Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
29 mai 2014 4 29 /05 /mai /2014 23:00

Jeanne-Germaine Castang

1878-1897

Née le 23 mai 1878 à Nojals-et-Clotte (Bergerac, Dordogne), Jeanne-Germaine était la cinquième des onze enfants de modestes propriétaires terriens.

A quatre ans, une poliomyélite lui laissa la jambe gauche paralysée, probablement après qu’elle ait trempé ses pieds dans l’eau glacée du petit ruisseau proche de l’école. La Petite Maine fit ses études avec ses parents puis chez les Sœurs de Saint-Joseph, où on nota déjà sa grande dévotion à l’Eucharistie.

Le papa fit de mauvaises affaires, il tenta de trouver du travail comme boulanger à Bordeaux ; des onze enfants, trois moururent à Nojals-et-Clotte, deux autres à Bordeaux, des suites de tuberculose et malnutrition. La famille connut véritablement la misère. Jeanne-Germaine était allée mendier d’une ferme à l’autre, malgré la plaie béante et purulente qui affectait sa jambe.

L’aînée, Lucie, fut religieuse chez les Sœurs de Saint-Joseph à Aubenas.

Jeanne-Germaine fut en pension à Bordeaux ; elle fut opérée de son pied ; elle y prépara la Première communion et la Confirmation, puis dut revenir à la maison, après la mort de sa mère en 1892, pour s’occuper de son frère aîné, Louis, (qui allait mourir de tuberculose l’année suivante), tandis que son père trouve une place comme gardien de château à La Réole.

Sentant depuis toute petite l’appel à la vie religieuse, elle tenta de rejoindre sa sœur à Aubenas, mais ne fut pas acceptée en raison de son handicap. Elle se tourna vers la vie contemplative des Clarisses, et fut admise sans difficulté dans la communauté de Talence en 1896, sous le nom de Marie-Céline de la Présentation. Elle avait dix-huit ans.

A son tour, elle fut rongée par une tuberculose osseuse, qu’elle supporta avec patience tout en suivant l’austère règle des moniales.

Elle reçut des grâces extraordinaires, surnaturelles, dont elle s’ouvrit en toute simplicité et discrétion. Beaucoup de sources parlent de ces manifestations, sans jamais dire en quoi elles consistèrent.

C’est le 30 mai 1897 (quelques mois avant sainte Thérèse de Lisieux), que s’acheva cette vie marquée par la maladie et les épreuves. Jeanne-Germaine put prononcer ses vœux perpétuels sur son lit de mort.

Jeanne-Germaine venait d’avoir dix-neuf ans. Le même 30 mai de 1431 mourait aussi à dix-neuf ans une autre Jeanne, Jehanne d’Arc.

Par la suite Jeanne-Germaine se manifesta plusieurs fois par des odeurs très suaves, qui la firent nommer la Sainte aux parfums.

Déclarée vénérable le 22 janvier 1957, Jeanne-Germaine a été béatifiée en 2007.

 
Partager cet article
Repost0
28 mai 2014 3 28 /05 /mai /2014 23:00

Julia Maria Ledóchowska

1865-1939

 

Julia naquit le 17 avril 1865 à Loosdorf (Autriche S), une des cinq enfants du Comte Antoni Halka-Ledóchowski. Un frère de son père, l’oncle Mieczyslaw était le cardinal Ledóchowski.

Des revers financiers imposèrent à la famille de s’établir à Saint Poelten (1874), où Julie et sa sœur suivirent les leçons d’une école tenue par la congrégation de Mary Ward.

En 1883 on s’installa dans le domaine des Ledóchowski (Lipnica Murowana, près de Tamow en Pologne). Le comte décéda de la variole en 1885, et c’est le cardinal qui s’occupera des enfants.

En 1886, Julia Maria rejoignit les Ursulines de Cracovie, avec le nom de Ursula Maria.

En 1904 elle était déjà élue à la charge de Mère Supérieure.

Chose très nouvelle pour l’époque, elle ouvrit à Cracovie une université pour étudiantes.

Avec une bénédiction spéciale du pape Pie X, elle se rendit à Saint-Petersbourg et appuya de toutes ses forces le maintien de la maison Sainte-Catherine, qui était une maison pour la jeunesse catholique polonaise. Elle portait des habits civils, parce que les maisons catholiques étaient encore illégales dans l’empire russe. 

Quand la répression anti-catholique du gouvernement tsariste se fit plus intense, elle partit pour la Finlande, où elle traduisit des prières et des chants pour les pêcheurs finlandais, qui étaient en général de religion protestante.

En 1914, on réussit à l’expulser de l’empire tsariste et elle passa à Stockholm, où elle ouvrit une école linguistique et une école d’arts ménagers pour jeunes filles.

Elle s’arrêta aussi au Danemark pour fonder un orphelinat.

En 1920, elle revint en Pologne, accompagnée cette fois-ci de quarante nouvelles religieuses qui l’avaient rejointe durant sa longue mission. Avec la permission de Rome, elle donna naissance dans le monastère de Pniewy à une Congrégation nouvelle, les Ursulines du Cœur Agonisant de Jésus.

Elle fonda une nouvelle maison de religieuses à Rome en 1928.

En 1930, elle envoya en France une trentaine de religieuses pour venir en aide aux immigrés polonais.

L’activité de la Mère Ursula ne s’interrompait jamais. En mai 1939 elle revint encore à Rome, où elle s’éteignit le 29 mai 1939, dans la maison des Ursulines, via del Casalet.

Successivement, son corps fut transporté au couvent de Pniewy en 1989.

Mère Ursula a été béatifiée en 1983 et canonisée en 2003. 

 

Cette année-là, sa congrégation comptait quelque neuf cents religieuses dans une centaine de communautés réparties en douze pays.

Partager cet article
Repost0
28 mai 2014 3 28 /05 /mai /2014 23:00

Joseph Gérard

1831-1914

 

Né le 12 mars 1831 à Bouxières-aux-Chênes (Meurthe-et-Moselle), Joseph était le fils de paysans, et reçut ses premières leçons du curé ; ce dernier le fit admettre au séminaire, où les récits concernant les travaux apostoliques des missionnaires lui firent désirer de les rejoindre. Il entra chez les Oblats de Marie Immaculée à vingt ans.

Il n’était pas particulièrement porté pour les études intellectuelles, mais apprenait facilement les langues étrangères. Plus tard, il assimila rapidement les langages zoulou et sesotho, ce qui l’aida beaucoup dans son travail missionnaire.

Ordonné diacre par le fondateur lui-même des OMI, Mgr de Mazenod (v. 21 mai), il fut envoyé en Sud-Afrique dès 1853 : il ne revint jamais en France.

Ordonné prêtre en 1854 à Pietermaritzburg, il commença un apostolat parmi les Zoulous où, au milieu de grandes difficultés, il n’obtint pas beaucoup de résultats (visibles) ; il rejoignit en 1862 l’évêque de Natal qui lui confia la mission naissante au Lesotho. Plus tard, il put constater que toutefois la semence avait tout de même germé chez les Zoulous.

Il s’y trouvait déjà une mission protestante. Joseph demanda au chef Moshoeshoe Ier et obtint la permission d’établir une mission à une trentaine de kilomètres de Thaba Bosiu (actuelle Roma, d’après le nom que lui ont donné les Protestants de l’époque), qu’il appela Motse-oa-‘M’a-Jesu (Village de la Mère de Jésus).

Joseph était très respecté du Chef, pour être resté sur place durant la guerre du Basotho contre les Boers et ce serait sur ses conseils que le Chef aurait demandé l’intervention britannique.

Le chef Moshoeshoe Ier ne se convertit jamais, mais plus tard son petit-fils embrassa la foi catholique.

Entre temps, les progrès spirituels avançaient lentement : un catéchumène au bout de deux années d’efforts, quelques centaines de Catholiques en 1879.

En 1875, Joseph fonda la mission Sainte-Monique au nord du Lesotho, ce qui lui permit d’agir chez les Basotho qui vivaient tant au Lesotho que dans les états voisins. 

En 1898, il retourna à sa mission de Roma, et continua de là son travail de missionnaire, malgré son arthrite qui le pliait presque en deux, malgré sa vue quasi éteinte. Il fallait le hisser sur son fidèle cheval, Artaban, sur lequel il se déplaçait encore un mois avant sa mort pour aller aider des gens dans le besoin. Sa vie terrestre s’acheva à quatre-vingt-trois ans, le 29 mai 1914.

Si le Christianisme est actuellement la religion dominante au Lesotho, on le doit au travail patient et humble du père Gérard. Il s’y trouve plusieurs noviciats, une université, de grandes écoles, beaucoup de maisons religieuses, un hôpital - tout cela grâce au premier travail du Père Joseph Gérard.

Il consacra le pays à Marie Immaculée, parcourut d’immenses distances pour visiter la population, pour porter l’Eucharistie. Il était si absorbé par la prière qu’à sa mort quelqu’un dit : Le père Gérard ne mangeait pas de nourriture : il se nourrissait de sa prière. Et si la prière est quelque chose dont on peut nourrir un peuple, il nous a donné à nous, Basotho, de la nourriture pour longtemps.

Joseph Gérard a été béatifié en 1988.

Partager cet article
Repost0
25 mai 2014 7 25 /05 /mai /2014 23:00

Yosep Chang Sŏng-jip

1785-1839

 

Joseph était né dans une famille païenne de Séoul.

Il était pharmacien. 

Il se maria deux fois, mais ses deux épouses moururent rapidement. Vers trente ans, il commença à étudier la foi catholique.

Joseph avait une difficulté pour croire en l’Incarnation du Verbe et en sa naissance virginale : il ne pouvait se résoudre à croire que Dieu s’était humilié au point de devenir un homme comme nous, uniquement par amour pour l’humanité.

Découragé par ce problème, il abandonna l’étude du catéchisme pendant quelque temps et chercha à se faire de l’argent. Mais un de ses amis le persuada de revenir à Dieu et Joseph se repentit de son éloignement.

Il se livra à la prière, à la méditation, à la lecture de l’Ecriture ; il évitait de rencontrer les amis et vivait dans une grande solitude.

Ses amis lui demandaient pourquoi il ne travaillait plus ; il répondait qu’il préférait souffrir la faim et le froid par amour pour Dieu et pour obtenir le bonheur éternel, plutôt que de conserver la santé de cette terre.

Il reçut le baptême et la confirmation le même jour en avril 1838. 

Quand il entendit parler des martyrs, il en fut si ému qu’il voulut se rendre volontairement à la police pour partager leur sort, mais son beau-père l’empêcha.

Il fut tout de même arrêté le 18 mai 1839. Des voisins, des amis et les policiers eux-mêmes le pressaient de renier sa foi. Au contraire, il leur rappela la doctrine catholique, selon laquelle chacun doit aimer Dieu, créateur de toutes choses sur terre, qui recevra au ciel tous les hommes bons, et repoussera en enfer tous les mauvais.

Finalement, le chef de la police l’envoya à la Haute Cour. Comme on ne l’interrogeait pas tout de suite, Joseph demanda pourquoi on le laissait tout seul, sans l’interroger et sans le torturer. On le prit pour un fou et on l’envoya en prison. 

Pressé par le chef de police de renier sa foi, il refusa et fut sévèrement battu : il reçut au moins vingt coups de konjang, ce gourdin en chêne, long 1,5 mètre, large 15 cm, épais 5 cm, avec un long manche. Une dizaine de coups seulement de ce gourdin sur le postérieur du supplicié, couché sur le ventre, fait jaillir le sang et met la chair en lambeaux.

Puis il fut renvoyé en prison à Séoul.

C’est là qu’il mourut quelques jours plus tard, le 26 mai 1839. 

Joseph Chang Sŏng-jip fut béatifié en 1925 et canonisé en 1984.

 

Saint Antonius Kim Sŏng-u (martyrisé le 29 avril 1841 et canonisé avec lui) serait son frère, d’après certains.

Partager cet article
Repost0
23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 23:00

Jeanne de Chuza

1er siècle

 

D’après l’évangéliste Luc, Jeanne était l’épouse de Chuza, intendant d’Hérode Antipas (Lc 8:3), ce qui fait supposer à juste titre qu’elle était connue de Manaen, frère de lait d’Hérode, qu’on fête le même jour qu’elle.

Jeanne suivit Jésus, et fut une des saintes femmes qui se rendirent au tombeau pour embaumer le corps de leur divin Maître. 

Témoins de la résurrection du Christ, ayant vu deux hommes aux habits resplendissants», elles coururent annoncer la nouvelle aux apôtres (Lc 24:10).

 

Jeanne de Chuza est mentionnée au Martyrologe le 24 mai.

Partager cet article
Repost0
23 mai 2014 5 23 /05 /mai /2014 23:00

Józef Kurzawa

1910-1940

 

Józef était né le 6 janvier 1910 à Świerczynie, de Jan et Józefa Archańskich.

Il termina le lycée en 1928, entra à l’école Adam Asnyka de Kalisz, puis à l’Ecole des officiers de réserve d’infanterie à Jarocin, pour intégrer finalement en 1931 le séminaire de Włocławek, où il fut ordonné prêtre en 1936.

Durant les courtes années de pastorale où il exerça son intense activité, il s’occupa beaucoup des enfants et des jeunes, ce qui lui valut le respect unanime.

Vicaire de Wincenty Matuszewski, qui était curé à Osięciny, il fut arrêté avec ce dernier en septembre 1939. 

Tous deux furent assassinés dans la forêt voisine, Wincenty le 23 et lui le 24 mai 1940 : il avait trente ans, à peine quatre années de sacerdoce.

Béatifiés ensemble en 1999 comme Martyrs de la persécution nazie, ils sont commémorés ensemble au Martyrologe du 23 mai. 

 

En Pologne, les cent-huit Martyrs polonais sont fêtés le 13 juin.

Partager cet article
Repost0
20 mai 2014 2 20 /05 /mai /2014 23:00

Jean Mopinot

1724-1794

 

Jean naquit à Reims le 12 septembre 1724.

Il entra chez les Frères des Ecoles Chrétiennes à Moulins en 1744, et prit le nom de Léon.

Arrêté dans la rafle générale des Religieux et des Prêtres au moment de la Terreur révolutionnaire, il se retrouva dans les cales d’un bateau négrier qui devait partir pour la Guyane, mais le bateau resta à Rochefort et les prisonniers moururent en grand nombre à la suite des mauvais traitements et des épidémies.  

Le frère Jean-Léon Mopinot était sur le «Les Deux Associés» et mourut sur l’Ile Madame (où l’on se débarrassait des mourants), le 21 mai 1794.

Il fut béatifié parmi une soixantaine d’autres Martyrs de la Révolution française, en 1995.

Partager cet article
Repost0
19 mai 2014 1 19 /05 /mai /2014 23:00

Jakub Pankiewicz

1882-1942

 

Il naquit le 9 juillet 1882 à Nagórzany (Podkarpackie, Pologne), de Thomas et Telki Lenio, des agriculteurs.

Après l’école du village, il fréquenta le lycée à Sanok puis à Lviv (1896-1899).

En 1900, il entra chez les Frères Mineurs Franciscains et prit le nom de Anastazy.

Après avoir complété quelques lacunes de ses études précédentes, il étudia la philosophie et la théologie à Cracovie et à Lviv. 

Il fut ordonné prêtre en 1906.

Il fut d’abord envoyé au couvent de Wielicska, où il eut l’occasion de prêcher.

En 1908, il fut nommé maître des novices et professeur à Włocławek.

En 1912, il fut envoyé à Lviv, puis à Cracovie en 1913. Là il fut aumônier des Sœurs Bernadines.

Pendant la Première guerre mondiale, il fut curé à Dżurkowa (Kolomyja), puis se retrouva aumônier militaire avec le grade de capitaine : il fut alors envoyé comme aumônier en Hongrie.

Après la guerre, le père Anastazy fut à Cracovie comme gardien (c’est-à-dire supérieur) du couvent Saint-Bernard, jusqu’en 1930.

Avec la permission de l’évêque, il acquit un terrain à Lodz pour construire une église et une école. Dès 1932, s’élevait un bâtiment où vivaient quelques religieux et où purent être reçus en 1937 des garçons de familles pauvres catholiques (mais aussi à l’occasion, protestants).

C’est alors qu’il confia cette œuvre aux Sœurs Antoniennes du Christ Roi.

L’œuvre fut interrompue par l’occupation nazie : l’école fut fermée, les locaux réquisitionnés pour l’armée, l’église transformée en garage et en écuries.

Le pauvre père Anastazy était désormais seul : il trouva à se loger dans une chambre chez le fossoyeur du cimetière, d’où il put continuer - au péril de sa vie - des activités pastorales : célébration de la messe, confessions, enterrements.

Les nazis savaient bien où résidait le père Anastazy, et ils l’arrêtèrent une première fois en avril 1940. Quinze jours après, ils le relâchèrent.

En octobre 1941, il fut à nouveau repris dans une rafle générale, où furent arrêtés et emmenés à Dachau tous les prêtres de Lodz.

Au camp de Dachau, le père Anastazy portait le numéro 28176. 

On ignore pourquoi il fut ensuite classé parmi les «handicapés» : soit fatigue extrême, soit simplement les soixante ans accomplis. Le 18 mai, il fut donc inscrit sur la liste de soixante détenus «handicapés», dont faisaient partie un évêque, et une quinzaine de prêtre polonais.

Le départ du camion fut particulièrement dramatique. Le camion était bondé, il fallait faire vite, le père Anastazy était l’un des derniers à monter. Il voulut donner la main à un autre condamné pour l’aider à monter, mais à ce moment-là, un soldat ferma violemment le portillon, et le père eut les mains coupées. On suppose que la cause première de sa mort fut cette hémorragie.

Les condamnés furent conduits à Hartheim (Linz), immédiatement gazés et brûlés. C’était le 20 mai 1942. Le Martyrologe le commémore sans doute par erreur au 20 avril.

Jakub Anastazy Pankiewicz fait partie des cent-huit Martyrs de Pologne sous le régime nazi, béatifiés en 1999.

Partager cet article
Repost0
18 mai 2014 7 18 /05 /mai /2014 23:00

Jean-Baptiste-Xavier Loir

1720-1794

 

Né le 11 mars 1720 à Besançon, Jean-Baptiste entra chez les Capucins au Petit-Forez (Lyon), prenant le nom de Jacques-Louis.

Lors de la Révolution, il fut déporté aux Pontons de Rochefort, avec de nombreux autres prêtres.

Il mourut à bord du Les Deux Associés, victime des mauvais traitements et des pénibles conditions de vie à bord de ce bateau négrier, en principe à destination de la Guyane, mais qui ne partira jamais.

On retrouva le Religieux, âgé de soixante-quatorze ans, figé, à genoux, le 19 mai 1794.

Il fut béatifié en 1995.

 
Partager cet article
Repost0
17 mai 2014 6 17 /05 /mai /2014 23:00

Jean Ier

? - 526

 

Jean, fils de Constantius, naquit en Toscane, et vint à Rome pour ses études.

Il était cardinal-prêtre et archidiacre au moment de la mort du pape Hormisdas (523) et fut élu sur le siège de Saint-Pierre ; c’était le cinquante-troisième pape.

A Rome, il s’occupa de plusieurs cimetières et basiliques, et ordonna quinze évêques.

Une décision importante de ce pontificat fut la ratification des calculs du moine Denys le Petit, et de l’établissement de la date de la fête de Pâques, d’où il résulta le cycle pascal tel que nous l’observons encore maintenant. Jusqu’à cette date, la chrétienté suivait l’ère de Dioclétien, tandis que Denys compta les années à partir de la naissance de Jésus-Christ. 

Les savants ont contesté et contestent encore ce calcul, démontrant que le Sauveur est né en réalité quelques années avant la date calculée par Denys le Petit. Disons que si l’on arrive à préciser avec certitude absolue cette date, il sera impossible matériellement de revenir sur toutes les datations qui se sont effectuées depuis : il faudrait corriger toutes les éditions du monde entier.

Continuant l’œuvre d’autres papes, Jean Ier prépara le travail de saint Grégoire le Grand concernant le chant grégorien.

Mais l’événement important qui précipita la fin de ce pontificat, fut l’opposition qui s’éleva entre l’empereur (orthodoxe) d’Orient et le roi (arien) d’Italie.. Tous deux avaient - pour différents motifs - un grand respect pour le pape : l’empereur, parce qu’il était anti-arien ; le roi, parce qu’il avait un saint respect pour la personne du Pontife.

Mais le roi (Théodoric) s’opposa à la décision de l’empereur (Justin) de vouloir reprendre aux ariens les églises prises aux catholiques. Théodoric, y voyant probablement un désir de l’empereur d’établir son autorité en occident, força le pape à aller trouver l’empereur à Costantinople pour en obtenir de revenir sur son édit.

Le pape céda (ou fut obligé de le faire) et quitta Rome ; c’était la première fois qu’un pape s’éloignait de la Ville. Arrivé à Constantinople, il fut reçut avec beaucoup d’honneur par l’empereur (qui se fit re-couronner par lui) ; même le patriarche céda la place d’honneur au pape lors de la célébration de Noël (525).

Théodoric fut informé de tout cela et fut très irrité de ce que le pape n’ait pas obtenu ce qu’il voulait, de sorte qu’il fit arrêter et enfermer Jean Ier à Ravenne lors de son retour, avec ceux de sa suite : tous moururent de faim et d’épuisement dans cette geôle.

Jean Ier succomba le 18 mai 526 et fut honoré du titre de martyr. 

 

C’est saint Félix IV qui lui succéda.

Partager cet article
Repost0

Présentation

  • : Le blog de samuelephrem
  • : Près de 9600 notices de Bienheureux et Saints. Ont été successivement illustrés : - Les personnages bibliques de l'ancien et du nouveau Testaments. - Tous les Saints et Bienheureux reconnus, depuis les débuts de l'Eglise jusqu'aux derniers récemment proclamés. En outre, des commentaires pour tous les dimanches et grandes fêtes (certains devant être très améliorés). Sur demande, nous pourrons vous faire parvenir en plusieurs fichiers pdf l'intégralité du Bréviaire romain latin, "LITURGIA HORARUM", qui vous permettront d'éviter beaucoup de renvois fastidieux, notamment pour les périodes de Noël et Pâques. Les textes sont maintenant mis à jour selon le nouveau texte de la Nova Vulgata (ed. 2005). Nous avons aussi le Lectionnaire latin pour toutes les fêtes du Sanctoral, sans renvois, également mis à jour selon le texte de la Nova Vulgata. Bienvenue à nos Lecteurs, à nos abonnés, avec lesquels nous entamerons volontiers des échanges. Bonne visite !
  • Contact

Recherche

Liens