général Zurbano : courageusement, avec deux autres consœurs, elle va s’agenouiller devant le général, et en obtient la paix pour tous ces pauvres habitants.

Successivement envoyée à Tortosa, elle réfléchit avec ses consœurs à une véritable fondation, dans l’obéissance à l’autorité ecclésiastique de Tortosa. Ainsi naît la Congrégation des Sœurs de la Consolation. 

L’œuvre veut servir à étendre le règne de Jésus-Christ, source et modèle de toute charité, de tout réconfort et de toute perfection, à poursuivre sur terre la mission du Rédempteur, en consolant les affligés, au service de l’homme en toute situation de nécessité.

Maria Rosa va au-devant de n’importe quel sacrifice, sans se préoccuper des humiliations, des calomnies, des persécutions même, auxquelles elle répond en s’offrant elle-même généreusement. Elle eut a affronter une véritable persécution de la part des Autorités civiles contre son œuvre ; mais, bien qu’éloignée par celles-ci de l’Ecole publique pour enfants, elle leur propose sa collaboration pour organiser un hôpital, pour venir en aide aux frères les plus pauvres. Quand le maire veut lui imposer le serment de fidélité à une Constitution contraire aux intérêts de l’Eglise, elle lui résiste victorieusement ; quand l’Administration publique tarde à payer le salaire des petits orphelins, elle va les défendre courageusement ; de même pour défendre les intérêts de ses Filles, dénigrées par l’Administration ; quand un médecin veut expérimenter certaines méthodes de chirurgie sur ses orphelins, elle lui résiste énergiquement.

En mai 1876, elle sent sa fin approcher ; après une brève maladie, plus fatiguée par ses sacrifices pour les pauvres que par les années, elle demande à son confesseur la permission de mourir ; l’ayant reçue, elle ajoute : “Que s’accomplisse la très sainte volonté de Dieu” et meurt au soir du 11 juin 1876, fête de la Très Sainte Trinité.

Ses Sœurs sont maintenant répandues sur quatre continents et dans onze pays.

 

Maria Rosa a été béatifiée en 1977, et canonisée en 1988 ; sa fête est au 11 juin.

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5 juin 2014 4 05 /06 /juin /2014 23:00

Rafael Guízar y Valencia

1878-1938

 

Né le 26 avril 1878 à Cotija (Michoacán, Mexique), Rafael était le fils de Prudencio Guízar et Natividad Valencia.

Après l’école communale, il fréquenta le collège jésuite de Cotija, puis le séminaire de Zamora (1894-1901).

Peu après son ordination sacerdotale, il accompagna l’évêque dans ses visites pastorales. Pendant les années de la révolution, déguisé en marchand ambulant, il allait secrètement au secours des soldats mourants pour leur apporter l’aide spirituelle de l’Eglise.

Bientôt directeur spirituel au séminaire et chanoine à la cathédrale, il dut s’exiler à cause de la persécution et, entre 1913 et 1919, voyagea successivement à Cuba, au Guatemala, en Colombie et dans les états méridionaux des Etats-Unis.

Il était à Cuba en 1919, lorsqu’il fut nommé, puis consacré évêque de Veracruz. Il put prendre possession de son siège à Xalapa, et maintint ouvert son séminaire, contre toutes les lois officielles. Obligé une fois encore de s’exiler, il quitta son diocèse entre 1926 et 1929.

Malade, souffrant de diabète, de phlébite et d’insuffisance cardiaque, il rentra au Mexique mais ne put réintégrer son diocèse. Il mourut à Mexico le 6 juin 1938.

En 1950, son saint corps fut retrouvé intact et déposé dans la cathédrale de Veracruz.

Mgr Rafael Guízar y Valencia fut béatifié en 1995 et fut le premier évêque mexicain à être canonisé, en 2006.

 

Le miracle reconnu pour cette canonisation fut, en 2002, la naissance d’un bébé en parfaite santé, auquel on avait constaté une grave malformation durant la grossesse de sa maman (anencéphalie).


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21 mai 2014 3 21 /05 /mai /2014 23:00

Rita Lotti

1381-1457

 

Fille d’Antonio Lotti et d’Amata Ferri, Rita naquit à Roccaporena près de Cascia (Ombrie, Italie). Son nom est bien probablement le diminutif de Margherita.

On dit qu’à sa naissance un essaim d’abeilles aurait virevolté autour d’elle sans lui faire aucun mal.

Les parents de Rita étaient estimés pour leur esprit de conciliation, car ils savaient répandre la concorde dans ces temps où les factions et les vengeances étaient fréquentes.

Particulièrement Rita eut à épouser un brave jeune homme, Paolo Mancini, d’où leur naquirent deux jumeaux, Giacantonio et Paolo Maria. Or, le papa, Paolo, fut un jour abattu dans une de ces rixes de villages et les deux garçons, en grandissant, montrèrent leur désir de venger leur père. C’est là que Rita se montra mère exemplaire et respectant Dieu par-dessus toutes choses : elle pria Dieu de lui enlever ses deux garçons plutôt que de les voir devenir assassins, ce que Dieu lui accorda. En effet, en peu de temps ces deux garçons moururent coup sur coup de la peste.

Rita était désormais libre de se consacrer, comme elle en avait le désir. Mais les Augustines de Cascia ne l’acceptèrent pas, car elle était veuve, et cela n’était pas admis. En outre, le monastère craignait des représailles de l’un ou l’autre des clans impliqués dans l’assassinat de Paolo, et imposèrent à Rita comme condition d’admission, de s’engager à réconcilier les deux factions.

Elle y réussit, quoique avec mainte difficulté. D’autres sources prétendent que son introduction dans le monastère advint par intervention céleste, les saints Jean-Baptiste, Augustin et Nicola de Tolentino ayant ensemble introduit Rita à l’intérieur de la clôture du monastère. Pourquoi pas ? 

Très soumise à la règle, elle montra une grande sainteté par sa prière et sa mortification. Elle obtint de participer à la Passion du Seigneur en recevant sur le front une plaie due à la couronne d’épines qu’elle portait dès lors invisiblement. Pour cette raison, ses consoœurs l’isolèrent complètement, pour éviter l’odeur fétide qui se dégageait de cette plaie.

Rita ne s’en émut pas. Elle approfondit sa vie intérieure et se sanctifia. Elle eut aussi le don des miracles, qui la rendirent célèbre malgré elle.

En 1450 elle eut la joie de participer au pèlerinage à Rome, à l’occasion du Jubilé proclamé par le pape. 

Consommée en vertus et en sainteté, elle s’éteignit le 22 mai 1457, et elle continua de manifester sa sainteté par des miracles nombreux.

Rita de Cascia est invoquée comme l’avocate des causes désespérées, mais également contre la petite vérole. Sur la base de récentes analyses scientifiques, on a cru pouvoir déceler sur son front les traces d’une ostéomyélite, et sur son pied les signes de quelque maladie douloureuse comme la sciatique, dont elle souffrit beaucoup les dernières années de sa vie.

 Béatifiée en 1627, elle sera canonisée en 1900, et inscrite au calendrier universel de l’Eglise catholique par le bienheureux Jean-Paul II.

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18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 23:00

Raphaël Rafiringa 

1856-1919

 

Né le 13 novembre 1856 (ou peut-être le 3 novembre, ou aussi le 1er mai ?) à Mahamasina (Antananarivo, Madagascar), de Rainiantoandro et de Rahaga, Rafiringa grandit dans les coutumes de la famille, de son milieu et de la cour royale. Il avait une sœur, Ernestine.

Son père était forgeron à la cour royale, un métier qui consistait entre autres à mettre des anneaux de fer au cou, aux mains et aux pieds des prisonniers.

Rafiringa fut très impressionné par les premiers Frères des Ecoles Chrétiennes qui arrivèrent sur l’île. Il recevra le baptême à treize ans, sous le nom de Raphaël, et continuera sa formation chez les Frères.

En 1874, Rafiringa fut choisi pour être à son tour un jeune enseignant : il est Maître d’Ecoles Chrétiennes. Sa vocation mûrit, et il devint réellement postulant des Frères des Ecoles Chrétiennes, en 1876. Il ne pouvait rejoindre le noviciat sur l’Ile Bourbon (Réunion), et resta sur place, sous la conduite des Frères.

C’est à ce moment qu’il prit le nom religieux de Raphaël-Louis. Il fit les premiers vœux en 1879.

Cette année-là, le gouvernement malgache renvoya tous les étrangers français résidant à Madagascar. Les Religieux durent faire leurs malles, et confièrent à deux Malgaches le soin d’apostoliser Madagascar : l’une est Victoire Rasoamanarivo (v. 21 août), l’autre est notre Rafiringa.

Victoire dit en sanglotant au père Jésuite qui la quittait : Mon Père, je ferai ce que je pourrai. Rafiringa, lui, n’avait que vingt-sept ans, mais bien décidé à continuer sa vie religieuse. En saluant les Frères qui partaient, il leur dit : J’ai renouvelé mes vœux de trois ans il y a quelques jours, avec bonheur ; je regrette qu’ils ne soient pas perpétuels.

Rafiringa entretint une correspondance suivie avec le Supérieur, le mettant au courant de ses activités : il fut élu Préfet de l’Eglise catholique de l’Imerina par les chrétiens eux-mêmes ; il s’occupait des postulantes des Sœurs de Saint-Joseph-de-Cluny, leur donnant des conférences ; il suivait les écoles de Antananarivo, formant les maîtres ; il entretenait la piété des Eglises par des retraites, des prières, des exhortations ; il visitait les lépreux d’Ambahivoraka (actuelle Sabotsy Namehgana, à quinze kilomètres d’Antananarivo).

Ce n’était pas tout : il traduisait en malgache les livres français ; il écrivit aussi de nombreux ouvrages littéraires (poésie, théâtre, vies de saints). Il fut membre de l’Académie Malagasy en 1902.

Quand les missionnaires purent revenir sur l’île, Rafiringa reprit simplement son poste d’éducateur. 

En 1889, il fit la profession solennelle (les vœux perpétuels).

En 1894, lors d’un deuxième conflit entre Madagascar et la France, il fut à nouveau nommé responsable de la Mission Catholique.

Les missionnaires revinrent en 1896. Rafiringa continua d’aider l’Eglise et il enseigna la langue malgache aux résidents français.

En 1903, le général français Gallieni le décora de la Médaille du Mérite Civil pour l’efficacité de son engagement pour la pacification des relations entre France et Madagascar.

En 1915, il fut injustement accusé de conspiration et emprisonné avec deux autres Religieux. Il continua en prison sa vie de prière et de mortification, demandant à Dieu des vocations pour Madagascar. L’épreuve dura une année, au terme de laquelle il fut innocenté.

Frère Rafiringa-Raphaël-Louis mourut le 19 mai 1919 à Fianarantsoa.

Il a été béatifié en 2009.

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6 mai 2014 2 06 /05 /mai /2014 23:00

Rosa Venerini

1656-1728

 

Née le 9 février 1656 à Viterbe (Latium, Italie C), Rosa était la troisième des quatre enfants de Goffredo et Marzia Zampichetti. Le père était médecin au grand hôpital de Viterbe. Les enfants s’appelaient : Domenico, Maria Maddalena, Rosa, Orazio.

Rosa était très intelligente et encore plus sensible. Son excellente éducation l’aida à développer ses talents intellectuels et moraux, au sein d’une famille très chrétienne.

A sept ans, elle fit le vœu de consacrer toute sa vie à Dieu. Durant l’adolescence, Rosa fut très tentée par les plaisirs du monde, et, pour rester fidèle à son vœu, recourut à la prière et à la mortification.

A vingt ans, elle se demandait quelle serait sa voie. Le mariage ou le cloître ? Elle appréciait les deux. Un appel intérieur la poussait vers «quelque chose», qu’elle ne comprenait pas encore.

Sur le conseil de son père, elle entra en 1676 chez les Dominicaines de Sainte-Catherine, où sa tante, Anna Cecilia, lui enseigna à écouter la voix de Dieu dans le silence et la méditation. Mais, elle dut sortir du monastère quelques mois plus tard, pour aider sa pauvre mère, subitement devenue veuve.

Successivement moururent son frère Domenico (âgé de vingt-sept ans), et peu après aussi, sa mère, affligée par le chagrin.

Sa sœur Maria Maddalena s’étant mariée, elle se retrouvait seule à la maison avec son frère Orazio. Elle a alors vingt-quatre ans, et ne sait toujours pas quoi faire pour Dieu.

A partir de 1684, elle invite chez elle des jeunes filles et d’autres dames pour prier le chapelet. Elle se rend compte alors, d’après les conversations, que toutes ces personnes ont un niveau de culture d’une extrême pauvreté spirituelle. Elle conçoit alors le dessein de se donner à la formation des jeunes femmes, en ouvrant pour elles une vraie école.

En 1685, avec l’approbation de l’évêque, et avec deux autres amies, elle donne le départ à la première Ecole Publique pour Jeunes Filles d’Italie. Ce n’était qu’un début modeste, mais prometteur.

Les premiers à faire obstacle à Rosa, furent les membres du clergé, qui estimaient que l’enseignement de la doctrine chrétienne était leur affaire. D’autres obstacles vinrent de la bourgeoisie locale, scandalisée de la hardiesse de cette femme du monde, cette femme qui prétendait à elle seule assumer l’enseignement des filles ignorantes.

Rosa ne se laissa pas intimider. Elle savait qu’elle faisait la volonté de Dieu. Qui lui donnèrent raison, furent les prêtres eux-mêmes qui durent reconnaître les fruits excellents de cette œuvre parmi les jeunes filles et les mamans.

Ces fruits ce multiplièrent : en deux ans, Rosa ouvrit dix écoles autour du Lac de Bolsena, proche de Viterbe. L’évêque de Montefiascone l’encouragea, lui fournit le matériel nécessaire, et Rosa organisa les écoles, avec les professeurs adéquats. Elle confia tout ce travail à Lucia Filippini, qui sera la co-fondatrice de l’œuvre et elle même canonisée (v. 25 mars).

En 1706 une école ouverte à Rome fut un échec ; mais Rosa put en ouvrir une avec succès en 1713. Trois ans après, le pape lui-même vint lui rendre visite avec huit cardinaux ; ils écoutèrent les cours et en furent aussi étonnés que satisfaits ; en fin de matinée, le pape lui dit : Mademoiselle Rosa, vous faites là ce que nous ne pouvons pas faire. Nous vous remercions profondément, parce que avec ces écoles, vous allez sanctifier Rome.

Désormais, on va appeler Rosa de partout. Pour répondre, elle devra se déplacer, tout en continuant son travail de formation, avec les joies et les sacrifices que cela comportait. Partout où s’ouvrait une nouvelle école, on notait bien vite le redressement moral de la jeunesse.

Après des débuts très discrets, Rosa avait finalement fondé une nouvelle famille : les Maîtresses Pies (en italien : Maestre Pie, littéralement : les pieuses maîtresses).

Rosa demandait à ses Consœurs de parler continuellement avec Dieu, de Dieu et devant Dieu. Tout ce qu’elle faisait et entreprenait devait être toujours selon la volonté de Dieu et pour le salut des âmes, des femmes en particulier, mais aussi à l’occasion, des malades et des pauvres.

Rosa Venerini mourut saintement à Rome, au soir du 7 mai 1728, après avoir ouvert plus de quarante écoles.

Les Maestre Pie furent aux côtés des Italiens émigrés aux Etats-Unis à partir de 1909, en Suisse à la fin du 20e siècle. Elles ont maintenant étendu leur activité en Europe (Roumanie, Albanie), en Asie (Inde), en Afrique (Cameroun, Nigeria), en Amérique du Sud (Brésil, Chili, Vénézuéla).

Rosa Venerini a été béatifiée en 1952, et canonisée en 2006 ; elle est commémorée le 7 mai.

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5 mai 2014 1 05 /05 /mai /2014 23:00

Rosa Maria Benedetta Gattorno

1831-1900

 

Née le 14 octobre 1831 à Gênes (Italie), de Francesco et Adelaide Campanella, Rosa fut baptisée le jour-même à Saint-Donat. 

Cette belle famille de six enfants était profondément chrétienne. Rosa y reçut les meilleurs exemples de piété, de charité, ainsi que sa formation intellectuelle, comme dans toute famille aisée de l'époque.

A douze ans, elle reçut la Confirmation. Rosa grandit dans la sérénité, mais elle apprit aussi à réagir fermement en face des idées laïques, anticléricales, de l'époque.

A vingt-et-un ans, elle épousa un cousin, Gerolamo Custo et ce couple s'installa à Marseille. Mais des revers de fortune imprévus les firent revenir à Gênes, ruinés.

La maladie frappa leur premier enfant, Carlotta, qui demeurerait sourde et muette pour le reste de ses jours.

Gerolamo tenta de refaire fortune, mais mourut bientôt, ce qui provoqua un profond désarroi dans l'âme des deux autres petits enfants. 

La pauvre Rosa se retrouvait veuve après tout juste six ans de mariage ; à cela s'ajouta que son plus jeune enfant mourut aussi peu après.

Cette vie de douleurs ne la laissa pas désemparée : elle y vit un appel de Dieu à approfondir sa vie et à se donner davantage au prochain. C'est ce qu'elle appela sa “conversion”.

Suivant les bons conseils de son directeur spirituel, elle put recevoir chaque jour l'Eucharistie, chose rare à cette époque. 

Le 8 décembre 1858, elle fit privément les vœux de chasteté et d'obéissance, puis celui de pauvreté en 1861, comme tertiaire franciscaine.

A l'image de saint François, elle reçut les stigmates de la Passion du Christ, mais de façon invisible, dont elle souffrait particulièrement les vendredis.

Tout en élevant maternellement ses propres enfants, elle se tourna vers les besoins des autres, visitant les malades à l'hôpital, les pauvres dans leurs masures, et cherchant à leur faire tout le bien qu'elle pouvait.

Elle qui ne faisait rien pour “paraître”, elle fut désignée pour présider la Pieuse Union des Nouvelles Ursulines, Filles de Marie Immaculée, fondées par Paola Frassinetti (v. 11 juin), et dut en revoir les règles.

Peu à peu elle conçut le projet d'une nouvelle famille, mais elle ne voulait pas abandonner ses enfants et elle demanda d'abord prudemment le conseil d'un saint Capucin, Francesco de Camporosso (v. 17 septembre), qui l'encouragea dans cette voie. Puis ce fut le pape lui-même qui lui demanda de donner immédiatement le départ à un nouvel Institut, ajoutant même : Cet Institut se répandra dans le monde entier comme le vol du pigeon. Dieu prendra soin de vos enfants. Elle s'offrit alors généreusement à Dieu, comme Abraham : Me voici, je suis prête à faire ta divine volonté. Après cette offrande, elle fut envahie d'une grande consolation.

Au grand regret de sa famille et de l'évêque, elle laissa Gênes et alla à Piacenza fonder sa famille religieuse, qui s'appela les Filles de Sainte Anne, Mère de Marie Immaculée (1866).

Elle en prit l'habit en 1867, et fit la profession religieuse en 1870, avec douze autres sœurs.

Un bon prêtre, le père Tornatore, l'aida à rédiger les règles, et fut considéré pour cela co-fondateur.

Celle qui s'appellerait désormais Anna Rosa n'avait qu'un but : Servir Jésus dans ses membres qui souffrent et évangéliser avec amour.

Les activités de l'institut se multiplièrent à l'infini : malades, pauvres, personnes abandonnées, orphelins, adolescents, jeunes filles...  Elle voulait que ses Filles fussent des servantes des pauvres et des ministres de la miséricorde, avec amour et humilité.

Moins de dix ans après la fondation, l'Institut obtenait déjà une première reconnaissance (1876) et fut définitivement approuvé en 1879. La règle fut approuvée en 1892.

Anna Rosa travailla avec l'évêque, Mgr Scalabrini, maintenant béatifié (v. 1er juin), qui fonda à Piacenza une maison pour les sourds-muets.

Malgré ce développement rapide, Anna Rosa eut à subir beaucoup de difficultés, d'humilitations, de tribulations de toutes espèces. Elle ne pensait qu'à une chose : faire connaître Jésus-Christ, lui conduire le monde entier, être la voix de Jésus.

En 1878 elle envoya ses Filles en Bolivie, puis au Brésil, au Chili, au Pérou, en Erythrée, en France, en Espagne. Elle ouvrit des écoles à Rome, des maternités, des maisons d'accueil pour les prostituées, pour les domestiques...

A sa mort, presque quatre cents maisons étaient ouvertes avec plus de trois mille Sœurs.

Elle mourut le 6 mai 1900, après une forte grippe qui la frappa en février.

 

Anna Rosa Gattorno fut béatifiée en 2000.

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3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 23:00

Richard Reynolds

1492-1535

 

Richard était né vers 1492 à Devon (Angleterre).

Après ses études au Corpus Christi de Cambridge, il entra à l’abbaye des moines brigittains de Syon ; c’était un maître dans les langues anciennes (latin, grec, hébreu).

Selon certains, il aurait organisé une rencontre entre Thomas More (v. 6 juillet) et une «voyante» contemporaine, Elizabeth Barton ; cette dernière étant ouvertement opposée au remariage du roi (et elle fut plus tard exécutée pour ses «prophéties»), le père Reynolds aurait été particulièrement accusé à cause d’elle.

Il fut mis en prison à la Tower de Londres en avril 1535, en même temps que trois moines chartreux ; tous furent accusés de refuser l’autorité souveraine du roi en matière de religion. Pour le père Reynolds, on l’accusait aussi d’avoir détourné les gens de l’obéissance au roi.

Après les avoir traînés par les rues de Londres, on les pendit au Tyburn Tree, le 4 mai 1535.

Les morceaux du corps du père Reynolds furent accrochés en divers endroits de Londres.

Béatifié en 1886, il a été canonisé en 1970.

Le miracle retenu pour la canonisation, obtenue par l’intercession de Cuthbert Mayne et de ses Compagnons, fut la guérison instantanée et durable d’un malade atteint d’un sarcome à l’épaule.

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3 mai 2014 6 03 /05 /mai /2014 23:00

Robert Lawrence

† 1535

 

Le peu qu’on sait de ce prêtre chartreux est qu’il était prieur à Beauvallé (Nottingham).

Avec Augustine Webster, prieur de celle d’Axholme dans le comté de Lincoln, ils étaient venus à Londres pour traiter de quelques affaires concernant leurs maisons respectives, et s’associèrent pleinement aux prises de position de leur saint Confrère, John Houghton. 

Tous trois subirent le martyre, le 4 mai 1535.

Ils furent béatifiés en 1929, et canonisés en 1970.

Le miracle retenu pour la canonisation, advint par l’intercession de Cuthbert Mayne et de ses Compagnons en 1962 : un malade fut guéri instantanément et de façon stable d’un sarcome à l’épaule.

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