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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 00:00

Josep Mestre Escoda

1899-1937

 

Joseph était né le 12 février 1899 à Duesaigües (Baix Camp, Catalogne), de Francesc et Encarnació, qui le firent baptiser le 19 suivant.

Ayant ressenti dès l’enfance l’appel de Dieu, il reçut l’ordination sacerdotale en 1924.

Il exercera son ministère à Sarral, Falset, Reus, La Febró.

Ce fut un prêtre zélé, humble et pieux, qui montrait toujours sa joie de vivre et d’appartenir à Dieu.

Lors de l’insurrection de 1936, il était aumônier à la maison de repos de Tarragone, où se trouvaient ses parents.

Le 21 juillet 1936, des révolutionnaires firent irruption et commirent toutes sortes d’actes barbares envers tout ce qu’ils trouvaient de religieux dans la maison, sauf envers le Saint Sacrement, que le prêtre avait consommé auparavant par précaution.

Don Josep continua à célébrer la messe les jours suivants, jusqu’à la Saint-Jacques, le 25 juillet.

Le 26 juillet, il fallut évacuer toute la maison. Don Josep vint avec ses parents à Barcelone, où sa mère trouva une pension.

Ils y restèrent quelques mois, pendant lesquels don Josep continuera à exercer son apostolat, administrant les sacrements en cachette, célébrant la Messe chaque jour. Parfois, sa mère lui parlait du danger qu’il courait, et lui répondait : Je suis prêtre, et si Dieu me destine au martyre, je marcherai volontiers vers le martyre.

En mars 1937, le premier vendredi, il fut arrêté. Il reconnut ouvertement qu’il était prêtre et, pour ce motif, fut conduit à la tchéka Sant Elies, où il fut martyrisé.

C’était le 17 mars 1937, deux jours avant la fête de saint Joseph.

 Don Josep Mestre Escoda fut béatifié en 2013.


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17 mars 2014 1 17 /03 /mars /2014 00:00

Jan Sarkander

1576-1620

 

 Il naquit à Skoczów (Silésie, Pologne), le 20 décembre 1576. Il eut un frère chanoine.

Il vécut à Pribor à partir de 1589.

De 1592 à 1597, il étudia à Olomouc (actuelle République tchèque), à partir de 1600 à Prague pour la philosophie, à partir de 1604 à Graz pour la théologie.

En 1606, brusque changement : il interrompit sa préparation au sacerdoce et épousa Anne Plachetskou, une protestante, avec laquelle il s’installa à Glasgow. Anne cependant mourut peu après. Jan décida alors de reprendre son chemin vers le sacerdoce.

Il fut ordonné prêtre en 1609, et fut curé successivement à Uničov, puis en Croatie, à Zdounkách (1614), Boskovice (1615), enfin Holešov (Moldavie) jusqu’en 1616.

En 1619, il dut quitter cette région, fit un pèlerinage à Czestochowa et résida à Cracovie, pour revenir en Moravie en 1619.

Une des principales activités pour laquelle est connu le père Jan, est d’avoir activement travaillé à la conversion des disciples de Jean Hus et des «frères bohémiens».

Des troubles politiques le firent accuser de trahison, d’espion au service du prince catholique de Pologne.

On le persécuta, on voulut lui arracher un secret de confession, on le mit en prison à Olomouc, où il fut maintes fois torturé. Une fresque ancienne, dans la cathédrale d’Olomouc, le montre attaché par les poignets liés derrière le dos à une corde que l’on tend par derrière pour le suspendre en l’air, tandis qu’un bourreau approche de sa poitrine des torches. 

Des doutes et des contestations subsistent sur les vrais motifs de son martyre, mais ce martyre est bien attesté.

Jan Sarkander mourut le 17 mars 1620.

 

Béatifié en 1860, il fut canonisé en 1995 

Il naquit à Skoczów (Silésie, Pologne), le 20 décembre 1576. Il eut un frère chanoine.

Il vécut à Pribor à partir de 1589.

De 1592 à 1597, il étudia à Olomouc (actuelle République tchèque), à partir de 1600 à Prague pour la philosophie, à partir de 1604 à Graz pour la théologie.

En 1606, brusque changement : il interrompit sa préparation au sacerdoce et épousa Anne Plachetskou, une protestante, avec laquelle il s’installa à Glasgow. Anne cependant mourut peu après. Jan décida alors de reprendre son chemin vers le sacerdoce.

Il fut ordonné prêtre en 1609, et fut curé successivement à Uničov, puis en Croatie, à Zdounkách (1614), Boskovice (1615), enfin Holešov (Moldavie) jusqu’en 1616.

En 1619, il dut quitter cette région, fit un pèlerinage à Czestochowa et résida à Cracovie, mais préféra revenir en Moravie pour ne pas abandonner ses fidèles.

Une des principales activités pour laquelle est connu le père Jan, est d’avoir activement travaillé à la conversion des disciples de Jean Hus et des «frères bohémiens».

Quand les troupes polonaises menacèrent la ville en 1620, il sortit en portant le Saint-Sacrement et s’interposa pour éviter une nouvelle effusion de sang. 

Des troubles politiques le firent accuser de trahison, d’espion au service du prince catholique de Pologne.

On le persécuta, on voulut lui arracher un secret de confession, on le mit en prison à Olomouc, où il fut maintes fois torturé. Une fresque ancienne, dans la cathédrale d’Olomouc, le montre attaché par les poignets à une corde que l’on tend par derrière pour le suspendre en l’air, tandis qu’un bourreau approche de sa poitrine des torches. 

Selon un autre récit, on l’aurait alors plongé dans un cuve de soufre et de plumes où l’on mit le feu, puis on jeta sur ses brûlures de l’huile et de la poix. L’agonie dura plus d’un mois.

Des doutes et des contestations subsistent sur les vrais motifs de son martyre, mais ce martyre est bien attesté.

Jan Sarkander mourut le 17 mars 1620.

Béatifié en 1860, il fut canonisé en 1995.

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15 mars 2014 6 15 /03 /mars /2014 00:00

Jan Wojciech Balicki

1869-1948

 

Né à Staromieściu (Rzeszów, Pologne S, près des frontières slovaque et ukrainienne) le 25 janvier 1869, Jan Wojciech (Jean Adalbert) était le fils d’un grec catholique et d’une catholique romaine, nommée Catherine.

Cette région, la Galicie, faisait partie de l’empire austro-hongrois et était sous la protection de la Pologne.

D’après la loi, Jan aurait dû être baptisé selon le rite de son père, mais son père le fit baptiser dans le rite romain.

Il suivit ses études sacerdotales au séminaire de Przemysl et fut ordonné prêtre en 1892.

Comme vicaire à Polna, il se montra tout de suite ardent prédicateur et confesseur.

Il ouvrit une maison pour recueillir des femmes tombées dans la prostitution : cette maison dut être fermée lors de la Seconde Guerre mondiale, au moment de l’invasion soviétique.

Il vint à l’Université Grégorienne de Rome pour passer le doctorat en théologie, et voyagea à Paris et Fribourg. Après quoi il fut professeur de théologie dogmatique au séminaire. 

La ville de Przemysl était alors peuplée de Polonais, de Ruthènes ukrainiens, de Juifs et d’Allemands. En 1915, la ville tomba ; il y eut beaucoup de morts et plus de cent-mille prisonniers. L’abbé Balicki s’efforça de maintenir son ministère de paix dans une fraternelle neutralité, rencontrant les uns et les autres dans un effort de réconciliation et de paix.

La ville fut le théâtre d’autres affrontements, reprise par les Autrichiens et les Allemands, puis par la Pologne et l’Ukraine, pour devenir finalement polonaise en 1921 (Traité de Riga). L’évêque était alors Jozef Sebastien Pelczar, qui mourut en 1924 (v. 28 mars).

De 1928 à 1934 Jan Balicki fut aussi recteur du séminaire, jusqu’au moment où sa santé l’obligea à cesser ses activités. 

Il donna alors tout son temps au Sacrement de la Réconciliation. Un de ses dirigés fut Ladislas Findysz, futur bienheureux (v. 21 août).

En 1939 la région fut occupée par les Allemands (qui restèrent dans les faubourgs), puis par les Soviétiques (qui restèrent dans la vieille ville) ; le séminaire était en zone allemande, mais l’abbé Balicki avec l’évêque restèrent en zone soviétique, où arrivaient de nombreux Juifs, expulsés par les Allemands. 

L’évêque et l’abbé Balicki, qui espéraient pouvoir passer plus facilement d’une zone à l’autre, furent assignés à résidence dans un autre bâtiment. Quand l’évêque protesta contre l’occupation de l’évêché par des femmes juives, il fut confiné dans une seule petite pièce.

Il y eut des massacres et du vandalisme contre toute la population polonaise. Plus de dix-mille Polonais moururent, toute l’élite intellectuelle fut décimée, toutes les personnalités furent soit emprisonnées soit exécutées sommairement.

En juin 1941, les Allemands occupèrent toute la ville. Il y eut encore des milliers de victimes.

A partir de 1942, des convois de Juifs furent dirigés vers Auschwitz et Belzec. Les protestations de l’abbé Balicki ne servirent à rien. Six-cents Polonais, qui avaient protégé des Juifs, subirent leur sort. Il y eut des exécutions publiques à partir de 1943.

En 1944, l’armée rouge chassa les Allemands. La ville avait perdu plus de la moitié de sa population. Plus de dix-sept mille Polonais et autant de Juifs avaient péri dans les combats successifs.

Les autorités soviétiques continuaient à brimer les Catholiques. L’abbé Balicki tomba malade en février 1948, et mourut à l’hôpital le mois suivant, le 15 mars 1948.

Dès 1975, Mgr Wojtiła, évêque de Cracovie et encore peu connu dans nos régions, intervenait à Rome pour ouvrir le procès de béatification de l’abbé Balicki. Devenu pape, il le béatifia en 2002.

 

Jan Balicki avait proposé une «montée» de sept degrés dans le progrès spirituel :

  • avoir une approche sérieuse du sens de la vie ;
  • se tenir prêt à se convertir par l’auto-critique ;
  • avoir une confiance inaltérable en la prière ;
  • cueillir les fruits de la joie de l’Esprit ;
  • aimer la souffrance ;
  • louer la Miséricorde divine ;
  • s’amender sans cesse. 

A l’occasion de la béatification, le pape lançait cet appel aux prêtres : 

Le ministère de la miséricorde était la vie du bienheureux Jan Balicki. Comme le cœur du prêtre est toujours ouvert aux nécessiteux, son ministère de miséricorde allait vers les malades et les pauvres, mais s’est surtout exercé dans le ministère de la Réconciliation. Toujours avec patience et humilité, il chercha à ramener l’homme pécheur au trône de la grâce de Dieu.

Je vous exhorte, prêtres et séminaristes, n’oubliez pas que vous, les commissaires de la miséricorde de Dieu, vous avez une grande responsabilité. Rappelez-vous aussi la promesse que le Christ a faite à sainte Faustine : «Dis à mes prêtres que les pécheurs endurcis se repentiront en entendant leurs paroles, quand ils parleront de mon insondable miséricorde, de la pitié que j’ai pour eux dans mon cœur.»

 

 

 

 

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8 mars 2014 6 08 /03 /mars /2014 00:00

João Cidade (Jean de Dieu)

1495-1550

 

Il naît en 1495 à Montemor-o-Novo au Portugal, au sein d’une famille pauvre : André et Teresa sont de simples artisans, très chrétiens. Quand il n’a pas encore dix ans, il décide de quitter la maison pour rejoindre un prêtre espagnol qui s’était arrêté chez ses parents. Sa mère en meurt de tristesse, non sans avoir révélé à son mari qu’elle avait été divinement informée que l’Ange Gardien veillait sur leur fils. Le père  alors se fait religieux à Lisbonne.

L’enfant rejoint le prêtre. Arrivés à Oropesa (province de Tolède), l’enfant n’en pouvant plus, le prêtre le confie à un berger, où il passera toute sa jeunesse. Désormais, notre João portugais sera pour tous Juan.

Les bergers donnent à Juan une excellente formation chrétienne et intellectuelle, il devient l’intendant de la ferme et fait prospérer l’affaire, au point que le patron lui propose sa fille en mariage. Préférant se consacrer, Juan refuse et pour éviter d’autres instances, part secrètement. Il s’engage dans l’armée.

Là, il perd peu à peu toutes ses bonnes habitudes, mais lors d’un grave accident de cheval, il invoque Marie, qui le ramène sain et sauf au camp ; puis, accusé d’un vol, il est condamné à être pendu, mais grâcié à condition de quitter la garnison. Il retourne chez ses bergers, où de nouveau les affaires sont florissantes ; mais il est frappé de constater comment les bêtes sont si bien soignées, alors que les pauvres sont laissés pour compte.

De nouveau sollicité en mariage, de nouveau engagé dans l’armée, de nouveau licencié, il part retrouver ses parents au Portugal, qu’il ne trouve évidemment pas, car on l’informe qu’ils sont morts. Il part au secours des chrétiens prisonniers des Maures en Afrique.

En chemin, il essaie de reprendre son métier de berger, sans attrait. A Gibraltar, il s’embarque avec le comte Sylva, expulsé d’Espagne, et arrive à Ceuta. Là, il se fait l’infirmier du comte et de toute la famille, tombés malades. Juan, pour survivre, vend ses vêtements, travaille de ses mains comme tailleur de pierre.

Il aurait bien voulu apostoliser les chrétiens apostats, mais un saint religieux de l’endroit a la bonne inspiration de l’en dissuader à cause du trop grand danger, et lui conseille de retourner promptement en Espagne pour trouver à quoi Dieu le destinait.

A Gibraltar, il prie, se confesse et se fait vendeur d’images pieuses, pensant par là opérer des conversions. Un jour il rencontre un petit garçon pieds-nus, qu’il prend sur ses épaules : c’est l’Enfant-Jésus, qui lui annonçe : Jean de Dieu, Grenade sera ta croix !

A Grenade, il rencontre Juan de Ávila, l’apôtre de l’Andalousie (voir au 10 mai), dont un sermon provoque en lui un profond revirement de pensée. Il se met à courir en tous sens, criant partout Miséricorde, Seigneur, au point qu’on croit bon de l’enfermer. C’est le même Juan de Ávila qui intervient pour le persuader de changer d’attitude et de se donner à quelque bonne œuvre. Nous sommes en 1537. 

Il va en pèlerinage à Notre-Dame de Guadalupe, où la Vierge lui apparaît, et lui remet l’Enfant-Jésus avec des langes pour le couvrir. Juan comprend qu’il devra vêtir et assister les pauvres de Jésus-Christ.

Il va retrouver Juan de Ávila, qui lui donne une première règle de conduite et l’engage à retourner à Grenade. A force d’aumônes, il réussit à louer une petite maison qu’il transforme en hôpital ; nous sommes en 1538, et Juan a quarante-trois ans.

La maison est vite remplie. Juan assiste les malades, et demande le concours des prêtres pour soigner aussi leurs âmes. 

Quand il part demander l’aumône, car il n’a rien, il crie : Qui veut se faire du bien à soi-même ? Pour l’amour de Dieu, mes frères, faites-vous du bien à vous-mêmes ! Sa persévérance est amplement récompensée. Il revient avec des provisions, mais aussi avec quelque nouvel infirme.

Un jour, cet infirme se révéla être Jésus-Christ en personne : Juan voit ses pieds saigner et émettre des rayons lumineux, puis toute la maison est illuminée. Jésus dit à Juan : Je te visite pour te témoigner ma satisfaction du soin que tu prends de mes pauvres. Tout le bien que tu leur fais en mon nom, c’est à moi que tu le fais.

Il est un jour reçu par l’évêque de Tuy, qui le convainc de porter le nom que lui avait donné l’Enfant-Jésus à Gibraltar : Jean de Dieu, Juan de Dios, en portugais João de Deus, et lui remet un habit religieux, pour qu’on le reconnaisse bien comme consacré à Dieu.

Ses deux premiers compagnons sont deux ennemis acharnés, qu’il réconcilie. Puis se présentent beaucoup de postulants, qu’on appelle d’abord les Frères de la Charité, aujourd’hui Ordre hospitalier de Saint Jean de Dieu. Un nouvel hôpital est ouvert dans un ancien monastère de Grenade, puis un autre à Valladolid. Maintenant Juan est bien connu : on l’aide. Il a bien parfois des dettes, mais des bienfaiteurs interviennent au bon moment. 

Proche de la mort, il a encore la volonté et la force miraculeuse de se lever et d’aller persuader un malheureux tisserand, désespéré et ruiné, de ne pas se pendre.

Il meurt le 8 mars 1550, le jour de ses cinquante-cinq ans. Il est béatifié en 1630, canonisé en 1690.

En 1886, Il a été proclamé par Léon XIII patron des malades, des hôpitaux et des ordres hospitaliers et, en 1930, par Pie XI, patron des infirmiers, infirmières ainsi que des imprimeurs, relieurs et libraires. Les personnes alcooliques sollicitent son aide pour guérir leur dépendance.

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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 00:07

José Olallo Valdés

1820-1889

 

José était, comme on dit aujourd’hui, “né sous X”. On connaît sa date de naissance : 12 février 1820, et il fut confié à la maison Cuna San José (Maison Saint Joseph) à La Havane un mois après, le 15 mars, jour où il reçut le baptême.

Il vécut dans cette maison jusqu’à sept ans, puis dans celle de la Beneficencia (Bienfaisance),  où il se révéla un garçon sérieux et responsable.

A treize-quatorze ans, il entra dans l’Ordre Hospitalier de Saint Jean de Dieu, dans la communauté de l’hôpital des Saints Felipe et Santiago, de La Havane.

Bien des obstacles pouvaient s’opposer à sa vie religieuse. Etant orphelin, on pouvait émettre des réserves sur sa filiation et ses origines, et lui barrer la route, mais il persévéra humblement, se montra constant dans sa volonté de se consacrer à Dieu. Il fit la profession de religieux hospitalier.

En 1835, on l’envoya dans la communauté de Puerto Príncipe (aujourd’hui Camagüey), à l’hôpital de Saint-Jean-de-Dieu. Là, jusqu’à la fin de sa vie, il se consacrera au soin des malades. En cinquante quatre années, il ne s’absenta qu’une nuit de cet hôpital, et encore pour raisons extérieures à sa volonté.

A vingt-cinq ans, il passa d’aide-infirmier à Infirmier-Chef de l’hôpital, et même devint Supérieur de la communauté en 1856. Il avait trente-six ans.

Il dut affronter bien des difficultés et faire bien des sacrifices, mais il resta toujours droit et courageux. Quand les biens ecclésiastiques furent confisqués par les gouverneurs espagnols libéraux, il poursuivit sa mission consacrée au soin des malades. 

En 1876, mourait le dernier de ses frères de communauté et il restait seul avec lui-même. Malgré tout, il continua jusqu’à la mort de se donner aux autres, fidèle à Dieu, à sa conscience, à sa vocation, à son charisme, humble, obéissant, noble de cœur, respectueux, serviteur, plein d’amour pour les déshérités, pour ses ennemis et ceux qui le jalousaient, sans jamais abandonner ses chers vœux de religion.

Pendant la guerre de Dix ans (1868-1878), il dut céder aux instances des autorités militaires et convertir le centre hospitalier en hôpital pour les soldats, mais il continua énergiquement à accueillir les civils, donnant la préséance aux pauvres et aux faibles, sans aucune distinction de classe sociale ou de race ou d’idéologie ou de religion. Il savait opposer une “douce fermeté” pour venir au secours des blessés de la guerre, quels qu’ils fussent, sans se laisser intimider par les menaces ou les interdictions. Il sut même s’imposer aux autorités militaires en intercédant pour la population de Camagüey qui était en grand danger d’être massacrée.

Il accomplit ainsi jusqu’au bout le quatrième vœu de l’hospitalité, propre aux religieux de Saint-Jean-de-Dieu, assistant les malades et les agonisants, jusqu’au dernier souffle. Son zèle le fit appeler “apôtre de la charité” et “père des pauvres”.

Humblement, il renonça au sacerdoce, même quand l’archevêque le lui proposa, et donna toute sa vie à son ministère de miséricorde. Son zèle le poussa même à devenir à l’occasion médecin et chirurgien, parfaitement autodidacte, sans jamais se départir de son modeste effacement. Tous ceux qui l’ont côtoyé ont pu attester de sa vie parfaitement religieuse, pauvre, chaste et obéissante.

Sa mort, le 7 mars 1889, fut un véritable triomphe de la part de tous ceux qui le connaissaient, et qui l’appelaient tout simplement Père Olallo. Sa sainteté fut partout attestée et beaucoup de grâces furent obtenues par son intercession.

L’héroïcité des vertus fut reconnue en 2006, et un miracle étonnant fut retenu, concernant la guérison d’une petite fille de trois ans, Daniela Cabrera Ramos, en 2008.

José Olallo Valdés a été béatifié en 2008 à Camagüey même. Depuis, il est commémoré au Martyrologe le jour même de sa mort, le 7 mars.

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7 mars 2014 5 07 /03 /mars /2014 00:00

Just Ranfer de Bretenières

1838-1866

 

Just naquit à Chalon-sur-Saône (Saône et Loire) le 28 février 1838, aîné des deux garçons du juge de Bretenières et de son épouse Anne, croyants et bons chrétiens.

Tout petit, Just - qui reçut au baptême les noms de Simon Marie Antoine Just - exprima son désir d’être missionnaire en Chine. Il l’aurait dit à trois ans déjà ; plus tard il dira à son frère et au curé de la paroisse qu’il désirait être martyr.

Just et son frère Christian reçoivent leur formation d’un précepteur, l’abbé Gautrelet.

Pour s’ «entraîner» au martyre, Just s’efforce de dominer sa nature sensible : il supporte la fatigue, la chaleur, la soif, il s’habitue à porter des fardeaux.

En 1856, après son baccalauréat, il s’inscrit en faculté de lettres à Lyon.

Toujours attiré par les missions, il suit les conseils de son confesseur et de ses parents et entre au Séminaire Saint-Sulpice, où il est organiste et infirmier (1859).

Dans le cas de Just, on remarquera que ses parents l’ont généreusement soutenu dans sa vocation, ce qui n’a pas toujours été facile à faire pour d’autres parents de missionnaires.

Après deux ans, Just est reçu aux Missions Etrangères de Paris (1861). Un Confrère disait que Just n’avait pas besoin d’être martyr pour être un saint.

Just reçoit le sacerdoce en 1864.

Il apprend avec joie sa destination pour la Corée, terre des martyrs.

De Marseille, il s’embarque avec neuf autres pour la Corée, avec des escales à Alexandrie, Suez, Ceylan, Singapour, Hong-Kong. L’attente à Hong-Kong se prolongeant, il y étudie le chinois.

Enfin entré en Corée clandestinement (mai 1865), il habite à Seoul, près de l’évêque, Mgr Berneux. Il se cache chez des chrétiens, il ne sort que la nuit (et encore, avec l’habit de deuil, noir, qui enveloppe de la tête aux pieds).

Avec le nom coréen de Païk Chen Fou (Le père blanc comme neige), il apprend le coréen avec un jeune catéchiste nommé Chŏng Ŭi-bae et, au bout de six mois, peut prêcher et confesser dans la langue.

En février 1866, il confesse plusieurs dizaines de fidèles et baptise une quarantaine d’adultes. Il reçoit une délégation de l’évêque pour administrer aussi la Confirmation. Il assiste des malades et donne l’Onction des Malades.

Une trahison est à l’origine de la découverte de la cachette de Mgr Berneux, et de celle du père Just. Des soldats font irruption au moment où il s’apprête à célébrer la Messe. On l’emmène, lié avec une corde rouge, signe des grands criminels.

En prison, il retrouve Mgr Berneux, ainsi que les pères Beaulieu et Dorie. Ensemble, ils s’encouragent. Ils subissent les tortures, le supplice du shien-noum, où le patient est ligoté sur une chaise et reçoit des coups de bâton de section triangulaire sur les tibias et les pieds. Séances et interrogatoires pendant quatre jours. Après chaque interrogatoire, leur corps est labouré avec un pieu pointu, de la grosseur du bras.

La sentence de mort est prononcée le 6 mars. Les condamnés sont portés chacun sur une chaise jusqu’au lieu de l’exécution, dans le quartier de Saenamt’ŏ (Seoul), où la foule est surveillée par quatre cents soldats armés.

Après l’exécution de Mgr Berneux, le père Just est posé à terre, dépouillé de ses vêtements ; chacune des oreilles est repliée sur elle-même et percée d’une flèche. On lui passe un bâton sous les bras liés derrière le dos et le porte ainsi pour bien le faire voir à la population. Puis il est déposé à genoux, la tête en avant ; six bourreaux exécutent une danse autour de lui en criant A mort ! A mort ! Les coups de sabre tombent, la tête est tranchée au quatrième coup.

Le père Just de Bretenières meurt Martyr, le 7 mars 1866, dies natalis commun à Mgr Berneux, aux pères Beaulieu et Dorie.

Ils seront béatifiés ensemble en 1968, et canonisés en 1984.

Une fête liturgique unique célèbre les cent-trois Martyrs coréens, le 20 septembre.

 

 

 

 

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3 mars 2014 1 03 /03 /mars /2014 00:00

Johannes Laurentius Weiß

1675-1716

 

Johannes Laurentius Weiß naquit le 4 janvier à Konnersreuth (Bavière, Allemagne).

Après ses études à Waldsassen, il entra à Graz dans l’Ordre franciscain en 1693, prenant le nom de Liberatus. Il fut ordonné prêtre en 1698.

Après quelques années d’activité pastorale, il vint à Rome en 1703 pour se préparer à partir en mission en Ethiopie, une région où l’Eglise locale est majoritairement monophysite (ne reconnaissant pas les deux natures, divine et humaine, de Jésus-Christ).

En 1704, une petite troupe de missionnaires traversa l’Egypte et parvint au Soudan : là, ils furent arrêtés à Khartoum et dévalisés ; huit des dix compagnons moururent.

Liberatus retourna à Jérusalem en attendant une prochaine occasion de repartir pour l’Ethiopie.

Avec son Confrère Michele-Pio Fasoli il essaya une première fois de pénétrer en Ethiopie, en vain ; une seconde fois, accompagnés de Samuele Marzorati, autre franciscain, ils parvinrent à Gondor (Ethiopie) en juillet 1712.

L’accueil de la part de l’empereur Iyasu fut cordial ; il avait lui-même fait demander au pape d’envoyer une délégation en Ethiopie. Mais aux missionnaires, il ne leur accorda pas la permission de prêcher.

Les trois missionnaires apprirent la langue, et conquirent un prêtre de l’Eglise éthiopienne. Ils purent construire un petit hôpital, où Samuele pouvait mettre à profit ses connaissances médicales. Deux ans après, se joignit à eux Giacomo d’Olgeggio.

Leurs rapports avec l’Eglise furent cependant assez positifs, puisqu’ils entrevirent la possibilité de réunir l’Eglise éthiopienne à Rome, mais le peuple n’était pas préparé au changement et se souleva.

Tandis que Giacomo, voyant la situation, revenait à Rome demander du «renfort», les trois autres songeaient à repartir.

Là-dessus l’empereur tomba malade et son fils prit le pouvoir ; dans l’agitation du moment, on soupçonna les trois missionnaires. 

Ils furent arrêtés, et lapidés à Abbo le 3 mars 1716.

 

Ils ont été béatifiés en 1988.

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2 mars 2014 7 02 /03 /mars /2014 00:00

Joévin

† 578

 

Joévin fut l’un des fervents disciples et compagnons de saint Paul-Aurélien. Ce dernier était un moine anglais devenu évêque dans le Léon en Bretagne, et dont la ville de Saint-Pol-de-Léon porte le nom. 

Joévin, qu’on appelle aussi Joavan ou Jaoua, s’en vint donc aussi de son Angleterre native pour venir en Bretagne armorique et y mener la vie d’anachorète.

Une pieuse légende, qui a certainement un fondement historique, rapporte qu’un taureau sauvage ne pouvait souffrir dans son voisinage la cellule du moine et la renversa jusqu’à quatre fois, Joévin ne se lassant pas de la reconstruire. On fit appel à Paul-Aurélien qui vint s’y installer, et le soir quand la bête vit l’homme de Dieu à genoux devant l’ermitage, elle vint s’étendre à ses pieds. Paul fit sur elle un grand signe de croix, et celle-ci disparut pour ne plus revenir.

Sur la fin de ses jours, Paul choisit Joévin pour le suppléer dans les fonctions épiscopales, mais celui-ci mourut un an après cette promotion, vers 578.

Le corps de Joévin fut inhumé à sept lieues de Saint-Pol-de-Léon, mais y fut rapporté dans la suite. Deux églises de la région rappellent son souvenir : Kerjoven et Saint-Jahoua.

 

Sa fête est au 2 mars.

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27 février 2014 4 27 /02 /février /2014 00:00

Josep Tous y Soler

1811-1871

 

Josep naquit à Igualada (Barcelone, Espagne) le 31 mars 1811, neuvième des onze enfants de Nicola Tous y Carrera et de Francesca Soler y Ferrer. Le 1er avril Josep reçut au Baptême les noms de Josep Nicola Diego, et son parrain fut son grand frère, Nicola, qui devait devenir un des industriels les plus en vue de Catalogne.

Josep reçut la Confirmation en 1817 et la Première Communion en 1818.

Pour des raisons économiques toute la famille se transféra à Barcelone en 1820.

L’adolescent de quinze ans entra alors chez les Pères Capucins et émit les vœux en 1828, avant d'être ordonné prêtre en mai 1834.

Deux mois plus tard les violents mouvements anti-cléricaux déchirèrent la Catalogne et le gouvernement espagnol confisqua tous les biens des Ordres religieux. Josep et quelques Confrères furent arrêtés et enfermés pendant dix-huit jours dans un bâtiment fortifié. Libéré, il fut obligé de s'exiler : il passa en France, en Italie du nord, revint en France, et trouva refuge à Grenoble chez des Bénédictines, dont il fut l'aumônier, tout en complétant des études de Théologie morale, avant d'obtenir le pouvoir de prêcher. Sa bonté, son humilité, conquirent les bonnes Religieuses, mais aussi l'évêque du lieu.

Quand il put rentrer en Espagne (1843), les Ordres religieux étaient encore interdits et il dut exercer son ministère comme “simple” curé de paroisse, tout en s'efforçant de vivre toujours son idéal franciscain. Il fut donc curé de Esparragure (Barcelone).

Cette situation explique que le père Josep, quoique Capucin, ne portait pas la barbe, signe habituel et traditionnel de ces Religieux. 

En 1850, il fonda une famille religieuse féminine destinée à travailler dans la pastorale et dans l'enseignement pour les enfants. Ce seront les Sœurs Capucines de la Mère du Divin Pasteur.

Le père Josep vivait silencieusement son idéal religieux, dans l'humble silence du recueillement, de la prière. Sa dévotion préférée était le Christ crucifié, le Saint Sacrement, et Marie, la sainte Mère du Divin Pasteur : il recommandait ces dévotions à ses paroissiens, mais particulièrement à ses Sœurs, pour les aider à allier la vie de prière et de contemplation, avec la vie active de l'éducation des enfants.

Le père Josep mourut le 27 février 1871 à Barcelone, pendant qu'il célébrait la Messe.

 

Il a été béatifié en 2010.

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23 février 2014 7 23 /02 /février /2014 00:00

Juan Lucas Manzanares

 

Juan était né le 10 décembre 1913 à Cortiji-Lorca (Murcia, Espagne centre). 

Ils étaient deux frères, que leurs pieux parents eurent l’heureuse idée d’inscrire à l’école des Frères des Ecoles Chrétiennes de Lorca.

A la fin des premières études, en 1928, Juan demandait à être aspirant à Griñón dans cette même Congrégation et, en 1930, devenait le Frère Braulio Carlos.

Il reçut avec fruit toute sa formation, et en fit profiter tout de suite les petits enfants qu’on lui confia d’abord.

Quelquefois, l’obéissance lui coûtait - qui peut dire qu’il soit facile d’obéir ? mais il acceptait sans se plaindre.

En 1931, commencèrent les tristes événements qui mirent l’Espagne en feu. La maison de Griñón fut évacuée et les deux frères revinrent pour un temps dans leur famille. Ils pensaient se réunir à la maison de Lorca, où ils avaient rencontré les premiers Lasalliens, mais ce ne fut pas possible, car ils durent aider aux travaux des champs, en remplacement des ouvriers trop exigeants que les parents ne pouvaient plus payer.

En 1933, Juan et son frère revinrent à Griñón. En novembre, Juan fut envoyé à Puente de Vallecas (Madrid), où il se montra pédagogue extrêmement vigilant envers ses élèves. Il savait mettre près de lui les plus agités, pour mieux les aider, patiemment et doucement.

Sur sa table de professeur, il tenait toujours le livre des Douze vertus du bon Maître, qu’il avait lu maintes fois : même fermé, ce livre lui servait à se rappeler tous les enseignements qu’il avait lui-même acquis et qu’il cherchait à mettre en pratique.

En juillet 1936, il se réfugia dans l’Asile du Sacré-Cœur, bientôt transformé en hôpital. Pendant sept mois, il s’y montra si serviable et si joyeux, qu’on ne remarqua pas qu’il était Religieux. Mais on le dénonça, parce qu’il fréquentait beaucoup les anciens Religieux de la maison.

Le 13 février 1937, deux policiers vinrent l’arrêter.

Le 23 février suivant, on l’emmena à la «tcheka», où il fut fusillé. 

C’est son frère qui retrouva son cadavre, en 1940, dans le souterrain, avec d’autres victimes.

Frère Braulio Carlos avait vingt quatre ans. Son dies natalis est au 23 février.

 

Il a été béatifié en 2013, l’année où il aurait eu cent ans.

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