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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 00:00

Mattia (Cristina) Ciccarelli

1481-1543

 

Dernière des six enfants de Domenico de Pericolo, Mattia naquit à Colle di Lucoli (L’Aquila, Italie centrale) en 1480 ou 1481, peut-être le 24 février, jour où l’on fêtait saint Matthias. Le nom de l’apôtre Matthias - Mattia en italien - peut se donner plus facilement aux petites filles italiennes, ce qui n’est pas le cas en français. 

Mattia, donc, n’était pas intéressée par les jeux des autres enfants de son âge. Mais quand elle voyait quelque image pieuse, elle lui souriait, elle l’embrassait.

A la maison, elle priait dans une chambre retirée, où son papa avait accroché une belle image de la Sainte Vierge avec le Christ. 

Mattia ne voulait plaire qu’à Dieu, et pour cela essaya de cacher sa beauté physique de différentes manières, en évitant de se laver et en travaillant comme les servantes, mais comme cela ne réussissait pas, elle obtint de la Sainte Vierge de perdre toute la fraîcheur de son visage, comme si elle sortait d’un sépulcre, pâle comme un cadavre. 

Ses parents voulurent se mettre à son école pour mieux gagner le ciel. Leur fille devint en quelque sorte leur mère spirituelle. Désormais ils ne laissèrent jamais partir de chez eux des pauvres ou des religieux les mains vides.

Elle entendit un jour un garçon qui blasphémait le nom du saint ermite Antoine (v. 17 janvier). Elle le menaça : Fais attention, si tu n’arrêtes pas de blasphémer le saint Abbé, je vois un diable noir qui va te sauter aux épaules jusqu’à t’étouffer avec ton blasphème. Le garçon ne suivit pas son conseil et voilà que, fâché contre son âne qui n’avançait pas assez vite, il lança un nouveau blasphème contre saint Antoine. Précipité à terre, le pauvre garçon mourut sur place d’une fracture du crâne.

Un sort identique arriva aussi à un parent qui chassait le dimanche. Elle prédit même l’homicide de six personnes (cinq hommes et une femme) qui furent assassinés quinze ans après sa mort.

Plus consolante, cette vision qu’elle eut, sur une invitation céleste, à regarder par la fenêtre, où elle vit une échelle lumineuse partir du couvent de Saint-Julien jusqu’au ciel, sur laquelle descendaient deux à deux les anges, précédant le Christ venu chercher l’âme d’un saint Religieux mort quelques instants auparavant, le frère Vincenzo.

Un certain Girolamo de Tussio reçut d’elle le conseil de laisser le monde et d’embrasser la vie religieuse.

Elle-même à vingt-cinq ans, en 1496, prit le nom de Cristina, pour être plus semblable au Christ. En 1505 elle reçut l’habit des Augustines au couvent Sainte-Lucie de L’Aquila.

Le vendredi elle ne prenait que du pain et de l’eau ; les vendredis de carême, elle jeûnait totalement. Elle combattait le sommeil et restait des heures en prière durant la nuit.

Très humble, très accueillante envers les pauvres, elle fut favorisée de dons mystiques extraordinaires : don de prophétie, extases, lévitation, guérisons…

Un jour qu’elle était en état de lévitation, une hostie dans une pyxide sembla sortir comme un rayon de sa poitrine.

Un vendredi saint elle reçut les stigmates de la passion du Christ.

Plusieurs fois élue abbesse contre sa volonté, elle se révéla excellente conseillère spirituelle pour tous ceux qui venaient lui demander conseil.

Elle mourut le 18 janvier 1543 à L’Aquila et beaucoup de miracles eurent lieu après sa mort.

Son culte fut confirmé en 1841. Elle est mentionnée le 18 janvier au Martyrologe.

 

 

 
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18 janvier 2014 6 18 /01 /janvier /2014 00:00

Prisca

1er ou 3e siècle (?)

 

Il est question d’une sainte Prisca (ou Priscilla) et de son mari Aquila au 8 juillet. Ces pieux et fidèles amis de saint Paul durant ses voyages apostoliques sont nommés plusieurs fois : Ac 18:2 ; Rm 16:3 ; 1Co 16:19 ; 2Tm 4:19.

Mais c’est d’une autre sainte Prisca dont il est question ici. Toutefois les historiens ne sont pas arrivés à la localiser précisément dans le temps.

Pour certains, cette jeune Prisca fut baptisée par saint Pierre lui-même, à l’âge de treize ans, et fut martyrisée sous Claude Tibère (donc entre 45 et 54).

Pour d’autres, elle aurait été martyrisée sous un autre Claude, le Gothique, au 3e siècle, après quelques péripéties assez semblables à celles du martyre de sainte Martine ou sainte Tatiana : une statue d’idole qui se brise, des lions qui l’épargnent, puis la décapitation.

On serait heureux qu’elle voulût bien elle-même nous révéler la vérité !

Le culte de sainte Prisca est attesté depuis fort longtemps. Elle fut ensevelie sur la Via Salaria, et une basilique lui est dédiée sur l’Aventin dès le 4e siècle.

 

Le Martyrologe fait mention de cette basilique dans la commémoraison de sainte Prisca, le 18 janvier.

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17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 00:00

Jenaro Sánchez Delgadillo

1886-1927

 

Jenaro naquit le 19 septembre 1886 dans un quartier de Zapopan (Jalisco, Mexique), et reçut le nom du Saint du jour, Janvier.

Ses parents, de bons chrétiens, s’appelaient Cristóbal Sánchez et Julia Delgadillo.

Jenaro reçut sa formation au collège du Saint-Esprit à Guadalajara. Pour se faire un peu d’argent et payer ses études, il travaillait à la forge de l’Atelier des Arts. Puis il entra au séminaire de Guadalajara et fut ordonné prêtre en 1911.

Il eut divers postes à Nichistlán, Zac, Zacoalco de Torres, San Marcos, Cocula, Tecolotlán, et Tamazulita.

C’est à Zacoalco qu’il fut une première fois mis en prison, après avoir lu en chaire la lettre pastorale de l’évêque, qui protestait contre la persécution engagée par la Constitution de 1917 contre l’Eglise.

On le voyait toujours propre et plutôt élégant, quoique pauvrement vêtu. Il mangeait et buvait sobrement. Il ne craignait rien ni personne. On le voyait souvent en prière devant le Saint Sacrement et avait une grande dévotion mariale. Il se préparait soigneusement à la célébration de la messe, faisait toujours une action de grâce. Il priait les Ames du Purgatoire.

Les parents de Jenaro l’accompagnèrent à Tamazulita (1923), où il était nommé vicaire, dans la paroisse de Tecolotlán. Le curé appréciait beaucoup son obéissance.

Les fidèles admiraient sa rectitude, sa ferveur, sa prédication éloquente, et son exigence dans la préparation aux sacrements. Il allait sans tarder auprès des malades qu’on lui signalait. Jamais il ne conseilla aux fidèles de prendre les armes contre les autorités civiles.

Quand se déchaîna la persécution, Jenaro ressentit profondément dans son cœur l’impossibilité d’exercer convenablement son ministère, et versa des larmes quand on donna l’ordre de fermer les églises.

Jenaro continua à exercer son ministère en cachette. Il eut plusieurs fois l’occasion de dire : Dans cette persécution, beaucoup de prêtres vont mourir, et je serai peut-être bien l’un des premiers.

En janvier 1927, des soldats vinrent l’arrêter avec des amis qui partaient travailler aux champs. Après les avoir tous liés deux par deux, dos à dos, ils ne gardèrent que Jenaro, ils lui mirent une corde autour du cou et le conduisirent sur une colline près de Tecolotlán, et se servirent d’un arbre pour potence.

L’abbé Jenaro leur dit avec grande sérénité : Bon, mes amis, vous allez me pendre. Je vous pardonne, comme Dieu, mon Père, vous pardonne. Et toujours : Vive le Christ Roi. 

Les bourreaux tirèrent si fort sur la corde, que la tête du Martyr alla cogner brutalement contre une branche de l’arbre. Jenaro mourut peu après, dans la nuit du 17 janvier 1927. (Une dame qui habitait non loin de là, entendit tout ce qui se passait ; quand les soldats furent partis, elle entendit des râles de l’abbé Jenaro, qui agonisait encore, mais à cause des menaces des soldats, elle n’osa pas sortir).

La rage des soldats ne s’arrêta pas là. Au petit matin, ils revinrent, mirent par terre le cadavre, lui tirèrent un coup dans l’épaule gauche et un coup de baïonnette qui lui traversa presque tout le corps.

A onze heures du matin, on l’annonça à la maman du prêtre, qui vint embrasser le corps de son fils et, le mettant sur ses genoux, pleura amèrement, nouvelle Marie recevant Jésus après le sacrifice de la Croix.

L’émotion de tout le peuple fut telle, que les autorités, craignant un mouvement de masse, ordonnèrent l’immédiate sépulture.

Jenaro Sánchez Delgadillo fut béatifié en 1992 et canonisé en 2000 parmi vingt-cinq Compagnons mexicains martyrs, qui sont fêtés ensemble le 21 mai.

 

Saint Jenaro est commémoré au Martyrologe le 17 janvier.

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17 janvier 2014 5 17 /01 /janvier /2014 00:00

Roseline de Villeneuve

1263-1329

 

Roseline fut la fille aînée d’Arnaud II de Villeneuve et de Sybille de Burgolle de Sabran, et naquit au Château des Arcs le 27 janvier 1263.

Par sa mère elle était cousine de saint Elzéar de Sabran (v. 27 septembre).

Roseline fut élevée chez les Clarisses. Son père lui destina bientôt un beau mariage, mais dut céder aux vœux de sa fille, qui voulait entrer à la Chartreuse.

Ce papa ne voyait pas toujours d’un bon œil les largesses que sa fille distribuait aux pauvres. Il l’épia un jour et lui demanda de lui montrer ce qu’elle avait dans son tablier : en l’ouvrant, elle laissa tomber une brassée de roses. Le «miracle des roses» s’est produit d’autres fois dans la vie des Saints (Elisabeth de Hongrie, v. 17 novembre ; Juan Diego Cuauhtlatoatzin, v. 9 décembre).

Elle fut novice d’abord à Saint-André-de-Ramières (Prébayon, Vaucluse), à quinze ans (1278) puis à Sainte-Marie d’Aurouse (Hautes-Alpes) et fit sa profession le jour de Noël 1280.

En 1285, elle revint à la chartreuse de La Celle Roubaud, fondée par son frère Hélion non loin du château de la famille.

En 1300 elle succéda à trente-sept ans à sa tante comme prieure.

De sa vie religieuse cloîtrée on a retenu ses austérités extraordinaires, car elle passait parfois une semaine sans rien manger, s’infligeait la discipline et ne dormait que quelques heures. Si on lui demandait quel était le moyen d’aller au ciel, elle répondait : Se bien connaître soi-même.

Roseline fut une mystique favorisée d’extases, de visions, et en particulier d’un don singulier de lire au fond des cœurs.

Elle mourut le 17 janvier 1329, à soixante-six ans. C’est le jour où la commémore le Martyrologe, lui donnant le titre de «sainte».

Sa vie ne s’arrête pas là ! Quand on voulut reconnaître son corps, cinq ans après sa mort, ce corps était intact, et les yeux étaient restés ouverts avec tout leur éclat. Depuis on a enchâssé ce corps et serti les yeux dans un reliquaire à part, exposés à la vue et à la dévotion des fidèles.

En 1660, le roi Louis XIV voulut vérifier le prodige. Son médecin, croyant à une supercherie, creva l’œil gauche : la prunelle se troubla instantanément, donc les yeux étaient bien naturels.

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 00:00

Giuseppe Tovini

1841-1897

 

Giuseppe (Joseph) Antonio Tovini naquit à Cividate Camuno (Brescia, Italie) le 14 mars 1841, aîné de sept frères.

Pauvre, la famille l’envoya faire des études à Vérone au Collège pour jeunes enfants pauvres. Il y entra en 1858, devenant déjà orphelin de père en 1859 et de mère en 1865 : le voilà en quelque sorte père de famille à vingt-quatre ans, devant s’occuper de ses six jeunes frères.

Mais il n’attendit pas non plus pour compléter ses études, et passa le doctorat en droit à l’université de Pavie en 1867, pour s’installer ensuite à Brescia.

Il épousa en 1875 Emilia Corbolani, avec laquelle il aura dix enfants.

De 1871 à 1874, il fut élu maire de Cividale où il organisa des œuvres sociales, fonda la Banque de Valle Camonica, et projeta une ligne de chemins de fer pour sortir la vallée de l’isolement.

Cofondateur du journal Il Cittadino, il fut promoteur puis président du Comité diocésain de l’Œuvre des Congrès.

En 1888, il fonda la Banque Saint-Paul à Brescia, et en 1896 le Banco Ambrosiano à Milan, convaincu que les institutions catholiques, surtout celles à mission éducative, devaient trouver leur pleine autonomie financière.

Sans doute surmené et épuisé par tant de labeurs, il mourut prématurément le 16 janvier 1897, à cinquante-six ans.

Il a été proclamé bienheureux en 1998.

 

Nota. On se rappellera que, grâce à lui, son neveu, Mosè Tovini, put intégrer le séminaire en cours d’année et logera chez lui pendant quelques mois. Ce même Mosè se chargera des funérailles de son oncle avant d’assumer, une fois prêtre, les nombreuses charges diocésaines que lui confia l’évêque.

Ce saint prêtre fut à son tour béatifié en 2006 (v. 28 janvier). 

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 00:00

Juana María Condesa Lluch

1862-1916

 

Juana naquit le 30 mars 1862 à Valencia (Espagne), dans une famille chrétienne et bourgeoise. Ses parents étaient Luis et Juana. Elle avait une sœur, Trinidad.

Elle reçut le baptême dès le 31 mars, dans cette église de Saint-Etienne où furent baptisés saint Vicente Ferrer et saint Luis Bertrán (v. 5 avril et 9 octobre). Selon la coutume de l’époque, elle reçut la Confirmation en 1864, et la Première communion en 1872.

Monsieur Condesa, qui était un médecin profondément chrétien, contracta le choléra en 1865 et en mourut. La maman confia ses deux filles à une préceptrice.

Juana n’avait pas un caractère facile ; elle était rebelle, têtue et espiègle. Mais elle avait un grand cœur, très sensible.

Contrairement aux idées rationalistes à la mode, elle reçut une solide formation chrétienne. Elle grandit dans la piété, nourrissant sa vie intérieure par la dévotion à l’Eucharistie, à l’Immaculée Conception, à saint Joseph et à sainte Thérèse d’Avila. Le dogme de l’Immaculée Conception fut proclamé en 1854, et saint Joseph venait d’être proclamé Patron céleste de l’Eglise (1870).

C’est dans cette ambiance que grandit sa sensibilité envers les gens nécessiteux. Elle mûrit dans la joie, l’humilité, la constance, la maîtrise de soi, la paix, la bonté, le travail, l’entraide.

En 1875, elle se fit Esclave de Marie, selon la formule de saint Louis-Marie Grignion de Montfort (v. 28 avril), et entra dans l’archiconfrérie des Filles de Marie et celle de Sainte Thérèse, dont elle devint la secrétaire. A l’exemple de ses parents, elle fut aussi tertiaire du Carmel. Elle fit dans son cœur le vœu de virginité.

Quand elle eut dix-huit ans, elle comprit qu’elle devait se mettre au service de la femme ouvrière, travailler pour alléger les difficiles conditions de travail de ces jeunes femmes, qui affluaient dans les villes en quête de travail.

En 1884, à vingt-deux ans, elle proposa à l’archevêque de Valencia un projet de Congrégation religieuse, que celui-ci n’accepta pas tout de suite, vu le jeune âge de Juana. Celle-ci voyait clair : il fallait aider les jeunes ouvrières, les recevoir dans une maison où elles recevraient un enseignement, une formation humaine, et les aider à ne plus être simplement considérées comme des instruments de travail. Finalement elle obtint la permission de l’archevêque qui lui dit : Grande est ta foi et ta constance. Va, ouvre un havre pour ces ouvrières pour lesquelles tu as tant de sollicitude et tant d’amour dans ton cœur.

Quelques mois après s’ouvrait cette maison, avec une école pour les filles des ouvrières. Convaincue de sa vocation, Juana désirait faire de cette première expérience le début d’une véritable Congrégation. Ce fut un long chemin de croix, mais elle persévéra.

Au bout de huit ans de patience, en 1892, elle obtint l’approbation diocésaine de l’Institut, qui commençait à s’étendre dans d’autres zones et prit le nom de Congrégation des Servantes de Marie Immaculée, Protectrice des Ouvrières.

En 1895, Juana fit la première profession religieuse et, en 1911, la profession perpétuelle.

Entre ces deux dates, s’ouvrirent des maisons pour la formation des ouvrières à Manises (1897) et à Ayora (1906), un noviciat à Burjasot (1900).

En 1912 s’ouvrit une école pour enfants et ouvrières à Almansa.

Considérant que Marie, en acceptant totalement la volonté de Dieu, s’était faite son Esclave, elle se proclama elle-même esclave de l’Esclave du Seigneur, dans un esprit de totale obéissance à l’Eglise.

Juana parvint à cacher beaucoup de ses souffrances, dues à une maladie qui la rongeait. Elle s’éteignit à ce monde le 16 janvier 1916, à seulement cinquante-quatre ans.

L’Institut obtiendra plus tard l’approbation pontificale (1937), et définitive (1947).

 

Suite à un miracle reconnu en 2002, elle a été béatifiée en 2003.

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 00:00

Priscilla

† 98

 

Jusqu’à il y a peu, cette sainte femme romaine était l’épouse de Manius Acilius Glabrio, qui fut mis à mort sous Domitien, probablement pour s’être converti courageusement.

Ces parents chrétiens avaient pour fils Pudens, qui fut sénateur, et père des saintes Praxède et Pudentienne.

Priscilla devait posséder sur la via Salaria une villa où elle reçut les apôtres Pierre et Paul. Plus tard cette villa devint le point de départ de la plus ancienne catacombe romaine.

C’est dans cette catacombe que fut enseveli le pape saint Marcel 1er, avant d’être transféré à l’église Saint-Marcel. 

Récemment, toutefois, toutes ces belles histoires se sont envolées de l’espace des historiens et même du Martyrologe. C’est tout juste si l’on ose supposer que la basilique Sainte-Praxède fut édifiée avant la fin du 5e siècle.

On a avancé que Priscilla n’était qu’un diminutif de Prisca… 

 

Celle dont on voulait parler ici était autrefois mentionnée le 16 janvier au Martyrologe.

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 00:00

Honoratus

375-429

 

La belle vie de ce grand Saint nous est connue par la biograhie que nous en a laissée un témoin direct de saint Honorat, Hilaire de Lérins, qui pouvait en être un proche parent.

Honoratus naquit vers 375 ; il avait un frère aîné, Venantius. De famille aristocrate, ils reçurent le baptême, contre l’avis de leur père, qui resta païen.

Finalement, ils décidèrent de quitter cette maison pour rejoindre la Grèce, avec pour guide un vénérable vieillard, Caprasius.

Une fois en Grèce, Venantius tomba malade et mourut. Les deux autres revinrent sur leurs pas, gagnant la Provence où ils firent connaissance de l’évêque, Leontius, et choisirent une petite île de Lérins pour s’y établir.

Honoratus commença par chasser les serpents de l’île et y fit jaillir une source : ce furent les deux seuls miracles attribués au Saint.

En peu de temps, la sainteté de vie d’Honoratus attira une foule de novices qui voulurent vivre avec lui. L’île de Lérins devint une école de théologie, un centre de formation littéraire et scientifique, où l’on n’avait pas de difficulté à trouver les candidats idoines pour les évêchés de Gaule.

L’évêque de Fréjus y vint pour conférer le sacerdoce à Honoratus, malgré ses protestations. Sa «dignité» sacerdotale ne le conduisit pas à tenter de s’imposer à ses frères, il resta humble parmi eux, préoccupé seulement de les aider à progresser dans la sainteté. Il visita les malades, s’employa à les soulager, fit tout le possible pour maintenir l’harmonie entre tous.

C’est à cette école que furent formés de saints évêques comme Maxime de Riez, Loup de Troyes, Hilaire d’Arles, Eucher de Lyon, Jacques de Tarentaise… Partout on publiait les vertus d’Honoratus, qui avait cherché l’isolement et le recueillement.

En 426, Honoratus fut appelé au siège épiscopal d’Arles. Il n’accepta qu’après avoir compris que c’était là la volonté de Dieu. Il s’y rendit avec son fidèle Hilarius.

Arles devint à son tour un centre de grande spiritualité, grâce à la sainteté de l’humble moine. Le nouvel évêque rétablit la concorde, troublée par le précédent évêque qui avait réputation de simonie ; il distribua toutes les richesses du trésor pour ne conserver que le strict nécessaire.

Pendant les deux années de son épiscopat, Honoratus assura le maintien de la discipline en Narbonnaise et dénonça au pape quelques abus. Malgré un lent déclin de ses forces, il maintint son rythme de travail et prêcha chaque jour, jusqu’à la fête de l’Epiphanie de 429. Il passa les derniers jours de sa sainte vie à exhorter et consoler, à régler des détails de son diocèse, annonça que son successeur serait le même Hilaire qui l’avait fidèlement accompagné, et mourut doucement le 16 janvier 429.

Toujours d’après Hilaire, on vit l’âme d’Honoratus portée au chœur des anges. Et si Honoratus n’opéra pas de miracles après sa mort, c’est qu’il en avait humblement demandé la grâce à Dieu.

Saint Honorat fut un modèle de charité. Son cher et fidèle successeur, Hilaire, dit de lui : Si l'on voulait représenter la charité sous une figure humaine, il faudrait faire le portrait d'Honorat.

Le monastère de Lérins subit bien des vicissitudes. L’île fut souvent attaquée et dévastée, le monastère sera fortifié et gardé ; il fut supprimé en 1788, quand il ne restait que quatre moines. Au 19e siècle un renouveau s’opéra, quelques moines cisterciens s’y rétablirent, à l’origine de l’actuelle communauté (une vingtaine de moines).

 

Saint Honoratus d’Arles (ou de Lérins) est fêté le 16 janvier.

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16 janvier 2014 4 16 /01 /janvier /2014 00:00

Marcel 1er

308-309

 

Marcellus, fils du romain Benedictus, était prêtre au moment de la mort du pape précédent, Marcellinus, en 304.

Devenu donc le trentième pape en 308 seulement, Marcellus eut à réorganiser les centres de réunion des Chrétiens, qui en avaient été privés lors de la persécution de Dioclétien. 

Marcel voulut donner des consignes pour réadmettre les lapsi à certaines conditions, ce qui engendra quelques troubles, et poussa le nouvel empereur Maxence à exiler le pape, jugé responsable de ces troubles.

Un autre récit dit que Marcel fut exilé une première fois, qu’il put s’évader grâce au concours de Chrétiens, qu’il fut repris et qu’il mourut durant cette période, où il fut condamné à s’occuper de chevaux dans une église transformée en écurie.

Cette humiliation du Pontife aurait duré plusieurs années, ce qui ne coïncide pas bien avec l’unique année de son pontificat. Sans doute plusieurs mois. On considère en effet aujourd’hui que l’élection de Marcel n’advint qu’en 308 et non en 304.

Marcellus mourut (ou fut inhumé) le 16 janvier 309, date retenue pour son dies natalis. Il fut considéré comme martyr, victime des mauvais traitements reçus.

Son corps fut dans la catacombe de Priscilla, jusqu’à son transfert dans l’église Saint-Marcel à Rome. Il se pourrait que son chef fût à l’abbaye de Cluny, et ensuite à la cathédrale d’Autun.

 

Après Marcel 1er, fut élu Eusèbe.

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15 janvier 2014 3 15 /01 /janvier /2014 00:00

Pierre de Castelnau

1170-1209

 

Pierre naquit vers 1170 près de Montpellier. Une localité proche, Castelnau-le-Lez, est peut-être le berceau de sa famille.

Entré dans l’état ecclésiastique, il devint archidiacre du diocèse de Maguelone, transféré ensuite à Montpellier.

Vers 1200, il entra à l’abbaye cistercienne de Fontfroide et, vers 1203, le pape le nomma son légat extraordinaire pour tenter d’éradiquer l’hérésie albigeoise dans le sud de la France.

Avec un autre moine cistercien, Pierre se mit à parcourir le midi, prêchant l’Evangile. Peu diplomate, il parlait par devoir, voulant seulement convaincre et se montrait inflexible.

La parole de Pierre et de ses compagnons fut assez bien reçue à Toulouse et à Carcassone, mais l’évêque de Narbonne opposait des difficultés ; Pierre voulut renoncer à sa mission, mais fut au contraire encouragé par le pape.

En 1205, Pierre déposa à Toulouse l’évêque de Rabastens, réforma l’église de Viviers, puis se rendit à Montpellier. Il y rencontra l’évêque espagnol d’Osma avec son chanoine, Domingo de Guzmán (v. 6 août), qui allait fonder l’Ordre des Prêcheurs. L’évêque conseilla à Pierre d’adopter une attitude plus pauvre, comme les Apôtres. Pierre et ses compagnons partirent de Montpellier pieds nus, sans argent. Des conférences furent organisées à Verfeil et à Caraman, mais Pierre n’osa pas même entrer à Béziers, où il se savait haï et menacé, et retourna seul à Montpellier.

Il y eut ensuite une longue discussion à Montréal (Carcassonne). Les hérétiques étaient soutenus par le comte de Toulouse, Raymond VI, qui jouait double jeu ; d’un côté, il promettait de se soumettre, de l’autre il se parjurait. Il dut être excommunié. Finalement, un de ses domestiques alla par derrière assassiner Pierre à Trinquetaille, près de l’abbaye de Saint-Gilles-du-Gard, à six heures du matin, quand Pierre venait de célébrer la Messe.

En mourant, Pierre murmura : Que Dieu lui pardonne comme je lui pardonne !

C’était le 15 janvier 1209. Ce malheureux acte de violence déchaîna la croisade contre les Albigeois.

Le corps de Pierre de Castelnau fut détruit par les Huguenots en 1562.

Le culte immémorial de Pierre fut confirmé au 19e siècle, mais le Martyr n’est pas mentionné dans le Martyrologe.

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