17 AVRIL
II.
Stes Isidora et Neophyta, deux sœurs martyres à Lentini.
IV.
S Siméon bar Sabas, évêque à Séleucie-Ctésiphon, martyr décapité après cent autres compagnons ; l’intendant du roi, le vieil eunuque Usthazades, qui avait un moment apostasié, proclama sa foi et fut décapité aussi avec cent autres chrétiens.
S Innocens, évêque à Tortona; défenseur de la Foi, il passa dix années en prison, puis fut consacré évêque par le pape Silvestre.
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Ss Petrus, diacre, et Hermogenes, martyrs à Mélitène.
V.
S Akakios, évêque à Mélitène, fervent adversaire de Nestorius à Ephèse, mais ensuite déposé injustement de son siège..
VI.
S Pantagathus, évêque à Vienne (Isère), considéré comme le plus saint et le plus savant évêque de son temps.
VII.
S Donnan, écossais, abbé sur l’île de Eigg, massacré par des Danois avec ses cinquante-deux moines, le jour de Pâques.
Ste Potentienne, vierge près de Villanueva.
VIII.
S Vandon, abbé à Saint-Wandrille, exilé injustement par Charles Martel, rétabli par Pépin le Bref.
S Landry, évêque à Metz ou Meaux, on ne sait pas ; son père se fit moine et fonda les abbayes de Hautmont et Soignies : à la mort de son père, il resta à Soignies, s’occupa des deux abbayes et ne revint pas dans son évêché ; sa mère est ste Vaudru, sa sœur ste Adeltrude.
IX.
Ss Elia, Pablo et Isidro, martyrs à Cordoue.
XI.
S Robert, fondateur et abbé (malgré lui) du monastère de la Chaise-Dieu.
XII.
S Robert, abbé à Molesme, où échoua la réforme, puis à Cîteaux ; par obéissance il retourna à Molesme, où la réforme réussit enfin.
B Gervin (Gervais), solitaire puis abbé à Aldenbourg.
B Eberhard de Wolfegg, prieur du monastère prémontré à Marchthal.
XIII.
B Rudolf, enfant martyrisé par des juifs à Berne.
XIV.
B Giacomo de Cerqueto, prêtre augustin à Perugia, très patient dans la maladie.
XV.
Bse Thora Gambacorta (Chiara), fiancée de force à sept ans, mariée à douze, veuve à quinze ans, elle fut un moment clarisse à Pise, reprise par son père qui l’enferma, et put enfin devenir dominicaine à Pise, où elle sera prieure avant de mourir.
XVII.
Bse Maria Ana de Jésus Navarro de Guevara, madrilène, religieuse de l’ordre de Notre-Dame de la Merci, dont elle fonda une autre branche.
B Henry Heath, franciscain anglais martyr à Londres (Tyburn), béatifié en 1987.
Bse Kateri Tekakwitha (“qui avance en tâtonnant”, parce qu’elle était presque aveugle de naissance), indienne iroquoise convertie et baptisée par les missionnaires jésuites du Canada ; première indienne à faire vœu de chasteté et béatifiée, en 1980, puis canonisée en 2012.
XVIII.
B Won Si-bo Iacobus, laïc coréen martyr, enterré vivant, béatifié en 2014.
XX.
B Max Joseph Metzger (1887-1944), prêtre allemand, martyr guillotiné, béatifié en 2024.
B Lucien Botovasoa (1908-1947), instituteur malgache et père de cinq enfants, décapité pour sa foi, béatifié en 2018.
Petrus et Hermogenes de Mélitène
† 4e siècle
De ces deux Martyrs, on ne sait rien de certain, pas même le lieu et la période de leur martyre.
Petrus était peut-être diacre, et Hermogenes son assistant (serviteur ? acolyte ?).
On les situait autrefois en Antioche, mais l’actuel Martyrologe corrige maintenant Mélitène en Arménie.
Leur martyre a pu avoir lieu au 4e siècle.
Saints Petrus et Hermogenes de Mélitène sont commémorés le 17 avril dans le Martyrologe Romain.
Siméon bar Sabas de Séleucie et Usthazade
341
Siméon bar Sabas était évêque de Séleucie-Ctésiphon sous le roi de Perse Sapor II.
Signalons que la ville de Séleucie était une fondation grecque, reprise par les Romains, et qui déclina peu à peu en face de Ctésiphon. De cette dernière il ne reste aujourd’hui qu’une arche de trente mètres de haut. Cette ville magnifique fut détruite en 637 par les musulmans envahisseurs : ils n’eurent pas honte de soumettre l’immense bibliothèque à un incendie qui dura une semaine, nuit et jour. Les ruines servirent à la construction de Bagdad, à une trentaine de kilomètres.
Siméon, donc, avait été l’évêque coadjuteur de l’évêque Papa. En 325, il avait envoyé au concile de Nicée, pour le représenter, le prêtre Sciadhustes, qui lui rapporta les décrets du concile et en même temps la décision des Pères du concile de le nommer métropolitain pour toute la Perse. C’est dire la réputation qu’il avait aux yeux de toute l’Eglise.
Quand Sapor II promulga son édit de persécution (340), qui interdisait d’embrasser le christianisme sous peine d’être réduit à l’esclavage, Siméon lui adressa une noble lettre où il proclamait sa volonté de rester fidèle à Dieu, ainsi que tout son troupeau.
Sapor II entra dans une fureur noire et ordonna de mettre à mort les prêtres et les diacres chrétiens, de raser jusqu’au sol toutes les églises et d’employer tous les vases sacrés à des usages profanes. Il se fit amener Siméon pour le faire juger en sa présence.
Une des raisons de la colère de Sapor, était que Siméon adorait «le dieu de César», le dieu de l’empereur romain, son ennemi.
Siméon, chargé de fers, comparut avec deux de ses prêtres, Abdécalas et Ananias. Il refusa de se prosterner devant le roi, comme il l’avait toujours fait par le passé par respect pour l’autorité. Mais cette fois-ci, expliqua Siméon, il comparaissait comme accusé, sommé de renier le vrai Dieu, ce qu’il ne voulait pas faire.
Sapor demanda d’abord gentiment à Siméon d’adorer le soleil. Siméon répliqua : Ce soleil s’est éclipsé et a pris le deuil à la mort de Jésus-Christ.
Ne pouvant faire changer d’avis Siméon, Sapor le fit mettre en prison jusqu’au lendemain. Il avait en aversion la religion chrétienne, mais en même temps il admirait Siméon, dont l’aspect majestueux imposait le respect.
Or, sur le passage de Siméon, se trouvait un vieil eunuque, Usthazade, qui avait élevé Sapor et jouissait de la plus haute considération dans le palais. Grand chambellan, premier des seigneurs de la cour, il avait abjuré la foi chrétienne pour plaire à son maître. Devant Siméon, il s’agenouilla, mais l’évêque détourna les yeux, pour lui faire comprendre la gravité de son péché. Usthazade fut profondément touché, courut chez lui prendre des habits de deuil et revint au palais où il confessa sa foi.
Le roi le fit exécuter sans retard. Usthazade lui fit cette ultime requête : de faire proclamer qu’il était mis à mort pour sa foi, et non pour quelque autre crime.
Usthazade fut martyrisé le Jeudi saint, treizième jour de la lune d’avril.
Le Martyrologe le mentionne le 17 avril, précisant toutefois qu’il mourut à la cour d’Artaxerxes, frère de Sapor.
Le Vendredi saint, Sapor se fit amener Siméon, qu’il tenta encore de plier à adorer le soleil. Sur le refus constant de l’évêque, Sapor fit venir cent autres prisonniers, évêques, prêtres et diacres qui, tous, refusèrent aussi d’adorer le soleil.
Ils furent tous décapités un à un sous les yeux de leur métropolite. Siméon fut finalement décapité à son tour, avec ses deux prêtres Abdécalas et Ananias.
Il est question de ce dernier dans la notice de saint Pusicius (18 avril).
Saint Siméon bar Sabas est mentionné le 17 avril au Martyrologe, comme Usthazade, bien qu’ils aient été exécutés un jour après l’autre.
Innocens de Tortone
285-353
La famille d’Innocens était attachée au christianisme : elle protégea les Chrétiens persécutés au début du 4e siècle ; on signale aussi un évêque Iulianus à Tortone, décapité à cette époque (mais qui n’est pas mentionné dans le Martyrologe).
Innocens serait né en 285. Il avait une sœur, Innocentia.
En 303, il fut mis en prison et ses biens furent confisqués.
En 313 seulement, après l’édit de Constantin, il recouvra la liberté et en profita pour aller à Rome réclamer la restitution de son héritage paternel.
Il rencontra le pape Silvestre, qui fut assez perspicace pour voir en Innocens un homme digne de servir l’Eglise : il l’ordonna diacre, prêtre, et le consacra évêque de Tortone. En 325, Innocens devenait le onzième évêque de ce siège.
Innocens ne participa pas au concile de Nicée qui se tenait justement cette année-là, car le concile s’acheva en juillet.
En revanche, Innocens fut extrêmement actif dans son diocèse, pour reprendre ce que la période précédente avait désorganisé. Il fit construire ou reconstruire plusieurs basiliques, la cathédrale (qui remplaça une synagogue). Avec sa sœur il fut à l’origine du monastère Sainte-Euphémie. Mais surtout, il retrouva les reliques du Fondateur du diocèse, Marcianus (v. 6 mars).
Innocens mourut, selon la tradition, le 17 avril 353, après vingt-huit ans d’épiscopat, à l’âge de soixante-huit ans.
Saint Innocens de Tortone est commémoré le 17 avril dans le Martyrologe Romain.
Akakios de Mélitène
† 435
Akakios (Acace) fut évêque à Mélitène (Arménie, act. Malatya, Turquie NE).
Au concile d’Ephèse (431), il se signala par son ardente déposition contre Nestorius.
Rentré dans son diocèse, il en fut injustement expulsé.
Malheureusement, on ne connaît guère de détails sur ce saint évêque, encore moins la raison pour laquelle il fut déposé et expulsé de son siège. On peut supposer qu’il y eut là une machination de la faction hérétique.
Saint Akakios de Mélitène est commémoré le 17 avril dans le Martyrologe Romain.
Pantagathus de Vienne
† 540
Pantagathus (Pantagathe), après avoir occupé des postes importants dans l’administration civile, se consacra ensuite au service de l’Eglise.
En 532, il fut nommé vingt-troisième évêque de Vienne (actuel département de l’Isère).
L’année suivante (533), eut lieu le 2e concile d’Orléans, où il fut décidé de ne plus sacrer diaconesses les femmes, et même d’excommunier celles qui, après s’être consacrées, se seraient remariées ; on y interdit le mariage entre proches parents ; on y condamna les Chrétiens qui retourneraient au culte des idoles.
En 538, Pantagathe signa les décisions du 3e concile d’Orléans, qui rappelait que le dimanche était le Jour du Seigneur, y interdisant les travaux des champs ; interdiction est faite aux clercs de pratiquer l’usure, et aux prêtres de conspirer (!) contre leur évêque ; il fut décidé qu’un esclave chrétien au service d’un Juif réfugié dans l’église, devrait être racheté par l’évêque.
Pantagathe acquit la réputation d’un des plus savants et des plus saints évêques de son temps.
Il mourut en 540.
Saint Pantagathe de Vienne est commémoré le 17 avril dans le Martyrologe Romain.
Donnan d’Eigg
† 617
Donnan, irlandais d’origine, aurait pu être moine à Iona sous s.Columba (v. 9 juin) ou fit partie de l’Eglise des Pictes ; il aurait alors suivi le chemin de s.Ninian (v. 16 septembre).
Il fut un des premiers missionnaires passés en Ecosse.
Il fit beaucoup de conversions et fonda un monastère sur l’île d’Eigg (Hébrides intérieures, Ecosse). Ce fut le monastère de Kildonann.
En cette année 617, le monastère comptait cinquante-deux moines. Ils étaient en train de célébrer avec Donnan, leur abbé, la liturgie de Pâques, lorsque des pirates danois firent irruption et les massacrèrent tous.
Telle autre version indique que ce massacre aurait eu lieu sur ordre de la reine picte locale, ou encore sur menace d’une paysanne de l’endroit qui avait perdu ses droits à paître ses animaux.
Ces innocentes victimes furent commémorées et fêtées jusqu’en 1703, car l’île était restée catholique jusque là.
Le culte, quelque peu tombé en désuétude, fut rétabli en 1898 par décret papal.
Saint Donnan et ses moines d’Eigg sont commémorés le 17 avril dans le Martyrologe Romain.
Elia, Pablo et Isidro de Cordoue
† 856
D’après s.Euloge (v. 11 mars), Elia était né à Beja (actuel Portugal) ; venu à Cordoue, c’était un prêtre âgé. Pablo et Isidro, deux jeunes moines, étaient de ses disciples.
Lors de la persécution ordonnée par Mohammed, fils d’Abderadame II, ces trois Religieux furent condamnés à mort et attachés à des potences.
C’était en 856.
Un autre Pablo fut martyrisé à Cordoue, en 851, v. 20 juillet.
Les trois saints Elia, Pablo et Isidro sont commémorés le 17 avril dans le Martyrologe Romain.
Robert de Turlande
1001-1067
Robert naquit vers 1001… au milieu d’une forêt, sa mère ayant été prise des douleurs de l’enfantement pendant qu’elle se rendait à un château voisin de sa maison : on interpréta cet incident comme un présage à la future vie érémitique de l’enfant.
De son père Géraud et de sa mère Raingarde, il était le cadet d’une famille nombreuse.
Un autre signe fut observé : les deux nourrices successives qu’on lui trouva n’étaient pas de bonnes mœurs, et l’enfant refusa de prendre leur lait.
Confié en 1018 aux chanoines de Saint-Julien de Brioude, il se forma à la piété en même temps qu’à la science sous ces excellents maîtres.
Pieux garçon, il savait passer la nuit en prière, il se montra très empressé pour soigner les malades.
Il reçut la tonsure et fut nommé chanoine. Ordonné prêtre, il célébra chaque jour la sainte Messe, ce qui n’était pas toujours l’habitude des prêtres.
Il fit bâtir à Brioude un hôpital et, au-delà de la santé du corps, s’employa à la santé des âmes et obtint maintes conversions.
Son amour pour la contemplation lui fit désirer d’entrer chez les Cisterciens de Cluny, mais la population l’en empêcha. Il fit alors un pèlerinage à Rome pour demander aux Apôtres de l’inspirer. Il alla au Mont-Cassin pour y approfondir la règle de saint Benoît.
Là-dessus, un soldat nommé Etienne de Chaliers, puis un autre nommé Dalmas, vinrent le trouver et s’établirent dans un petit ermitage en ruines non loin de Brioude.
Les habitants de l’endroit, d’abord mécontents de leur présence, s’adoucirent et même les aidèrent : ainsi naquit l’abbaye de la Chaise-Dieu (chaise étant à prendre au sens de casa, maison). Les travaux d’édification furent achevés en 1050.
La fondation fut approuvée par l’évêque de Clermont, par le pape et par le roi. L’évêque fit la dédicace de l’église, et y établit abbé notre Robert.
Robert, humblement soumis à cette décision, s’acquitta saintement de sa mission ; Dieu le récompensa par de nombreux miracles. L’abbé réunit sous sa règle quelque trois cents Religieux, présents dans une cinquantaine de maisons dans le Massif Central ; il rétablit le culte dans de nombreuses églises abandonnées du voisinage.
Divinement averti de sa fin prochaine, il embrassa un à un tous ses disciples et s’éteignit le 17 avril 1067.
Il aurait été canonisé en 1070.
Robert de Molesme
1029-1111
Robert naquit vers 1029 en Champagne.
A quinze ans il entra chez les Bénédictins de Moutier-la-Celle (Troyes).
Ce novice qui était plus porté pour la contemplation que pour les activités manuelles, fut nommé prieur dès l’achèvement du noviciat.
Les moines de Saint-Michel de Tonnerre le choisirent bientôt pour leur abbé, mais Robert les quitta assez vite, ne réussissant pas à reporter chez eux la pratique rigoureuse de la Règle bénédictine. Le prieur cependant l’empêcha de se joindre à quelques ermites qui vivaient par là, et le rappela. Finalement, Robert regagna Moutier-la-Celle.
Par obéissance, Robert dut être prieur de Saint-Ayoul, qui dépendait de Moutier-la-Celle. Mais les ermites de tout-à-l’heure réussirent à obtenir du pape le retour de Robert ; obéissant, celui-ci laissa Saint-Ayoul et revint parmi les ermites. L’endroit étant trop malsain, Robert les établit dans la forêt de Molesme (1075).
Leur vie austère provoqua l’admiration de l’évêque et des seigneurs, qui leur apportèrent des soutiens divers ; cette «opulence» fut la cause d’un refroidissement dans l’ardeur des ermites, et Robert les quitta.
Mais les ermites, malins, firent intervenir le pape, à travers l’évêque de Langres, pour rappeler Robert. Il revint donc, toujours obéissant, mais aussi réconforté par quelque signe céleste qui l’encourageait à persévérer, car il verrait bientôt le fruit de son souci pour porter les âmes dans le sentier de la perfection. Une nouvelle fois, les ermites de Molesme se montrèrent indociles, et Robert les quitta, avec Albéric et Etienne Harding.
En 1098, les trois, avec quelques autres confrères, s’adressèrent à l’évêque Hugues de Lyon, qui était le légat du pape pour la France et qui leur concéda le territoire de Cîteaux.
Ceux de Molesme insistèrent encore et le même légat pria Robert de laisser Cîteaux pour aller s’occuper de Molesme. Robert obéit encore une fois.
Désormais les deux abbayes allaient se développer admirablement. A Cîteaux, l’abbé fut Albéric et le prieur Etienne Harding. Molesme eut enfin son abbé, Robert, pendant neuf années, jusqu’à sa mort. L’Ordre cistercien était né.
La date de la mort de Robert comporte des variantes : on trouve le 21 mars 1110, le 17 ou le 29 avril 1111 ; il semble que la vérité soit pour le 17 avril 1111.
Robert fut béatifié (ou canonisé) en 1220.
Rudolf de Berne
1290-1294
Les informations sur ce Bienheureux peuvent être conjecturales.
Le petit garçon dont il est question ici aurait été mis à mort par des ennemis du Christ, un Samedi Saint, le 17 avril 1294.
Une opinion diffuse aurait attribué cette horreur à des Juifs, qui furent alors persécutés et arrêtés en masse.
Le corps de Rudolf, retrouvé quelques jours après ce meurtre, fut enseveli d’abord dans la cathédrale de Berne, près de l’autel de la Sainte-Croix, puis déposé en terre en 1528.
Le Martyrologe actuel ne le mentionne pas. On l’a maintenu ici pour évoquer un épisode qui est bien situé dans le temps, même si les circonstances précises en demeurent incertaines ou même douteuses.
Quelques points importants auraient en effet besoin d’être élucidés : qui était cet enfant ? où étaient ses parents ? Comment connaîtrait-on le prénom, mais pas le nom de la victime ? Les parents auraient-ils eux-même participé à ce «rite» sacrilège et diabolique ?
A la suite de miracles obtenus par l’intercession de Rudolf, son culte fut approuvé pour le diocèse de Berne, en 1869.
Giacomo Cinti
1284-1367
Giacomo naquit vers 1284 à Cerqueto (Pérouse, Ombrie, Italie).
Il entra dans l’Ordre augustinien à Pérouse, et se distingua par une généreuse obéissance, une grande patience et la sainteté de sa vie. On nota sa persévérance dans la prière, sa fidélité dans la virginité et sa sagesse.
Un exemple de sa parfaite obéissance se trouve dans l’épisode suivant. Giacomo allait célébrer la Messe, lorsque le Supérieur arriva et lui donna l’ordre de faire taire les grenouilles de l’étang proche du couvent, car ce jour-là elles dérangeaient vraiment la tranquillité du monastère. Certains pourraient objecter : pourquoi le Supérieur n’a-t-il pas lui-même donné cet ordre aux bestioles ? C’est très certainement qu’il connaissait la vertu de son cher Giacomo, et que ce dernier avait reçu de Dieu le don de commander aux bêtes et aux oiseaux du ciel.
De fait, Giacomo fit un grand signe de croix en direction des grenouilles, leur intimant l’ordre de se taire. Elles aussi obéirent sur le champ.
Giacomo, désormais plus qu’octogénaire, était en prière devant l’autel de la Sainte Vierge, lorsque l’heure de la mort sonna pour lui, le 17 avril 1367.
Le culte public se manifesta très vite, et fut confirmé en 1895.
Le bienheureux Giacomo de Cerqueto, comme on l’appelle, n’a été inclus au Martyrologe romain que dans la dernière édition de 2004.
Thora Gambacorta
1362-1419
Thora (Théodora) était née en 1362, à une époque où son père, Pietro, était exilé de Pise, dans le cadre de ces luttes incessantes qui ensanglantèrent les villes d’Italie. Elle avait trois frères.
Elle vécut à Venise, puis revint à Pise en 1369, quand son père fut remis en possession de ses biens.
Pietro promit alors sa fille à un riche seigneur local, Simone de Massa, alors que Thora s’était déjà consacrée à Jésus-Christ. Mais elle accepta avec soumission cette destinée, et le mariage fut célébré quand elle eut douze ans.
Ce que ne savait pas le brave Simone, c’est que la petite Thora, depuis l’enfance, répétait sans cesse au Seigneur : Tu le sais, Seigneur, que je ne veux pas d’autre Epoux que toi. Et encore dans le temps qui suivit son mariage, elle retirait devant le Crucifix son anneau d’épouse, pour Lui répéter la même prière. Sa pensée était toute dans la passion du Seigneur, et quand elle le pouvait, elle réunissait des filles de son âge pour en parler, pour les exhorter à la vertu.
Elle-même portait, sous ses habits somptueux, un rude cilice. Sa charité se porta auprès des pauvres et des malades ; elle s’associa à de pieuses femmes qui pratiquaient ainsi la charité, et qui avaient reçu chez elles une pauvre femme toute défigurée par un cancer affreux. Thora voulut aussi la servir et la soigner.
Or voici que son époux mourut, victime de quelque épidémie. Thora était veuve, à quinze ans ! Son père chercha à nouveau à la marier, mais Thora, cette fois-ci, prit des mesures énergiques : elle se coupa les cheveux, distribua aux pauvres ses tenues somptueuses et s’entendit avec les Clarisses : elle quitta la maison paternelle et alla revêtir l’habit franciscain, prenant alors le nom de Chiara (Claire).
Les frères de Claire en informèrent leur père qui, furieux, les envoya chercher de force sa fille. Les Religieuses, épouvantées, la laissèrent partir et Claire fut enfermée, avec son habit, dans un réduit du château paternel, sans lit, et la porte fut clouée.
En réalité, Claire se trouvait «cloîtrée» et pratiquait souvent le jeûne, car on oubliait de lui porter à manger.
Lors d’une absence de son père, sa mère consentit à la laisser aller se confesser et communier chez les Dominicains. Dieu alors lui révéla qu’elle serait dominicaine, et non franciscaine. De fait, un saint évêque espagnol, de passage en 1378 chez les Gambacorta, convainquit le père que sa fille avait une réelle vocation ; enfin Chiara rejoignit les Dominicaines, et même son père s’engagea à faire construire un autre couvent, où Chiara aurait fait appliquer la règle dominicaine authentique. Le couvent fut prêt en 1382.
Chiara y fut sous-prieure, puis prieure ; elle mit à profit les dons pécuniers qu’elle reçut, pour soulager la misère des pauvres et pour construire un orphelinat.
Malheureusement, les événements ne tournèrent pas en faveur du pauvre père Gambacorta ; des querelles reprirent ; le père de Chiara perdit la vie, ainsi que son fils Lorenzo ; deux autres fils disparurent. Celui qui avait trahi Pietro Gambacorta, mourut à son tour ; Chiara pardonna et en fit appeler l’épouse et les sœurs pour les secourir.
Chiara fut aussi en relations épistolaires avec des personnes revenues à Dieu, les exhortant à la vraie conversion intérieure, au détachement des biens du monde.
En 1419, comme elle l’avait annoncé, Chiara vit sereinement approcher l’heure de la rencontre finale avec son Epoux céleste. Ses douleurs s’intensifièrent durant le carême et elle expira doucement, le lundi de Pâques, 17 avril 1419.
Treize ans plus tard, on ouvrit son cercueil, dont il sortit un parfum très suave. Les ossements furent lavés, et une Religieuse atteinte de la lèpre, but de cette eau, qui la guérit instantanément.
Chiara est communément considérée comme Bienheureuse, bien qu’aucune reconnaissance n’ait eu lieu.
María Ana Navarro de Guevara y Romero
1565-1624
Née le 21 janvier 1565 à Madrid, María Ana eut une jeunesse difficile, car ses nobles parents Luis et Juana s’opposaient à son désir de devenir religieuse.
Son père était fourreur, au service du roi Felipe II.
On la traita comme domestique, chargée des travaux ménagers. Après la mort de sa mère, son père se remaria avec une femme qui, de plus, maltraitait l’adolescente. Ils lui arrangèrent un mariage, qu’elle refusa : elle aurait même coupé ses cheveux pour décourager le prétendant.
María Ana finit par quitter la maison et chercha à entrer dans quelque monastère, mais sans y réussir, car elle n’avait pas une bonne santé ; elle souffrait des mains. Or les Ordres sont réticents à admettre des personnes malades, car les soins à leur accorder pourraient être trop lourds pour leurs finances limitées par la pauvreté.
Elle se retira en 1598 dans une maisonnette près de l’église tenue par les Religieux de l’Ordre de la Merci, pour y mener une vie de recluse. En 1606 elle fut affiliée à l’Ordre de la Merci, dont elle reçut l’habit de tertiaire en 1613. Désormais elle s’appellerait Mariana de Jésus.
Sa joie était grande, mais se doubla d’une douloureuse épreuve, par la présence d’une Consœur qui, officiellement chargée de l’assister dans ses tâches ménagères, en réalité lui imposa de grandes peines.
Elle fut favorisée d’apparitions, elle eut le don des miracles, elle fut souvent ravie en extase, toutes choses qu’elle dut décrire sur ordre de ses supérieurs.
Mariana mourut le 17 avril 1624, des conséquences d’une infection pulmonaire.
Son corps fut à diverses reprises exhumé, jusqu’en 1924, et apparut toujours intact, frais, et exhalant un agréable parfum.
Mariana de Jésus a été béatifiée en 1783.
Avec saint Isidore, elle est co-patronne de Madrid.
Henry Heath
1599-1643
Le nom du prêtre dont il va être question, fut porté aussi par un pionnier de la secte des Mormons au 19e siècle. Pour toute recherche, on sera avisé de bien faire attention à distinguer les deux personnages.
Notre Henry, fils de John Heath, reçut le baptême protestant à Peterborough le 16 décembre 1599.
Il étudia au Collège Corpus Christi de Cambridge à partir de 1617, fut diplômé en 1621 et devint ainsi le bibliothécaire du collège.
En 1622, il fut admis dans l’Eglise Catholique et s’en vint quelque temps au Collège anglais de Douai.
En 1625, il entra au couvent franciscain de Saint-Bonaventure, avec le nom de Paul de Sainte-Madeleine.
Dès 1643, il obtint à grand peine de pouvoir aller exercer le ministère sacerdotal en Angleterre. Il s’embarqua à Dunkerque déguisé en marin.
Un passager allemand lui paya sa place et voulait lui donner davantage d’argent pour le reste de son voyage mais, par esprit de pauvreté, Henry préféra mendier son pain de Douvres à Londres.
La nuit-même de son arrivée, il s’endormit devant la porte d’une habitation, dont le propriétaire l’envoya directement en prison, le prenant pour un voleur.
Quelques papiers qu’on lui trouva, montraient qu’il était catholique.
Interrogé dès le lendemain, il reconnut qu’il était prêtre et fut envoyé à Newgate. Peu après, il fut interrogé par une cour, devant laquelle il réitéra son identité sacerdotale. Tombant sous l’accusation de faire partie de «Jésuites, prêtres de séminaire et autres personnes désobéissantes du même genre», il fut finalement déclaré coupable d’être prêtre présent dans le royaume de la Reine Elizabeth.
A Tyburn, il se trouvait avec d’autres criminels qui étaient condamnés avec lui, et en réconcilia un juste avant d’être pendu, au moment où l’on allait retirer la charrette de dessous la corde.
L’habitude était qu’on torturait les condamnés, en les remettant à terre avant leur dernier soupir, pour les éviscérer et les décapiter (ou les écarteler). Mais le père Henri eut la «faveur» de rester pendu jusqu’à la mort.
C’était le 17 avril 1643.
Henry Heath fait partie des quatre-vingt cinq Martyrs d’Angleterre et du Pays de Galles, qui furent béatifiés en 1987.
Kateri Tekakwitha
1656-1680
Kateri naquit à Ossermenon sur le bord de la rivière Mohawk, qui se trouve actuellement dans l’Etat de New York, non loin de Auriesville.
Sa mère était de la tribu algonquine et son père de la tribu des Agniers, donc de deux tribus iroquoises héréditairement ennemies. La maman éleva sa fille dans la foi chrétienne, mais celle-ci n’était pas encore baptisée. On ne dit pas si elle portait déjà son prénom de Kateri avant le baptême.
Orpheline dès l’âge de quatre ans, suite à une épidémie de petite vérole qui emporta ses parents, Kateri perdit quasiment la vue. Le surnom iroquois Tekakwitha signifie “celle qui avance en hésitant”.
A l’âge nubile, on voulait la marier, mais elle préférait rester vierge, de sorte qu’on la traita comme une esclave. Elle fut insultée, méprisée et menacée.
Elle reçut enfin le baptême grâce à la prédication des Pères jésuites venus de France : c’est à Ossermenon qu’avaient été martyrisés Isaac Jogues, René Goupil et Jean Lalande (v. 19 octobre et au 29 septembre). Et c’est le père jésuite Jacques de Lamberville qui la baptisera en 1676, le jour de Pâques, avec le nom chrétien de Kateri (Catherine).
Dès lors, sa ferveur redoubla et elle vécut en grande union avec le Christ crucifié.
Elle avait un grand désir missionnaire : convertir la vallée iroquoise. Elle viendra vivre à La Prairie en 1677 et restera sur les bords du fleuve Saint-Laurent pendant trois ans, non loin de l’actuelle Montréal.
Vingt mois après son baptême, elle reçut avec grande joie l’Eucharistie.
Le père Cholenec, convaincu que la virginité accomplissait son désir de se donner totalement au Christ, lui permit de faire le vœu de virginité perpétuelle, le 25 mars 1679, en la fête de l’Annonciation. Ce fut la première consécration de ce type connue chez les Indiens d’Amérique du Nord.
Kateri pratiquait assidûment le jeûne.
Ayant reçu le sacrement des Malades et le Viatique, elle mourut pieusement le 17 avril 1680 à Kahnawake (province de Québec), consumée par la fièvre. Sa dernière parole fut : Jésus, je t’aime.
Si la date de sa naissance est exacte, elle avait vingt-quatre ans.
On l’a appelée le lys des Agniers.
Déclarée Vénérable en 1943, Bienheureuse en 1980, elle a été canonisée en 2012.
Won Si-bo Iacobus
1730-1799
Won Si-bo Iacobus est un laïc coréen né en 1730 à Hongju (Chungcheong-do, Corée S).
Il fut enterré vivant à Cheongju (Chungcheong-do), le 17 (ou le 3) avril 1799 et béatifié en 2014.
Max Josef Metzger
1887-1944
Max Josef naquit le 3 février 1887 à Schofheim (Lörrach, Allemagne), aîné des quatre enfants de Friedrich August.
Il poursuit ses études à Donaueschingen et à Constance, où il rencontre Martin Heidegger.
C’est ensuite l’université de Freiburg (en Brisgau) et de Fribourg (en Suisse) ; il en sort docteur en théologie.
En 1911, il est ordonné prêtre et exerce son ministère à Freiburg.
Durant la Première Guerre mondiale, il est aumônier militaire, décoré de la Croix de fer, puis démobilisé à cause de sa mauvaise santé.
Il se transfère à Graz (Autriche) comme secrétaire de la Ligue catholique de la Croix, qui lutte contre l’alcoolisme.
En 1918, il fonde l’institut séculier de la Société missionnaire de la Croix blanche, et prend part aux travaux de l’Association catholique allemande pour la Paix : cette association utilise l’espéranto, dont Max sera un fervent défenseur. D’ailleurs, en 1920, il fonde l’Internacio Katolica et publie le magazine Katolika Mondo, toujours en espéranto.
En 1920, il rencontre le Pape Benoît XV, qui l’encourage vivement dans son projet : désarmer l’Europe pour maintenir la paix. Max devient un des principaux pacifistes de son époque, préconisant une vision œcuméniste de la paix. En 1926, il fonde l’Institut séculier du Christ Roi (Societas Christi Regis), qu’il installe à Meiningen ; il est chargé de gérer les institutions caritatives catholiques.
En 1927, il participe au Rassemblement de Lausanne, dans la perspective du Conseil Œcuménique des Eglises. En 1938, il fonde la fraternité Una Sancta, dont l’idéal était de réunir les églises catholique et luthérienne.
En 1939 et 1943, Max est arrêté deux fois par la Gestapo. Il publie un memorandum sur une réorganisation de l’Allemagne dans une vision pacifiste mondiale. Il présente son travail à l’archevêque d’Uppsala (Suède). C’est alors qu’un agent suédois de la Gestapo, infiltré dans la fraternité Una Sancta, le dénonce.
Arrêté le 29 juin 1943, l’abbé Max Josef Metzger est traduit devant le Tribunal Populaire, présidé par le tristement célèbre Roland Freisler, qui le condamne à la peine capitale.
Max Josef est guillotiné dans la prison de Görden (Brandenburg an der Havel), le 17 avril 1944, une prison où furent exécutés plus de deux mille personnes, entre 1940 et 1945.
Le martyre de Max Josef Metzger, reconnu en 2024, pourrait aboutir à la béatification prochainement.
Lucien Botovasoa
1908-1947
Né en 1908 à Vohipeno (Madagascar SE), Lucien était l’aîné d’une grande fratrie de neuf frères et sœurs, enfants de Joseph Behandry et Philomène Neviantsoa (ou Neviasoa). Joseph était lui-même catholique depuis quelques années, les missionnaires étant arrivés à Vohipeno en 1899. Lucien reçut le baptême en 1922 - sa mère en 1925.
Excellent élève, Lucien fut envoyé chez les Jésuites de Fianarantsoa, dont il sortit premier. Revenu à Vohipeno, il y fut alors l’instituteur, à partir de 1928. Ses élèves l’appelleraient désormais Maître Lucien.
En 1930, il épousa une jeune fille de seize ans, Suzanne Soazana (apparemment, le nom de famille de cette jeune fille n’est que la transformation du prénom français). Suzanne était illettrée, mais bonne épouse fidèle et mit au monde huit enfants, dont trois moururent en bas âge.
Lucien était un homme très actif. Il lisait beaucoup et étudiait toujours ; outre le malgache classique, il savait le français et le latin, l’allemand et l’anglais, le chinois ; il lisait des textes arabo-malgaches ; il jouait du clairon et de l’harmonium.
Instituteur hors pair, il enthousiasmait ses élèves, auxquels il lisait des Vies de Saints d’une façon si vivante qu’ils ne les oubliaient jamais. A l’église, il dirigeait la chorale. En-dehors de l’école, il rayonnait et amenait au baptême beaucoup de ses élèves.
Le curé, un bon père lazariste, tomba malheureusement dans l’alcoolisme ; Lucien continua de l’entourer et de l’aider, sans jamais en dire du mal. D’ailleurs, on ne vit jamais Lucien perdre son sourire.
En 1940, il fonda une petite fraternité d’esprit franciscain et s’engagea désormais dans la voie de la sanctification ; en dehors des heures d’enseignement à l’école, il s’habillait très pauvrement, la corde autour des reins ; il jeûnait les mercredi et vendredi ; il se relevait la nuit pour prier, et se levait dès quatre heures du matin pour aller adorer le Saint-Sacrement à l’église.
A partir de 1947, un courant indépendantiste essaya d’enrôler Lucien, qui refusait catégoriquement de s’occuper de politique. La Semaine Sainte, des massacres se déchaînèrent, les habitants s’enfuirent dans la forêt. Le mercredi de Pâques 9 avril 1947, Lucien revint dans la ville et rassembla ceux qu’il y trouva pour prier.
Le 17 avril, on convoqua Lucien au «clan» local ; il s’y attendait depuis longtemps et fit des adieux touchants à sa femme. Il refusa de s’enfuir, car sa fuite aurait déclenché des représailles contre sa femme et ses enfants - dont l’aîné avait quinze ans alors.
Au terme d’une longue discussion, durant laquelle Lucien répéta son net refus d’appartenir au groupe politique, il fut condamné à mort par le chef de clan.
En partant pour le lieu de l’exécution, Lucien prophétisa au chef des bourreaux qu’il mourrait chrétien.
Les bourreaux étaient de ses anciens élèves ; ils n’osaient le frapper ; c’est Lucien qui les exhorta à accomplir leur tâche ; il fut décapité au premier coup de hache.
Dix-sept ans plus tard, le chef des bourreaux se convertit effectivement sur son lit de mort, répétant : Sainte Marie, Mère de Dieu, priez pour moi, pauvre pécheur.
Martyrisé le 17 avril 1947, Lucien a été béatifié en 2018.